A force de mal tout ira bien

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Mes pensées bienveillantes vont vers toutes les personnes qui dans notre pays sont laissées au bord de la route. Il y a souvent parmi elles de belles personnes comme il y a de beaux tournesols hors champs.

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. Je suis né et j’ai grandi dans le département des Landes. J’ai été le témoin de l’exode rural et du grand remplacement de la population locale par des femmes et des hommes venus d’autres régions de France pour construire leur résidence principale ou secondaire dans la plus grande forêt artificielle d’Europe de l’Ouest.

Avant 14/18 et jusqu’ après 1945 le département des Landes c’est des grandes richesses et des grandes misères. Notre génération a vécu mieux que nos parents, grands-parents et arrière grands-parents.

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. J’ai été le témoin du départ silencieux de nombreux catholiques de l’Eglise, de nombreux protestants du Temple. Celles et ceux qui sont restés font un travail admirable mais les mouvements de masses aujourd’hui se font vers Roland Garros, les matchs de foot et de rugby, vers les grandes surfaces, nouvelles cathédrales, nouveaux Temples de l’hyper consommation; vers les grandes émissions des chaînes de télé aux taux d’audimat élevés, vers les grands concerts en plein air.

J’ai été le témoin passif du déclin des Radicaux de Gauche, du PCF et du PS. J’ai découvert combien les droites majoritaires dans notre pays étaient en fait profondément divisées. Et dans la détestation fratricide les unes des autres.

Notre génération s’est habituée à la mort par cancer, accidents de la route; aux guerres dont les principales victimes sont des civils utilisés comme armes de destruction massive pour déstabiliser un pays et les pays voisins. Nous nous sommes habitués aux attentats, aux crimes contre l'humanité, à la délinquance sous toutes ses formes, à la barbarie.

Au fléau de l’alcoolisme des générations précédentes est venu s’ajouter le fléau des multitudes de drogues en vente libre. Vente interdite mais dans la réalité vente libre échappant à tout contrôle.

En vieillissant, j’ai de plus en plus souvent l’impression de vivre dans un monde sans Foi ni Loi. Sans Dieu ni Maître.

Mais en écrivant les lignes ci-dessus je dresse un tableau très déprimant du monde présent. Je n’apporte pas de solutions pour construire demain un monde meilleur. Alors je préfère croire que les générations à venir auront à ceur de faire mieux que nous. Je crois qu’elles le feront et trouveront les solutions aux maux présents et à venir. “A force de mal tout ira bien” 

Citations:

"Les pleurs aggravent le mal."(proverbe français)

"Stérile: atteint d'un mal non héréditaire." (Anonyme)

"Les guerres ça finit toujours mal." (Jean Marie Gourio)

"Argent: cause de tout le mal." (Gustave Flaubert)

"Qui fait le bien obtient le bien. Qui fait le mal obtient le mal." (Proverbe Chinois)

"Il vaut mieux bien faire le mal que mal faire le bien." (Ovide)

(Source: le site de citations du Figaro)

L'antidote au désespoir

L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté. L’espérance est une vertu héroïque.

On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prennent faussement pour de l’espérance.

L’espérance est un risque à courir, c’est même le risque des risques. L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme.

On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir.

Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

Georges Bernanos

Pierre De Gaulle

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Vos Excellences, Mesdames, Messieurs les Officiels, Mesdames, Messieurs, Je vous remercie, au nom de ma famille et de mon père, l’Amiral de Gaulle, de nous inviter pour la célébration de votre fête Nationale.

Nos peuples sont liés par de longues années d’amitié et par le sang versé contre les Nazis. C’est l’occasion pour moi de répéter que la relation franco-russe était pour le Général de Gaulle d’une importance toute particulière. La France et la Russie sont proches l’une de l’autre mais aussi unies par la conscience de leur communauté d’intérêts et de destins.

