Capharnaüm un film qui ne laisse pas indifférent

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Révolté par son sort, un enfant des quartiers pauvres de Beyrouth veut attaquer ses parents en justice. Un saisissant mélodrame, entre réalisme et romanesque, signé Nadine Labaki ("Caramel"). 

Zain, âgé d’une douzaine d’années, veut intenter un procès à ses parents. Il ne leur pardonne pas sa vie de misère dans les bidonvilles de Beyrouth, ni la vente de sa sœur de 11 ans à un homme plus âgé. Après s’être échappé du foyer familial, l’adolescent rencontre Rahal, une Éthiopienne qui l’héberge en échange de la garde de son bébé, Yonas. Mais quand, à l’expiration de ses papiers, la jeune femme est arrêtée par les autorités libanaises, les deux enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. S’ensuivent des mois d’errance dans les rues de Beyrouth où Zain se bat pour garder Yonas en vie.

(Source: le texte de présentation du film sur le site d'Arte)

Enfants sans parents

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Destinés aux enfants dont le père a été tué ou blessé pendant la guerre, la qualité de pupille de la nation a été instaurée en France le 27 juillet 1917.

 

Bilan de la première guerre mondiale en France: 1,35 millions d’hommes tués, 600 000 veuves de guerre, 986 000 orphelins. La loi du 27 juillet 1917 adopte les orphelins dont le père , la mère ou le soutien de famille a été tué ou déclaré disparu.

 

En Belgique, le 16 mars 1915, le Comité National de Secours et d’Alimentation crée l’Oeuvre nationale des orphelins de guerre pour venir en aide aux enfants qui ont perdu leurs parents à cause de la guerre. Des « Foyers des orphelins » ont été crées pour mettre les enfants à l’abri de la misère et leur assurer une éducation.

 

En Russie, la révolution ne va pas épargner les enfants. En 1922, 4 500 000 enfants russes n’ont ni père ni mère ni famille les prenant en charge. Des bandes d'orphelins errants, les bespryzorniki, vont sillonner les routes de Russie pendant des années. La famine de 1920-1921 fait elle-même plusieurs millions de morts parmi des paysans déjà très éprouvés par la guerre et par la violence des collectes forcées. L'épidémie très meurtrière de typhus ajoute au drame. 

 

Durant la guerre civile d’Espagne, les Républicains évacuent 30 000 enfants sans leurs parents des zones de combats vers des pays comme la France, la Belgique, le Mexique, l’Urss, le Royaume Uni, la Suisse.Une fois la guerre civile terminée et gagnée par Franco celui-ci va faire adopter par son gouvernement des lois permettant le placement d’enfants de Républicains dans des institutions religieuses catholiques et l’adoption de ces enfants par des familles franquistes. Afin qu’ils reçoivent une bonne éducation qui les mette définitivement à l’abri du communisme. Le juge Garzon qui a enquêté sur eux dans les années 2000 estime leur nombre à 30 960.

 

A la fin de la seconde guerre mondiale, les combats entre l’Armée rouge et l’Armée allemande sont d’une grande violence en Allemagne de l’Est. Des milliers d’enfants fuient les villes, errent sur les routes de campagne en direction de la Lituanie livrés à eux-mêmes en mode survie par tous les moyens possibles. A partir de 1991 les Historiens s’intéressent à ce qu’ils ont vécu. Il leur a été donné le nom « d’enfants loups ».

 

Au Japon, à la fin de la seconde guerre mondiale, les orphelins sont très peu pris en charge par la société japonaise. Leurs conditions de vie sont très dures. Il y a peu de place pour eux dans les orphelinats. Leur nombre est estimé par certains historiens à plus ou moins 125 000. Il leur est reproché d'avoir survécu à la guerre. Mais le sort des orphelins japonais abandonnés en Chine dans les territoires occupés par l'armée japonaise a été encore plus dur après la défaite du Japon.

 

Les êtres humains ont fait beaucoup de progrès en 2000 ans mais nous ne sommes toujours pas parvenus à supprimer les guerres, à épargner les civils et les enfants. 

 

Si nous voulons la paix ne serait-il pas temps de préparer la paix?

