Ouverture ou repli sur soi?

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Ouverture ou repli sur soi? Des ponts ou des murs? Du fil de fer barbelé partout? Voici une analyse de la situation présente de notre pays trouvée sur le blog "Cahiers libres" de Jean Michel Castaing:

"Emmanuel Macron ne fait mystère de son désir de faire exploser les cadres classiques de la vie politique française, et par voie de conséquence de rompre avec le clivage droite-gauche. A cet égard, la composition de son premier gouvernement a donné le ton. S’y côtoient en effet des hommes et des femmes de sensibilités assez diverses. Le nouveau président pense que les temps sont mûrs pour dépasser cette division en deux camps du paysage politique, qui date de la Révolution. Supputation hasardeuse ? Stratégie prématurée ?

La première objection des détracteurs d’ un tel projet consiste  à soutenir que la démocratie vit de la pluralité d’opinions, et qu’il est vain de rêver à un hypothétique unanimisme idéologique. Mais les critiques vont plus loin. En caressant le désir de dépasser cette bipolarité, le mouvement "En Marche ! " laisserait aux extrémismes le soin d’incarner l’alternance. Ces derniers se saisiraient alors de cette confusion pour enfermer toute la classe politique dans le même sac, et se poser en défenseurs du pluralisme !"

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Epidaure

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Brigit Descot nous écrit de Grèce où elle se trouve actuellement:

Parlant de la Grèce, si vous entendez prononcer le nom d’ Epidaure, vous pensez au grand théâtre antique. Vous avez raison.

Néanmoins, je veux parler de l’ancienne Epidaure, la bourgade. Lorsque vous vous trouvez sur la route, si vous n’êtes pas familiarisés avec le grec ancien et le grec moderne, vous ne l’atteignez pas sans quelques difficultés, les panneaux la nomment Archea Epidavros, ou Palea Epidavros, et plusieurs routes mènent à elle. Assoupie, elle n’en à que faire. Dépliée sur la côte est du Péloponnèse au bord du golfe Saronique, étalée, lourde de centaines de siècles depuis les guerres Médiques et plus avant jusqu’au premier ministre Alexis Tsipras, longs et pétris, chargés, retentissants de combats et de paix, d'édifications et d’effondrements, de déploiements et de ployages , de vie et de mort et de vie, elle garde avec simplicité tout ce qu’elle a enfoui au plus profond d’elle-même et renonce à se mirer dans les eaux calmes vert-bleutées .

C’est que l’heure est à la suspension fortifiée par l’immuabilité des montagnes à frougana (1), surgies d’elles et les enserrant . 

 Effleurie par ses toits rouges , elle garde un œil sur ses oliveraies argentées et ses orangeraies aux vives couleurs ensoleillées dont les effluves mêlées à celles de plantes telles sauge, thym, origan réjouissent le souffle de l’air. Elle protège ses habitants paisibles,détachés et rassurés , descendants de paysans, marins et pêcheurs, âpres aux luttes de toutes sortes, besogneux et vigoureux. A son approche, elle s’ éveille et montre mollement sous ses toits rouges des ruelles pavées, endormies sous une chaude torpeur, embellies de bougainvilliers violets, rouges ou blancs et de fleurs odorantes débordant de jarres couleur de terre ocre qui débouchent sur des courettes ou des escaliers de pierre. Parfois, les venelles conduisent à des rues bordées de commerces alcyoniens (2), vétustes ou rénovés, d’hôtels aux hôtes prévenants et à la joie simple.  

Avec un petit sourire en coin, elle consent à dévoiler son petit théâtre découvert il y a quelques dizaines d'années, magnifique, endormi depuis bien vingt-trois siècles sous les oliviers et révélant la grandeur de son passé hellénique, petit frère du plus grand, le sublime. Émue, elle nous invite à rejoindre par des sentiers, le port. Là, son cœur bat. Une agitation tranquille. Des bateaux , de plaisance, de pêcheurs, barques, canoës, caboteurs, chalutiers accostent sans bruit, plaisanciers et pêcheurs, peaux sèches, brunies ou tannées se croisent et se saluent au rythme des “ Gia sas “ (3), lancés à tout vent. Répondent les sonneries des cloches aux lignes sonores énergiques émanant de l'église orthodoxe rutilante surplombant le port de sa sérénité bienfaisante.

Ainsi, de Zeus au Christ, du Mont Olympe au Golgotha, la terre et les eaux s’enlacent et rient le soleil et les astres de nuit et les mortels toujours enflammés de désir continuent à aller. 

(1) Frougana: type de végétation méditerranéenne comme la garrigue, le maquis mais propre à la Grèce. Il s'y trouve des arbousiers, des chênes, des genêts, de la sauge, du thym, de l'origan ...

