Toujours vivant!

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Source photo: http://eoline.over-blog.com/article-le-cancre-jacques-prevert-114932678.html

Jacques Prévert est un poète et scénariste français, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine, et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite (Manche). Après le succès de son premier recueil de poèmes, « Paroles », il devint un poète populaire grâce à son langage familier et ses jeux de mots.

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

“Le Cancre”, tiré du recueil “Paroles” paru aux éditions Gallimard
© Fatras/ Succession Jacques Prévert, pour les droits audiovisuels et numérique

Moi je, moi je...

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Eglise de Vignes 15ème. à Puch-d'Agenais (47) photo M.Q

"Ce que tu es parle plus fort que ce que tu dis." (St Augustin)

Haro contre les nouveaux "veaux d'or" : l'argent, la consommation, l'image, l'égo.
  

L'égo, notre égo, n'existe pas par lui-même. Il est un mouvement d'identification à quelque chose. A notre statut professionnel par exemple. Je suis... ceci ou celà, et on y croît, on s'arcboute, voire se rigidifie et patratras on embête tout le monde autour de nous avec notre égo professionnel.

Il y a aussi le risque de développer un égo spirituel : "Les expériences que j'ai sont superbes, l'enseignement que je donne est bon".... L'on s'identifie alors à notre statut d'enseignant, de prof de.... Et paf, le piège se referme. L'égo est content, le mental fulmine. L'enfer-me-ment nous guette. JE SUIS coincé !

L'une des dernières batailles que nous avons a mené sur le chemin de l'abandon de l'égo est de vaincre la complaisance avec soi-même, le sentiment d'auto-satisfaction. Il est impossible de nous débarrasser de notre égo - comme de certains traits de notre caractère. Il s'agit de transformer la relation que nous avons avec ce qui se passe : colère, jalousie, orgueil,.... Nous devons donc apprendre comment composer avec ce qui est en nous. C'est le début du processus de désidentification (dur à dire donc dur à faire !) avec tout ce qui apparaît dans notre mental ; le tout début de la "libération". Et ce chemin de détachement commence, camarades spirituels, plus souvent à partir de 40-45 ans ! Vieillir nous rend plus zen, sagesse se marie avec vieillesse, le temps et les "épreuves" font alors leurs oeuvres en nous.... Vieillir nous bonifie, apaise, tranquillise.

"Sur le chemin intérieur qui est le nôtre, il nous faut discerner les mouvements des énergies psychiques et somatiques. Un travail sur nos pensées qui se disputent l'être intérieur s'impose, notamment avec toute la part de psychologique qui se mêle au spirituel. Solution : nous faire accompagner par plus avancé que soi, que notre petit moi, car le discernement de nos pensées est vraiment l'art des arts pour lequel l'ouverture de notre coeur est indispensable contre le danger permanent de nos illusions ou de l'exagération. Cet art s'acquiert grâce à l'ouverture de notre coeur à un autre.
  

Résultats : humilité, juste connaissance de soi, paix du coeur, méditation pure et... amour. Très beaux fruits !

Liste, empruntée à la sagesse grecque, des passions à apaiser pour prévenir les mouvements de notre pensée : notre relation à la nourriture (stade oral), à la sexualité, à l'argent, à la tristesse, à l'agressivité, à la dépression spirituelle, à la vanité, à notre orgueil."

Dom Jean-Pierre Longeat,

Source la lettre d'information de l'association ASSO EPHATA QUIMPER.

Guéris vite ou va au ciel!

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François a 17 ans. Un âge où on n'est pas sérieux, un âge où on a la vie devant soi, un âge où on ignore volontiers que la vie et la mort  se confondent. Le jour où il apprend qu'il est atteint d'une leucémie, on fête les 7 ans de la petite dernière de ses soeurs:"C'est mon anniversaire, et tout le monde est dans la peine" s'exclame la gamine. Agathe, la deuxième de cette famille catholique pratiquante de huit enfants, fait des études d'infirmière. Elle ne comprend que trop bien, elle, le calvaire qui commence pour les siens et dans lequel se raffermit leur foi.

Sans aucun pathos, ce récit poignant suit les longs mois d'hospitalisation de François: les rémissions, les espoirs, les rechutes, les élans, l'insouciance, l'obsession, la gaieté, l'angoisse et la prière. Agathe ne se tourne pas vers le Ciel pour lui demander pourquoi. Elle veut croire que Dieu n'envoie jamais d'épreuves insoutenables, qu'il faut avec Blaise Pascal implorer le bon usage des maladies, qu'il convient de se couler dans la Providence.

