Paysanne d'hier d'aujourd'hui et de demain
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireJean-François Sadys : Christelle Bouty Bibard quel est votre métier aujourd'hui?
Christelle Bouty Bibard : Paysanne maraîchère Bio.
JFS: Depuis quand l'exercez-vous?
CHBB: Depuis Janvier 2017.
JF: Où l'exercez-vous?
CH: Au Plantey sur la commune de Labastide Castel Amouroux. Lot-et-Garonne. En gascon « Plantey » désigne le lieu où l’on plante.
JF: Que produisez-vous?
CH: Je produis des légumes bio de saisons en plein champ et au sein de deux serres froides pour l’hiver et le printemps.
JF: Sur quelle surface?
CH: 3000 m2 en plein sol et 230 m2 sous serre.
JF: Organisée comment?
CH: Mes jardins sont divisés en parcelles. Un verger qui produit des fruits pour la première année: pommes, poires, brugnons, pêches, coings pour notre consommation personnelle car les arbres sont encore jeunes.
Le jardin est situé sur un coteau argilo-calcaire. A l’intérieur du verger sont installées des buttes en lasagnes que je greline (1) . La production est très diversifiée: légumes annuels et perpétuels: fenouil, ail, artichaut, topinambour, oseille, sauge, thym….
Un autre jardin d’une surface de 2000 m2 pour la culture des pommes de terre, des haricots, des poireaux, des patates douces, des courgettes se situe en amont du coteau, en lisière d’une haie champêtre. Huit buttes permanentes entourant une mare sont réservées à la production de légumes perpétuels et de petits fruits. En son centre une petite serre de 230 m2 abrite les cultures de printemps et les pommes de terre nouvelles. Elle est entourée d’artichauts Macau. Tous ces légumes sont parsemés de fleurs comestibles ou répulsives pour lutter contre certains parasites. Le tout cultivé en rotation et association de cultures.
JF: Sur quels principes?
CH: Mes techniques culturales s’appuient sur les principes de l’agriculture paysanne et de l’agroécologie.
JF: Quel regard portez-vous sur l'année 2024?
CH: 2024 a été une année maraichère très pluvieuse. L’implantation des légumes d’été a été très tardive et a demandé plus de temps de travail nécessitant une adaptabilité quasi quotidienne. 2024 a aussi été marqué par la colère de nombreux agriculteurs qui revendiquent une baisse du prix des carburants, un retour de l’autorisation des pesticides et le maintien du glyphosate qui n’aurait aucune alternative. L’arrêt des monocultures et du labour ne seraient-ils pas le salut de l’avenir?
JF: Quelle politique agricole souhaitez-vous pour notre pays dans les années à venir?
CH: Je souhaite une politique agricole qui maintienne une agriculture paysanne. Je souhaite que la PAC ne soit pas considérée comme le seul revenu d’un agriculteur. Je souhaite que la biodiversité et l’agriculture bio soient les piliers de notre agriculture, de notre santé et de celle de la planète.
JF: De quels syndicats agricoles vous sentez-vous proche?
CH: De la Confédération paysanne dont je serai candidate aux prochaines élections professionnelles en Lot-et-Garonne.
JF: Comment voyez-vous l’avenir?
CH: L’avenir sera celui de tous les citoyens en faveur du respect du vivant tant sur le plan politique qu’économique et social où chacun puisse intégrer un de ces plans afin d’en être le garant, d’être un lanceur d’alerte, un initiateur d’idées nouvelles. Ce qui implique que notre démocratie soit participative et respecte les minorités.
JF: Qui a fait votre site internet?
CH: Moi. https://christelle-bouty-bibard-la-ferme-du-plantey.jimdosite.com/
JF: Regrettez-vous ce changement radical de vie ?
CH: Non pas du tout, pas de regret.
JF: Comment peut-on vous rencontrer pour de vrai?
CH: On peut me rencontrer sur le marché de Casteljaloux le samedi matin et à la ferme du « Plantey » 47 250 Labastide Castel Amouroux le mardi soir pour la vente des paniers de légumes commandés.
panierschristelle@gmail.com
06 64 39 27 63
Jean-François Sadys
5 novembre 2024
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Greliner: ameublir le sol avec une grelinette.
Pourquoi l'écologie perd toujours
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireIl nous arrive d’entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C’est évident dans le cas de l’écologie, puisque rien ou si peu n’est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n’est (presque) plus à prouver.
Clément Sénéchal s’attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l’écologie politique à l’échec : celles qui s’enracinent dans son propre camp. Structurellement, l’écologie, fruit de l’environnementalisme, s’est constituée comme une cause des élites. Dès les années 1970, ses militants, les ONG et certains politiques ont fait d’elle un objet de lutte pour privilégiés, morcelable, négociable et, surtout, profitable. Et, ce faisant, ils et elles ont réduit la lutte à une mise en scène, une morale abstraite, éloignée des citoyens et des citoyennes.
Ces acteurs de l’écologie B.C.B.G., s’ils ne cessent de marteler les constats scientifiques, se montrent nettement moins diserts sur leur propre échec. Pour construire les victoires de demain, il est pourtant nécessaire de regarder les impasses de cette « écologie du spectacle » bien en face. Un essai fort, qui pose enfin des mots sur une évidence politique.