Plus encore, la Russie était vue par mon grand-père comme l’allié de revers indispensable à sa sécurité mais parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe et de sa place de l’Europe dans le monde. Le Général disait même : « La décision funeste de Napoléon d’attaquer Alexandre 1er est la plus lourde erreur qu’il ait commise. Rien ne l’y forçait. C’était contraire à nos intérêts, à nos traditions, à notre génie. C’est de la guerre entre Napoléon et les russes que date notre décadence. »

Je viens ici pour affirmer une nouvelle fois haut et fort, qu’il est de l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut que nous travaillions ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde tout entier.

Chacun reconnaît aujourd’hui la responsabilité des États-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’Otan qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du Gouvernement Ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discrimination, spoliation, embargos et bombardements. Les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelenski, ses oligarques et les groupes militaires néo-nazis s’enfermer dans une spirale de guerre.

Cet aveuglement est lourd de conséquence pour le peuple ukrainien. Mais ne nous y trompons pas : que veulent les Américains si ce n’est provoquer une nouvelle confrontation Est-Ouest, dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ? Depuis la première guerre mondiale, les Américains ont conclu un pacte pour établir un équilibre nécessaire des forces en Europe et s’associer à la sécurité du continent européen. Ce n’est pas en organisant une escalade militaire systématique en Ukraine, qu’ils respecteront leur engagement, ni leurs grands principes de liberté et de démocratie !

Les États-Unis sont dans l’erreur, l’Otan est dans l’erreur, dont l’expansionnisme débridé et irréfléchi conduit inexorablement au déséquilibre du Monde et à l’injustice. Les belles promesses des Américains de ne pas élargir l’Otan à l’Est, ni au Nord, n’ont pas été respectées. Les accords de Minsk n’ont pas été respectés.

La réalité, c’est que les Américains n’ont jamais accepté, ni l’Occident avec eux, qu’après la difficile transition de 1991 et la reconstruction qui a suivi, que la Russie ne s’intègre pas dans son monde unipolaire. Les Américains ni l’Europe, n’ont jamais accepté que la Russie se transforme selon le modèle occidental, à son image.

A cause de cela et d’emblée, le Président Poutine fût perçu comme un dictateur, alors que c’est un grand leader pour son pays !

Les États-Unis n’ont jamais non plus accepté la perte du rôle du dollar comme monnaie prépondérante dans le règlement des échanges internationaux dans le monde. Le pire est, que dans cet aveuglement, ils ne font que renforcer, en déplaçant les intérêt économiques et financiers à l’Est, la position de la Chine et de la monnaie chinoise qu’ils veulent aussi combattre ! Les sanctions, qui sont celles de la politique du faible, sont inopérantes, sauf à affaiblir les Européens et autres nations du monde. Les Africains eux-mêmes, par l’intermédiaire du Président de l’Union Africaine, Monsieur Macky Sall, s’en inquiètent considérablement.

En provoquant une crise économique profonde, systémique et durable qui nous touche déjà tous, du prix du pain, au chauffage et aux carburants mais aussi par la pénurie agro-alimentaire, des matières premières et des métaux industriels qu’elle entraîne, les Américains affaiblissent les Européens à leur profit. Aura-t-on oublié que depuis au moins un siècle, toutes les crises financières majeures viennent des États-Unis ? « Notre dollar, votre problème » disait Henry Kissinger. Les Américains nous tiennent toujours par leur endettement, qu’ils exportent.

En imposant aussi un modèle culturel et social qui repose sur le culte de la jouissance et de la consommation, les Américains sapent le socle de nos valeurs traditionnelles et les deux piliers de la civilisation que sont la famille et la tradition.

L’Europe et bien sûr la France ont tout à perdre à s’enfermer dans cette escalade militaire et idéologique voulue par les États-Unis et l’Otan. Charles de Gaulle le disait : « l’Amérique ne fait pas partie de l’Europe. Je crois l’avoir découvert sur la carte. »

De la conjoncture actuelle, terrible et redoutable, La France peut et doit jouer un rôle capital. La France et la Russie sont toutes deux filles de l’Europe. La France ne doit pas oublier qu’elle est l’ainée des nations européennes et qu’aucune n’a derrière elle une aussi longue trainée de gloire. Mon grand-père a toujours soutenu et défendu l’impérative nécessité, même aux moments les plus difficiles de l’histoire, de construire et préserver une relation forte et partagée avec la Russie.

