Jardin (2)

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Photo Marie Christine Queyreur. "Petit pin deviendra grand si Dieu lui prête vie".

 

Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l'éternité.        

(Gilles Clément)

 

 

Gilles Clément, né le 6 octobre 1943 à Argenton-sur-Creuse (Indre), est un jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et écrivain français.

Biographie

Après une formation comme ingénieur horticole (1967) et comme paysagiste (1969) à l'Institut national d'horticulture et du paysage à Angers, il enseigne depuis 1979 à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, en parallèle de son activité de concepteur. Il a beaucoup voyagé à travers le monde, en particulier dans l’hémisphère austral, où il a étudié la flore des milieux soumis à un climat méditerranéen.

En 1977, il s'installe à Crozant, dans la Creuse ; il a consacré en 1991 un livre, La Vallée, à son jardin-maison, caché au fond d'un vallon.

Dans un autre livre Le Salon des Berces publié en 2009, il raconte son histoire personnelle avec cette vallée, pour lui "la Vallée des Papillons". En fait la vallée de la Creuse connue au XIXe siècle comme le foyer d'une école picturale, l'École de Crozant et aujourd'hui connue sous l'appellation Vallée des Peintres entre Berry et Limousin. Lors d'un colloque à l'Abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise en 2018, il a témoigné de cette histoire avec deux de ses plus anciens amis paysagistes également installés à Crozant, soulignant, que dans l'esprit d'une école de peinture pourrait s'envisager une école du paysage.

Clément, dans son jardin de Crozant, observe et expérimente : un jardin secret qu'il partage avec des proches, des étudiants, des chercheurs. Il invite alors les curieux à visiter les jardins de ses amis, Philippe Wanty et son Arboretum de la Sédelle et Christian Allaert et son Jardin Clos du Préfons à Villejoint Crozant'.

Son intervention au parc André-Citroën à Paris, inauguré en 1992, l'exposition spectaculaire sur Le Jardin planétaire dont il a été commissaire en 1999 à la Grande halle de la Villette et ses nombreux écrits, qui constituent une œuvre à la fois théorique et littéraire, l’ont rendu célèbre auprès du grand public.

En 2011-2012 il est titulaire de la Chaire annuelle de Création artistique au Collège de France, avec une Leçon inaugurale prononcée le 1er décembre 2011 sous le titre Jardins, paysage et génie naturel.

En 2017 il est lauréat du Prix Books and Seeds de la Foire internationale du livre jeunesse de Bologne, pour l'ouvrage Un grand jardin qu'il a écrit, illustré par Vincent Gravé. En 2018 il est l'invité de l'Abbaye de Royaumont dans le Val-d'Oise. Avec ses amis jardiniers, Philippe Wanty et Christian Allaert, ils racontent leur histoire d'amitié longue de 40 ans, née dans cette vallée inspirante de nature. www.valleedespeintres.com

Il est un des membres du conseil d'administration de l'École nationale supérieure d'architecture de Versailles.

Les grands traits de sa pensée

Gilles Clément est l'auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XXe siècle ou le début de ce XXIe siècle, dont notamment :

  • le « jardin en mouvement » « faire le plus possible avec, le moins possible contre » ;
  • le « jardin planétaire » ; nous vivons sur une planète qui est ou peut être une sorte de jardin sans mur mais néanmoins fini : l'enclos planétaire, qui n'est autre que la biosphère, dans un monde spatialement et volumétriquement fini et limité, occupé par des jardiniers plus ou moins bons et responsables (l'humanité) ;
  • le « Tiers paysage ».

Ces concepts découlent de l'observation qu'un paysage naturel n’est jamais figé, que les espèces et les gènes doivent circuler.

Au lieu de cantonner les plantes dans un lieu précis afin d'organiser une création, le jardinier peut et doit, selon Gilles Clément, faire plus confiance à la nature et accepter de lui laisser le « champ libre » ; les plantes pour partie à la suite du hasard des chutes de graines et pour partie selon les préférences pédologiques et phytosociologiques pourront ainsi trouver les lieux qui leur conviennent le mieux.

Ainsi voit-on les « plantations » des jardins devenus jardins naturels se « redessiner » au long de la succession des saisons et des années, comme dans le tiers-paysage, ces délaissés où la flore et la faune s'organisent selon des lois qui ne sont ni celles du jardinier, ni celles de l'agriculteur, du sylviculteur ou du paysagiste traditionnel. Le jardin de G. Clément présente un aspect qui au même endroit changera imprévisiblement demain, à la prochaine floraison et saison.

