Vaincre la faim

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Le samedi 27 avril nous étions 23 personnes réunies dans la salle paroissiale de Marmande pour écouter Coline Podlunsek coordinatrice Tapsa au CCFD Terre Solidaire venue nous présenter ce qui suit ci-dessous.

Qu'est-ce que le TAPSA?

C'est la transition vers une agroécologie (1) paysanne au service de la souveraineté alimentaire.

Les systèmes agricoles et alimentaires actuels ont des conséquences sociales (vulnérabilité économique, insécurité alimentaire), écologiques (diminution de la biodiversité, perte de fertilité) et politiques (violation des droits) de plus en plus violentes. Il est nécessaire de repenser les modes de production et de consommation ainsi que les modes de gouvernance des territoires et de proposer des alternatives plus durables humainement et écologiquement.

L’objectif général du TAPSA est de contribuer à la souveraineté alimentaire au sein des territoires, en appuyant une dynamique de mobilisation et de renforcement des paysans, paysannes et des acteurs de la société civile engagées pour une transition vers l’agroécologie. Le programme vise donc à :

  • soutenir, développer ces alternatives, basées sur l’adoption et la promotion de l’agroécologie paysanne et une gouvernance démocratique des ressources locales
  • de démontrer leur efficacité économique et leurs co-bénéfices environnementaux, politiques et sociaux (dimension suivi-évaluation et capitalisation)
  • de les diffuser/partager auprès d’un grand nombre d’acteurs issus de la société civile, institutionnels, citoyens, politiques (dimension plaidoyer, sensibilisation, communication, mise en réseau), et d’appuyer ainsi les conditions nécessaires à leur mise en œuvre à une plus large échelle.

Qui est concerné par le TAPSA ?

Les partenaires du CCFD Terre Solidaire du Niger, Burkina, Sénégal, Mauritanie,Burundi, Rwanda, RDC, Colombie, Pérou, Bolivie, Équateur,Timor Oriental,Égypte, Liban.

Quel est le budget engagé sur ce projet?

11 761 750 Euros

Qu'est-ce que le CCFD Terre Solidaire?

Le Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre Solidaire est une ONG de développement française engagée depuis plus de 50 ans auprès des sociétés civiles locales pour agir sur les causes structurelles de la faim, de la pauvreté et des inégalités.

Elle soutient les initiatives en faveur de la paix, du développement des potentialités agricoles et du renforcement du tissu économique local, et les dynamiques de transformation sociale.

Article réalisé à partir du site internet de l'Agence française de développement (AFD) par copier-coller.

Jean-François Sadys

(1) L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.

Le Pérou chez nous

Rédigé par yalla castel - - 5 commentaires

Le samedi 9 mars 2024 nous étions invités par le CCFD Terre Solidaire du Lot-et-Garonne à assister à une messe en l'Eglise de Tonneins célébrée par le père Philippe d'Halluin, le père John Hennessy, les diacres René Borie et Bernard Biasiori, aumônier du CCFD Terrre Solidaire 47.

La messe terminée nous nous sommes tous retrouvés dans une pièce du presbytère pour partager un bol de soupe (à volonté) une pomme (à volonté) de l'eau ( à volonté), des tartines de pain (à volonté).

Une fois terminé notre repas de Carême nous nous sommes installés dans une salle plus vaste équipée d'un grand écran, d'un projecteur relié à un ordinateur pour projeter le diaporama construit par Alberto Vilchez.

En France pour un an , Alberto (31 ans) est volontaire international au CCFD Terre Solidaire et à la Coopération Catholique (DCC) . Il est fils de paysan de la région de Cajamarca , au nord du plateau andin. Il a fait des études de philosophie et d'Education. Il est professeur de catéchèse et organisateur de programmes sociaux. Ses origines familiales sont à la fois andine et amazonienne. 

A l'aide d'un diaporama il nous a présenté en Français et parfois en Espagnol les cultures , les croyances , les spiritualités de ses 2 communautés . Il a souligné leurs liens très forts à la nature : la terre mère est considérée comme sacrée et doit être respectée en tant que telle : c'est la “pachamama ”. Elle abrite et engendre le vivant qu'il soit humain, animal, fleuve, rivière, forêt, plantes. Il nous a parlé de "cosmogonie' (cosmos : le monde et gonia : la procréation, la naissance ) c'est à dire le système qui décrit la formation de l'univers.

Dans la culture inca, la feuille de coca joue un rôle essentiel : elle combat la faim, la soif, la fatigue, le mal d'altitude , les douleurs diverses et donne du courage au travail. Consommée traditionnellement, elle est un élément fondamental pour les peuples andins.

Alberto se sent chrétien avant tout et rejette les affirmations confessionnelles identitaires. Il pense que les religions chrétiennes doivent accepter « l’inculturation » (1) , après une évangélisation forcée au XVI ieme siècle, elles s'intègrent maintenant dans la multiplicité socio-culturelle des populations hétérogènes de ce pays (47 langues reconnues au Pérou) .

Il considère que la théologie de la libération qui est née dans les années 70 a permis à l'Eglise de s'engager aux côtés des plus pauvres mais a parfois poussé certains vers la lutte armée pour combattre les injustices, ce qu’il déplore.

Il nous place devant cette question lancinante : Le Pérou est chrétien à 92% mais c'est un pays extrêmement corrompu ce qui est paradoxal.

L’expression de la foi chrétienne et catholique en particulier est très vivante et colorée. Défilés dans les rues pour Pâques, cultes mariales par exemple.

Dans la société péruvienne, ces pèlerinages et défilés religieux sont tellement tolérés que des déviations sont faites pour les véhicules et les transports en commun pour ne pas gêner ces manifestations religieuses dans l'espace public.

