Trac47

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Le Trac47

Le Trac47 c'est le théâtre en réseau d'amateurs et compagnies théâtrales du Lot-et-Garonne. Le TRAC47, pôle départemental ressources pour le théâtre amateur, est une association loi 1901 animée uniquement par des bénévoles. Le TRAC47 se propose de promouvoir et valoriser dans le Lot et Garonne un théâtre amateur de qualité et exigeant, pour jeunes et adultes, dans une démarche d‘éducation populaire, en fédérant sans exclusive les compagnies de théâtre amateur autour de projets.

Ferme du Plantey

Le jeudi 10 juillet 2025, en fin d'après-midi, en extérieur, à l'ombre des chênes centenaires de la ferme du Plantey, sur la commune de Labastide Castel Amouroux, une compagnie de jeunes actrices et acteurs du Trac47 ont joué une pièce de théâtre devant plus de soixante personnes. Le fil conducteur de ce spectacle vivant: l'agriculture d'hier d'aujourd'hui et de demain. Sur un texte de Joséphine Serre.

Joséphine Serre

Elle est comédienne, autrice et metteuse en scène. Son travail s’inscrit dans une démarche de recherche à partir des documents et d’archives pour faire émerger la fiction et la parole poétique. La pièce jouée à Labastide Castel Amouroux le jeudi 10 juillet 2025 est une commande d'écriture du TRAC 47. Voici ce qu'elle en dit sur son site internet:

"Au Pays est né d’une commande du TRAC 47 sur la thématique du monde paysan aujourd’hui. En 2023, j’ai rencontré une quarantaine de personnes qui ont consacré partie ou totalité de leur vie à la terre. J’ai recueilli leurs vocations, leurs colères, leurs espoirs, pour écrire un texte donnant la parole à des personnages de fictions. Ce premier volet, axé sur un état des lieux, fictionné, poétique et nécessairement politique, a donné lieu à une tournée dans des villages et fermes du Lot-et-Garonne. Le TRAC47 me passe maintenant commande pour un second volet, que je consacre aux rêves du milieu agricole. J’ai rencontré en décembre ceux qui travaillent la terre pour débattre avec eux de l’avenir du monde paysan. En jeu : la souveraineté, l’énergie, la biodiversité, l’endettement, mais aussi les rituels et le rapport au corps, un désir d’oasis reliés comme des archipels, la mutualisation, l’hybridation des techniques, l’appel à remercier les «animaux qui travaillent aussi» et à prendre soin «beaucoup beaucoup» de la terre. «Les solutions existent déjà», tous me l’ont dit. Ce travail, alimenté par ma consultation des cahiers de doléances des Gilets Jaunes du 47, s’intitule Au Pays, le Chant des Possibles.

La Conf'

La Conf' c'est l'appellation familière de la Confédération paysanne. Un drapeau de ce syndicat flottait à l'entrée de la ferme du Plantey qui nous accueillait le jeudi 10 juillet 2025.

La Confédération paysanne est, depuis 1987, un acteur majeur du syndicalisme agricole français qui porte des valeurs de solidarité et de partage. Le projet pour une agriculture paysanne qu'elle défend avec constance depuis sa création est cohérent et global. Il intègre pleinement les dimensions sociales, agronomiques et environnementales dans la production agricole. C'est une alternative réaliste à un modèle d'agriculture industrielle qui élimine trop de paysans et de structures agricoles diversifiées.

La Confédération paysanne dénonce la course effrénée à la compétitivité qui mène à la disparition de filières entières de production – nous ne serons jamais assez compétitifs vis-à-vis de pays qui ne s'embarrassent ni de règles sociales ni de respect de l'environnement.

La Confédération paysanne combat un modèle agricole qui conduit à la domination économique de quelques structures hyperproductives et hyperconcentrées, tout comme elle s'oppose à une vision de l'agriculture « paysagère » ou de loisir. Les paysans ont une mission qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir : nourrir les hommes. Leur travail a une valeur et doit leur assurer un revenu juste.

Jean-François Sadys, paroisse Notre Dame de l'Avance, Lot-et-Garonne

Sites consultés:

https://www.trac47.fr/

https://www.chartreuse.org/site/au-pays-le-chant-des-possibles

https://www.confederationpaysanne.fr/

Pour tous renseignements complémentaires:

Christelle BOUTY BIBARD 1542 route de Veyries
Le Plantey 47250 LABASTIDE CASTEL AMOUROUX

06.64.39.27.63 ou 05.53.93.30.36

panierschristelle@gmail.com

 

 

Vaincre la faim

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Le samedi 27 avril nous étions 23 personnes réunies dans la salle paroissiale de Marmande pour écouter Coline Podlunsek coordinatrice Tapsa au CCFD Terre Solidaire venue nous présenter ce qui suit ci-dessous.

