Gérard n'est pas devenu prêtre pour lui mais pour nous.

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Gérard Cousin a été ordonné prêtre le 23 juillet 1981 à Lourdes. Il nous avait invité le dimanche 25 juillet à fêter ses quarante de sacerdoce au parc municipal de Casteljaloux ainsi que son anniversaire (75 ans) autour d'une messe en plein air dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Plus de 300 personnes ont répondu à son invitation. La veille les employés municipaux ont emmené chaises et tables sur ce site de verdure bien connu des Casteljalousains. Dimanche matin dès 9 heures des paroissiennes et paroissiens sont venus mettre en place les chaises et les tables. Avant que la messe ne commence Christiane Piazzon a pris la parole pour témoigner de ce que Gérard représente pour nous :

 

 « Cher Gérard, nous sommes très heureux de fêter avec toi tes 40 ans de sacerdoce. 

 40 ans de mission au service de l’Eglise diocésaine.

 

 40 années de fidélité vécues au jour le jour dans la patience et l’humilité.

 

40 années ancrées dans l’amour du Christ et de son Eglise, au service de ses frères en Lot et Garonne.

 

40 années aux diverses missions confiées.

 

Tous  ceux qui ont partagé un bout de chemin avec Gérard, peuvent témoigner de sa simplicité, de son talent pour le travail d’équipe, de son attention discrète et de son goût pour les rencontres fraternelles.

 

Effectivement,  lequel d’entre nous n’a pas était réuni avec Gérard autour d’un bon repas ?

 

Pour lui ces temps de partage, autour d’une table, sont importants, signe fort de la fraternité vécue dans le concret des rencontres humaines à la suite du Christ, comme lui.

 

Quelle belle occasion de rendre grâce à Dieu ensemble pour le don de Gérard, pour la fécondité de sa vie et de son ministère. »    

 

Puis la messe a commencé célébrée par Gérard et le père Alain Michaud

 

Lors de son homélie Gérard a rappelé les moments forts de son sacerdoce, les rencontres qui l'ont marqué. Il a témoigné de sa confrontation avec la mort, la maladie, les souffrances des corps et des âmes, avec le bien, le mal. Rien n'est jamais acquis définitivement à l'homme: ni la peine ni le bonheur. Il a témoigné des chemins de vie de femmes et d'hommes qui lui ont fait rencontrer Dieu à travers ce qu'il a partagé avec eux. Au moment de la communion beaucoup des personnes présentes sont allées communier. Une fois la messe terminée, Madame le Maire a pris la parole:

 

« […]  Cher Gérard, il me parait important aujourd’hui, en une telle occasion que la  Maire s’adresse au Père. […] En voyant cette assemblée  réunie devant nous, la considération que l’on vous porte dépasse les frontières de Casteljaloux […]  Tous s’accordent  pour louer votre simplicité, votre altruisme  et votre grande ouverture d’esprit. Nous avons déjà pu mesurer la richesse de votre parcours au service des autres, dans les moments de joie et de peine. Aujourd’hui je rends hommage à l’homme, l’homme d’Eglise, l’homme de culture, l’homme de partage, l’homme de tolérance, l’homme d’accueil et l’homme au verbe taquin, qu’il est quand même difficile d’égaler en la matière _ […] Un brin d’humour envers mon père :[…] Déjà Gerard je connais votre appétence pour la marche, mais savez-vous vraiment de quoi les coquilles st Jacques se’ Compostelle’ ? […] mieux vaut être une vraie croyante qu’une fausse septique.[..]Merci pour tout Gérard et bel anniversaire.

 

Puis les personnes qui le pouvaient, qui le souhaitaient sont restés dans la partie ombragée du parc municipal pour un apéritif offert par le CCFD Terre Solidaire et pour partager un repas panier pique nique emmené par chacun. Une sono a permis que ce moment soit animé par des chants et des prises de paroles individuelles.

 

Nous avions le sentiment de vivre un moment fort dans notre chemin de vie avec Gérard. 

 

Une vie ça passe si vite!

 

Quelques citations du curé d’Ars, particulièrement affectionnées par Gérard : 

 

"La foi, c'est parler à Dieu comme à un homme.” 

 

“Si, à ma mort, je m'aperçois que Dieu n'existe pas, je serai bien attrapé, mais je ne regretterai pas d'avoir passé ma vie à croire à l'amour.”

