Le peuple français voterait mal.

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Il y en a qui aime le peuple quand il vote Hugo Chavez ou Fidel Castro. Il y a en a qui n’aime pas le peuple quand il vote Hugo Chavez ou Fidel Castro. Il y a en a qui aime le peuple quand il vote Trump ou Franco ou Pinochet, il y en qui n’aime pas le peuple quand… etc… etc…

Le peuple français voterait mal affirment des blogueurs, des chroniqueurs, des déçus des élections présidentielles qui ont vu leur candidat éliminé dès le premier tour. Les mots de massification de la bêtise, crétinisation de masse s'entendent, se lisent ici et là.

Personnellement je n’aime pas du tout l’idée que nous serions tous devenus des crétins. Ce n’est pas la réalité de notre pays.

Notre pays c’est aussi plus de 20 000 000 de bénévoles qui font un boulot énorme aux restos du coeur, au secours populaire, au secours catholique, à la banque alimentaire, chez Emmaüs, dans les clubs de foot, de rugby, de hand, de basket, dans les chorales, les bibliothèques, le soutien scolaire.

Je découvre en ce moment avec respect et admiration les bénévoles de l’UNA et de l’ADMR qui se dévouent pour permettre aux personnes âgées et malades de vivre encore un peu chez elles.

J’ai du respect et de l’admiration pour les bénévoles qui me permettent de donner encore mon sang chez moi et de ne pas devoir aller à Bordeaux, Agen ou Toulouse pour le faire.

J’ai du respect et de l’admiration pour tous ces bénévoles qui de Bordeaux à Toulouse ont créé des associations pour expliquer pourquoi ils ne voulaient pas de la Ligne à Grande Vitesse.

Aux derniers élections présidentielles, à gauche et à droite, ce n’est pas le peuple de France qui a été mauvais : ce sont les candidats qui l’ont été. Les onze millions d’électeurs FN n’ont pas été mauvais, la candidate oui. Elle n’a pas été la seule dans ce cas.

Nous ne sommes pas un peuple de crétins.

Heureux les violents.

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Heureux les violents, les forts en gueule, ceux qui écrasent et savent se servir de leurs poings, de leurs idées et de leur puissance pour se tailler une place et se mettre en valeur, ceux dont la mousse déborde, ceux qui empêchent les autres d'exprimer leurs opinions, ceux qui dirigent. La terre est à eux.

Mais non dit Jésus: heureux les doux! Non pas les mollassons, les résignés: rien de plus inhumain que la résignation. Mais heureux les solides, les patients qui ne lâchent pas. Ceux qui ne hurlent pas avec les loups, ceux qui ne craignent pas de parler même lorsque les mots font mal, ceux qui ont le courage d'affronter des conflits, ceux qui pour épouser les comportements de Dieu, son infinie patience et sa tolérance sans limite, acceptent de se laisser parfois écarteler sur une croix.

Père Jean Debruynne (1925-2006)

Heureux ceux qui rient

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Heureux ceux qui rient, qui en profitent, qui se noient dans la rechercher frénétique de leurs plaisirs, ceux qui s'en tirent toujours, qui disent que la Croix est une erreur et qu'il est morbide de regarder le Dieu sanglant qui y est cloué. La terre est à eux.

Mais non dit Jésus. Heureux ceux qui pleurent. Non pas les aigris, les réfugiés du fatalisme, ceux qui répètent bêtement: "C'est la volonté de Dieu". (Comme si Dieu voulait qu'on pleure) . Mais heureux sont qui sont révoltés par la douleur de monde, ceux qui refusent d'admettre que l'homme est un paquet de souffrance, ceux qui hurlent dans leur souffrance imposée et crient comme celui-là sur le Golgotha, ceux qui gardent l'espérance au coeur de la souffrance.

Père Jean Debruynne (1925/2006)

Frère désastre.

