Quand la chute du sable dans le sablier s'accélère...

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Lu ce matin sur Messenger:

J’ai compté mes années et j’ai découvert qu’à partir de maintenant, j’ai moins de temps à vivre que ce que j’ai vécu jusqu’à présent.


Je me sens comme ce petit garçon qui a gagné un paquet de friandises: la première il la mangea avec plaisir, mais quand il s’aperçut qu’il lui en restait peu, il commença réellement à les savourer profondément.


Je n’ai plus de temps pour des réunions sans fin où nous discutons de lois, des règles, des procédures et des règlements, en sachant que cela n’aboutira à rien.


Je n’ai plus de temps pour supporter des gens stupides qui, malgré leur âge chronologique n’ont pas grandi.


Je n’ai plus de temps pour faire face à la médiocrité.


Je ne veux plus assister à des réunions où défilent des égos démesurés.


Je ne tolère plus les manipulateurs et opportunistes.


Je suis mal à l´aise avec les jaloux, qui cherchent à nuire aux plus capables, d’usurper leurs places, leurs talents et leurs réalisations.


Je déteste assister aux effets pervers qu’engendre la lutte pour un poste de haut rang.


Les gens ne discutent pas du contenu, seulement les titres.


Moi, mon temps est trop précieux pour discuter des titres.


Je veux l’essentiel, mon âme est dans l’urgence… il y a de moins en moins de friandises dans le paquet.


Je veux vivre à côté de gens humains, très humains, qui savent rire de leurs erreurs, qui ne se gonflent pas de leurs triomphes, qui ne se sentent pas élu avant l’heure, qui ne fuient pas leurs responsabilités, qui défendent la dignité humaine, et qui veulent marcher à côté de la vérité et l’honnêteté.


L’essentiel est ce que tu fais pour que la vie en vaille la peine.


Je veux m’entourer de gens qui peuvent toucher le cœur des autres, des gens à qui les coups durs de la vie leurs ont appris à grandir avec de la douceur dans l’âme.


Oui, je suis pressé de vivre avec l’intensité que la maturité peut m’apporter.


J’ai l’intention de ne pas perdre une seule partie des friandises qu´il me reste.


Je suis sûr qu’elles seront plus exquises que toutes celles que j´ai mangées jusqu’à présent.


Mon objectif est d’être enfin satisfait et en paix avec mes proches et ma conscience.


J’espère que la vôtre sera la même, parce que de toute façon, vous y arriverez.


"Le temps précieux de la maturité" de Mário Raul De Morais Andrade, (1893 – 1945) Poète, Romancier, Musicologue Brésilien.

Estampas de Platero y yo

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

"Estampas de Platero y yo" est un livre en Espagnol édité par la maison d'édition espagnole Vicens Vives (1). Imprimé pour la première fois en 2005, il a été ré-imprimé 14 fois depuis sa première parution. C'est dire le succès de ce livre en Espagne mais aussi hors d'Espagne.

Il intéressera les parents, les grands-parents qui parlent, écrivent, lisent l'Espagnol pour eux-mêmes mais aussi pour leurs enfants, leurs petits- enfants. Il intéressera aussi les élèves des collèges et des Lycées qui étudient l'Espagnol.

"Platero y yo" a été écrit par Juan Ramón Jiménez (2), en 1914. C'est le plus célèbre de ses textes. En 1956 l'auteur a reçu le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre poétique.

Juan Ramón Torregosa a choisi d'éditer 35 textes de l'oeuvre originale. Jesús Gabán les a magnifiquement illustrés de ses très beaux dessins. 

Le groupe d'hispanisantes et d'hispanisants de la paroisse Notre Dame de l'Avance de Casteljaloux, animé par Marie-Christine Queyreur, professeur d'Espagnol, a traduit le texte espagnol de présentation d' "Estampas de Platero y yo".

En voici la traduction:

Images de Platero et moi.

Platero et moi, l'oeuvre la plus universelle de Juan Ramón Jiménez (1881-1958), est un de ces livres qui, dans son apparente simplicité, enferme les plus profonds secrets de l'âme humaine. Le poète, dans ses promenades dans Moguer (3)), son beau village natal, partage avec son attachant âne Platero, ses impressions et sentiments, et, ensemble, ils s'immergent dans la vie quotidienne des gens du village, dont Juan Ramón fait le portrait avec affection, tendresse et sympathie.Son regard bon et tendre s'arrête, surtout sur les plus humbles et déshérités, et, à contempler la cruauté, la misère et l'injustice, le poète de Moguer se révolte. Mais la nature est aussi protagoniste de l'oeuvre. Animaux, fleurs, oiseaux, sons, couchers de soleil, parfums, couleurs ...défilent devant nos sens, et dans la beauté du paysage combleront le poète et Platero, le plus humain des animaux, leurs plus pures et élevées aspirations: une vie spirituelle riche et intense, un désir de paix et d'harmonie, de fraternité et de tolérance, une soif, en somme, de bonheur.La présente sélection de Platero et moi a pour but d'approcher une nouvelle génération de jeunes lecteurs du riche univers poétique de cette oeuvre singulière. Les illustrations lyriques de Jesús Gabán et les notes sur le texte de Juan Ramón Toregrosa contribueront de manière décisive à changer la lecture de ce livre en une expérience inoubliable.