 

 “Celui qui communie se perd en Dieu comme une goutte d'eau dans l'océan. On ne peut plus les séparer.”

 

 

« Allons, mon âme, tu vas converser avec le bon Dieu, travailler avec lui, marcher avec lui, combattre et souffrir ave lui. Tu travailleras, mais il bénira ton travail ; tu marcheras, mais il bénira tes pas ; tu souffriras, mais il bénira tes larmes. Qu’il est grand, qu’il est noble, qu’il est consolant de tout faire et en la compagnie et sous les yeux du bon Dieu, de penser qu’il voit tout, qu’il compte tout !… »

 

« L’homme a une belle fonction, celle de prier et d’aimer… Voilà le bonheur de l’homme sur la terre. »

 

 

Voici une petite vidéo souvenir de la messe de ce dimanche de fête, accessible en cliquant sur le lien suivant :  Jubilé du père Cousin

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Bernard Charbonneau

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

La fin des intellectuels?

 

 

Les intellectuels vont-ils disparaître comme ont disparu les paysans, les ouvriers?

 

Les intellectuels parfois sont très critiqués.  Les intellectuels ne sont ni pires ni meilleurs que les non intellectuels. Il peut arriver que les non intellectuels n’aient pas envie d’écouter, d’entendre, de s’intéresser aux intellectuels. Il peut arriver aussi que des intellectuels n’aient pas envie d’écouter, d’entendre, de s’intéresser aux intellectuels qui ne pensent pas comme eux. Il peut arriver que des intellectuels ignorent les non intellectuels.

 

Bernard Charbonneau, intellectuel français de l’après seconde guerre mondiale, a connu cette situation: de son vivant peu d’intellectuels et de non intellectuels  se sont intéressés à lui et à ses écrits. Mais, lui, il a passé sa vie à s’intéresser aux autres.

 

Il est né à Bordeaux le 28 novembre 1910. Il est mort le 28 avril 1996 à Saint Palais. (Pays Basque) Il a été enterré dans un caveau situé sur sa propriété. Sur sa tombe est gravée la phrase suivante: « Où tu iras , j’irai; où tu demeureras, je demeurerai et ton Dieu sera mon Dieu. »

 

Son père est protestant. Sa mère est catholique. La famille est d’origine lot-et-garonnaise. 

 

Bernard Charbonneau est élève du Lycée Montaigne de Bordeaux. Il poursuit ses études universitaires dans cette même ville. Et s’il est un excellent élève, un étudiant .brillant, il a très vite conscience qu’il n’est pas fait pour vivre en ville. Pour son premier poste d’enseignant, il demande l’Ecole Normale de Pau. Il a 24 ans. L’année suivante il réussit l’agrégation. Il ne veut pas faire de carrière universitaire. Il veut vivre à la campagne. Il restera à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Pau jusqu’à sa retraite. Sa forte personnalité a marqué beaucoup d’élèves maîtres. 

 

Dès le début des années 1930 il perçoit les dangers du monde qui vient. 

 

Pendant des siècles  les activités humaines se sont faites  à la force du vent et de l’eau (moulin à vent et à eau), à la force du muscle humain et animal (chevaux, mules, mulets, ânes, boeufs). Puis est venu le temps des machines à vapeur et l’utilisation du charbon comme première énergie fossile incontournable. La première guerre mondiale si elle est encore une guerre faites par des êtres humains voit l’apparitions des premiers tanks, des premiers avions de guerre, des taxis de la Marne: machines de guerre utilisant une énergie fossile nouvelle issue du pétrole. La seconde guerre mondiale confirme l’importance des machines qui la paix revenue vont envahir nos vies. Et la transformer durablement. 

 

Bernard Charbonneau considère alors que les progrès techniques favorisent la perte de liberté et déshumanisent la société. Ses écrits  vont le rapprocher de Jacques Ellul (1). Ils seront tous deux amis pendant 70 ans. Ensemble ils réfléchiront aux changements provoqués par les progrès scientifiques et techniques. Ils alerteront par leurs écrits, par les groupes qu’ils créent et animent, sur les dangers des nouvelles dictatures possibles.

 

Il sera un intellectuel proche du mouvement « personnaliste ». (2) Il est considéré comme l’un des premiers intellectuels français à s’être intéressé à l’écologie. Une écologie qui donne sa place, toute sa place, à l’être humain.