Diplômé de sociologie et de philosophie politiques, expert des enjeux climatiques, Clément Sénéchal a été porte-parole dans une grande ONG environnementale pendant plusieurs années.
Voici le contenu du livre:
Introduction
PARTIE 1 : L'environnementalisme moderne : naissance d'un spectacle
Chapitre 1 – Mythologie d’un échec
Chapitre 2 – Baleines grandeur nature
Chapitre 3 – L’arche des bobos
PARTIE 2 : L’environnementalisme contemporain, ou l’impuissance organisée
Chapitre 4 – L’écologie contre elle-même
Chapitre 5 – Les écocitoyens face aux insurgés
Chapitre 6 – Le monde d’après pour plus tard
Chapitre 7 – Dilettantisme électoral
PARTIE 3 : La mort de l’environnementalisme
Chapitre 8 – La stratégie perdante de la transition
Chapitre 9 – Les nouveaux victorieux
Conclusion
Pour regarder et écouter Clément Sénéchal:
Clément Sénéchal
Bienveillance paysanne
Rédigé par yalla castel - - 1 commentaireFrancis Macary
Le CCFD Terre Solidaire du Lot-et-Garonne nous invite à assister à la projection du film "Bienveillance paysanne" au cinéma l'Odyssée de Casteljaloux le Jeudi 14 novembre 2024 à 20h30.
Ce film est un bel hommage au métier de paysanne et de paysan. L’intention de ce documentaire est de promouvoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement, des bêtes et des humains. Circuits courts, agroforesterie, passage en bio, agriculture durable, sont les thématiques abordées. Le message est positif et laisse entendre qu’il est possible de produire différemment.
En fin de projection des bénévoles du CCFD Terre Solidaire et de l'ONG AVSF nous inviteront à échanger nos impressions sur ce film et sur les thèmes abordés dans ce documentaire.
Francis Macary sera présent parmi nous. Il est Ingénieur agronome. Il est également correspondant régional Nouvelle-Aquitaine pour l’ONG AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières,) laquelle œuvre depuis un demi-siècle dans 22 pays en Asie, Afrique, Amérique latine et centrale, pour le soutien de l’agriculture paysanne et le respect du droit des paysannes-paysans sur leurs terres.
Il répondra à nos questions.
Nous terminerons notre rencontre par des soupes partagées.
Vaincre la faim
Rédigé par yalla castel - - 2 commentairesLe samedi 27 avril nous étions 23 personnes réunies dans la salle paroissiale de Marmande pour écouter Coline Podlunsek coordinatrice Tapsa au CCFD Terre Solidaire venue nous présenter ce qui suit ci-dessous.
Qu'est-ce que le TAPSA?
C'est la transition vers une agroécologie (1) paysanne au service de la souveraineté alimentaire.
Les systèmes agricoles et alimentaires actuels ont des conséquences sociales (vulnérabilité économique, insécurité alimentaire), écologiques (diminution de la biodiversité, perte de fertilité) et politiques (violation des droits) de plus en plus violentes. Il est nécessaire de repenser les modes de production et de consommation ainsi que les modes de gouvernance des territoires et de proposer des alternatives plus durables humainement et écologiquement.
L’objectif général du TAPSA est de contribuer à la souveraineté alimentaire au sein des territoires, en appuyant une dynamique de mobilisation et de renforcement des paysans, paysannes et des acteurs de la société civile engagées pour une transition vers l’agroécologie. Le programme vise donc à :
- soutenir, développer ces alternatives, basées sur l’adoption et la promotion de l’agroécologie paysanne et une gouvernance démocratique des ressources locales
- de démontrer leur efficacité économique et leurs co-bénéfices environnementaux, politiques et sociaux (dimension suivi-évaluation et capitalisation)
- de les diffuser/partager auprès d’un grand nombre d’acteurs issus de la société civile, institutionnels, citoyens, politiques (dimension plaidoyer, sensibilisation, communication, mise en réseau), et d’appuyer ainsi les conditions nécessaires à leur mise en œuvre à une plus large échelle.
Qui est concerné par le TAPSA ?
Les partenaires du CCFD Terre Solidaire du Niger, Burkina, Sénégal, Mauritanie,Burundi, Rwanda, RDC, Colombie, Pérou, Bolivie, Équateur,Timor Oriental,Égypte, Liban.
Quel est le budget engagé sur ce projet?
11 761 750 Euros
Qu'est-ce que le CCFD Terre Solidaire?
Le Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre Solidaire est une ONG de développement française engagée depuis plus de 50 ans auprès des sociétés civiles locales pour agir sur les causes structurelles de la faim, de la pauvreté et des inégalités.
Elle soutient les initiatives en faveur de la paix, du développement des potentialités agricoles et du renforcement du tissu économique local, et les dynamiques de transformation sociale.
Article réalisé à partir du site internet de l'Agence française de développement (AFD) par copier-coller.
Jean-François Sadys
(1) L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.