Ce livre est un témoignage lumineux à lire commme l'on prend un fortifiant. Un manuel de traversée des pires épreuves sans désespoir et ressentiment.

Quand il ne reste plus que quelques jours de vie il faut rajouter de la vie à ces quelques jours restants. Tous autour de François s'y sont employés.

 

Extrait sonore ci-dessous:

 

Tout privatiser est-ce vraiment la solution?

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De nombreuses familles anglaises ont choisi de vivre à  et autour de Casteljaloux. Et plus généralement en Lot-et-Garonne et en Dordogne. A leur intention et pour celles et ceux d'entre vous qui maîrisent l'Anglais l'article suivant:

LONDON — If how the railways run is a guide to the state of a nation, then it tells you something that Britain is in the middle of its biggest railway strike since 1994. Not coincidentally, that was the year the national rail network was privatized by the Conservative government of Prime Minister John Major.

A labor dispute has been simmering for nearly a year on the routes managed by Southern, a train operator that, as the name suggests, runs crucial commuter services between London and the South Coast. In December, the crisis escalated when around 1,000 train drivers joined in a strike action against Southern’s parent company, Govia Thameslink Railway, whose network also includes the Gatwick Express airport line.

In one day, about 300,000 passengers had their journeys delayed and disrupted. The strike action has been repeated every month since, including a networkwide stoppage expected this week. Together, the long-running battle between rail unions and the company is estimated to have cost Britain’s economy £300 million (about $375 million), and has even hit house prices in the region.

The details, of course, are local, and may even seem parochial. The dispute centers on Govia’s plan to remove guards from trains. The unions believe this would threaten not just jobs but also the safety of passengers. The industrial upheaval on a rail artery critical to one of the world’s largest economies tells a story that transcends borders, however: of the perils of introducing market ideology into key public services, a project driven not by the needs of passengers but by uncompromising dogma.

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Syrie: de la vie au chaos.

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La Syrie est un pays marqué par l’histoire. Depuis plusieurs décennies, elle connait de multiples tensions à l’origine d’une forte instabilité. Si aujourd’hui le mot Syrie rime pour la plupart d'entre nous avec guerre, autrefois elle incarnait l’image d’une paix et d’un bonheur certain.

Afin d’en savoir un peu plus, nous avons rencontré Ghada Lacombe. Une française d’origine syrienne ayant quitté son pays il y a environ 35 ans. Elle évoque avec nous ses souvenirs.

Ghada est arrivée en France dans les années 80. Son père étant directeur de l’aviation civile, elle est une habituée du voyage et connait déjà le pays lorsqu’elle y dépose ses bagages.

Boursière, elle est acceptée à la Sorbonne où elle y étudie l’épigraphie. (1)

« Un équilibre un peu précaire, mais il a su répartir les fonctions »

En 1981, Ghada quitte la Syrie. Elle nous parle d’un pays laïque pourvu de multiple liberté : « Les femmes sortaient, allaient au cinéma, conduisaient, faisaient la fête et tout ce qui leur semblait bon de faire ». A cette époque-là, le père Assad était au pouvoir : Hafez Hassad.

Président socialiste, il tente de maintenir une situation stable dans le pays : « Un équilibre un peu précaire mais il a su répartir les fonctions ». Plusieurs religions coexistaient de façon simple. Ensemble, elles se sont organisées afin mettre à profit chacun de leur savoir, de leur compétence. Les fonctions de l’Etat étaient bien réparties entre les chrétiens d’orient, les sunnites, les juifs.

« Chacun avait un rôle dans une société en parfaite harmonie. Il n’y avait jamais d’inégalités ».

« On ne peut pas prendre la démocratie française et l’imposer à la Syrie : c’est impossible »

En 2000, Hafez El-Assad décède. Bachar El-Assad reprend ses fonctions à la place de son frère aîné Bassel El-Assad décédé dans un accident de voiture le 21 janvier 1994. Bachar tente de maintenir le régime mis en place par son père mais ne parvient pas à épargner la liberté. Progressivement, « un malaise » se fait ressentir, notamment traduit par de nombreux actes de sabotage. Nous sommes en 2008 et pendant les années suivantes des conflits seront étouffés pour ne pas perturber l’ordre déjà fragile.

Le contexte est compliqué. L’Irak, le Liban et l’Israël sont en conflit et le pays est fragilisé. Alors, une grosse partie du budget de la Syrie est utilisé pour l’armement et la défense, donc le reste uniquement pour le développement : la précarité s’installe.

