Retour aux vraies valeurs

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Le mois dernier, George Autefage, président de la Fédération française de Judo et disciplines associées du Lot-et-Garonne est décédé d'une leucémie. Voici un de ses derniers écrits:

 

Le système capitaliste s'impatiente car il a peur d'une chose. Que nous nous habituions à cette situation pas si négative que cela sur beaucoup d'aspects.

 

Car en vérité, la leçon qu'il y a à tirer de ce confinement est celle du retour aux vraies valeurs. Des choses simples comme se rendre compte qu'on a finalement besoin de très peu pour vivre.

 

Qu'on n'est pas obligé de consommer à outrance, donc on fait des économies.

 

Développer la solidarité; prendre du temps pour soi; se faire plaisir; se recentrer; se projeter; analyser; imaginer sa vie différemment; prendre le temps de discuter avec ses proches, observer la nature, faire du sport... Bref, revenir à des choses essentielles.

 

Évidemment, l'économie ne l'entend pas de cette oreille! D'où ces questions : Qui tient l'économie? Qui la produit? Et surtout qui en profite réellement?

 

En vérité, notre vrai capital est le temps...

 

En profitez-vous ou laissez-vous d'autres en profiter pour vous?

 

Leur plus grande ARNAQUE est ce fameux adage : Le temps c'est de l'argent!

 

Mais essentiellement pour ceux qui en ont d'autres qui se tuent à la tâche pour eux.

 

Récupérer son temps est une façon de récupérer une part de Liberté, ce que le système de consommation ne permet pas.

 

Il me semble que la prise de conscience globale qui se fait à travers la planète portera des fruits.

 

Mais nous savons aussi qu'une grande majorité retombera dans les anciennes habitudes car il y a une éducation de fond à mettre en place et comme je le dis souvent, cela passera par les enfants qui feront le monde de demain.

 

Commençons donc à réfléchir à ce que nous devons mettre en place en parallèle au système qui prépare déjà son retour tonitruant.

 

Que l'on s'y trompe pas...

 

Résistez!!!

 

Georges Autefage

 

Avril 2020

Retour à Epidaure

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Un an après le décès de son mari, Brigit Descot revient à Epidaure, un lieu aimé de tous les deux:

"Le seuil franchi, je monte lentement les marches de l’escalier de marbre blanc, la clé tourne dans la serrure, la porte s’ouvre, les meubles et les objets s’éveillent, ton chapeau en haut du porte-manteau cligne de l’œil naïvement  mais tu n’es pas là .
 
Les sacs posés,  « Tu accroches ton habit au porte-manteau, les clés de la voiture sont rangées », je te disais toujours cela.
 
Les volets s’ouvrent. Immuables intemporels les cieux les eaux la végétation les pierres se présentent fidèles et proches. Artémis veille et Poséidon se lève mais tu n’es pas là .
 
Sur le lit les draps repliés exhalent les habituelles senteurs de fleur d’oranger soulevées par le vent qui les séchait, ton short posé sur la chaise nous reviendrons avant longtemps, ton dernier livre lu sur la table de nuit et même tes lunettes mais tu n’es pas là.
 
Sur le port les mâts des bateaux inlassablement se balancent, leurs cliquetis tintent au gré du vent, l’air est doux, ton bateau amarré repose, des sourires s'échangent, les mains sont posées sur le cœur des corps consternés et inclinés.
 
Tu n’es pas là.
 
La nuit est tombée je pose mes bras sur la balustrade de la terrasse et lève mes yeux vers le ciel les étoiles brillent, en contrebas le village dort sans un bruit et les anges chuchotent « il est là ».
 
Mes larmes coulent.
 
Une brise légère les emporte les mêle au bleu-vert de tes yeux et de la mer.
 
BD
 
Epidaure 27/07/20
 
 

Il y a 104 ans...

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Il y a 104 ans Charles Péguy a écrit le texte suivant:

Les armes de Satan c’est la vie et la mort,
C’est le péril de mer, c’est l’homme dans son tort,
Le voleur aux aguets, le tyran dans son fort ;

Les armes de Jésus c’est la vie et la mort,
C’est Dieu dans sa justice et Satan dans son tort,
La beauté du plus pur, le juste dans son fort ;

Les armes de Jésus c’est la vie et la mort,
C’est l’enfant et la femme et le secret du sort,
Le navire acouflé dans le recreux du port ;

Les armes de Satan c’est l’homme qui dévie,
C’est les deux poings liés et c’est l’âme asservie,
C’est la vengeance inlassablement poursuivie ;

Les armes de Jésus ce sont les deux mains jointes,
Et l’épine et la rose et les clous et les pointes,
Et sur le lit de mort les pauvres âmes ointes ;

C’est le chœur alterné des martyrs et des saintes,
C’est le chœur conjugué des sanglots et des plaintes,
Le temple, les degrés, les pilastres, les plinthes ;

Les armes de Satan c’est le vert térébinthe,
Cet arbre résineux et c’est la coloquinte,
Cette citrouille amère et c’est la morne absinthe ;

Les armes de Satan c’est les deux poings liés,
Les armes de Jésus les cœurs humiliés,

Les pauvres à genoux, les suppliants pliés

Charles Péguy, désigné comme « Huitième jour de la neuvaine de Sainte Geneviève pour le Vendredi 10 Janvier 1913 », rue des Dames,
Œuvres complètes de Charles Péguy, vol. 6, Nouvelle Revue Française, 1916.

De la lecture qui soigne les bleus de l'âme

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

" Arrêtez de vous poser en victime. Oui  vous l'avez été, d'un terrible accident, mais ce n'est pas en vous vautrant dans ce statut de victime que vous vous en sortirez. Qui viendra vous plaindre? Personne. Parce que ça n'avance à rien. Les autres aiment les gens positifs et joyeux, parce que les gens positifs et joyeux leur font du bien. Ceux qui se plaignent sans arrêt ne font pas de bien. Ils ne font pas de mal  mais ils ne font pas de bien."

Agnès Ledig, "Pars avec lui", page 79, chez Albin Michel.

De la télé qui donne envie de lire

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Succès planétaire, la saga "L'amie prodigieuse" est devenue une série télé dont la saison 1 est lancée sur France 2.

Chaque épisode diffusé,  et qu'il est possible de revoir en replay, donne envie de lire le livre.

L’Amie prodigieuse (L’amica geniale) est le premier livre, paru en 2011, d'une série de plusieurs livres  d'Elena Ferrante racontant la vie de deux amies issues d'un quartier pauvre de Naples au début des années 1950.

  • "L’Amie prodigieuse", (Prologue ; enfance et adolescence)
  • "Le nouveau nom",  (Jeunesse)
  • "Celle qui fuit et celle qui reste",  (Âge adulte) ;
  • "L'enfant perdue",  (Maturité ; épilogue).

Pour en savoir plus: https://www.babelio.com/auteur/Elena-Ferrante/104073

Fil RSS des articles de cette catégorie