Clément est aussi favorable au « métissage » des espèces, qu'il appelle plutôt « brassage », et qui s'est tissé au fil des âges. D'où cette idée de jardins et de forêts planétaires qu'il cultive en protecteur, considérant avec une même bienveillance les « herbes folles » qui tentent de pousser sur les pavés des villes et les essences les plus rares plantées dans les jardins de prestige.

Il intègre la globalisation du monde actuel par la « planétarisation » de la terre comme jardin, c'est-à-dire comme lieu de vie : « Je voudrais montrer la diversité extrême de ce qui existe sur la planète ».

Le jardinier engagé

Déçu par l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence et estimant que ce choix ne permettrait pas le nécessaire sursaut écologique de la politique française, Gilles Clément a décidé alors d'annuler tous ses contrats avec l'État français et de se consacrer à des « projets de résistance ». Il indique toutefois que cette position n'est pas définitive.

  • Un premier projet, inauguré en juin 2007, répondait à une commande artistique pour la biennale d'art contemporain de Melle (Deux-Sèvres). Ce jardin, prévu pour être durable, se compose d'un jardin d'eau et d'un jardin d'orties avec un bassin où l'on peut réaliser le purin d'orties, utilisé en jardinage biologique pour renforcer l'immunité des végétaux, éviter les traitements et les pesticides de synthèse.
  • Un second projet, a été un jardin dans la nécropole de Tuvixeddu à Cagliari en Sardaigne, répondant à une demande de Renato Soru, président de la région.

Il est aussi engagé en politique. Pour les élections régionales françaises de 2010 en Limousin, il est en 9e position (non éligible) sur la liste départementale en Creuse d'Europe Écologie. Dans le cadre de la primaire écologiste de 2016, il apporte son soutien à Michèle Rivasi. Il invite ensuite les écologistes à s'unir aux projets portés par Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, qu'il estime être les seuls à proposer des « mesures susceptibles de maintenir et améliorer les conditions de vie qui sont les nôtres et cela concerne tant les humains que le vivant non humain ». Il condamne vivement les propositions portées par François Fillon et Marine Le Pen.

Il parraine la licence professionnelle « Aménagements paysagers et design des milieux anthropisés », ouverte à la rentrée 2017 à Limoges, fruit d'une collaboration entre le lycée agricole des Vaseix, la Faculté de lettres et sciences humaines de l'université de Limoges, le lycée de l'horticulture et du paysage de Murat à Voussac et la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment.

Prix et distinctions

  • 1998 – Grand Prix du paysage
  • 2017 - Prix Books and Seeds, de la Foire internationale du livre jeunesse de Bologne, pour l'ouvrage Un grand jardin qu'il a écrit, illustré par Vincent Gravé.

Principales réalisations

  • Parc André-Citroën à Paris, en collaboration avec Allain Provost paysagiste Patrick Berger,Jean-Paul Viguier architectes
  • Jardins de l'Arche à la Défense,
  • Jardin des 5 éléments du Centre écologique Terre vivante
  • Parc Matisse à Euralille en collaboration avec Éric Berlin et Sylvain Flipo
  • Jardins de Valloires à Argoules
  • Jardin du château de Blois
  • Jardin du domaine du Rayol
  • Jardin du musée du quai Branly à Paris, avec Patrick Blanc et Jean Nouvel architecte
  • Jardin de l’École normale supérieure de Lyon
  • Parc paysager du Château de Châtenay-en-France
  • accompagnement végétal du projet de ligne 2 du tramway de Lyon
  • Jardin du tiers paysage, toit de la base sous-marine de Saint-Nazaire conception Gilles Clément réalisation Collectif Coloco
  • Jardin du lycée d'enseignement agricole Jules-Rieffel à Saint-Herblain (Loire-Atlantique)
  • Jardin Vagabond à Aix-les-Bains (Savoie)
  • Green Belt de Tripoli, en Libye avec Coloco paysagistes, 2008
  • Jardin de l'Abbaye de Noirlac (Cher)

