Paysan de Dieu
Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire"Paysan de Dieu" est un livre que je n'ai pas lu. Il m'a été conseillé par un paroissien de Notre Dame de l'Avance. (Lot-et-Garonne). Voici ce qu'écrit la maison d'édition Albin Michel qui l'a publié:
"François Cassingena-Trévedy, retiré au cœur de l’Auvergne après des décennies de vie monacale en abbayes bénédictines, nous livre ici un journal de bord singulier, rythmé autant par "les travaux et les jours " d’un peuple de hautes terres – celui du plateau du Cézallier dans le Cantal – que par la succession des fêtes de l’année liturgique.
Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il y a ici adéquation, sinon équivalence, entre le temps ordinaire des tâches les plus humbles, soumises aux aléas des saisons et des bêtes, et le temps liturgique qui élève l’âme par ses rites et ses chants. L’étable apparait alors "aussi sacrée que l’église", la traite devient un "exercice cultuel", et la bouse "la matière d’un poème".
Aucune provocation dans ces formules surprenantes, seulement le vécu d’un moine qui a choisi de s’engager dans la condition paysanne, comme jadis la philosophe Simone Weil avait voulu embrasser la condition ouvrière. Ce faisant, il participe par son écriture poétique à la promotion d’un monde rural aujourd’hui éprouvé, et à la réhabilitation du nom de "paysan" qu’il va jusqu’à attribuer à ce "Dieu caché" auquel il destine quotidiennement ses mélodies grégoriennes."
Pour celles et ceux qui peuvent se connecter sur internet il est possible de voir et d'écouter frère François Cassingena-Trévedy sur You tube en version courte sur le lien suivant:
https://www.youtube.com/watch?v=YeLFWu86w4s
En version plus longue sur le lien suivant:
https://www.youtube.com/watch?v=kSoAT0YBfiY
Des nouvelles d'Alep
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireChers amis, vous voudrez bien trouver ci-joint la Lettre 49 d’Alep rédigée par Frère Georges. Merci infiniment de votre soutien sans faille.
En toute amitié. Françoise Parmentier
Lettre d’Alep No 49 (1er octobre 2024)
Tenir notre lampe allumée
Chers Amis
Vers la fin du printemps, toutes les nouvelles concernant la situation au Moyen –
Orient, annonçaient un été très chaud ; chaud par son climat mais surtout chaud par un
possible éclatement d’une guerre au Sud du Liban et qui irait de pair avec la situation
dramatique de Gaza. Israël promettait de bombarder le Liban et donc l’aéroport de
Beyrouth.
Pour beaucoup de Syriens émigrés qui comptaient venir en visite au pays, c’était une
menace réelle avec plein de questions : « Est-il raisonnable d’acheter à l’avance des
billets à destination de la Syrie via l’aéroport de Beyrouth ? »
Il faut dire que les compagnies aériennes n’atterrissent pas à Damas, à cause des
sanctions internationales contre la Syrie. Cela signifie qu’un voyageur qui veut venir
en Syrie doit passer par l’aéroport de Beyrouth puis prendre un taxi vers la Syrie. Et de
même pour le retour. Donc toute menace contre l’aéroport de Beyrouth représente une
inquiétude très grande.
Il nous fallait beaucoup de dialogue avec nos amis syriens ou des représentants
d’associations internationales amies qui avaient l’intention de nous visiter pour les
convaincre d’aller de l’avant dans leur décision. Mais, il restait encore une autre
menace, celle des bombardements effectués par Israël contre des villes syriennes. Là
aussi, il nous fallait tranquilliser et inviter à prendre le risque de venir.
Malheureusement, les opérations militaires de la semaine dernière ont donné raison
aux pronostics les plus pessimistes : Un automne chaud, très chaud, un enfer… Un
automne qui se prolonge et qui est en train de changer la configuration du Moyen
Orient. Un automne qui nous laisse dans un sable mouvant de souffrance, de peur, de
destruction et surtout un sentiment d’inquiétude pour l’avenir.
Un million de déplacés internes en une semaine. Voici les premières estimations
provenant du Liban. Certains ont préféré traverser la frontière pour passer en Syrie.
D’autres cherchent à rejoindre leurs pays de résidence par voie maritime…
Sommes-nous condamnés à être une population en exode ? Sommes-nous condamnés
à perdre nos biens, nos foyers, nos territoires pour être à la merci des autres ?
Nos enfants sont-ils condamnés à être des sans-logis, sans classes, sans amis,
condamnés à vivre dans l’insécurité ?
