De l'état de guerre permanent

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Le général De Gaulle aurait dit en parlant des Israéliens:

« Peuple fier, sûr de lui et dominateur ».

Cela ne l’a sans doute pas aidé à gagner le référendum de 1969.

Depuis plus de 20 ans maintenant je redoute une « exportation » sur le territoire français du conflit israélo-palestinien. J’ai cru plusieurs fois à la possibilité d’un processus de paix. En vain. J’ai espéré que ce qui s’est passé en Afrique du Sud pourrait se passer au Moyen Orient. J’espérais faux.

Après 70 de conflits nous allons vers une nouvelle guerre de 100 ans?

Par crainte de passer pour un antisémite, un antisioniste, un islamo-gauchiste, un islamo-fasciste qui osera désormais dire, écrire quoique ce soit sur la situation au Moyen Orient?

Quel sera le prochain pays qui plongera dans le chaos? L’Algérie? La Tunisie? le Maroc? Un autre?

Colibri Cx

Soirée Migrants d'ici et de là-bas à Aiguillon.

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Soirée réussie: la salle de cinéma d'Aiguillon était comble le vendredi 1 er février 2019 dès 20h.
 
Sur scène un homme seul avec sa contrebasse débute la soirée en racontant des histoires vraies de migrants, hisstoires qui finissent souvent mal.
 
Dans la salle de cinéma deux comédiens professionnels  circulent entre les sièges, les allées, la scène. Ils jouent, pour l'un, le rôle d'un homme venu d'ailleurs; pour l'autre, le rôle d'un homme d'ici. Tous deux sont perdus et ne se comprennent pas. L'homme venu d'ailleurs est perdu dans notre monde, l'homme d'ici est un peu perdu en lui-même et dérangé par cet homme qu'il ne comprend pas et qu'il ressent comme une menace venu perturber son mode de vie et son confort personnel. Il faut attendre la fin du spectacle pour voir poindre une lueur d'espérance et de  compréhension entre eux.
 
Le spectacle terminé l'homme à la contrebasse nous lit une longue liste de personnes et d'associations qui se démènent pour venir en aide aux migrants. Il nous fait ainsi la démonstration que nous ne vivons pas complètement dans un monde d'humains aux coeurs de pierre.
 
Sont montés ensuite sur scène un groupe de migrants d'origine soudanaise et irakienne. Ils ont témoigné de leur parcours pour venir en France et de leur situation actuelle. Un silence profond a envahi la salle de cinéma.
 
Lorsqu'ils ont eu terminé leurs témoignages une responsable régionale du CCFD Terre Solidaire a pris la parole pour nous faire un bref et précis exposé sur la situation mondiale des migrations par continents. Rien que des faits et la réalité des faits.
 
Lorsqu'elle a eu terminé son intervention nous nous sommes tous retrouvés dans une grande salle remplie de tables couvertes de pâtisseries et autres douceurs à partager tous ensemble. Ce dernier moment de la soirée a permis les échanges entre nous et d'approcher et rencontrer les migrants présents ce soir là parmi nous.
 
Une soirée réussie et bien organisée. Bravo au CCFD Terre Solidaire du Lot-et-Garonne de cette initiative.
 

Dis-leur que j'existe...

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Ce matin là était un dimanche matin. Le dimanche 27 janvier 2019 . L'écran digital de ma voiture indiquait 9h52.

Je venais de quitter l'épicerie de Giroussens dans le Tarn. Je venais de m'engager sur la nationale Rabastens/Graulhet/Lavaur. Je me trouvais en haut de la côte d 'où il est possible de voir parfois les Pyrénées. Ce matin là ce n'était pas le cas. Le ciel était noir de gros nuages pluvieux. Dehors il pleuvait une pluie froide, de la neige fondue. Au fond de la grande ligne droite, j 'ai aperçu quelqu'un faisant du stop devant un abri bus de ramassage scolaire.