Ouvrages

  • « La friche apprivoisée », Urbanisme, n° 209, septembre 1985, p. 91-95 ;
  • Le Jardin en mouvement, Paris, Pandora, 1991 ;
  • La Vallée, Paris, Pandora, 1991 ;
  • Le Jardin en mouvement, de la Vallée au parc André-Citroën, Paris, Sens & Tonka, 1994 (rééditions augmentées en septembre 1999, 2001, mars 2007) ;
  • Éloge de la friche, éd. Lacourière-Frélaut, 1994 (édition dite de luxe illustrée par le graveur François Béalu) ;
  • Le Jardin romantique de George Sand (avec Christiane Sand), Albin Michel, 1995 ;
  • Contributions à l'étude du jardin planétaire. À propos du feu (avec Michel Blazy), École régionale des Beaux-Arts de Valence, 1995 ;
  • Re-Cueille : L'enclos et la mesure (avec Jean-Paul Ruiz), éd. Jean-Paul Ruiz, 1996 ;
  • Thomas et le Voyageur, Albin Michel, janvier 1997 (ISBN 2-226-08770-2) (rééd. mars 2011) ;
  • Traité succinct de l'art involontaire, Sens et Tonka, 1997 (rééd. augmentée en 2014) ;
  • Les Libres Jardins de Gilles Clément, Le Chêne, 1997 ;
  • Une école buissonnière, Hazan, septembre 1997 ;
  • Le Jardin planétaire (avec Claude Éveno), L'Aube/Château-Vallon, 1997 (rééd. 1999) ;
  • Les Portes, Sens et Tonka, 1998 ;
  • La Dernière Pierre, Albin Michel, août 1999 ;
  • Terres fertiles (avec Stéphane Spach), éd. de l'Imprimeur, septembre 1999 ;
  • Les Jardins planétaires (avec Guy Tortosa), éd. Jean-Michel Place, septembre 1999 ;
  • Les Jardins du Rayol, Actes Sud, juillet 1999 (rééd. mai 2005) ;
  • Voyage au Jardin planétaire, carnet de croquis (avec Raymond Sarti), éd. Spiralinthe, novembre 1999 ;
  • Éloge des vagabondes. Herbes, arbres et fleurs à la conquête du monde, Nil Édition, mai 2002 (rééd. chez Robert Laffont, 2014) ;
  • Herbes ou ces plantes qu'on dit mauvaises (avec Jean-Paul Ruiz), éd. Jean-Paul Ruiz, 2003 ;
  • La Dernière Pierre (en chinois), Taïwan, Crown Publishing, coll. Choice 69, 2003 ;
  • La Sagesse du Jardinier éd. du 81, mars 2004 ;
  • Manifeste du Tiers-paysage, éd. Sujet Objet, mai 2004 (rééd. augmentée chez Sens & Tonka, 2014) ;
  • Jardins de lettres (avec Claude Delias), Jane Otmezguine, 2004 ;
  • Euroland (avec Edith Roux et Guy Tortosa), Jean-Michel Place Éditeur, 2005 ;
  • Le Dindon et le Dodo, Éditions Bayard Culture, février 2005 ;
  • Les Nuages, Éditions Bayard Culture, février 2005 ;
  • Manifesto del Terzo paesaggio, postface de Filippo De Pieri, Macerata, Quodlibet, octobre 2005 ;
  • Gilles Clément, une écologie humaniste (avec Louisa Jones), Éditions Aubanel, septembre 2006 ;
  • Où en est l'herbe ? Réflexions sur le jardin planétaire (avec Louisa Jones), Actes Sud, oct. 2006 ;
  • Environ(ne)ment. Manières d'agir pour demain (avec Philippe Rahm), Skira Editore, novembre 2006 (édition bilingue) ;
  • Le Belvédère des lichens (en collaboration avec Le Sentier des Lauzes), coédition Jean-Pierre Huguet Éditeur, Parc naturel des monts d’Ardèche, Saint Julien Molin Molette, octobre 2007 ;
  • Nove Giardini Planetari, (avec Alessandro Rocca), Milan, 22 Publishing, octobre 2007 ;
  • Toujours la vie invente, collection L'Aube Poche Essai, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, février 2008 ;
  • Il Giardino in movimento. Dalla vallata al giardino planetario, Macerata, Godlibet, mai 2008 (+ rééd. en 2010) ;
  • Neuf jardins. Approche du jardin planétaire (avec Alessandro Rocca), Arles, Actes Sud, coll. Nature, septembre 2008 ;
  • Planetary Gardens. The Landscape Architecture of Gilles Clement (avec Alessandro Rocca), Birkhauser Verlag AG, septembre 2008 ;
  • Il giardiniere planetario, Milan, 22 Publishing, 2008 ;
  • Sur la marge, Paris, Michèle Broutta, 2008 (édition dite de luxe illustrée de pointes-sèches par François Béalu) ;
  • Le Salon des berces, Paris, Nil Éditions, 2009 ;
  • Dans la vallée. Biodiversité, art, paysage (entretiens avec Gilles A. Tiberghien), Paris, Bayard Centurion, coll. "Essai", 2009 ;
  • Elogio delle vagabonde. Erbe, arbusti e fiori alla conquista del mondo, Derive Approdi, 2010 ;
  • Une brève histoire du jardin, Paris, éd. du 81, coll. "Une brève Histoire de", 2011 ;
  • Breve storia del giardino, Macerata, Quodlibet, 2012 ;
  • Jardins, paysage et génie naturel, Paris, Collège de France/Fayard, coll. "Leçons Inaugurales du Collège de France", 2012 ;
  • Belvédère. Points de vue sur le paysage, Saint Benoît du Sault, Tarabuste, 2013 ;
  • Les Imprévisibles, Paris, L'Une et l'Autre, 2013 ;
  • L'Alternative ambiante, Paris, Sens & Tonka, 2014 ;
  • Espèces vagabondes, menace ou bienfait? (avec Francis Hallé et François Letourneux), Toulouse, Éditions Plume de Carotte, coll. "Les Engagés", 2014 ;
  • Abécédaire, Paris, Sens & Tonka, 2015 ;
  • Un grand jardin, texte de Gilles Clément, illustrations de Vincent Gravé, éd. Cambourakis, 2016 (ISBN 9782366242003);
  • Le grand B.A.L. Roman de science fiction, édité en 2018 aux éditions Actes Sud (ISBN 978-2-330-10433-7) ;
  • Être jardinier, texte des amis de Gilles Clément, photographies de Yann Monel, croquis de Claude Pasquer, Garden Lab, février 2019 ;
  • Notre-Dame-des-Plantes, Bayard, 2021.

