Photo du mois.
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire
Photo Fafa Monange Goncalves.
Anciennes et anciens élèves de Leyritz-Moncassin et du collège Jean Rostand de Casteljaloux à vos commentaires!
Photo Fafa Monange Goncalves.
Anciennes et anciens élèves de Leyritz-Moncassin et du collège Jean Rostand de Casteljaloux à vos commentaires!
Voilà, c'est ici, nous y sommes. Quelques voitures, un peu de lumière, deux personnes attardées devant une petite porte. On ne nous attend pas:
-"Bonsoir, vous n'avez pas réservé?"
- "Heu...non, je viens de voir l'annonce ..."
- "Mais c'est complet... vous venez de loin? "
-"Quelques kilomètres...on pourrait peut-être se serrer...un peu...non?"
-" Restez là quelques minutes, nous attendons trois ou quatre personnes, si elles ne viennent pas, c'est bon."
-" Merci, nous attendons".
En moi, je pense que les personnes en question ne viendront pas. Les enfants, regard interrogatif attendent calmement.
Nous entrons. La salle est exigüe. De celles des tout petits villages de campagne. Quelques personnes sont même debout. La scène est bien délimitée, éclairée. Un léger décor; une musique évoque les flôts. Nous voilà au bord de la mer, sur une plage. Un vieux pêcheur ou chiffonnier trimbale. Une barque, de très vieux objets échoués, un très ancien cahier. Mystère.
Le vieux cahier, c'est le journal d'Eléonore. Celle-ci apparaît. S'ensuit par un jeu subtil, fin, dynamique et enjoué le déroulement du voyage initiatique en mer d'Eléonore et de son mari. Jolie petite épopée. Joies du départ, moments de tendresse, de tranquillité, de tempêtes, péripéties diverses et accalmie. Ont-ils accosté quelque part? Ont-ils fait naufrage?
Le chiffonnier se retrouve seul, éperdu...Les souffles sont retenus et la petite Cathia laisse couler ses larmes...
Moment d'évasion, de rêve, d'aventure et de poésie.
C'est peut-être aussi cela la joie de Noël.
Brigitte Papleux
"La Grande Villa" par Laurence Vilaine, éditions Gaia. 8€50.
En résidence d’écriture à Marseille en 2015, Laurence Vilaine nous offre un texte à l’opposé de son nom de famille. Plutôt merveilleux de poésie. Un petit récit de presque quatre-vingt pages. Les mots se croquent, il est même recommandé de prononcer à voix haute ou basse, secrètement, ces jolis mots pour soi. Elle pense, elle parle à la Grande Villa, son Disparue et le rapport à l’écriture qui sauve de tout chagrin.
Une absolue merveille, un panier entier de sucreries réconfortantes et le sentiment que les rayons du soleil réchauffent notre peau en même temps que celle de l’auteur.
« […] enfant, je rêvais qu’un jour mes doigts seraient bleus d’avoir touché le ciel. »
Inés Bourgeois
Très bouleversant mais aussi encourageant parce qu'il montre combien, jeunes et moins jeunes sont portés par toute l'humanité qui les habite. Admirable de voir leur motivation pour sauver le plus de vies humaines possibles, apporter réconfort et chaleur humaine autant qu'ils le peuvent.
Le lien suivant permet de visionner ce film:
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/documentaire-migrants-savent-pas-nager-1410067
Suite à cette projection, un avocat à la retraite a témoigné de son vécu auprès des migrants de Calais à la suite de l'appel des 800.
Fin novembre, Arte a diffusé le film "Winter sleep" du cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan. L'action se déroule dans une très belle région de Turquie: la Cappadoce au début de l'hiver.
Ce film est ennuyeux, long, interminable, agaçant, irritant, dérangeant. Dix fois je me suis levé pour aller voir ailleurs si j'y étais. Dix fois je suis revenu m'asseoir devant mon écran télé.
Les images sont très belles. Nous n'avons pas en France un tel habitat troglodyte dans un paysage étrange de film de sciences fiction. La campagne est immense, froide et enneigée.
C'est un film où les personnages parlent beaucoup et pas pour ne rien dire. Les dialogues sont souvent une succession de longs monologues entre quelques personnes.
J'ai ressenti "Winter sleep" comme un film sur l'enfermement : enfermement du couple, enfermement de la relation frère soeur, enfermement social, culturel, religieux. Souvent c'est la prise de tête garantie, le truc à se faire une déprime et à ne pas dormir de la nuit et à ressasser ce qui a été dit et montré. J'ai passé un long moment devant la télé à aimer et détester ce film. J'ai continué à y penser les jours suivants.
Plusieurs personnages du film sont coincés entre le passé et le monde moderne. Ils sont prisonniers de la religion, du monde dans lequel ils sont nés et qu'ils ne sont pas parvenus à quitter. Ils sont prisonniers de leur époque et d'eux-mêmes.
Dans les monologues successifs et interminables du film ils se jettent à la figure des vérités qui pourraient bien être aussi les nôtres.
André Lugardon