Le progrès

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"Le progrès ne résout rien en définitive; il complique même souvent les problèmes, bien qu'il soit en même temps un progrès... Le chirurgie la plus élaborée ne supprime pas la mort. Le psychanalyse ne résout pas l'angoisse humaine et n'en épuise pas les manifestations toujours rejaillissantes. " L'expansion" soulève de nouveaux conflits. L'humanité moderne, si solidaire dans la perception réciproque, présente un visage plus contrasté que jamais dans l'histoire: les gens qui crèvent littéralement de faim dans les bidonvilles à côté des philosophes, sociologues et magnats de la culture, dans la banlieue d'une grande ville où se côtoient le soir, (...) les voitures de luxe et l'insupportable misère..."
 
Marc Oraison dans "Tête dure" pages 16/17 aux éditions du Seuil.
 
 

Vivre meilleur

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« Nous évoluons dans un monde dont la préoccupation de soi constitue l’armature. Notre monde est celui de l’égoïsme; des choses, de la quantité; il s’épanouit en règne des privilèges, des affaires, de l’argent. Nous sommes dans la société compétitive. Les premiers entendent toujours demeurer les premiers. Ils veulent même de plus en plus distancer tous les autres considérés comme des concurrents. Si les premiers seuls comptent où seront les derniers? Les autres, les derniers ne seront jamais traités comme des personnes, ravalés au rang de choses, ils demeurent en marge.Quand viendra le tour des autres ? Jamais ? »

 

(Quand viendra donc le jour de vivre meilleur plutôt que de vivre mieux ?)

 

 

A cette vision du monde de Jean Cardonnel (1) peut s’ajouter le fait qu’avec l’effondrement de l’ex-URSS, la réunification des deux Allemagnes, les interventions militaires en ex Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye, Mali, Crimée, Ukraine et les attentats des tours jumelles nous avons changé d’époque. Le monde dessiné à la fin de la seconde guerre mondiale, après les accords de Yalta, c’est fini. Les temps ont changé. L’Histoire est à nouveau en marche.

 

Avec l’importance prise par les chaînes de télé d’infos en continue, avec la présence des réseaux sociaux, d’internet nous avons parfois l’impression de ne plus avoir prise sur le monde d’aujourd’hui.

 

Quelques hommes dirigent nos vies : Donald Trump, Boris Johnson, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Jair Bolsonaro, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, Recep Tayyip Erdoğan.

 

Les décisions qu’ils prennent ou pas ont des conséquences sur nos vies quotidiennes. Mais ils ne peuvent pas tout régenter, tout décider à notre place. Il nous reste encore quelques marges de manœuvre même si elles se rétrécissent chaque jour.

 

Nous pouvons par exemple encore dans notre vie de tous les jours privilégier l’amitié dans nos relations au travail, en famille, en société.

 

Amitié : Sentiment d'affection entre deux personnes ; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre : Être lié d'amitié avec quelqu'un. Bienveillance, gentillesse, courtoisie chaleureuse manifestées dans les relations sociales, privées, mondaines : Dire un mot d'amitié. Fais-nous l'amitié de venir dîner. Relations entre collectivités fondées sur le bon voisinage, la bonne entente, la collaboration : Conclure un traité d'amitié.

 

Nous pouvons encore continuer à accorder de l’importance à l’altruisme car il y a de la joie à faire du bien autour de soi et le monde en a bien besoin. Si nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde nous pouvons au moins l’entendre et essayer de la soulager.

 

Altruisme : Souci désintéressé du bien d'autrui : Agir par altruisme.

Ce n’est pas non plus être bisounours que d’accorder de l’importance à la bienveillance, à la maîtrise de soi, à l’auto-discipline, à la gratitude. Bien sûr cela ne nous protège pas de celles et de ceux qui ne sont pas dans la bienveillance, la gratitude, l’auto-discipline, la maîtrise de soi mais cela nous permet de ne pas être dans l’escalade de la violence des rapports sociaux. C’est un chemin de vie difficile mais ne pas le prendre c’est nous condamner à un futur « infernal ». Si le mal répond au mal quand s’arrêtera le mal ?


 

Enfin plus que jamais nous devons accorder de l’importance à la liberté sous toutes ses formes. C’est le sel de la vie.


 

Liberté : La liberté a plusieurs visages, plusieurs formes. La Covid 19 nous rappelle que la liberté de circuler, de travailler, de se rencontrer sont des libertés fragiles. Le terrorisme nous rappelle que la liberté de vivre en paix est fragile. A l'approche des fêtes de Noël et du Nouvel An souhaitons-nous de parvenir encore à nous aimer "pour de vrai". Souhaitons à chacun de nous de trouver "sa" liberté intérieure et la liberté d'être lui-même sans craindre le regard des autres. Souhaitons-nous la liberté de croire ou de ne pas croire. Souhaitons-nous la liberté d'espérer. L'espérance, cette petite fille chère à Charles Péguy.

 


 

(1) Jean Cardonnel, né le 12 mars 1921 à Figeac (Lot), décédé le 4 juillet 2009, était dominicain et se situait à l’extrême gauche des fidèles de l’Église catholique, étant le principal défenseur de la théologie de la libération en France.


 

Citations :

« Ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas haïr mais comprendre ». (Spinoza)

« L’homme le plus heureux est celui qui n’a dans l’âme aucune de trace de méchanceté. » (Platon)


 

Recettes du bonheur

« Eviter de mariner dans la mesquinerie ».

« Simplifier, simplifier, simplifier ». (Thoreau)


 

Sources consultées :

« Trois hommes en quête de sagesse » chez Allary Editions et dictionnaire Larousse en ligne.

 

Parce que nous aimons

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Lu dans le courrier des lecteurs du journal "La Vie" l'extrait suivant:

 

"Celui qui aime pleure l'ami qui décède. Celui qui aime pleure la relation qui se brise, le silence et l'absence, les incompréhensions et les non-dits. Celui qui aime sait la tristesse de la maladie, du handicap et du grand âge. Celui qui aime sait aussi le silence d'un amour impossible. C'est parce que nous aimons que nous connaissons la tristesse en notre coeur."

Geneviève M dans "La Vie"  n° 3886 du 20 février 2020 en page 97.

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