 

Un monde sans Foi ni Loi, sans Dieu ni Maître

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Pour en savoir plus sur le tableau de peinture:

https://www.mba-lyon.fr/fr/fiche-oeuvre/le-bien-et-le-mal

 

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. Je suis né et j’ai grandi dans le département des Landes. J’ai été le témoin de l’exode rural et du grand remplacement de la population locale par des femmes et des hommes venus d’autres régions de France pour construire leur résidence principale ou secondaire dans la plus grande forêt artificielle d’Europe de l’Ouest.

Avant 14/18 et jusqu’ après 1945 le département des Landes c’est des grandes richesses et des grandes misères. Notre génération a vécu mieux que nos parents, grands-parents et arrière grands-parents.

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. J’ai été le témoin du départ silencieux de nombreux catholiques de l’Eglise, de nombreux protestants du Temple. Celles et ceux qui sont restés font un travail admirable mais les mouvements de masses aujourd’hui se font vers Roland Garros, les matchs de foot et de rugby, vers les grandes surfaces, nouvelles cathédrales, nouveaux Temples de l’hyper consommation; vers les grandes émissions des chaînes de télé aux taux d’audimat élevés.

J’ai été le témoin passif du déclin des Radicaux de Gauche, du PCF et du PS. J’ai découvert combien les droites majoritaires dans notre pays étaient en fait profondément divisées. Et dans la détestation fratricide les unes des autres.

Notre génération s’est habituée à la mort par cancer, accidents de la route; aux guerres dont les principales victimes sont des civils utilisés comme armes de destruction massive pour déstabiliser un pays et les pays voisins. Nous nous sommes habitués aux attentats, aux crimes contre l'humanité, à la délinquance sous toutes ses formes, à la barbarie. 

Au fléau de l’alcoolisme des générations précédentes est venu s’ajouter le fléau des multitudes des drogues en vente libre. Vente interdite mais dans la réalité vente libre échappant à tout contrôle.

En vieillissant, j’ai de plus en plus souvent l’impression de vivre dans un monde sans Foi ni Loi. Sans Dieu ni Maître. 

