La faucheuse

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

La faucheuse est passée et je vais récolter ce que j’ai semé.

C’est une histoire comme y en a des milliers mais c’est aussi la mienne et je vais vous la raconter.

Nous sommes une fratrie de 4 enfants, une fille et 3 garçons, dont les prénoms commencent tous par la lettre V et c’est ma fierté.

Nos parents c’est dans les fleurs qu’ils ont fait leur métier et je comptais leur succéder.

Ils n’étaient pas aisés mais on partait en vacances tous les étés.

Ils nous ont appris le respect la confiance le travail et la fierté.

Les études n’étaient pas notre tasse de thé mais il fallait apprendre un métier.

J’ai choisi le paysage et l’élagage.

J’avais 20 ans et lorsque j’ai vu la machine se retourner sur moi j’ai compris que pour les miens c’est le ciel qui allait s’écrouler.

La faucheuse est passée et je vais récolter ce que j’ai semé

Les amis ne pleurez pas je suis là.

La mort n’existe pas.

Je vous soutiens de mes mains.

Je vous serre dans mes bras.

Vous ne me voyez pas et ne m’entendez pas.

Papi vient vers moi, il est parti 5 ans avant, je suis rassuré.

Il m’emmène dans une pièce où des gens parlent et rient, il me dit

C’est ta famille.

Je suis fatigué, je me repose et papi se retire; il revient peu de temps après avec mamie partie 8 jours après moi.

Un nouveau coup dur pour les miens

La faucheuse est passée et je vais récolter ce que j’ai semé.

Une personne en blanc se présente à moi et je suis ébloui.

Elle me passe le film de ma vie.

Il y a des choses dont je ne suis pas fier et c’est par ça qu’elle va commencer.

Elle ne me reproche rien et je suis là avec mes regrets.

Puis elle me sourit et me passe d’autres films plus à mon avantage.

J’ai toujours aidé mes amis et su aimer parents et amis

Elle s’écarte et me fait signe d’avancer et me dit j’ai des projets pour toi.

Alors c’est donc ça il suffit d’aimer son prochain sa famille.

Toutes les religions nous le disaient et on n’avait pas percuté.

Aimer c’est s’assurer un destin vers l’au-delà.

La faucheuse est passée et je vais récolter ce que j’ai semé.

Aujourd’hui je me fais un devoir de veiller sur les miens jusqu’à ce que la faucheuse me les emmène et je serai là pour les accueillir.

Ici le temps n’existe pas et la souffrance non plus.

Une chose est sûre notre destin de l’au-de là sera le reflet de nos actes de notre vivant.

Cette histoire vous l’avez aimé ou bien détesté, peu importe, je veux croire que l’au-delà ressemble à ce que je vous ai raconté et c’est pour nous parents endeuillés une thérapie: il vaut mieux chanter que pleurer notre enfant disparu.

Patrick et Chantal Gaubant parents de Vincent (1999/2021).

De l'absence de l'être aimé

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Au cœur de la nuit

la sarabande de pensées

et ton absence

 

Au cœur de la nuit

la cavalcade de pensées

un monde écorché

 

Au cœur de la nuit

la sarabande de pensées

le silence dans mes bras

 

BP 27/05/24

Carême 2024

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

Photo de la Baïse de nuit à Nérac, Lot-et-Garonne.

 

 "Je recommande ce qui suit comme le meilleur jeûne pendant ce carême:

Jeûnez de mots offensants et transmettez seulement des mots doux et tendres.

Jeûnez d'insatisfaction, d'ingratitude et remplissez-vous de gratitude.

Jeûnez de colère et remplissez-vous de douceur et de patience.

Jeûnez de pessimisme et soyez optimiste.

Jeûnez de soucis et ayez confiance en Dieu.

Jeûnez de lamentation et prenez plaisir aux choses simple de la vie.

Jeûnez de stress et remplissez-vous de prière.

Jeûnez de tristesse et d'amertume et remplissez votre coeur de joie.

Jeûnez d'égoïsme et équipez-vous de compassion pour les autres.

Jeûnez d'impiété et de vengeance et soyez remplis d'actes de réconciliation et de pardon.

Jeûnez de mots et remplissez-vous de silence et de la disponibilité à écouter les autres.

Si nous pratiquons tous ce style de jeûne notre quotidien sera rempli de paix, de joie, de confiance les uns dans les autres et de vie.

Source: le journal paroissial "Rencontres", de l'Avance à la Baïse, journal du doyenné de l'Albret. Février 2024 . Numéro 274

Communiquer... où et quand?

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

Le Coureau, Lot-et-Garonne, photo Michel Queyreur.

 

Ce soir-là, je téléphonais à un de mes cousins et amis et je sentais que je le dérangeais mais qu'il n'osait pas me le dire .

-« Où es-tu ?, qu'est-ce que tu fais ? »

-« Je suis au restaurant et je mange une brrrrouillade de truffes »

Comme nous sommes de Narbonne, il roule les rr .

La brouillade de truffes est un plat très savoureux qui ne peut pas attendre

-« Bises, je te rappelle plus tard »

A d'autres moments, il aurait été très content d 'entendre ma voix mais là ce n'était pas le moment, ce n'était pas le lieu.

Cette anecdote nous est restée accompagnée d'un grand éclat de rire .

.....

Un soir de printemps où le jardin embaume de vie et d'espoirs, juste avant de me coucher, je vais fermer mon ordinateur pour la nuit.

Un message apparaît : Le responsable des Restos du Cœur nous annonce le. décès de l'un d'entre nous, un des bénévoles les plus jeunes toujours prêt à plaisanter avec tous, mort subite.

Cette triste nouvelle m'aurait seulement fait de la peine si je l'avais apprise à un autre moment.

Par contre, je n'en ai pas dormi de la nuit et ma journée du lendemain a été gachée

 

De la même manière, la télé déverse ses tombereaux de catastrophes tous les soirs, souvent pendant le repas. 

Triple nuisance : le moral des téléspectateurs en berne, le repas plus ou moins gâché, et l'impossibilité pour les convives d'échanger ce qu'ils ont sur le cœur.

 

Manger en silence peut être un répit , un moment accordé à la communication avec soi-même. 

A l'abbaye du Rivet nous mangions parfois en silence, j'y passais quelques jours de repos. Aucun moyen moderne de communication.

Pour remercier les sœurs, je suis allée acheter des fleurs pour la chapelle à la ville la plus proche.Au monastère du Rivet, la plupart des visages reflétaient le calme,la sérénité . En ville les habitants avaient des visages tendus, anxieux . A voir la mine triste des habitants, j'ai cru qu'une catastrophe que j'ignorais était arrivée dans cette ville.

Pas du tout,

ils portaient seulement sur leurs visages tous les malheurs du monde qu'ils avaient vus à la télé, et

c'était il y a quelques années.

Le monde de la communication a encore beaucoup évolué, pour ne pas en être victime, il nous faut vraiment « un supplément d'âme » et beaucoup de silence.

Marie-Christine Queyreur

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