Ghada insiste sur le cheminement nécessaire à la constitution de la démocratie : « On ne peut pas prendre la démocratie française et l’imposer à la Syrie : c’est impossible ». Aujourd’hui, l’époque que connait l’Islam est équivalente à celle des croisades en France, au XV eme siècle. Les guerres de religion sont propres à chaque pays, elles ne sont donc jamais similaires.

« Progressivement, les multiples dérives ont affaibli le pays »

« Plus tu divises, plus tu règnes ». Petit à petit ce mot d’ordre, cette devise s’installe dans tous les esprits. Le pays court à sa perte. De nombreuses puissances occidentales et orientales ont le pouvoir d’intervenir mais ne font rien. La Russie, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, tous profitent avant tout de la place stratégique de la Syrie. Manque d’intérêt, ils n’interfèrent pas dans « le malaise ».

Pays voisin, l’Iran ne tarde pas à laisser son empreinte sur le sol syrien : « la marque iranienne était présente. Par exemple, une grande bibliothèque a été construite à l’époque ».

Cependant, le réel conflit commence en 2011. Le peuple syrien doit faire face à des ennemis indéterminés : « on ne savait pas qui faisait quoi. Certains quartiers étaient interdits, des snippers étaient dissimulés, des voitures civiles étaient piégées avec des bombes ». De chaque côté, Le gouvernement se bat contre des groupes « anti-Bachar », des milices qui tentent de se faire entendre par des attaques terroristes et au milieu, le peuple : « la population était un bouclier soyez-en sûr ». Si beaucoup de soldats, de rebelles ont perdu la vie, le peuple est celui qui a payé le prix fort. En cinq ans 301 781 dont 86 692 civils parmi lesquels 15 099 enfants ont perdu la vie. Alors d’un côté comme de l’autre, les auteurs de ce massacre portent la responsabilité de la mort de centaines de milliers d’innocents.

« Aujourd’hui, c’est la détérioration de tous : les valeurs, la culture, le paysage. »

« Le malaise » s’est endurcit, il est de plus en plus fort, s’inscrit progressivement dans toutes les mœurs. Le nombre de femme voilée a considérablement augmenté. Cependant, pour la plupart, ce n’est pas la religion qui les pousse à agir ainsi, simplement la peur : « elles tentent de survivre à travers une appartenance à « un pseudo Islam » et ce afin de se préserver ». La Syrie est bien loin de ce qu’elle était. Les nombreuses tensions ont détruit tout ce qui la constituait : la laïcité, la liberté, la culture. La guerre a tout emporté.

Le paysage est en ruine, à l’image des valeurs et des mentalités. Les bombes ont détruit, démoli, brisé. La corruption a également frappé, laissant chaque construction à l’abandon pour l’enrichissement des plus indignes. A ce chaos, se mêle le paradoxe d’une religion ultra-présente, totalement salie, dépravée par un monde superficiel où se fondent l’argent, le mensonge et l’abus. Un monde où la plastique des femmes est devenue bien plus important que ce qu’elles sont, où la religion n’est qu’un prétexte pour assoir son pouvoir.

« En France ou en Syrie, nous étions libres de la même façon ».

C’est une intégration facile que Ghada a vécu en arrivant en France : « C’était la grande vie, les magasins, le cinéma. Tu vis et construis ta vie ». Lorsqu’elle arrive dans les années 80, la liberté en France n’est pas différente de celle qu’elle a toujours connue en Syrie :« En tant que femme nous avions exactement la même liberté, la même indépendance en Syrie. Nous pouvions sortir, conduire, allez au cinéma ». Elle découvre également une autre culture. Une culture notamment différente dans la conception du couple : « En France la perception de la famille et du couple sont importants. Les individus sont un peu plus possessifs l’un envers l’autre ». Mais c’est aussi dans une société sincère, bienveillante et multiculturelle que Ghada a su s’épanouir : « Les gens sont ouverts, vrais et accueillants; un peu râleurs aussi ahahah». Elle ajoute qu’elle n’a jamais connue de discrimination : « Je me suis sentie à ma place en France. Je me suis construit ma vie ».

Aujourd’hui, Ghada vit de sa passion : la danse orientale. Un art très connoté et malmené en Syrie que la France lui a donné la liberté d’exercer. Parallèlement à cela, elle accompagne les personnes en difficultés telles que les gens du voyage, les immigrés.

Elle est notamment chargée de les accompagner dans leur intégration socio-professionnelle.

Alice Gapail.

(1) L’épigraphie est l’étude des inscriptions réalisées sur des matières non putrescibles telles que la pierre , l’argile ou le métal.

 

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