Mais en écrivant les lignes ci-dessus je dresse un tableau très déprimant du monde présent. Je n’apporte pas de solutions pour construire demain un monde meilleur. Alors je préfère croire que les générations à venir auront à ceur de faire mieux que nous. Je crois qu’elles le feront et trouveront les solutions aux maux présents et à venir. "A force de mal tout ira bien" 

André Lugardon

 

Citations:

 

"Les pleurs aggravent le mal."(proverbe français)

"Stérile: atteint d'un mal non héréditaire." (Anonyme)

"Les guerres ça finit toujours mal." (Jean Marie Gourio)

"Argent: cause de tout le mal." (Gustave Flaubert)

"Qui fait le bien obtient le bien. Qui fait le mal obtient le mal." (Proverbe Chinois)

"Il vaut mieux bien faire le mal que mal faire le bien." (Ovide)

(Source: le site de citations du Figaro)

 

Saint Augustin

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Le monde tel qu'il a été voulu par l'URSS, les USA et le Royaume Uni à la fin de la seconde guerre mondiale, au moment de la signature des accords de Yalta, s'achève.

Un nouveau monde vient dont nous se savons pas encore ce qu'il sera exactement. 

Ce n'est pas la première fois que dans leur longue histoire les humains doivent changer de monde.

Voici un extrait du sermon de Saint Augustin en décembre de l'an 410.

"Tu es étonné parce que le monde touche à sa fin ? Étonne-toi plutôt de le voir parvenu à un âge si avancé. Le monde est comme un homme : il nait , il grandit et il meurt."

 « La voile carrée d'un navire croisant sur les eaux bleues de la Méditerranée, au large d'Hippone, [porte] depuis Rome la nouvelle inconcevable que des hommes existent encore, mais que leur monde n'est plus ».

« Rome est tombée. Mais la terre et les cieux n'en sont pas ébranlés... Le monde marche vers sa fin mais il ne l'a pas encore atteinte... Mais votre âme, remplie de la lumière de Dieu, ne passera pas...».

Saint Augustin (354 – 430 ap. J.-C.) est un philosophe chrétien de l’Antiquité tardive, né en Algérie. Il est l’un des quatre Pères de l’Eglise d’Occident. Après une jeunesse dissipée, qu’il raconte dans les Confessions, il s'intéresse au problème du mal. D'abord séduit par le manichéisme, il se convertit au christianisme et devient évêque d’Hippone. Il rédige la Cité de Dieu, l’ouvrage le plus reproduit par les copistes du Moyen Age. Il est canonisé en 1298 par le pape Boniface VIII.

La fin de la vie d’Augustin coïncide avec les derniers jours de l’Empire romain.

Quelques dates repères:

330 : Constantin inaugure Constantinople, qui devient sa capitale dynastique.

382 : Théodose Ier entérine l’établissement des Goths sur le territoire de l’empire.

391, 27 février : Édit de Théodose ordonnant la fermeture des temples païens.

395, 17 janvier : Mort de Théodose. Ses fils se partagent le gouvernement de l’empire. Soulèvement des Goths. Première agression des Huns contre l’Empire romain.

406 (ou 405) : Vandales, Alains et Suèves franchissent le Rhin. Les premiers dominent la Gaule jusqu’en 409.

410, 24-27 août : Sac de Rome par les Wisigoths d’Alaric.

Sources consultées:

https://diacritiques.blogspot.com/2012/10/le-sermon-sur-la-chute-de-rome.html

https://www.les-philosophes.fr/auteur-saint-augustin.html

https://www.lhistoire.fr/carte/la-chute-de-rome

 

 

Philippe Seguin le 5 Mai 1992

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Philippe Séguin se présente comme l'un des plus farouches opposants au traité de Maastricht. Le traité, signé le 7 février 1992 à Maastricht, par les représentants des douze États membres de la Communauté européenne, après un accord conclu lors du Conseil européen de Maastricht en décembre 1991, est le traité constitutif de l'Union européenne, définissant les trois piliers de son action, fixant un cadre institutionnel au Conseil européen, instaurant une citoyenneté de l'Union et créant une monnaie unique. La signature du traité par la France suscite des oppositions de droite et de gauche traversant les partis et l'opinion comme au temps du débat de la C.E.D.. Dans une décision du 9 avril 1992, le Conseil constitutionnel a décidé que l'autorisation de ratifier en vertu d'une loi le traité sur l'Union européenne ne pouvait intervenir qu'après révision de la Constitution. Le projet de loi constitutionnelle, présenté par le gouvernement Bérégovoy, vise à ajouter à la Constitution un titre « De l'Union européenne » permettant les transferts de compétences nécessaires à l'établissement de l'Union économique et monétaire européenne ainsi qu'à la détermination des règles relatives au franchissement des frontières extérieures des États membres de la Communauté européenne. Il prévoit également que le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales peut être accordé aux citoyens de l'Union résidant en France.