Alberto accorde enfin une grande importance à un mot qu’il prononce en français à plusieurs reprises : la tolérance, vertu qu’il juge essentielle en France comme au Pérou: un grand respect pour les différentes formes de spiritualité bien ancrées dans ce pays. Il se considère toujours, même s'il est aujourd'hui professeur comme un “paysan” attaché à la terre de son pays qui sont ses racines profondes.

Le Pérou compte 34 millions d'habitants, la capitale Lima est la plus grande ville du pays où se concentre 11 millions d'habitants alors qu'il y a des territoires ruraux excentrés , peu peuplés et très pauvres.Les paysans doivent chaque jour se préoccuper de leur nourriture quotidienne.

Son territoire est composé de paysages variés : la côte, la zone andine et la zone amazonienne. C'est un pays avec une grande diversité biologique, ethnique, sociale, économique.Rappelons que la richesse spirituelle du Pérou ne doit pas nous faire oublier aussi ses richesses naturelles. Il dispose d'importantes ressources naturelles: dans le domaine minier, il est le 2ème producteur mondial de cuivre. Le pays possède des mines d'argent, d'or, d'étain. Il y a des gisements de gaz naturel. Le secteur agricole est important au Pérou qui se place dans le marché alimentaire mondial en premier exportateur de myrtilles, d'asperges, de bananes bio et de quinoa. Il est aussi un important exportateur de raisins, paprika, mangues et avocats. Et un grand producteur de pommes de terre et d'ananas.

Le niveau de vie des Péruviens dans l'ensemble reste faible à cause d'une mauvaise répartition des richesses naturelles du pays dont ne profite pas l'ensemble de la population. La déforestation, l'accaparemnt des terres par de grandes compagnies et le commerce illégal sont des fléaux. Le CCFD Terre Solidaire soutient des assocations partenaires ( notemment l'Institut Bartolomé de Las Cazas) dans la reconnaissance des droits des indiens et la défense de leur terre “pachamama”.

 

C'est le Pérou!

(1) inculturation : inscription du message de l'Evangile dans une culture .

( langage,architecture,liturgie,organisation de l'Eglise etc ....)

 

Texte collectif écrit par trois participants à cette rencontre.

Les fruits amers de la révolution française

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 « La loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi interdisant tout groupement professionnel, que ce soit de gens de métier, les « maîtres », ou de leurs ouvriers et apprentis. Elle se concentre sur les associations d’ouvriers, interdisant de fait les syndicats ou autres revendications collectives. » 

Elle a mis en grandes difficultés beaucoup de « petites gens ». Elle a provoqué de la misère dans notre pays. 

Cliquer pour accéder à loi-le-chapelier-cgt.pdf

 

Sécheresses, canicules, agricultures intensives

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Lac artificiel créé en 1981 pour l'irrigation des cultures en Lot-et-Garonne et alimenté par trois ruisseaux.

Le texte ci-dessous a été écrit par Marie-Christine Lemardeley Cunci. Il figure en page XV de l'introduction au volume de la Pléïade consacré aux romans de John Steinbeck (1902/1968). Ce qui est décrit résonne avec notre époque, avec le réchauffement climatique, avec les phénomènes migratoires, avec notre modèle agricole. Rien de nouveau sous le soleil? 

Rendre compte de la crise et critiquer le progrès

La Grande Dépression a déterminé le désir de Steinbeck de témoigner. L'arrivée massive d'ouvriers agricoles pour la cueillette des fruits en Californie, à partir de 1935,  alerte l'écrivain sur un phénomène migratoire inédit. Ces cohortes venaient des grandes plaines de l'Oklahoma, du Kansas, de l'Arkansas et du Texas - zone que l'on appelait Dust Bowl (littéralement: le "bassin de poussière"). La désertification était due à un phénomène de sécheresse climatique, aggravé par la mécanisation de l'agriculture. La concentration des terres agricoles se fit aux dépens des petits exploitants, contraints de partir. C'est à ce peuple de saisonniers que s'intéressent les enquêtes journalistiques et les trois premiers romans de Steinbeck retenus dans ce volume. ("En un combat douteux", "Des souris et des hommes", "Les raisins de la colère").

Source: Bibliothèque de la Pléiade, John Steinbeck, romans, nrf,Gallimard, février 2023, imprimé en France.

 

John Steinbeck

Le prix Nobel de littérature en 1962 et le succès de certains de ses livres, Des souris et des hommes, les Raisins de la colère, ont longtemps valu à Steinbeck une réputation égale à celle de Faulkner et d'Hemingway, ses contemporains. (...) . Steinbeck est probablement l'un des meilleurs romanciers régionalistes américains. C'est son principal, voire son unique mérite. Son histoire est un peu celle du paysan corrompu par la ville. Steinbeck le fruste, le romancier de l'élémentaire, de l'immanence absolue n'aurait jamais dû quitter son village qui l'inspire si bien. Il connaît parfaitement cette « grande vallée » de Salinas, en Californie, qui descend vers le Pacifique, à 200 km au sud de San Francisco, avec ses champs fertiles, ses immenses ranches et les pêcheurs mexicains de Monterey. C'est là qu'il est né, en 1902, d'une famille très simple d'origine irlandaise : père fonctionnaire, mère institutrice. C'est là qu'il a ses « racines »,. (...) Son génie simple, c'est de regarder, d'entendre, de sentir la terre, les hommes et les bêtes de Salinas, sans omettre un détail.(...). Si Steinbeck avait accepté la pente naturelle de son talent, ce serait une sorte de Giono de la Californie.(...)

Source:  D. H. Lawrence, dictionnaire Larrousse. 

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