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"Benoît est un chrétien instinctif; il suit l'Evangile à la lettre, à la trace. Jésus marche: Benoît l'accompagne. Le Fils de l'Homme jeûne: Benoît se prive. Le Seigneur souffre: il morfle à l'unisson. Il sait bien que sans le faste et la puissance, la Chrétienté n'existerait plus depuis belle lurette; l'Eglise n'est pas une hutte de branchages, une maison bleue accrochée à la colline. Benoît s'entête à déployer sa foi comme un drapeau blanc au sommet d'une hampe brisée. Il est prêt à mourir pour que résonne la Bonne Nouvelle, mais cette clameur, qui se propage en averse, en vagues, en flocons, il ne lui semble pas nécessaire de l'imposer, ni de la défendre, il lui suffit de l'écouter. Benoît est un vitrail en miettes. Un morceau de verre que la lumière transperce de part en part."

Extrait de "Frère des astres" de Julien Delmaire chez Bernard Grasset, page 147. Roman librement inspiré de la vie de Saint Benoît Labre, vagabond mystique du XVIII ième siècle.

Il a tout pour réussir mais...

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Cet enfant a tout pour réussir. Il est tout aussi intelligent que ses frères et soeurs. Il est aimé. Il n'y a pas de problèmes particuliers dans sa famille. Il ne se drogue pas. Il est en bonne santé.  Mais il ne réussit pas à l'école. Plus il grandit plus il pose problème à tout le monde. Ses parents sont morts d'inquiétude. Ses frères et soeurs ne savent plus quoi faire pour lui. En tant que parents ou grands parents vous reconnaissez quelqu'un qui vous est cher dans ces quelques lignes alors le texte ci-dessous est pour vous. Puissiez-vous y trouver aide et réconfort.

 

"Lorsqu’un enfant présente naturellement un comportement sage et obéissant, et que la réussite scolaire lui est aisée, cela le place naturellement dans la position du héros à la maison. On le félicite pour ses succès, on souligne ses bons comportements, on le serre dans nos bras en s’exclamant à quel point on est fier de lui et on le récompense par des privilèges. L’autre enfant de la fratrie qui présente une personnalité plus téméraire, qui oublie les consignes plus souvent et pour qui la réussite scolaire est moins automatique regarde le héros (son frère ou sa sœur) et constate qu’il ne pourra jamais atteindre ce standard. Il ne lui sert à rien d’auditionner pour le rôle de héros dans la famille, celui-ci étant déjà pris par un autre qu’il se sait bien incapable de déloger. Ainsi, pour avoir une place aussi importante dans sa famille, il ne lui reste plus qu’à se diriger vers le rôle de vilain. Celui qui devient tout le contraire de l’autre. Désobéissant, excité et désagréable. Si l’enfant constate qu’il ne peut obtenir l’amour de ses parents par la réussite, il obtiendra au moins leur attention par l’échec. Il est bien plus valorisant d’obtenir une réaction forte des parents parce qu’on a mal fait quelque chose, que d’obtenir une réaction tiède parce qu’on a bien fait, mais pas autant que le héros dans la famille. Dans un film, celui qui fait bien, mais pas autant que le héros, c’est un figurant, ou tout au mieux, un second rôle. Aucun enfant ne veut être un second rôle, le rôle du méchant devient donc l’alternative pour obtenir un rôle principal. Tout ceci se passe bien inconsciemment et même insidieusement et sur plusieurs mois ou années. Mais graduellement les rôles se campent, se polarisent et chaque enfant agit en concordance avec son personnage."

 

Source: https://aqnp.ca/documentation/developpemental/le-trouble-dopposition-provocation/

 

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

Le Cancre”, tiré du recueil “Paroles” paru aux éditions Gallimard.

 

Ou bien sur le tableau lumineux du bonheur familial il dessine le visage du malheur des personnes qui l'aiment.

 

Mais qu'en pensez-vous?

 

Colibri 47.

 

 

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