Il aimait la Russie. Nous aimons, ma famille et moi, la Russie et son peuple. Le peuple russe, dont le droit de propriété est si injustement bafoué partout dans le monde. Cela me rappelle les pires moments de l’occupation et du régime de Vichy en France. Et les artistes, les sportifs russes, sont-ils aussi responsables ?

Cette politique systématique et aveugle de confiscation et de discrimination du peuple russe tout entier est scandaleuse et me choque considérablement.

Permettez-moi de citer encore une fois le Général de Gaulle : « En France, on n’a jamais considéré la Russie comme un ennemi. Je suis pour le développement de l’amitié franco-russe et je n’ai jamais envoyé et je n’enverrai jamais des armes aux gens qui se seraient battus contre la Russie soviétique. »

Les Américains donnent de l’argent (et des armes), nous les payons en parts d’indépendance. Je regrette que le Gouvernement français se commette dans cette soumission à l’Otan et donc à la politique américaine.

Je déplore, que de par la volonté de certains présidents français, la France se soit dissoute dans l’Otan. Or, le Général de Gaulle s’est toujours efforcé de maintenir l’indépendance de la France dans le commandement intégré de l’Otan.

L’Otan absorbe l’Europe. Depuis, les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante.

Faut-il rappeler le camouflet récent subi par la France dans la rupture brutale et unilatérale du contrat d’achat des sous-marins australiens par l’Australie, Membre du Commonwealth et qui fût orchestré par les anglais et les américains ? La France peut-elle se contenter, outre sa perte de souveraineté, des trois jours d’avance en munitions et en carburant que lui octroie l’Otan ? Je ne comprends pas la politique du Président français.

Fort de ses convictions, de son armée et de la force de dissuasion qu’il a lui-même construite au grand dam des Américains, le Général de Gaulle a eu la détermination de sortir de l’Otan, tout en restant comme membre de droit de l’Alliance Atlantique. Je souhaiterais que le Président français ait ce courage et cette volonté, plutôt que de subir les affres de la pensée unique et de la politique commune imposée par les Américains, qui le rendent dépendant.

De la même manière, je ne me reconnais pas dans la France d’aujourd’hui, dans cette politique du « en même temps », qui nous affaiblit. Je ne me reconnais pas dans l’abandon actuel des valeurs, de notre histoire, de notre culture, de nos grands principes de liberté, du devoir et de la sécurité.

Le Général de Gaulle écrivait. « Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » Notre but est et doit rester d’établir une entente européenne entre l’Atlantique et l’Oural. Au milieu des alarmes du monde et des dangers de la crise actuelle, la France peut et doit, à nouveau, peser de tout son poids et chercher un arrangement avec les pays belligérants et la Russie en particulier.

On ne fait pas la guerre tout seul !

C’est une conviction que les idéologies, donc les régimes qui les expriment, en Ukraine comme ailleurs, ne sont que de passage. « Seuls comptent, appuyés sur les fondements politiques, la patine des siècles et la capacité des pays à rester grands ».

Comme le disait le Général de Gaulle en 1966 lors de son deuxième voyage en Russie : « La visite que j’achève de faire à votre pays, c’est une visite de la France de toujours à la Russie de toujours. »

Je vous remercie.

Pierre de Gaulle

Source: https://crsc.fr/discours-de-pierre-de-gaulle-petit-fils-du-general-de-gaulle-a-l-occasion-de-la-fete-nationale-de-la-federation-de-russie/

Météo politique Juin 2022

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Bulletin météo politique de ce jour de notre pays:

« Le souci de l’identité est légitime mais l’obsession identitaire a toujours jeté les hommes les uns contre les autres, rétréci les âmes et racorni le sens de la patrie. » 

(Source: Site mémorial du Camp des milles )

Dans notre pays, et dans d’autres pays aussi, la réalité présente d’aujourd’hui ce sont à nouveaux des hommes qui se jettent les uns contre les autres. Et cela ne s’explique pas toujours à cause du Burkini, de l’islamo-gauchisme, de l’islamo-fachisme, du grand remplacement. 