Qu'est-ce que le TAPSA?

C'est la transition vers une agroécologie (1) paysanne au service de la souveraineté alimentaire.

Les systèmes agricoles et alimentaires actuels ont des conséquences sociales (vulnérabilité économique, insécurité alimentaire), écologiques (diminution de la biodiversité, perte de fertilité) et politiques (violation des droits) de plus en plus violentes. Il est nécessaire de repenser les modes de production et de consommation ainsi que les modes de gouvernance des territoires et de proposer des alternatives plus durables humainement et écologiquement.

L’objectif général du TAPSA est de contribuer à la souveraineté alimentaire au sein des territoires, en appuyant une dynamique de mobilisation et de renforcement des paysans, paysannes et des acteurs de la société civile engagées pour une transition vers l’agroécologie. Le programme vise donc à :

  • soutenir, développer ces alternatives, basées sur l’adoption et la promotion de l’agroécologie paysanne et une gouvernance démocratique des ressources locales
  • de démontrer leur efficacité économique et leurs co-bénéfices environnementaux, politiques et sociaux (dimension suivi-évaluation et capitalisation)
  • de les diffuser/partager auprès d’un grand nombre d’acteurs issus de la société civile, institutionnels, citoyens, politiques (dimension plaidoyer, sensibilisation, communication, mise en réseau), et d’appuyer ainsi les conditions nécessaires à leur mise en œuvre à une plus large échelle.

Qui est concerné par le TAPSA ?

Les partenaires du CCFD Terre Solidaire du Niger, Burkina, Sénégal, Mauritanie,Burundi, Rwanda, RDC, Colombie, Pérou, Bolivie, Équateur,Timor Oriental,Égypte, Liban.

Quel est le budget engagé sur ce projet?

11 761 750 Euros

Qu'est-ce que le CCFD Terre Solidaire?

Le Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre Solidaire est une ONG de développement française engagée depuis plus de 50 ans auprès des sociétés civiles locales pour agir sur les causes structurelles de la faim, de la pauvreté et des inégalités.

Elle soutient les initiatives en faveur de la paix, du développement des potentialités agricoles et du renforcement du tissu économique local, et les dynamiques de transformation sociale.

Article réalisé à partir du site internet de l'Agence française de développement (AFD) par copier-coller.

Jean-François Sadys

(1) L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.

Le Pérou chez nous

Rédigé par yalla castel - - 5 commentaires

Le samedi 9 mars 2024 nous étions invités par le CCFD Terre Solidaire du Lot-et-Garonne à assister à une messe en l'Eglise de Tonneins célébrée par le père Philippe d'Halluin, le père John Hennessy, les diacres René Borie et Bernard Biasiori, aumônier du CCFD Terrre Solidaire 47.

La messe terminée nous nous sommes tous retrouvés dans une pièce du presbytère pour partager un bol de soupe (à volonté) une pomme (à volonté) de l'eau ( à volonté), des tartines de pain (à volonté).

Une fois terminé notre repas de Carême nous nous sommes installés dans une salle plus vaste équipée d'un grand écran, d'un projecteur relié à un ordinateur pour projeter le diaporama construit par Alberto Vilchez.

En France pour un an , Alberto (31 ans) est volontaire international au CCFD Terre Solidaire et à la Coopération Catholique (DCC) . Il est fils de paysan de la région de Cajamarca , au nord du plateau andin. Il a fait des études de philosophie et d'Education. Il est professeur de catéchèse et organisateur de programmes sociaux. Ses origines familiales sont à la fois andine et amazonienne. 

A l'aide d'un diaporama il nous a présenté en Français et parfois en Espagnol les cultures , les croyances , les spiritualités de ses 2 communautés . Il a souligné leurs liens très forts à la nature : la terre mère est considérée comme sacrée et doit être respectée en tant que telle : c'est la “pachamama ”. Elle abrite et engendre le vivant qu'il soit humain, animal, fleuve, rivière, forêt, plantes. Il nous a parlé de "cosmogonie' (cosmos : le monde et gonia : la procréation, la naissance ) c'est à dire le système qui décrit la formation de l'univers.

Dans la culture inca, la feuille de coca joue un rôle essentiel : elle combat la faim, la soif, la fatigue, le mal d'altitude , les douleurs diverses et donne du courage au travail. Consommée traditionnellement, elle est un élément fondamental pour les peuples andins.

