Le mariage d'Agnès et Guillaume

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Le mariage de la pierre et du végétal dans la cour du château de Cantecor à Gaujac, 47.

Danièle et Pierre-Olivier Lafage ont été longtemps enseignants de l'Institution Sainte Marie de Casteljaloux. Ils sont décédés trop jeunes ainsi que leur fille Claire-Marie mais ils restent très présents dans nos coeurs et nos souvenirs. Agnès, leur seconde fille, et Guillaume se sont mariés à Montpouillan le samedi 9 septembre 2023. A l'occasion de leur mariage un texte de Kalil Gibran a été lu, un extrait du livre "Le Prophète". Cet auteur est né au Liban en 1883 et mort au USA en 1931. Il était chrétien, écrivain, poète et peintre. Le texte choisi par les jeunes mariés est un dialogue entre Altmitra, une jeune femme et le Prophète. Dans une première partie il y a des généralités sur l'Amour et dans la deuxième partie il est question de l'Amour dans un couple. Voici l'extrait lu ce jour-là aux invités présents:

Alors Almitra dit "Parle nous de l’Amour."

Et il leva la tête et posa son regard sur le peuple, et un silence tomba. Et d’une voix puissante, il dit:

Quand l’amour vous fait signe de le suivre, suivez-le,

Bien que ses chemins soient rudes et escarpés.

Et lorsqu’il vous étreint de ses ailes, abandonnez-vous,

Bien que l’épée cachée dans ses pennes puisse vous blesser.

Et quand il parle, croyez en lui,

Bien que sa voix puisse briser vos rêves, comme le vent du nord dévaste le jardin.

[...]

L’Amour ne donne rien que lui-même et il ne prend rien que de lui-même.

L’amour ne possède ni ne peut être possédé,

Car l’amour suffit à l’amour.

 

Si vous aimez, vous ne direz pas “Dieu est dans mon cœur”, mais plutôt “Je suis dans le cœur de Dieu”.

Et ne pensez pas que vous pourrez diriger le cours de l’amour car l’amour, s’il vous en trouve digne, dirigera vos cours.

 

L’amour n'a pour seul désir que s’accomplir.

 

Mais si vous aimez et que vous devez avoir des désirs, que vos désirs soient ceux-ci:

 

Fondre et couler comme un ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.

Connaître la douleur d’un trop plein de tendresse.

Etre blessé par votre propre idée de l’amour;

Et saigner de votre plein gré et avec joie.

Se réveiller à l’aube avec des ailes au coeur et des actions de grâce pour cette nouvelle journée d’amour;

Se reposer à l’heure de midi et méditer sur les transports amoureux;

Rentrer chez soi à la tombée du jour avec reconnaissance;

Et s’endormir alors avec une prière au cœur pour le bien-aimé et un chant de louanges sur les lèvres.

 

Alors Almitra parla de nouveau et demanda: "Qu’en est-il du Mariage, maître ? "

 

Et il répondit en disant:

 

Vous êtes nés ensemble et ensemble vous resterez à jamais.

Vous resterez ensemble quand les ailes blanches de la mort dissiperont vos jours;

Oui vous resterez ensemble  jusque dans la mémoire silencieuse de Dieu.

 

Mais laissez des espaces dans votre unité.

Et laissez les vents célestes danser entre vous.

 

Aimez-vous l’un l'autre, mais de l’amour ne faites pas des chaînes:

Qu’il soit plutôt une mer se mouvant entre les rives de vos âmes.

Remplissez vos coupes l’un  pour l’autre mais ne buvez pas dans une seule coupe.

Donnez  du pain l’un à l’autre mais ne mordez pas dans le même morceau.

Chantez et dansez ensemble, et soyez joyeux mais que chacun puisse être seul,

Comme sont seules les cordes du luth alors qu’elles vibrent d’une même musique.

Donnez vos coeurs, mais pas la garde l’un de l’autre.

Car seule la Vie peut contenir vos cœurs dans sa main.

Restez l’un avec l’autre, mais pas trop près l’un de l’autre:

Car les piliers du temple sont éloignés entre eux,

Et le chêne et le cyprès ne poussent pas dans l’ombre l’un de l’autre.

 

Khalil Gibran

La BD de Bendo

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Le lundi 3 avril 2023 à 18h une personne m'a remis en main propre la BD de Bendo qui a pour titre "Un carnet de tendresse". Il m'a été demandé de l'offrir au père Gérard Cousin qui vient de prendre sa retraite à Agen lors de la prochaine visite que je lui rendrai. Comme il n'y avait pas de papier cadeau autour j'ai pris le temps de la lire et de la relire. 