Allons-nous vivre un état de guerres permanentes? 

Allons-nous subir une multiplication de nouvelles formes de Saint Barthélémy?

 

 

Jardin (2)

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

 

Photo Marie Christine Queyreur. "Petit pin deviendra grand si Dieu lui prête vie".

 

Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l'éternité.        

(Gilles Clément)

 

 

Gilles Clément, né le 6 octobre 1943 à Argenton-sur-Creuse (Indre), est un jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et écrivain français.

Biographie

Après une formation comme ingénieur horticole (1967) et comme paysagiste (1969) à l'Institut national d'horticulture et du paysage à Angers, il enseigne depuis 1979 à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, en parallèle de son activité de concepteur. Il a beaucoup voyagé à travers le monde, en particulier dans l’hémisphère austral, où il a étudié la flore des milieux soumis à un climat méditerranéen.

En 1977, il s'installe à Crozant, dans la Creuse ; il a consacré en 1991 un livre, La Vallée, à son jardin-maison, caché au fond d'un vallon.

Dans un autre livre Le Salon des Berces publié en 2009, il raconte son histoire personnelle avec cette vallée, pour lui "la Vallée des Papillons". En fait la vallée de la Creuse connue au XIXe siècle comme le foyer d'une école picturale, l'École de Crozant et aujourd'hui connue sous l'appellation Vallée des Peintres entre Berry et Limousin. Lors d'un colloque à l'Abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise en 2018, il a témoigné de cette histoire avec deux de ses plus anciens amis paysagistes également installés à Crozant, soulignant, que dans l'esprit d'une école de peinture pourrait s'envisager une école du paysage.

Clément, dans son jardin de Crozant, observe et expérimente : un jardin secret qu'il partage avec des proches, des étudiants, des chercheurs. Il invite alors les curieux à visiter les jardins de ses amis, Philippe Wanty et son Arboretum de la Sédelle et Christian Allaert et son Jardin Clos du Préfons à Villejoint Crozant'.

Son intervention au parc André-Citroën à Paris, inauguré en 1992, l'exposition spectaculaire sur Le Jardin planétaire dont il a été commissaire en 1999 à la Grande halle de la Villette et ses nombreux écrits, qui constituent une œuvre à la fois théorique et littéraire, l’ont rendu célèbre auprès du grand public.

En 2011-2012 il est titulaire de la Chaire annuelle de Création artistique au Collège de France, avec une Leçon inaugurale prononcée le 1er décembre 2011 sous le titre Jardins, paysage et génie naturel.

En 2017 il est lauréat du Prix Books and Seeds de la Foire internationale du livre jeunesse de Bologne, pour l'ouvrage Un grand jardin qu'il a écrit, illustré par Vincent Gravé. En 2018 il est l'invité de l'Abbaye de Royaumont dans le Val-d'Oise. Avec ses amis jardiniers, Philippe Wanty et Christian Allaert, ils racontent leur histoire d'amitié longue de 40 ans, née dans cette vallée inspirante de nature. www.valleedespeintres.com

Il est un des membres du conseil d'administration de l'École nationale supérieure d'architecture de Versailles.

Les grands traits de sa pensée

Gilles Clément est l'auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XXe siècle ou le début de ce XXIe siècle, dont notamment :

  • le « jardin en mouvement » « faire le plus possible avec, le moins possible contre » ;
  • le « jardin planétaire » ; nous vivons sur une planète qui est ou peut être une sorte de jardin sans mur mais néanmoins fini : l'enclos planétaire, qui n'est autre que la biosphère, dans un monde spatialement et volumétriquement fini et limité, occupé par des jardiniers plus ou moins bons et responsables (l'humanité) ;
  • le « Tiers paysage ».