Une question qui nous traverse et que je veux partager avec vous….
Qui décide de notre sort ? Quelles sont ces forces du mal qui décident de notre Moyen
Orient ? Nous avons beaucoup de difficultés à planifier, à établir un calendrier précis et prévoir à long terme. Il nous faut accueillir quotidiennement les évènements tels qu’ils se
présentent en acceptant, s’il le faut, de changer les projets programmés.
L’argument principal pour oser prendre des décisions est le « VIVRE AU
QUOTIDIEN ».
La flexibilité et la résilience sont deux facultés importantes pour toute personne vivant
en Syrie ; s’ingénier à s’adapter aux circonstances qui viennent, essayer de voir le bon
côté des choses ; il nous arrive de nous plaindre, d’être fatigués et de nous dire jusqu’à
quand pouvons-nous supporter cette situation qui n’a pas d’issue et qui est sans aucun
horizon. Mais, souvent, l’on entend « Nechkor Allah, Hamdullillah ». Une expression
de gratitude et de confiance… D’où vient cette force intérieure qui permet à la personne
de dire Merci quand sa propre situation est critique. Ce n’est pas une résignation mais
un acte de Foi. Ce n’est pas une indifférence mais une acceptation de la réalité dans
une totale confiance en Dieu. Demain sera meilleur Inchallah.
Cette Foi inébranlable est un héritage reçu de nos parents qui nous ont éduqués à faire
confiance à Dieu et à avancer.
Heureusement que cette dynamique vitale permet aux Maristes Bleus de réaliser toutes
leurs activités avec sérénité et enthousiasme, comptant sur la Providence qui nous
comble de ses grâces. Nous croyons profondément que le Seigneur nous a toujours
précédés sur le chemin de la solidarité. Nous sommes témoins que l’amour de Dieu, sa
volonté et sa tendresse veillent sur nous et nous bénissent. Nous pouvons répéter avec
Marie, notre Bonne Mère : « Le Seigneur fit pour nous des merveilles. »
Cette année a été marquée par la formation des cadres et des futurs cadres des Maristes
Bleus. Ils ont suivi plusieurs sessions de formation organisées au niveau local ou en
collaboration avec les Maristes du Liban, Un groupe de 7 responsables de projet a
participé à des formations sur le thème du leadership que ça soit en présentielle au
Liban ou par internet.
De même, en vue de discerner l’avenir et de prendre les décisions nécessaires pour
assurer la relève, les responsables des projets ont réalisé une analyse SWOT de la
réalité des Maristes Bleus.
Assurer la relève, voilà bien un thème qui nous a demandé beaucoup de réflexion, de
partage et de prière.
Nous sommes tous convaincus que la Mission des Maristes Bleus à Alep est plus
qu’actuelle. Les besoins sont énormes et à tous les niveaux. Les Maristes Bleus
assurent un service de solidarité exemplaire et qui mérite de continuer.Nous sommes tous convaincus qu’il est temps de réaliser cette relève qui est un acte de foi en Dieu et en de nouvelles générations de leaders qui maintiendraient l’esprit de la Mission des Maristes Bleus et animeraient les différents projets.
Ce fut un choix de continuité qui demande une symbiose entre l’hier et le demain.
Ce fut un temps de lecture de ce qui a été vécu depuis la fondation des Maristes Bleus
en 2012.
Ce fut un temps pour confier l’avenir en le mettant entre les mains de Marie, notre
Bonne Mère ; avec beaucoup de sérénité et d’espérance.
Cette sérénité et cette espérance nous ont conduit à choisir trois personnes pour
constituer la nouvelle équipe de direction des Maristes Bleus. En effet, depuis le
premier septembre 2024, Adel JANJI, Bahjat AZRIEH et Lina LAWAND ont pris la
relève. Nous avons confiance en leur esprit Mariste, leur sens de la solidarité et leur
capacité d’agir en équipe. Nous, Leyla, Nabil et moi, continuerons à les accompagner
pour un temps de transition.
Certains de nos programmes ont déjà commencé depuis le 1er septembre. Les
programmes éducatifs débuteront aujourd’hui le mardi 1er octobre. Ainsi, les Maristes
Bleus continuent d’être cette lueur d’Esperance, en choisissant de mettre toutes nos
capacités au service d’une population en plein désarroi.
Il y a quelques jours, je postais sur Facebook cette prière :
Qui suis-je pour t'héberger, toi l’étranger ?
