Jean Loup Bonnamy (1)

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Le dimanche 29 mai 2005, les Français votaient «Non» au référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE). Il s'agit d'un événement capital dans l'Histoire de notre pays.

Normalien, agrégé de philosophie, Jean-Loup Bonnamy est spécialiste de géopolitique et de philosophie politique. Il vient de publier, avec Renaud Girard, Quand la psychose fait dérailler le monde (collection «Tracts», Gallimard, 3,90 €), où il critique le confinement, propose une stratégie sanitaire alternative, annonçait la seconde vague ainsi que la nécessité d'armer les hôpitaux pour y faire face.

Il faut d'abord remettre ce vote dans le contexte politique français. Trois ans plus tôt, au printemps 2002, le Président sortant Jacques Chirac est réélu. Contre toute attente, il n'a pas eu à affronter au second tour son Premier Ministre, le socialiste Lionel Jospin, mais le leader du Front National, Jean-Marie Le Pen. Or, à peine réélu, Jacques Chirac ne tire pas les leçons du fort vote lepéniste. Sur les conseils d'Alain Juppé, il décide de créer un parti unique à droite, l'UMP, en fusionnant le parti gaulliste (le RPR), le parti centriste (l'UDF, malgré le refus de François Bayrou) et le parti libéral (Démocratie libérale, d'Alain Madelin). En faisant cela, il coupa encore un peu plus son mouvement de ses racines gaullistes et de son ancrage populaire. Bien loin de renforcer la droite, cette fusion l'a considérablement affaiblie sur le long terme. De plus, alors que le vote lepéniste exprimait une demande de frontières, de souveraineté et d'autorité, le Président nomme à Matignon Jean-Pierre Raffarin, un libéral, adepte de la communication, qui préfère une « gouvernance » aseptisée au souffle de l'Histoire et que Les Guignols de l'Info surnomment « El Gringo » en raison de son passé de commercial pour une grande marque de café. Installé à Matignon, Raffarin montre qu'il ne sera pas un Premier Ministre social en refusant le traditionnel « coup de pouce » donné au SMIC. Très vite, Raffarin s'enlise et est éclipsé par deux membres de son Gouvernement, « les fauves » (pour reprendre le titre du film que Patrick Rotman a consacré à leur rivalité) : le Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. Omniprésent, hyper-médiatique, dynamique, en rébellion contre Jacques Chirac, Sarkozy mène la guerre contre l'insécurité, multipliant les déplacements sur le terrain et les formules choc (dont le fameux « karcher »). Flamboyant, lyrique, épique, passionné de géopolitique et de poésie, biographe de Napoléon, chiraquien convaincu, Villepin se fait applaudir à la tribune de l'ONU pour son opposition à la Guerre en Irak voulue par les États-Unis. 

Source: 

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/anniversaire-du-non-au-referendum-sur-le-tce-retour-sur-un-tournant-historique-20210529

Les fruits amers de la révolution française

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 « La loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi interdisant tout groupement professionnel, que ce soit de gens de métier, les « maîtres », ou de leurs ouvriers et apprentis. Elle se concentre sur les associations d’ouvriers, interdisant de fait les syndicats ou autres revendications collectives. » 

Elle a mis en grandes difficultés beaucoup de « petites gens ». Elle a provoqué de la misère dans notre pays. 

Cliquer pour accéder à loi-le-chapelier-cgt.pdf

 

Radio Présence

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Radio Présence est une radio généraliste chrétienne à vocation régionale qui diffuse ses émissions quatre heures par jour sur la région Midi Pyrénées. Elle se veut une radio de proximité, une radio libre, s'adressant à tous et donnant un point de vue chrétien sur la société dans laquelle nous vivons. Radio Présence est à dimension humaine, animée par 20 salariés et près de 100 bénévoles. Radio Présence collabore avec de nombreuses autres radios chrétiennes avec lesquelles elle échange des programmes. (Radio Vatican, Radio Notre Dame, RCF, Radio Fidélité, Radio Salve Régina, Radio Lapurdi, Radio Ecclesia et Radio Espérance).

 Le Mercredi 17 mai 2023 j'ai écouté Radio Présence sur mon smartphone connecté à internet. J'y ai écouté l'émission de philosophie réaliste de Claire Bressolette qui a pour titre "personne et liberté". Voici quelques notes écrites prises pendant mon écoute.