En fait j'ai tort d'utiliser le mot BD. L'auteur et sa maison d'édition qualifient son livre de récit graphique. Il est fait de deux dessins par page et de quelques phrases. Parfois il n'y a qu'un dessin par page. Tous les quatre cinq pages il y a des extraits de textes évangéliques. Les dessins n'envahissent pas les pages. Les écrits n'envahissent pas les pages. Les dessins illustrent les écrits. Les écrits complètent les dessins. Le format d' "Un carnet de tendresse"  (17cm x 22 cm) le rend maniable et facile à lire. Dans chaque page une grande place est laissée à du blanc. Cela donne à l'ouvrage de la clarté et cela met en valeur les textes et les dessins. Ce livre est agréable à toucher, agréable à regarder, agréable à lire, agréable à partager. 

Voici ce qu'en  dit la maison d'édition : 

"Dans ce récit graphique, Bendo. reparcourt son itinéraire de vie spirituelle, depuis les tâtonnements de l'enfance et les doutes de l'adolescence, pour en arriver au visage de Jésus que ses dessins croquent avec profondeur et sympathie. Il s'en étonne lui-même: comment Dieu, qui lui semblait si lointain, s'est-il fait si proche, avec tendresse et délicatesse, dans sa vie de tous les jours.? 

A l'occasion du confinement, l'auteur publie des dessins sur les réseaux sociaux. Le succès est immédiat, devant ses situations de la vie où beaucoup se reconnaissent. Dans ce carnet où l'auteur se livre, il revisite les grands moments de la construction de sa relation à "son ami de chaque jour".

Une expérience touchante et vivifiante, accessible à tous."

Bendo a fait des études d'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre et des études des sciences religieuses. Il est artisan encadreur et ... dessinateur.

Ses dessins sont visibles sur Facebook et Instagram en tapant sur un moteur de recherche : bendo dessins. 

"Un carnet de tendresse" de Bendo aux éditions Nouvelle cité. ISBN: 9782375822890.

Au prix de 16,90 €

 

 

Vivre nos relations dans la paix

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Et si le grand défi missionnaire de l’Église était la fraternité? Et si de saines relations familiales ou sociales passaient par un humble apprentissage, un savoir-faire ? (Un savoir-faire individuel et collectif?)

Les réponses à ces deux questions se trouvent dans le livre de Paul Dollié qui a pour titre "Vivre nos relations dans la paix" aux éditions Béatitudes dans la collection "Outils missionnaires".

 Paul Dollié a quarante neuf ans. Il est membre de la communauté de l'Emmanuel. Il est curé de la paroisse Saint-Laurent à Paris. Il est prédicateur de retraites. Le fil conducteur de son chemin de vie c'est de chercher à équilibrer les commentaires de l'Ecriture Sainte avec ce que nous apprennent aussi les Sciences humaines sans oublier les points concrets des conversions qui peuvent jouer un rôle important dans nos vies spirituelles. 

Voici quelques extraits de son livre:

"A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres."  (Jean 13, 34-35).

"Le pire ennemi du Peuple de Dieu n'est pas à l'extérieur de l'Eglise mais à l'intérieur! C'est moi, c'est toi, c'est nous." (Page 17)

"Aimer, c'est faire exister l'autre par notre parole." (Page 59)

"D'où viennent les guerres, d'où viennent les conflits entre vous? N'est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes? Vous êtes plein de convoitises et vous n'obtenez rien, alors vous tuez; vous êtes jaloux et vous n'arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n'obtenez rien parce que vous ne demandez pas; vous demandez mais vous ne recevez rien; en effet vos demandes sont mauvaises, puisque c'est pour tout dépenser en plaisirs." (Jacques 4,1-3) (Page 89)

"Travailler sur un conflit est dans le meilleur des cas le prévenir."  (Page 92)

"Nos réactions ne sont pas liées à l'incident lui-même mais à l'écho de l'incident sur notre univers intérieur." (Page 95)

"Ne pas faire le détour par le besoin de l'autre et le besoin de l'ensemble, tôt ou tard, conduit au conflit." (Page 97)

"Il n'y a pas de vie en Eglise sans miséricorde." (Page 104)

"Il est mieux de dire les choses difficiles plutôt que de ne rien dire du tout."  (Page 106)

"La question n'est pas tellement de savoir si ce qu'on dit de moi est vrai mais de comprendre comme je suis perçu." (Page 127)

"Acceptons de douter de nos décisions afin de prendre les bonnes décisions." (Page 130)

"L'humain reste humain quand il apprend des autres, de soi de la vie." (Page 131)

Source: "Vivre nos relations dans la paix" aux éditions béatitudes collection outils missionnaires. ISBN: 979-10-306-0429-0 de Paul Dollié. Prix 11€.