Qui suis-je pour que mon cœur déborde de sympathie pour ta condition humaine, toi
l’étranger ?
Qui suis-je pour perdre mon temps précieux à écouter les sombres soupirs de ta vie,
toi l’étranger ?
Qui suis-je pour accepter que toi l’étranger, tu partages avec moi l'espace de ma
stabilité et de ma tranquillité...
Qui suis-je, Seigneur, pour que tu traverses ma vie d'étranger, de faible, de réfugié,
d'opprimé, de jeté sur le bord de la route de ce monde fou ?
Une voix en moi murmure :
“Tu es mon fils bien-aimé...”
Ce n’est qu’un au revoir !
Alep le 1er octobre 2024
Fr. Georges Sabe
Pour les Maristes Bleus
https://oeuvre-orient.fr/les-lettres-dalep-de-nabil-antaki-et-georges-sabe/
Prier
Rédigé par sadys - - Aucun commentaire« Prier 15 jours avec Saint Vincent de Paul » est un livre écrit par Jean Pierre Renouard. L’auteur est un prêtre de la Mission lazariste participant à la recherche sur les écrits et les oeuvres de Saint Vincent de Paul.
Les sept premières pages du livre nous présentent la vie terrestre de ce saint landais. En voici un extrait:
« Il naît en avril 1581 dans une famille catholique. Il est le troisième enfant des Depaul métayers dans un petit village près de Dax. Ils vivent de la culture du millet et des légumes, du ramassage du bois, s’occupant des boeufs de labour, des moutons, des cochons. Saint Vincent de Paul aimait à dire qu’il avait été porcher. » (Page 12)
Dans les pages suivantes du livre, l’auteur évoque l’itinéraire spirituel de l’enfant, du jeune homme, de l’adulte, du saint qu’il est devenu. Jean Pierre Renouard a eu à sa disposition huit volumes de correspondance soit 3000 lettres sur les 30 000 qu’il aurait écrites.
« Saint Vincent de Paul, homme d’action se présente plus pénétré de Dieu et plus préoccupé d’être que de paraître. Il est un homme brûlant de charité, pétri d’amour divin. Sa vie est un brasier secret et nous l’entendons nous avertir jusque dans notre sommeil: « Il faut la vie intérieure, il faut tendre là; si on y manque, on manque à tout ». Sa vie est un feu qui brûle encore aujourd’hui pour se communiquer au monde! » (pages 22/23)
« Sa famille spirituelle est immense aujourd’hui encore: 4000 lazaristes, 25 000 Filles de la Charité, 26 000 femmes des équipes de Saint Vincent, héritières de Dames de la Charité; à son école plus de 930 000 membres chez les descendants spirituels du bienheureux Frédéric Ozanam, les conférenciers de Saint Vincent de Paul; 200 000 participants des Jeunesses Mariales. Et quelques 268 institutions religieuses qui se réclament de lui. » (page 17)
La suite du livre est fait de quinze chapitres nous présentant des écrits différents de Saint Vincent de Paul qui sont à méditer et qui nous invitent à la prière.
En voici des extraits:
« Je ne dois pas considérer un pauvre paysan ou une pauvre femme selon leur extérieur, ni selon ce qui paraît de leur esprit. (…)Tournez la médaille et vous verrez par les lumières de la Foi que le fils de Dieu qui a voulu être pauvre nous est représenté par ces pauvres. » (Page 71)
"Aujourd’hui plus que jamais, la dignité des pauvres conteste la nôtre. Que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou non, le rapport que nous avons à eux juge notre foi. (Page 72)"
« Le grand besoin de l’Eglise est d’avoir des hommes évangéliques qui travaillent à la purger, à l’illuminer et à l’unir à son divin époux. » (page 75)
« Donnez-moi un homme d’oraison et il sera capable de tout. » (page 80)
L'oraison est une prière prolongée et silencieuse en présence de Dieu. L'être humain adhère à cette présence par l'acte d'une foi profonde. Faire oraison, c'est s'ouvrir humblement à l'action mystérieuse de l'Esprit de Dieu qui agit dans le coeur de l’homme. (Source: https://eglise.catholique.fr/glossaire/oraison/ )
Jean François Sadys, paroisse Notre Dame de l’Avance, Lot-et-Garonne
« Prier 15 jours avec Saint Vincent de Paul » par Jean Pierre Renouard édité par « Nouvelle Cité . »
ISBN: 1150-3521
12.90 €uros
Editions Nouvelle Cité
Domaine d’Arny
91680 Bruyères-le-Châtel
France