Ces concepts découlent de l'observation qu'un paysage naturel n’est jamais figé, que les espèces et les gènes doivent circuler.

Au lieu de cantonner les plantes dans un lieu précis afin d'organiser une création, le jardinier peut et doit, selon Gilles Clément, faire plus confiance à la nature et accepter de lui laisser le « champ libre » ; les plantes pour partie à la suite du hasard des chutes de graines et pour partie selon les préférences pédologiques et phytosociologiques pourront ainsi trouver les lieux qui leur conviennent le mieux.

Ainsi voit-on les « plantations » des jardins devenus jardins naturels se « redessiner » au long de la succession des saisons et des années, comme dans le tiers-paysage, ces délaissés où la flore et la faune s'organisent selon des lois qui ne sont ni celles du jardinier, ni celles de l'agriculteur, du sylviculteur ou du paysagiste traditionnel. Le jardin de G. Clément présente un aspect qui au même endroit changera imprévisiblement demain, à la prochaine floraison et saison.

Clément est aussi favorable au « métissage » des espèces, qu'il appelle plutôt « brassage », et qui s'est tissé au fil des âges. D'où cette idée de jardins et de forêts planétaires qu'il cultive en protecteur, considérant avec une même bienveillance les « herbes folles » qui tentent de pousser sur les pavés des villes et les essences les plus rares plantées dans les jardins de prestige.

Il intègre la globalisation du monde actuel par la « planétarisation » de la terre comme jardin, c'est-à-dire comme lieu de vie : « Je voudrais montrer la diversité extrême de ce qui existe sur la planète ».

Le jardinier engagé

Déçu par l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence et estimant que ce choix ne permettrait pas le nécessaire sursaut écologique de la politique française, Gilles Clément a décidé alors d'annuler tous ses contrats avec l'État français et de se consacrer à des « projets de résistance ». Il indique toutefois que cette position n'est pas définitive.

  • Un premier projet, inauguré en juin 2007, répondait à une commande artistique pour la biennale d'art contemporain de Melle (Deux-Sèvres). Ce jardin, prévu pour être durable, se compose d'un jardin d'eau et d'un jardin d'orties avec un bassin où l'on peut réaliser le purin d'orties, utilisé en jardinage biologique pour renforcer l'immunité des végétaux, éviter les traitements et les pesticides de synthèse.
  • Un second projet, a été un jardin dans la nécropole de Tuvixeddu à Cagliari en Sardaigne, répondant à une demande de Renato Soru, président de la région.

Il est aussi engagé en politique. Pour les élections régionales françaises de 2010 en Limousin, il est en 9e position (non éligible) sur la liste départementale en Creuse d'Europe Écologie. Dans le cadre de la primaire écologiste de 2016, il apporte son soutien à Michèle Rivasi. Il invite ensuite les écologistes à s'unir aux projets portés par Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, qu'il estime être les seuls à proposer des « mesures susceptibles de maintenir et améliorer les conditions de vie qui sont les nôtres et cela concerne tant les humains que le vivant non humain ». Il condamne vivement les propositions portées par François Fillon et Marine Le Pen.

Il parraine la licence professionnelle « Aménagements paysagers et design des milieux anthropisés », ouverte à la rentrée 2017 à Limoges, fruit d'une collaboration entre le lycée agricole des Vaseix, la Faculté de lettres et sciences humaines de l'université de Limoges, le lycée de l'horticulture et du paysage de Murat à Voussac et la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment.

Prix et distinctions

  • 1998 – Grand Prix du paysage
  • 2017 - Prix Books and Seeds, de la Foire internationale du livre jeunesse de Bologne, pour l'ouvrage Un grand jardin qu'il a écrit, illustré par Vincent Gravé.