Dépression et vie spirituelle

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Tableau de Pierre Soulages (1919/2022)

Notre société serait une société dépressive. Bien des signes confirment ce sombre diagnostic: peur de l’avenir, conditions de vie stressantes, chômage et crise économique, consommation excessive de tranquillisants et d’euphorisants. A un moment de leur vie, nombre d’entre nous traversent l’épreuve de la dépression. 

 

Au-delà de ces aspects psychologiques, corporels ou sociologiques, la dépression touche cependant une dimension plus intime de la personne. Pascal évoquait en son temps le « bon usage des maladies ». Serait-il possible que s’ouvre, au creux même de la souffrance, un chemin d’espérance, une voie spirituelle? 

 

L’auteur du livre « Dépression et vie spirituelle » est Jean-François Catalan, psychologue, jésuite. Il a une longue expérience de l’accompagnement des personnes en difficulté psychologique.

 

Il a aussi publié « Expérience spirituelle et Psychologie » ainsi que « L’homme et sa religion ». Publiés chez l’éditeur « Desclée de Brouwer ».

 

 

 

Morceaux choisis de son livre 

 

« L’aube se lève. La nuit va enfin s’achever, une nuit bien pénible et bien longue! Des heures ont passé avant qu’on puisse trouver le sommeil, un sommeil fréquemment interrompu, souvent agité, parfois peuplé de cauchemars, de rêves étranges, désagréables. Au réveil, la bouche est amère, le corps ankylosé… On émerge difficilement d’un sommeil pénible et nullement reposant… L’aube se lève: encore un jour à vivre et, déjà, la conviction qu’on n’en sortira pas, que les heures, une fois de plus, passeront dans une sorte de vide! » (Pages 13/14)

 

Dans son son livre  « Dépression et vie spirituelle » (ISBN 2-220-03798-3) Jean-François Catalan cite Martin Luther King à la page 126:

 

 

« Dans notre monde actuel, comme dans la parabole évangélique, l’obscurité profonde de la nuit est troublée par un coup frappé à la porte. Le voyageur découragé demande trois pains: le pain de la foi, le pain de l’espérance, le pain de l’amour… Ayant frappé à la porte de son ami, il reçoit une parole impatiente: « Ne m’importune pas! » … Malgré sa déception, l’homme continue de frapper… Il persuade enfin son ami d’ouvrir la porte… Minuit est une heure éprouvante, où il est difficile de garder la foi! Ce qu’un chrétien peut dire de plus réconfortant c’est qu’aucune nuit ne dure longtemps, ne dure toujours! Le voyageur épuisé par la nuit et qui demande du pain en réalité désire l’aurore.  Notre message éternel d’espérance c’est que l’aurore viendra! La foi en l’aurore naît de la foi en la bonté et la justice de Dieu. Celui qui croit cela sait que les contradictions de la vie ne sont ni finales ni définitives. Il peut traverser la nuit noire avec la conviction radieuse que toutes les choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu! Même les nuits les plus privées d’étoiles peuvent annoncer l’aube de quelque grand achèvement. »

 

Une société fragmentée

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Nous sommes face aujourd’hui à une société soumise aussi à des évolutions rapides (guerres, climat, internet, mondialisation ...), qui est aussi une société fragmentée (société multiculturelle, crises migratoires, replis sur soi, ...) qui repousse à ses marges ceux qui sont fragiles et différents.
Il s’agit pour nous d’apporter un message d’espérance, de réhumaniser la société, de faire communauté, avec ces personnes qui sont à la marge et les remettre au cœur de la société.
Face à cette situation, les Captifs, depuis 40 ans, portent attention et veulent continuer à porter attention à celles et ceux qui sont dans ces marges, de les inviter à participer à la société et, pour ceux qui le souhaitent, à la vie des communautés paroissiales.

Source: https://www.captifs.fr/wp-content/uploads/2022/07/Gazette-juillet-aout-2022.pdf

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