 

Le premier janvier 2002, lors de la journée mondiale de la paix, le pape Jean Paul II avait affirmé: « Il n’y a pas de paix sans justice. Il n’y a pas de justice sans pardon. »

 

Sources consultées: 

 

https://www.centenaire.org/fr/espace-scientifique/societe/les-orphelins-de-la-grande-guerre-et-la-loi-du-27-juillet-1917

 

https://www.rtbf.be/14-18/thematiques/detail_orphelins-en-14-18-la-guerre-en-heritage?id=8275150

 

https://www.laliberte.ch/dossiers/histoire-vivante/articles/le-drame-des-enfants-loups-allemands-344730

 

https://wikirouge.net/wr/index.php?title=Guerre_civile_russe&mobileaction=toggle_view_desktop#Bilan_et_cons.C3.A9quences

 

https://journals.openedition.org/ccrh/3530

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant-loup_(Seconde_Guerre_mondiale)

 

https://fr.euronews.com/2020/08/16/l-enfer-des-orphelins-rejetes-par-le-japon-apres-la-guerre

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/en-chine-le-terrible-destin-des-orphelins-de-guerre-japonais_3064929.html

De la liberté

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Photo de termitières

Extrait du discours du Général De Gaulle prononcé le 25 novembre 1941 à Oxford.

« […] Il faut convenir, en effet, que dans l’époque moderne, la transformation des conditions de la vie par la machine, l’agrégation croissante des masses et le gigantesque conformisme collectif qui en sont les conséquences battent en brèche les libertés de chacun. Dès lors que les humains se trouvent soumis, pour leur travail, leurs plaisirs, leurs pensées, leurs intérêts, à une sorte de rassemblement perpétuel ; dès lors que leur logement, leurs habits, leur nourriture, sont progressivement amenés à des types identiques ; dès lors que tous lisent en même temps la même chose dans les mêmes journaux, voient, d’un bout à l’autre du monde, passer sous leurs yeux, les mêmes films, entendent simultanément les mêmes informations, les mêmes suggestions, la même musique, radiodiffusées ; dès lors qu’aux mêmes heures, les mêmes moyens de transport mènent aux mêmes ateliers ou bureaux, aux mêmes restaurants ou cantines, aux mêmes terrains de sport ou salles de spectacle, aux mêmes buildings, blocks ou courts, pour y travailler, s’y nourrir, s’y distraire ou s’y reposer, des hommes et des femmes pareillement instruits, informés, pressés, préoccupés, vêtus, la personnalité propre à chacun, le quant-à-soi, le libre choix, n’y trouvent plus du tout leur compte. Il se produit une sorte de mécanisation générale, dans laquelle, sans un grand effort de sauvegarde, l’individu ne peut manquer d’être écrasé.

Et d’autant plus que les masses, loin de répugner à une telle uniformisation, ne laissent pas, au contraire, d’y pousser et d’y prendre goût. Les hommes de mon âge sont nés depuis assez longtemps pour avoir vu se répandre, non point seulement l’obligation, mais encore la satisfaction de l’existence agglomérée.

Porter le même uniforme, marcher au pas, chanter en chœur, saluer d’un geste identique, s’émouvoir collectivement du spectacle que se donne à elle-même la foule dont on fait partie, cela tend à devenir une sorte de besoin chez nos contemporains. Or, c’est dans ces tendances nouvelles que les dictateurs ont cherché et trouvé le succès de leurs doctrines et de leurs rites. Assurément, ils ont réussi d’abord parmi les peuples qui, dans l’espoir de saisir la domination sur les autres, ont adopté d’enthousiasme l’organisation des termitières. Mais il ne faut pas se dissimuler que l’évolution elle-même offre à l’ordre dit nouveau d’extraordinaires facilités et à ses champions de chroniques tentations.

Si complète que puisse être, un jour, la victoire des armées, des flottes, des escadrilles des nations démocratiques, si habile et prévoyante que se révèle ensuite leur politique vis-à-vis de ceux qu’elles auraient cette fois encore, abattus, rien n’empêchera la menace de renaître plus redoutable que jamais, rien ne garantira la paix, rien ne sauvera l’ordre du monde, si le parti de la libération, au milieu de l’évolution imposée aux sociétés par le progrès mécanique moderne, ne parvient pas à construire un ordre tel que la liberté, la sécurité, la dignité de chacun y soient exaltées et garanties, au point de lui paraître plus désirables que n’importe quels avantages offerts par son effacement. On ne voit pas d’autre moyen d’assurer en définitive le triomphe de l’esprit sur la matière. Car, en dernier ressort, c’est bien de cela qu’il s’agit […]. »

La retirada

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"La Retirada, ce terme n'est pas assez fort pour désigner ce qu'ont enduré les républicains espagnols, durant leur "retraite" du 29 janvier au 13 février 1939, point final de la guerre d'Espagne commencée en 1936.