L'être humain n'est pas un oiseau qui vole de branches en branches. Les humains sont des animaux qui ont conscience de leur mort. Ils sont capables d'être indépendants et autonomes. Ils savent en grandissant qu'ils seront capables de penser leur vie. Ils sont libres de faire le Bien ou le Mal. Ils ont la faculté de faire des choix de vie.Mais c'est plus compliqué que de choisir entre quinze marques de yaourts et deux cent quarante sept chaînes de télévision. Dans cette émission de radio l'humain est considéré comme un être spirituel maître de son destin. Sa  volonté lui permet de garder (ou pas)  l'intégrité de son corps. A la racine de la liberté humaine il y a la capacité de choisir. C'est parce que l'homme est doué de raison qu'il peut ne pas toujours suivre ses instincts.Mais un groupe d'hommes de femmes libres ne fait pas pour autant une société libre. Notre vie sur terre a un sens et nous savons surtout qu'elle a une fin. Nous sommes faits pour voir Dieu. L'homme ne peut se libérer de sa condition humaine (né pour mourir) qu'en se divinisant. Il est dès sa naissance prisonnier de son corps animal. C'est en se civilisant qu'il se libère de son animalité.Il se doit de devenir une personne libre et autonome. Son devoir est de développer sa personnalité en se cultivant. Il ne peut le faire que par un travail de volonté personnelle. Devenir libre est un long chemin de vie. Il n'est pas tracé d'avance. Il se fait en marchant. Par la volonté du marcheur. 

Jacques Maritain est très présent tout au long de cette émission de radio de 24 minutes. 

Son nom est mentionné dans plusieurs livres de François Mauriac. En son temps il a été un philosophe reconnu. Il souhaitait pour notre pays une troisième voie: ni communisme ni socialisme ni capitalisme. Il souhaitait une vie économique, sociale, politique inspirée par les Evangiles. Il souhaitait une démocratie chrétienne pour notre pays. 

Il naît  en 1882 à Paris et grandit dans une famille protestante. En 1906 il se convertit au catholicisme. Philosophe et homme de lettres il a été Professeur à Paris, au Canada et aux États Unis. Il a été un acteur important du renouveau intellectuel et spirituel du catholicisme français de 1912 à 1944. Le général De Gaulle l'avait nommé ambassadeur de France au Vatican de 1945 à 1948. Il a été le mari de Raïssa Oumancoff, poète et philosophe juive convertie elle aussi au catholicisme. Les œuvres complètes de Maritain sont co-signées avec Raïssa. A la mort de son épouse il est accueilli chez les Petits frères de Jésus à Toulouse où il meurt en 1973.

Source: https://www.radiopresence.com/

 

 

 

Mille huit cent quatre-vingt onze

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Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés.

La soif d’innovations qui depuis longtemps s’est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l’économie sociale. En effet, l’industrie s’est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée dans l’indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d’eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des mœurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit. Partout les esprits sont en suspens et dans une anxieuse attente, ce qui seul suffit à prouver combien de graves intérêts sont ici engagés. Cette situation préoccupe à la fois le génie des savants, la prudence des sages, les délibérations des réunions populaires, la perspicacité des législateurs et les conseils des gouvernants. En ce moment, il n’est pas de question qui tourmente davantage l’esprit humain.
 

C’est pourquoi, Vénérables Frères, ce que, pour le bien de l’Église et le salut commun des hommes, Nous avons fait ailleurs par Nos Lettres sur la « Souveraineté politique », la « Liberté humaine », la « Constitution chrétienne des États » et sur d’autres sujets analogues, afin de réfuter, selon qu’il nous semblait opportun, les opinions erronées et fallacieuses, Nous jugeons devoir le réitérer aujourd’hui et pour les mêmes motifs en vous entretenant de la « Condition des ouvriers ». Ce sujet, Nous l’avons, suivant l’occasion, effleuré plusieurs fois. Mais la conscience de Notre charge apostolique Nous fait un devoir de le traiter dans cette Encyclique plus explicitement et avec plus d’ampleur, afin de mettre en évidence les principes d’une solution conforme à la vérité et à l’équité.
 

Le problème n’est pas aisé à résoudre ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D’autre part, le problème n’est pas sans danger, parce que trop souvent des hommes turbulents et astucieux cherchent à en dénaturer le sens, et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.

Pour les classes inférieures : une situation d’infortune et de misère imméritée.

 

 Quoi qu’il en soit, Nous sommes persuadés, et tout le monde en convient, qu’il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu’ils sont, pour la plupart, dans une situation d’infortune et de misère imméritée.
 

Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes, qui étaient pour eux une protection. Tout principe et tout sentiment religieux ont disparu des lois et des institutions publiques, et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vus, avec le temps, livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Église, elle n’a cessé d’être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain, et d’une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration, entre les mains de quelques-uns, de l’industrie et du commerce, devenus le partage d’un petit nombre de riches et d’opulents, qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires.

 


Source:

 

https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-05/rerum-novarum-130-ans-doctrine-sociale-eglise.html

 

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