Bien que comparaison ne soit pas raison le conflit Russo Ukrainien me fait penser à la guerre d’Espagne non pas sur le plan politique mais sur le fait que c’est une guerre qui est le prémisse de quelque chose de plus grave à venir.
C’est une guerre entre blancs. Et une sorte de guerre civile. Les ukrainiens qui y meurent ne feront pas d’enfants qui ne feront pas d’enfants. Les russes qui y meurent ne feront pas d’enfants qui ne feront pas d’enfants.
Comme la guerre d’Espagne une nouvelle manière de faire la guerre y est testée grandeur nature.
Et comme après 14/18 nous pourrions écrire à nouveau "On croit mourir pour la patrie mais on meurt pour les marchands de canons. "
« Nous ne pouvons pas nourrir les pauvres mais nous pouvons alimenter une guerre. »
Il y avait autrefois de l’affection, de tendres sentiments,
C’est devenu du bois.
Il y avait une grande politesse de paroles,
C’est du bois maintenant, des ramilles, du feuillage.
Il y avait de jolis habits autour d’un cœur d’amoureuse
Ou d’amoureux, oui, quel était le sexe?
C’est devenu du bois sans intentions apparentes
Et si l’on coupe une branche et qu’on regarde la fibre
Elle reste muette
Du moins pour les oreilles humaines,
Pas un seul mot n’en sort mais un silence sans nuances
Vient des fibrilles de toute sorte où passe une petite fourmi.
Comme il se contorsionne l’arbre, comme il va dans tous les sens,
Tout en restant immobile !
Et par là-dessus le vent essaie de le mettre en route,
Il voudrait en faire une espèce d’oiseau bien plus grand que nature
Parmi les autres oiseaux
Mais lui ne fait pas attention,
Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons,
Et regarder, pour mieux se taire,
Écouter les paroles des hommes et ne jamais répondre,
Il faut savoir être tout entier dans une feuille
Et la voir qui s’envole.
Je t’aime pour toutes les femmes
Que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tout le temps
Où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large
Et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond
Pour les premières fleurs
Pour les animaux purs
Que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes
Que je n’aime pas
Qui me reflète sinon toi-même
Je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien
Qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a eu toutes ces morts
Que j’ai franchies
Sur de la paille
Je n’ai pas pu percer
Le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre
Mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t’aime pour ta sagesse
Qui n’est pas la mienne
Pour la santé je t’aime
Contre tout ce qui n’est qu’illusion
Pour ce cœur immortel
Que je ne détiens pas
Que tu crois être le doute
Et tu n’es que raison
Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi
Quand je suis sûr de moi
Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi
Quand je suis sûr de moi