C'était il y a soixante-dix ans.

A la vieille de la Seconde Guerre Mondiale, après la défaite de l'Ebre, les troupes franquistes venaient de s'emparer de Barcelone.

Durant les premiers jours de février 1939, près d'un demi-million de personnes traînant une simple valise ou un pauvre baluchon se jetèrent sur les routes et les chemins traversant les Pyrénées, parfois à dos de mulet, dans la neige et le froid.

 

Tous les points de passage sont concernés: le col du Perthus comme la route de Cerbère. Par crainte de débordement, les autorités françaises font appel à des gardes mobiles et à des tirailleurs sénégalais. Des convois de réfugiés partent en direction du Boulou, une petite station thermale reconvertie en camp de triage. Ils ne peuvent pas imaginer qu'ils vont se retrouver dans des camps.

Les réfugiés savaient, par les articles des derniers journaux publiés en Catalogne, que le chef du gouvernement français, Edouard Daladier, avait fait partie du Front populaire dirigé par Léon Blum. Ils s'imaginaient  qu'on parlait Espagnol à Perpignan, dans cette France qui se disait la meilleure alliée de la Republica.

Le gouvernement de l'époque panique face à l'un des premiers grands exodes des temps modernes. Prises de court pour "héberger" les réfugiés, les autorités ouvrent un premier camp à la hâte sur la plage d'Argelès. Le premier "camp de concentration" dans la France des droits de l'homme.

77 000 réfugiés sont internés au camp d'Argelès-sur-Mer, dont un grand nombre de volontaires des Brigades internationales. Des baraques sont sommairement construites en bord de mer, sur des terres marécageuses. Il y a des épidémies de gale et de typhus; les enfants meurent pas dizaines.

Plus loin, apparaissent les barbelés des camps de Barcarès, Rivesaltes, Agde, Bram et Saint-Cyprien. Au total, trois prisons et quinze camps d'internement. Le terme de "camp de concentration" peut choquer, il est pourtant couramment utilisé dans les documents administratifs de l'époque. "Le camp d'Argelès-sur-Mer ne sera pas un lieu pénitentiaire mais un camp de concentration. Ce n'est pas la même chose", déclare en 1939 le ministre de l'intérieur Albert Sarrault. Il lâche surtout cette phrase devenue historique, le 1 er février de la même année, au Perthus: " C'est bien simple, les femmes et les enfants, on les reçoit; les blessés, on les soigne; les valides, on les renvoie."

Voilà ce qu'offre la France à ces étrangers qui semblent représenter une menace. Mais quelle menace?

Le danger est pourtant ailleurs avec Hitler.

La presse se déchaîne contre ce déferlement des "hordes rouges et des bandits de grand chemin tentant d'échapper au glaive du justicier", sur le vieil air de la "France aux Français".

La haine de l'étranger est à l'oeuvre.

Seuls les journaux de gauche comme Le  Populaire, L'Humanité, Ce soir et la presse anarchiste, tous favorables à la République espagnole, demandent que l'on accueille dignement "les combattants de la liberté". Ils se font l'écho de l'appel lancé par diverses personnalités, telles que François Mauriac, Henri Bergson, Paul Valéry et Léon Jouhaux, afin que "la France accepte de soulager l'épouvantable misère des populations espagnoles refoulées vers les frontières". En vain.

Les officiers des gardes mobiles regardent avec mépris cette armée en retraite, cette "canaille marxiste" qui chante L'Internationale.

Ils ignorent encore que, quelques mois plus tard, ils connaîtront le même sort face aux blindés allemands."

Source: LA RETIRADA aux éditions Actes Sud, 2009; ré éditée en 2020.

 

 

 

 

De l'Iran

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"La guerre qu’a menée l’Irak contre l’Iran durant huit ans a constitué un moment fondateur pour la perception des réalités régionales et inter-nationales du régime. Au plan global, le refus du Conseil de sécurité de condamner formellement l’agression irakienne a conduit la République islamique à se défier des institutions internationales, une défiance qui laissera des traces bien après la fin du conflit. Au niveau régional, Téhéran est  bien obligée de constater son isolement. Mis à part la Syrie, aucun pays voisin, proche ou lointain, ne lui offre son soutien, même formel. L’Iran ne peut compter que sur lui-même, constat qui influencera ses options futures en matière stratégique et militaire."

Pour en savoir plus:

https://www.academia.edu/35664607/LIRAN_DANS_LES_CRISES_DU_MOYEN_ORIENT?email_work_card=thumbnail

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