 

Il a eu du mal toute sa vie à trouver des éditeurs pour faire publier ses livres. Après sa mort, son épouse a continué à faire connaître ses écrits non publiés. Ils ont eu quatre enfants. L’aîné a continué dans la voix de son père. Les archives de Bernard Charbonneau ont été transmise par la famille en 2006 à la bibliothèque de l’Institut d’études politiques de Bordeaux.

 

Si j’ai souhaité aujourd’hui évoquer Bernard Charbonneau dans le Journal Paroissial c’est parce que je trouve qu’il est toujours d’actualité. La pénétration de l’informatique et de l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne menacent nos libertés, déshumanisent notre société. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer quelqu’un « pour de vrai » quand surgit un problème avec les services publics, les grandes entreprises de notre civilisation de la consommation. Le monde change et nous nous isolons de plus en plus les uns des autres. Notre société se fracture. Il y a beaucoup de femmes, d’hommes, d’enfants qui restent en marge du progrès, qui en sont exclus. Les automates vocaux, les serveurs vocaux, les réseaux sociaux sur internet n’ont pas le côté humain des relations « pour de vrai, les yeux dans les yeux. »  Peut-être que ça changera et qu’il n’en sera pas toujours ainsi mais pour le moment une machine, un ordinateur, une machine commandée par un ordinateur n’ont pas de sentiments et d’état d’âme. Et de mon point de vue c’est bien dommage. Je ne souhaite pas que les progrès de l’informatique servent à nous imposer un contrôle numérique permanent. Et que le Covid nous oblige à passer tous à l’informatique de gré ou de force.

 

Mais qu’en pensez-vous? 

 

 

 

  1. Jacques Ellul, né le 6 janvier 1912 à Bordeaux et mort le 19 mai 1994 à Pessac, est un historien du droit, un sociologue et un théologien protestant français.
  2. Le personnalisme nait de la crise de 1929. Aux inquiétudes et aux malheurs qui commencent alors les personnalistes donnent une explication à la fois économique, morale et spirituelle. Ils expliquent les bouleversements du monde par une perte de la foi chrétienne, une perte de confiance à la science, l’abandon de la raison et du devoir.

 

Sources consultées:

 

wikipédia.org 

cairn.info

cultura.com

 

Bibliographie:

 

« L’hommauto » chez Denoël, 1967.

« Le jardin de Babylone » chez Gallimard, 1969.

« Tristes campagnes » chez Denoël, 1973.

 

Bulletin de météo politique

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Météo politique de la France le mercredi 11 août 2021 à 10h15:

Emmanuel Macron est toujours président de la République. Une partie de la gauche le soutient. Une partie de la droite le soutient. Les forces de l’ordre le protègent plus ou moins bien. L’Armée ne bouge pas et reste dans ses casernes. 

Prévisions pour les jours à venir: 

Orageux.

Météo politique internanationale:

Très instable en Afghanistan, Irak, Libye, Ukraine, Mali avec toujours de violents orages en Syrie.

Une nouvelle forme de dictature?

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https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/HALIMI/63421

Sur ce lien Serge Halimi s'interroge sur la manière d'être et de faire d'Emmanuel Macron face au Covid.

Le titre de son article "Dictature numérique" résume bien en fait ce qu'il en pense.

A vous de juger en votre âme et conscience.

Nesrine Slaoui

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Nesrine Slaoui nait au Maroc et arrive en France à l'âge de trois ans.

Elle grandit dans un quartier populaire d’Apt dans le Vaucluse. Sa mère travaille comme femme de ménage, son père comme maçon. Sa mère veut « offrir les meilleures chances » à sa fille, qui, très bonne élève, sait dès la première année de collège, au moment de la mort de deux adolescents électrocutés après une course-poursuite avec la police de Clichy-sous-Bois, qu'elle veut devenir journaliste sur une chaîne de télévision.

Elle est la première de la famille à obtenir son baccalauréat en 2012. Elle intègre une classe préparatoire en sciences politiques à Avignon, puis elle est reçue en master à Sciences Po Paris ; d'après ce que lui aurait dit un de ses camarades de classe, c'est « parce que c’est une femme rebeu et qu’elle est jolie ».

Elle explique alors comprendre qu'« aucun diplôme ne gomme ses origines » étrangères et sociales.

Elle est diplômée de Sciences-Po Paris en 2018.

Lire la suite sur le lien suivant:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nesrine_Slaoui

Référence de son livre: "Illégitimes" chez Fayard. ISBN: 978-2-213-71779-1

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