« Lalaland » : un ticket pour un rêve étoilé

Rédigé par yalla castel - - 15 commentaires

Rideaux ! Les lumières s’éteignent et le film commence. Il semble que nous ayons à faire à une comédie, apparemment musicale. Un style assez semblable à un Grease ou à un West side story, années 90, les filles en mini jupes, on danse et on chante.

Et bien non ! Lalaland est plus qu'un film à l'eau de rose où tout est bien qui finit bien.

C'est une bouffée d'air frais, racontant une histoire. Pas seulement celle des personnages, la notre aussi. Une trame douce, sensible et caractérielle dans laquelle chaque spectateur peut se reconnaître.

 

Mia est devant le jury, elle joue la scène pour laquelle elle s'est entraînée très dur. Durant des semaines elle avait espéré que cette audition serait la bonne, enfin ! Mais en réalité, elle fut comme les autres et tenait en trois mots commençant par un D : décevante, déplorable et décourageante. Elle avait été humiliée, encore, par cet univers paraissant inaccessible et pourtant auquel elle aspirait tant.

Pendant ce temps, Sebastian, jeune Jazz-man en herbe cherche lui aussi à toucher du bout des doigts son rêve.

Mais cette vie, ce monde est semblable au parcours du combattant. A l'arrivée ? Le rêve absolu, le Graal, tout ce qu'ils avaient toujours espéré : briller.

 

Deux personnalités simples, vraies et bienveillantes auxquelles on a envie de faire confiance. Durant deux heures, nous allons espérer, nous réjouir et vivre chaque déception avec eux. Durant deux heures, nous sommes convaincus par ces êtres passionnés et déterminés. Deux individus qui osent encore rêver et qui nous rappellent ce que nous avons oublié.

Nous sommes apaisés par une histoire d'une douceur exquise. Nous sommes pris d'une envie irrémédiable de réaliser nos projets les plus fous, d'aimer, de rire, de vivre.

 

Lalaland c'est aussi l'ami qui nous rappelle la concession du rêve. Si les deux personnages ne manquent absolument pas d'ambition et de courage, il se peut que l'espoir naissant du talent laisse place au désespoir. Le « I'll be here and you'll be all right » (je serai là et tu seras en sécurité) ne devient parfois plus qu'une chimère au sein de cette City of stars, cette ville aux étoiles, ce rêve de la scène et du grand écran. Le film évolue telle une boucle bouclée : nous assistons au coup de foudre, à une idylle sans contrainte, uniquement bercée par le désir et la liberté. Puis nous terminons avec la concession d'un amour inébranlable mais interrompu par ce rêve d'enfant, ce rêve de toujours qui nous attrape enfin par la main : « That's now our dreams, they've finally come true » (c'est maintenant nos rêves et ils sont enfin devenus vrais).

 

Enfin, Lalaland c'est une multitude de couleurs pastels qui embrassent à la perfection chacune des musiques au tempo variant : énergique, lent, saccadé, joyeux, triste, morose.. Il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs. Ce sont des rires et des pleurs mariés à la perfection, des personnages dont on tombe amoureux chaque fois. Tant de sentiments que l'on peut sentir et ressentir comme s'ils venaient simplement de nous, de l’intérieur. Un film qui claque et qui frappe parce qu'il surprend tout en finesse, avec légèreté et sans difficultés.

Lalaland c'est juste une promesse d'évasion durant deux heures et huit minutes. Un clin d’œil a toutes nos folies, nos lubies égarées.

Alice Gapail.

 

 

Fil RSS des articles de ce mot clé