J'ai ralenti pour me donner le temps de mieux voir qui était l'auto-stoppeur. Un arabe, la trentaine, en forme physiquement, plus fort que moi apparemment. Un islamiste? un terroriste? un djihadiste? M'est revenu alors soudain en mémoire un autre dimanche matin vieux de trois ou quatre ans sur la même route, au même endroit: une voiture arrêtée sur la bas côté avec un homme au bord de la route  agitant de la main un bidon d'essence vide. Je m'étais arrêté. C'était un couple de jeunes roumains avec deux enfants dans la voiture dont un malade. Ils me l'avaient "joué"à l'affectif, l'émotionnel. "Nous allons tomber en panne d'essence. Notre enfant est malade. Nous n'avons plus assez de carburant pour arriver à l'hôpital de Toulouse". Je lui avais dit: "Ok je vais vous aider, suivez-moi." Et nous avions terminé notre rencontre à la station d'essence d'une grande surface fort heureusement remplie de monde ce matin là. Après une négociation financière honorable et épique pour les deux parties concernées le jeune couple et l'enfant "malade" étaient repartis avec un peu d'essence... vers un ailleurs meilleur?

Mais revenons à notre jeune auto-stoppeur d'aujourd'hui. Je me suis arrêté à sa hauteur. J'ai ouvert la vitre électrique. Je lui ai demandé où il voulait aller. Lavaur m'a-t-il répondu. Cela tombait bien. C'est justement là où j'allais. J'ai déverrouillé les portières. Il est monté devant à mon côté. Son visage était souriant, ses yeux pétillants, son français très compréhensible. Je ne me suis pas senti en danger. Nous avons repris la route. Je lui ai fait remarquer qu'il portait un foulard bleu autour du cou. Il m'a répondu : "Oui un chèche". Je lui ai demandé : "Vous êtes Touareg? d'Algérie? du Mali? du Niger? ". Il m'a dit: "Berbère touareg du sahara occidental". J'ai alors ajouté : " Ah! Sarahoui! Un destin tragique pour votre peuple. " Je me suis alors présenté. Je lui ai rapidement raconté ce que nous essayons de faire pour les Sarahouis dans le cadre du CCFD Terre Solidaire.

Il m'a alors fait plusieurs commentaires  exprimant son tourment par rapport aux conséquences néfastes pour son peuple des prises de position du roi du Maroc et de l'Arabie saoudite. Il regrettait le temps de la présence espagnole. Il m'a affirmé d'ailleurs qu'il possédait un livret de famille espagnol.

Comme nous rentrions dans Lavaur je lui ai demandé où il voulait que je le laisse. Il m'a proposé de venir prendre un café avec lui dans un bar ouvert le dimanche matin. Je l'ai remercié. Je lui ai expliqué que j'étais descendu en ville acheter des épices pour cuisiner des restes de poulet frit. Je ne voulais pas trop m'attarder, midi approchant. Il m'a conseillé un endroit où les acheter. Nous nous sommes quittés avec en ce qui me concerne l'impression d'avoir passé un bon moment.

Malgré le mauvais temps météorologique de ce matin là, malgré la tourmente internationale qui monte, il y avait du soleil, du beau temps et de la chaleur humaine dans notre rencontre éphémère. J'ai ce matin là agréablement oublié la peur de l'inconnu qu'il y avait en moi au départ de notre rencontre imprévue.

Penser le monde de demain et...

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

... panser le monde d'aujourd'hui voilà ce que nous pourrions essayer de faire en 2019.

Qu'en pensez-vous?

Sur son blog Koz a écrit:

« There is no society. » Ces derniers temps, cette phrase de Margaret Thatcher m’obsédait. Peut-on nier l’existence de la société ? Vérification faite, elle fustigeait surtout le réflexe consistant à attendre les solutions de la société, de l’État : « Ce que vous appelez société n’existe pas. Il y a des hommes et des femmes individuels, et il/ y a des familles. » J’assume d’y lire paradoxalement un appel à former une société, contre les héritiers proclamés de Thatcher et contre ses adversaires assumés. Contre ceux qui, au nom de la responsabilité individuelle, laissent chacun à son sort. Contre une gauche qui a scindé notre société en autant d’identités, de communautés et de minorités créancières. Contre ceux qui renvoient nos rapports, et jusqu’à la notion même de justice, à des échanges de consentements, résumant notre vie commune à un agrégat d’arrangements individuels.

