Une bonne enclume n'a pas peur du marteau

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Le lundi 19 juillet 2021 à 13h nous nous sommes arrêtés manger dans un resto routier très connu et très fréquenté. C’est ma façon de temps en temps de faire un micro-trottoir et de prendre la température « politique » du moment. Il y avait un seul camionneur dans la salle. La quarantaine. A la table la plus proche de nous il y avait quatre personnes âgées dont la voix portait bien jusqu’à nous. Ils étaient pour la vaccination. Si le Covid durait c’était à cause des non vaccinés et des personnes qui « faisaient nimporte quoi ». Nulle trace de peur dans leur propos. De la colère contre les autres qui voient les choses autrement. Je les ai écoutés en restant silencieux.

 

Je m’interdis aussi de faire des commentaires sur les personnes qui ont peur. Non pour des raisons religieuses, politiques, morales mais parce que parmi les personnes qui ont peur il y en a que j’aime bien. C’est inutile que je les agresse verbalement ou par écrit. Et puis je comprends leur peur. En tant que multi-père et multi grand-père je connais la peur. J’ai fait des frayeurs à mes parents et mes enfants et petits-enfants ne se privent pas de m’en faire. J’essaye de ne pas me laisser submerger par la peur: la mienne et celle des autres.

 

Mais c’est un combat intérieur de tous les jours: ce gouvernement nous fait peur, l’Amérique nous fait peur, la Russie, la Chine, l’Arabie Saoudite, Israël aussi; sans oublier Al Qaïda, Daech, le Hamas.

 

Les grandes chaînes de télévision font peur. Elles diffusent trop de nouvelles anxiogènes.

 

Même chose avec les écolos qui ne cessent de nous prédire que le climat va nous tomber sur la tête. L’air est empoisonné, l’eau aussi, la nourriture de même. Les centrales nucléaires fuitent. Les glaciers fondent. Les océans montent. L’eau potable et l’eau d’irrigation vont manquer.

 

A droite c’est la peur du grand remplacement, de l’immigration, de l’islamo-fascisme, des islamo-gauchistes.Tout est foutu, tout fout le camp, nous sommes en pleine décadence. Pas une petite lumière d’espérance à l’horizon.

 

Tout est prétexte à avoir peur peur peur très peur.

 

Même l’Eglise Catholique et ses dignitaires arrivent à nous faire peur par une succession de scandales très déstabilisants.

 

Heureusement il arrive un moment où à force d’avoir trop peur la peur s’en va. La vie reprend ses droits. L’envie de vivre malgré tout l’emporte.

 

A ce jour je n’ai enterré aucun collègue et ancien élève du Covid. Par contre j’en ai enterré beaucoup trop de collègues et d’anciens élèves morts d’un cancer qui se soigne mais ne se guérit pas, morts d’accidents de voitures dont certains ont été des tragédies.

 

« La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. »

 

Et « il y a toujours dans le coeur de chaque humain un vide en forme de Dieu. » (Blaise Pascal)

 

Ainsi soit-il. A la grâce de Dieu. S’il existe…

 

Une bonne enclume n'a pas peur du marteau. Soyons de bonnes enclumes, n'ayons plus peur du martelage de mauvaises nouvelles.

Quand tu ne sais pas où tu vas...

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

"Quand tu ne sais pas où tu vas souviens-toi d'où tu viens" dit un proverbe africain. 

 

Et bien aujourd'hui je reviens de Saint Michel de Murato. Haute Corse.

 

Saint Michel de Murato serait une église piévane, de la Pievanie de Bevinco. Au XII ème siècle, après avoir chassé les Sarrazins, Pise entreprend de doter l'île de véritables structures institutionnelles, religieuses, administratives et judiciaires.

La Corse est alors divisée en entités géographiques et religieuses, les "Pieve".

C'est à travers cette organisation que Pise exerce son pouvoir administratif et ses responsabilités économiques.

Pendant environ 200 ans, temps de la "Pax Pisana", des ports sont ouverts, la liberté du commerce rétablie, le littoral sécurisé et les Corses quittent les hauteurs pour occuper et mettre la plaine en culture.

Période heureuse au cours de laquelle la Corse connaît la prospérité.

San Michele di Muratu est sans aucun doute une magnifique illustration de l'art roman pisan et, problablement, un exemple de l'organisation  sociale et politique des XII et XIII èmes siècles où l'église assure aux populations des Pieves sécurité, développement et justice.

 

 

 

 

 

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