Principales réalisations

  • Parc André-Citroën à Paris, en collaboration avec Allain Provost paysagiste Patrick Berger,Jean-Paul Viguier architectes
  • Jardins de l'Arche à la Défense,
  • Jardin des 5 éléments du Centre écologique Terre vivante
  • Parc Matisse à Euralille en collaboration avec Éric Berlin et Sylvain Flipo
  • Jardins de Valloires à Argoules
  • Jardin du château de Blois
  • Jardin du domaine du Rayol
  • Jardin du musée du quai Branly à Paris, avec Patrick Blanc et Jean Nouvel architecte
  • Jardin de l’École normale supérieure de Lyon
  • Parc paysager du Château de Châtenay-en-France
  • accompagnement végétal du projet de ligne 2 du tramway de Lyon
  • Jardin du tiers paysage, toit de la base sous-marine de Saint-Nazaire conception Gilles Clément réalisation Collectif Coloco
  • Jardin du lycée d'enseignement agricole Jules-Rieffel à Saint-Herblain (Loire-Atlantique)
  • Jardin Vagabond à Aix-les-Bains (Savoie)
  • Green Belt de Tripoli, en Libye avec Coloco paysagistes, 2008
  • Jardin de l'Abbaye de Noirlac (Cher)

Ouvrages

  • « La friche apprivoisée », Urbanisme, n° 209, septembre 1985, p. 91-95 ;
  • Le Jardin en mouvement, Paris, Pandora, 1991 ;
  • La Vallée, Paris, Pandora, 1991 ;
  • Le Jardin en mouvement, de la Vallée au parc André-Citroën, Paris, Sens & Tonka, 1994 (rééditions augmentées en septembre 1999, 2001, mars 2007) ;
  • Éloge de la friche, éd. Lacourière-Frélaut, 1994 (édition dite de luxe illustrée par le graveur François Béalu) ;
  • Le Jardin romantique de George Sand (avec Christiane Sand), Albin Michel, 1995 ;
  • Contributions à l'étude du jardin planétaire. À propos du feu (avec Michel Blazy), École régionale des Beaux-Arts de Valence, 1995 ;
  • Re-Cueille : L'enclos et la mesure (avec Jean-Paul Ruiz), éd. Jean-Paul Ruiz, 1996 ;
  • Thomas et le Voyageur, Albin Michel, janvier 1997 (ISBN 2-226-08770-2) (rééd. mars 2011) ;
  • Traité succinct de l'art involontaire, Sens et Tonka, 1997 (rééd. augmentée en 2014) ;
  • Les Libres Jardins de Gilles Clément, Le Chêne, 1997 ;
  • Une école buissonnière, Hazan, septembre 1997 ;
  • Le Jardin planétaire (avec Claude Éveno), L'Aube/Château-Vallon, 1997 (rééd. 1999) ;
  • Les Portes, Sens et Tonka, 1998 ;
  • La Dernière Pierre, Albin Michel, août 1999 ;
  • Terres fertiles (avec Stéphane Spach), éd. de l'Imprimeur, septembre 1999 ;
  • Les Jardins planétaires (avec Guy Tortosa), éd. Jean-Michel Place, septembre 1999 ;
  • Les Jardins du Rayol, Actes Sud, juillet 1999 (rééd. mai 2005) ;
  • Voyage au Jardin planétaire, carnet de croquis (avec Raymond Sarti), éd. Spiralinthe, novembre 1999 ;
  • Éloge des vagabondes. Herbes, arbres et fleurs à la conquête du monde, Nil Édition, mai 2002 (rééd. chez Robert Laffont, 2014) ;
  • Herbes ou ces plantes qu'on dit mauvaises (avec Jean-Paul Ruiz), éd. Jean-Paul Ruiz, 2003 ;
  • La Dernière Pierre (en chinois), Taïwan, Crown Publishing, coll. Choice 69, 2003 ;
  • La Sagesse du Jardinier éd. du 81, mars 2004 ;
  • Manifeste du Tiers-paysage, éd. Sujet Objet, mai 2004 (rééd. augmentée chez Sens & Tonka, 2014) ;