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Revue de presse décembre 2018

Rédigé par yalla castel - - 13 commentaires

Mi bémol nous a fait parvenir le texte suivant:

"10 décembre 1948 - 10 décembre 2018 = 70 ans des Droits de l'Homme.

Grands engagements ou vœux pieux, voire promesses trahies ?

Égalité, Fraternité, Dignité, Parité ; droit à la Citoyenneté, à la Démocratie, à la libre pensée, Droits à l'Instruction, au Travail, à la Santé physique et mentale,

Droit à l'Assistance médicale, à la Nourriture suffisante ;

Droit à la justice, à l’équité, au libre Mouvement ;

Mais du Bengladesh au Mexique, du Zimbabwe à la Cisjordanie, des Balkans au Sahara occidental, sans nommer l’Afghanistan, la Syrie, l’Iraq, le Yémen et bien d’autres pays du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, que voyons-nous ? Qu’entendons-nous ?

Des cris et des pleurs, des ventres affamés et des seins éventrés, des enfants torturés, des adultes incarcérés arbitrairement, des femmes malmenées, des adolescentes kidnappées, des journalistes embastillés ou supprimés, des journaux interdits car témoins gênants pour certains pouvoirs.

Solitudes, indifférences, racismes, misères infinies si nous écoutons Amnesty International ou les ONG qui avec courage luttent contre ces tendances mortifères et indignes !

Alors une grande Charte ou un vulgaire chiffon de papier bon pour le feu ou la poubelle malgré les 48 États signataires ?

70 ans de paix relative dans les cinq pays du Conseil Permanent, mais si la Shoah est loin, parfois oubli ée et même reniée, d’autres foyers de par le monde montrent que les idéaux de 48 restent lettre morte, voire prétexte à la guerre (Lybie après l’Iraq), un comble !

Nos pays fournisseurs d’armes prospèrent sur les cadavres et la misère d’autres peuples.

Civilité ? Compassion, dialogue, écoute, justice : espoirs trahis. La pollution des cœurs est aussi néfaste que celle du climat, les rancœurs sont devenues méchancetés, les migrants et émigrés sont victimes des souverainismes ou égoïsmes nationaux. Les populismes se développent même en Europe et risquent de nous replonger dans une politique de funambules oubliant la justice sociale et économique, prônant le retour d’hommes providentiels, autoritaires et repliés sur la débrouille nationale quand ce n’est pas sur les seuls intérêts privés, l’enrichissement personnel sans limites. Bref une politique déjà vue au siècle dernier avec ses ravages et ses millions de victimes.

En l’absence des ouvertures nécessaires et coopérantes, malgré l’intoxication du consumérisme dressé au rang d’idéal pour nos pays nantis mais dont on voit les méfaits et les très grands disfonctionnements, les sociétés civiles ont su régulièrement reprendre l’initiative et imposer d’autres perspectives de développement  :

- en 1963 pour la suppression de la politique raciale en Amérique 

-en 1989 pour la chute du mur de Berlin 

-en 1994 pour la victoire de l’Afrique du Sud sur l’apartheid

- ou encore en 1998 pour l’institution d’une Cour Pénale Internationale 

- en 2000 pour l’effacement de la dette des pays les plus démunis

- et plus récemment, en 2015, pour les laborieux accords de Paris sur le climat

Le capitalisme croyait avoir vaincu ces idéaux-là. C’était sans compter sur la grande soif des citoyens d’un monde non pas de consommateurs éternellement et dangereusement insatisfaits, mais d’un monde de citoyens vigilants, co-responsables et donc solidaires du bonheur de chacun, capables de se battre les mains nues."

D'après un article de Eraldo Affinati dans AVVENIRE du 10 décembre 2018

https://www.avvenire.it/

 

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