(2) alcyoniens: https://fr.wiktionary.org/wiki/alcyonien

(3) Gia sas: aurevoir.

 

 

Si nous voulons la paix...

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... préparons la paix.

 

Si nous éteignons la télé, la radio, le téléphone portable, l’ordinateur portable, l’ordinateur du bureau; si nous quittons la grande ville, si nous partons nous allonger au bord d’un ruisseau, d’une rivière de notre douce France, l'Avance par exemple, le tumulte du monde nous semble alors très loin. Les oiseaux font les oiseaux. Les abeilles font les abeilles. Les gardons font les gardons. Les fleurs font les fleurs.

Tout est alors calme, reposé, reposant.

Ce n’est qu’une apparence bien sûr. Ma chatte passe sa journée à guetter les oisillons qui tombent du nid et à les croquer savoureusement. Toutes les nuits elle tue un bébé lapin dont elle ramène les restes à la maison au petit matin. Depuis des semaines elle cherche à tuer l’écureuil au cerveau de pois chiche qui me rend visite tous les jours.

Bon j’ai rallumé mon ordi.

Retour au bruit et à la fureur du monde humain.

Voir lien suivant:

http://paris-international.blogs.la-croix.com/six-propositions-pour-la-politique-etrangere-francaise-au-moyen-orient-et-au-maghreb/2017/05/24/

Politique fiction.

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Il y a bien longtemps dans un lointain royaume de Chine, vivait un ministre appelé Mong.

Un jour se présenta dans son palais un jeune garçon qui cherchait du travail.

- "Que sais-tu faire ?" lui demanda le ministre.

- "Rien Monseigneur", répondit le jeune homme. "Mais j'apprendrai ce qui sera nécessaire. Je suis honnête et je vous servirai avec loyauté".

L'assurance du jeune homme plut à Mong et il décida de l'engager. Il ordonna de lui donner une chambre, des vêtements, assez de nourriture et un petit salaire.

Quelques temps après, arrivèrent des nouvelles au sujet du lointain hameau de Sue. Ses habitants avaient passé des années sans payer les impôts et la dette contractée se montait à une somme importante. En plus, trois envoyés du ministre avaient dû fuir parce que les habitants du hameau menaçaient de les tuer.

- "Pourquoi ne me laissez-vous pas aller à ce hameau ?" demanda le jeune serviteur au ministre.

Le ministre Mong accéda aux demandes du jeune homme et ordonna de préparer tout le nécessaire.

Avant de s'en aller, le garçon se présenta devant le ministre et lui demanda :

- "Voulez-vous que je vous rapporte quelque chose de ce hameau lointain ?"

- "Je n'ai besoin de rien. Mais si tu veux, avant de partir, regarde au palais s'il me manque quelque chose et apporte-le moi."

Le jeune homme fit un tour dans le palais pour voir ce qui manquait au ministre et ensuite partit jusqu'au hameau. Quand il arriva là-bas, les habitants le reçurent avec des têtes hostiles.

Le jeune homme parla aux les habitants, examina leur dettes et dit ensuite :

- "Mon maître a décidé de vous faire grâce de votre dette . Vous êtes libérés de ces charges."

- "Que la chance accompagne notre généreux maître ! " s'exclamèrent les habitants.

Quand après quelques jours le jeune homme retourna au palais, le ministre le fit appeler et lui demanda s'il avait recouvré les dettes.

- "Eh bien... vous allez voir Monseigneur," répondit le jeune homme. "Après avoir regardé le palais, j'ai compris que vous étiez un homme immensément riche mais qu'il y avait une chose que vous n'aviez pas : l'affection et la reconnaissance de votre peuple. Pour cela j'ai décidé de faire grâce des dettes et de vous apporter en échange ce cadeau : la gratitude de tout un village ."

Le ministre Mong ne sut que dire. Bien sûr, ce garçon avait tout à fait raison

Bien que par sa faute il ait perdu une importante somme d'argent, à l'étonnement de tous, Mong décida de pardonner le jeune serviteur et d'oublier ce qui était arrivé.

Après des années, une terrible invasion obligea Mong à abandonner le palais et à fuir.

- "Ne vous en faites pas Monseigneur dit le jeune serviteur. Nous irons à un endroit dans lequel nous serons bien reçus."

Et le garçon emmena Mong au hameau de Sue. Quand ils arrivèrent là, les habitants les reçurent au milieu des acclamations.

- "Nous n'avons pas oublié ce que vous avez fait pour nous-dirent les habitants. Nous te devons une reconnaissance éternelle, monseigneur Mong."

Et c'est ainsi que Mong put passer le reste de ses jours dans ce petit hameau,grâce au cadeau que des années auparavant lui avait fait son jeune serviteur : l'affection et la gratitude de tout un village.

Tiré de "Contes de la Chine millénaire" de Gaton et HWang

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