Gaël Giraud (4)

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Gaël Giraud est jésuite, prêtre et économiste. Lors des dernières élections présidentielles, il a proposé aux candidats douze mesures économiques à prendre. Voici la septième proposition:

Poser le premier jalon d’une protection sociale alimentaire

Éradiquer définitivement la faim dans notre pays

Un quart des Français sont aujourd’hui en difficulté financière pour se procurer une alimentation saine trois fois par jour, selon le baromètre de la pauvreté 2019 réalisé par Ipsos et le Secours populaire français. En 2017, ce sont 5,5 millions de personnes qui ont bénéficié d’une aide alimentaire – deux fois plus qu’en 2009. L’austérité budgétaire et la destruction progressive de nos services publics entamée il y a plus de vingt ans promettent d’aggraver ce phénomène. Or tous les Français, toutes les Françaises ont droit à une alimentation saine.

Pour éradiquer la faim dans notre pays et améliorer la santé publique, je propose la création d’une protection sociale alimentaire. Elle permettrait de distribuer à celles et ceux qui le nécessitent 150 euros par mois de budget personnel destiné aux produits de base, issus de l’agriculture locale et biologique, pour un coût global compris entre 30 et 50 milliards d’euros par an qui viendrait assurer un complément de revenu aux citoyens et un débouché majeur pour nos agriculteurs engagés dans le bio. Cette aide sera accessible à toute personne vivant en dessous du seuil de pauvreté et attribuée de manière automatique pour éviter les non-recours. Elle prendrait la forme d’un chéquier, sur le modèle du ticket restaurant. Nul besoin d’ouvrir un compte en banque. Ces dépenses budgétaires supplémentaires seront financées par la réforme fiscale proposée dans la troisième mesure. À terme, toutefois, la sécurité sociale devrait bénéficier de baisses substantielles des indemnisations grâce à la lutte contre les maladies environnementales et la malbouffe. Cette protection sociale alimentaire devra donc ultimement être financée par la Sécurité sociale sans qu’il y ait besoin d’augmenter les cotisations. Elle constituera alors une branche supplémentaire de la Sécurité sociale à la française, prolongeant de manière décisive le souffle prophétique du Comité National de la

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