  • Jardins de lettres (avec Claude Delias), Jane Otmezguine, 2004 ;
  • Euroland (avec Edith Roux et Guy Tortosa), Jean-Michel Place Éditeur, 2005 ;
  • Le Dindon et le Dodo, Éditions Bayard Culture, février 2005 ;
  • Les Nuages, Éditions Bayard Culture, février 2005 ;
  • Manifesto del Terzo paesaggio, postface de Filippo De Pieri, Macerata, Quodlibet, octobre 2005 ;
  • Gilles Clément, une écologie humaniste (avec Louisa Jones), Éditions Aubanel, septembre 2006 ;
  • Où en est l'herbe ? Réflexions sur le jardin planétaire (avec Louisa Jones), Actes Sud, oct. 2006 ;
  • Environ(ne)ment. Manières d'agir pour demain (avec Philippe Rahm), Skira Editore, novembre 2006 (édition bilingue) ;
  • Le Belvédère des lichens (en collaboration avec Le Sentier des Lauzes), coédition Jean-Pierre Huguet Éditeur, Parc naturel des monts d’Ardèche, Saint Julien Molin Molette, octobre 2007 ;
  • Nove Giardini Planetari, (avec Alessandro Rocca), Milan, 22 Publishing, octobre 2007 ;
  • Toujours la vie invente, collection L'Aube Poche Essai, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, février 2008 ;
  • Il Giardino in movimento. Dalla vallata al giardino planetario, Macerata, Godlibet, mai 2008 (+ rééd. en 2010) ;
  • Neuf jardins. Approche du jardin planétaire (avec Alessandro Rocca), Arles, Actes Sud, coll. Nature, septembre 2008 ;
  • Planetary Gardens. The Landscape Architecture of Gilles Clement (avec Alessandro Rocca), Birkhauser Verlag AG, septembre 2008 ;
  • Il giardiniere planetario, Milan, 22 Publishing, 2008 ;
  • Sur la marge, Paris, Michèle Broutta, 2008 (édition dite de luxe illustrée de pointes-sèches par François Béalu) ;
  • Le Salon des berces, Paris, Nil Éditions, 2009 ;
  • Dans la vallée. Biodiversité, art, paysage (entretiens avec Gilles A. Tiberghien), Paris, Bayard Centurion, coll. "Essai", 2009 ;
  • Elogio delle vagabonde. Erbe, arbusti e fiori alla conquista del mondo, Derive Approdi, 2010 ;
  • Une brève histoire du jardin, Paris, éd. du 81, coll. "Une brève Histoire de", 2011 ;
  • Breve storia del giardino, Macerata, Quodlibet, 2012 ;
  • Jardins, paysage et génie naturel, Paris, Collège de France/Fayard, coll. "Leçons Inaugurales du Collège de France", 2012 ;
  • Belvédère. Points de vue sur le paysage, Saint Benoît du Sault, Tarabuste, 2013 ;
  • Les Imprévisibles, Paris, L'Une et l'Autre, 2013 ;
  • L'Alternative ambiante, Paris, Sens & Tonka, 2014 ;
  • Espèces vagabondes, menace ou bienfait? (avec Francis Hallé et François Letourneux), Toulouse, Éditions Plume de Carotte, coll. "Les Engagés", 2014 ;
  • Abécédaire, Paris, Sens & Tonka, 2015 ;
  • Un grand jardin, texte de Gilles Clément, illustrations de Vincent Gravé, éd. Cambourakis, 2016 (ISBN 9782366242003);
  • Le grand B.A.L. Roman de science fiction, édité en 2018 aux éditions Actes Sud (ISBN 978-2-330-10433-7) ;
  • Être jardinier, texte des amis de Gilles Clément, photographies de Yann Monel, croquis de Claude Pasquer, Garden Lab, février 2019 ;
  • Notre-Dame-des-Plantes, Bayard, 2021.

 

Fil RSS des articles de cette catégorie