Après les interventions du Premier ministre, Pierre Bérégovoy, de Roland Dumas, Ministre des affaires étrangères et de Michel Vauzelle, Ministre de la justice, l'intervention, dans la soirée, de Philippe Séguin est un temps fort du débat. L'exception d'irrecevabilité, qu'il défend pendant plus de deux heures, vise à réclamer un référendum direct plutôt que le recours à la voie parlementaire. Philippe Séguin combat une conception fédéraliste de l'Europe qui selon lui nie la nation, fondement de la citoyenneté républicaine. Vers deux heures du matin est annoncé le résultat du scrutin : la motion n'est pas adoptée mais obtient cent une voix.

Le projet de loi constitutionnelle sera adopté par l'Assemblée nationale le 12 mai 1992 par 398 voix contre 77 et par le Congrès le 23 juin. Mais la ratification du traité sera rejetée par les Danois lors du référendum du 2 juin. En France, le 20 septembre 1992, avec un taux de participation au référendum de 69,69 %, le « oui » l'a emporté avec 51,01 % des suffrages exprimés, sans toutefois atteindre la majorité des votants.

L'intégralité de son intervention à l'Assemblée Nationale se trouve sur le lien suivant:

https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/philippe-seguin-5-mai-1992

 

Renaud Jean

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Convalescence de Renaud Jean en 1915

Né le 16 août 1887 à Samazan, mort le 31 mai 1961 à Samazan ; paysan pendant dix ans, enseignant pendant trois ans puis élu et permanent ; militant socialiste puis communiste du Lot-et-Garonne ; membre du comité directeur puis du comité central du PCF ; membre du bureau politique en 1926 ; directeur de La Voix paysanne ; président de la Confédération générale des paysans travailleurs; député, conseiller général, maire de Samazan.Tel est le bref résumé de sa vie. 

Mais entrons un peu plus dans le détail de qui était Renaud Jean.

Acteur de premier plan du mouvement communiste entre-les-deux-guerres, orateur de talent, le député des paysans du Lot-et-Garonne eut son heure de notoriété dans les années trente, particulièrement entre 1936 et 1939 alors qu’il présidait la commission de l’Agriculture de la Chambre. Mais celui que tout destinait aux plus hautes fonctions fut remis à la base à la Libération et oublié. Au-delà de ses désaccords avec le « tournant » de septembre-octobre 1939 ou de son inaction dans les années qui suivirent, on peut se demander si son indépendance d’esprit, sa volonté de défendre une position politique personnelle et de ne rien cacher de ses analyses au sein du Parti communiste ni de ses divergences, ne furent pas à l’origine de cet effacement.

Fils unique de Jean Jean et Anne Castaing, métayers devenus petits propriétaires à Samazan (lieu dit Latapie), Jean Jean, comme son père et son grand-père, mais prénommé habituellement Renaud (avec la célébrité son prénom d’emprunt sera associé à son nom pour devenir parfois Renaud-Jean), après des études primaires qui auraient révélé son aisance intellectuelle, travailla jusqu’à la guerre comme cultivateur sur la petite exploitation familiale de six hectares. Trente ans plus tard, en prison, il prendra plaisir à décrire, sans misérabilisme, et avec un souci d’authenticité, les travaux avec son père et sa mère, une femme qui resta toujours proche de lui. Le futur spécialiste des questions paysannes du Parti communiste eut donc une expérience professionnelle pendant plus d’une décennie. Ce jeune paysan qui n’aimait pas aller au bal de Samazan (c’est du moins ce qu’il écrivit le 6 septembre 1914) consacrait ses loisirs à la lecture.

Lire la suite sur le lien suivant:

https://maitron.fr/spip.php?article49864

 

 

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