 

André Lugardon

(1) Maison d'Edition Vicens Vives: https://www.vicensvives.com/ "Estampas de Platero y yo". ISBN/EAN: 9788468278919. Prix: 9€98.

(2) Juan Ramón Jiménez, né en Andolousie en 1881, est mort en 1958. à Porto Rico. Plusieurs tragédies ont marqué sa vie: la mort de son père lorsqu'il était enfant qui a plongé sa famille dans la misère, la guerre civile d'Espagne qui l'a contraint à l'exil, la mort d'un cancer de la femme qu'il a aimé. Dans son oeuvre poétique il y a souvent une quête de Dieu. 

(3) Moguer est une commune de la province de Huelva dans la communauté autonome d'Andalousie.

 

 

Citation:



« Je te porterai, Moguer, dans tous les lieux et dans tous les temps, tu seras pour moi immortel, mon pauvre village, en dépit de ceux qui t'exploitent. »

« Je t'ai dit, Platero, que l'âme de Moguer c'était le vin, j'avais dit une stupidité, n'est-ce pas ? Non, l'âme de Moguer c'est le pain. Moguer est comme un pain de froment, blanc à l'intérieur comme de la mie, et doré autour — oh soleil qui brunit ! — comme la tendre croûte. »

(Source fiche Wikipédia sur l'auteur)

Haïkus de Brigit Descot

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Depuis plusieurs années maintenant Brigit Descot écrit et publie des haïkus sur sa page Facebook. 

Quelques mots sur Facebook:

Meta Platforms, Inc. (anciennement Facebook jusqu'en 2021), est une société américaine créée en 2004 par Mark Zuckerbergr. Elle est un des géants d'internet regroupés sous le mot GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). En 2022, un milliard de personnes auraient un compte sur Facebook.

Quelques mots sur cette écriture poétique japonaise appelée haïku:

Le haïku est un court poème, né au Japon à la fin du 17° siècle. En Occident, il s’écrit
principalement sur trois lignes selon le rythme court / long / court : 5 / 7 / 5 syllabes
dans sa forme classique.

Les poètes contemporains peuvent écrire des haïkus sous des formes beaucoup plus
brèves encore et même bousculer le rythme.

Le haïku comporte un kigo (mot de saison) qui le lie à la réalité. Un kireji (césure) marque un silence pendant la lecture, soulignant la tension entre une ligne et le reste du poème. Il présente deux idées (images) juxtaposées.

Il est par excellence la capture de l’instant présent dans ce qu’il a de singulier et d’éphémère, en ce monde où se côtoient permanence et impermanence. Il est peinture de « l’ici et maintenant », de l’ordinaire saisi avec une extrême simplicité afin de restituer toute la poésie de l’émotion offerte aux sens.

Le haïku favorise le lien social, l’écoute et le dialogue. Il véhicule un esprit pacifique et
bienveillant.

Définition du haïku donnée par Danièle Duteil et Jean Antonini sur le site :

https://www.association-francophone-de-haiku.com/definition-du-haiku/

 

Voici sept haïkus écrits par Brigit Descot:

 

Trois gouttes de pluie

une odeur de terre mouillée

et toi dans mes yeux

BP 28/06/22 Epidavros

 

Dans la nuit profonde

assaillie de mille pensées

noir est la couleur

BP 13/05/22

 

Dans la nuit profonde

assaillie de mille pensées

ciel fracassé

BP 13/05/22

 

Lever du jour

assaillie de mille pensées

trilles des oiseaux

BP 13/05/22

 

Amour vaincu

dans la nuit d’un soleil noir

Enfances perdues

BP 10/05/22

 

Mes pensées obscures

il me les a boulottées

le chat alangui

BP 23/04/22

 

La nuit s’impose

le silence répond

et toi, tu m’appelles

BP 15/01/21

Chant pour la belle saison

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Rien ne ressemble plus à l'inspiration
Que l'ivresse d'une matinée de printemps,
Que le désir d'une femme.
Ne plus être soi, être chacun.
Poser ses pieds sur terre avec agilité.
Savourer l'air qu'on respire.

Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
Mais ce que nous devons défendre.
Les plaisirs de la vie.
Le vin qu'on boit avec des camarades.
L'amour.
Le feu en hiver.
La rivière fraîche en été.
La viande et le pain de chaque repas.
Le refrain que l'on chante en marchant sur la route.
Le lit où l'on dort.
Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain.

Le loisir.
La liberté de changer de ciel.
Le sentiment de la dignité et beaucoup d'autres choses
Dont on ose refuser la possession aux hommes.

J'aime et je chante le printemps fleuri.
J'aime et je chante l'été avec ses fruits.
J'aime et je chante la joie de vivre.
J'aime et je chante le printemps.
J'aime et je chante l'été, saison dans laquelle je suis né.

Robert DESNOS est un poète surréaliste et résistant français, né le 4 juillet 1900 dans le 11e arrondissement de Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie un mois après sa libération par l'Armée rouge le dernier jour de la guerre.

 

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