Alberto se sent chrétien avant tout et rejette les affirmations confessionnelles identitaires. Il pense que les religions chrétiennes doivent accepter « l’inculturation » (1) , après une évangélisation forcée au XVI ieme siècle, elles s'intègrent maintenant dans la multiplicité socio-culturelle des populations hétérogènes de ce pays (47 langues reconnues au Pérou) .

Il considère que la théologie de la libération qui est née dans les années 70 a permis à l'Eglise de s'engager aux côtés des plus pauvres mais a parfois poussé certains vers la lutte armée pour combattre les injustices, ce qu’il déplore.

Il nous place devant cette question lancinante : Le Pérou est chrétien à 92% mais c'est un pays extrêmement corrompu ce qui est paradoxal.

L’expression de la foi chrétienne et catholique en particulier est très vivante et colorée. Défilés dans les rues pour Pâques, cultes mariales par exemple.

Dans la société péruvienne, ces pèlerinages et défilés religieux sont tellement tolérés que des déviations sont faites pour les véhicules et les transports en commun pour ne pas gêner ces manifestations religieuses dans l'espace public.

Alberto accorde enfin une grande importance à un mot qu’il prononce en français à plusieurs reprises : la tolérance, vertu qu’il juge essentielle en France comme au Pérou: un grand respect pour les différentes formes de spiritualité bien ancrées dans ce pays. Il se considère toujours, même s'il est aujourd'hui professeur comme un “paysan” attaché à la terre de son pays qui sont ses racines profondes.

Le Pérou compte 34 millions d'habitants, la capitale Lima est la plus grande ville du pays où se concentre 11 millions d'habitants alors qu'il y a des territoires ruraux excentrés , peu peuplés et très pauvres.Les paysans doivent chaque jour se préoccuper de leur nourriture quotidienne.

Son territoire est composé de paysages variés : la côte, la zone andine et la zone amazonienne. C'est un pays avec une grande diversité biologique, ethnique, sociale, économique.Rappelons que la richesse spirituelle du Pérou ne doit pas nous faire oublier aussi ses richesses naturelles. Il dispose d'importantes ressources naturelles: dans le domaine minier, il est le 2ème producteur mondial de cuivre. Le pays possède des mines d'argent, d'or, d'étain. Il y a des gisements de gaz naturel. Le secteur agricole est important au Pérou qui se place dans le marché alimentaire mondial en premier exportateur de myrtilles, d'asperges, de bananes bio et de quinoa. Il est aussi un important exportateur de raisins, paprika, mangues et avocats. Et un grand producteur de pommes de terre et d'ananas.

Le niveau de vie des Péruviens dans l'ensemble reste faible à cause d'une mauvaise répartition des richesses naturelles du pays dont ne profite pas l'ensemble de la population. La déforestation, l'accaparemnt des terres par de grandes compagnies et le commerce illégal sont des fléaux. Le CCFD Terre Solidaire soutient des assocations partenaires ( notemment l'Institut Bartolomé de Las Cazas) dans la reconnaissance des droits des indiens et la défense de leur terre “pachamama”.

 

C'est le Pérou!

(1) inculturation : inscription du message de l'Evangile dans une culture .

( langage,architecture,liturgie,organisation de l'Eglise etc ....)

 

Texte collectif écrit par trois participants à cette rencontre.

Gaël Giraud (1)

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Gaël Giraud est jésuite, prêtre et économiste. Lors des dernières élections présidentielles, il a proposé aux candidats douze mesures économiques à prendre. Voici la première:

Sortir l’hôpital de la marchandisation grâce au « paiement à la population”

La santé est un bien commun qui ne saurait être tarifé à l’acte

Depuis que la T2A – la tarification à l’activité – a été mise en place par Xavier Bertrand, le déficit de l’hôpital public a doublé et nos établissements hospitaliers sont entrés dans une véritable course à la rentabilité, expédiant les patients à peine soignés. Exiger la rentabilité d’un soin de santé, c’est tôt ou tard condamner les patients à la maltraitance. C’est un des éléments qui, avec la suppression de quelque 100 000 lits en 20 ans et du personnel qui va avec, a fait rétrograder notre système hospitalier de l’un des meilleurs du monde à un niveau préoccupant, malgré la dévotion héroïque du personnel soignant. Plutôt que d’applaudir nos soignants à la fenêtre, nous proposons donc le « paiement à la population », c’est-à-dire la dotation en moyens de chaque hôpital en fonction de la population desservie, en tenant compte de ses caractéristiques d’âge et d’état de santé, et du niveau de service assuré. Ainsi, c’est la qualité du soin, et non uniquement la quantité, qui sera le critère principal de financement, loin d’une logique indigne de marchandisation.

La revalorisation des rémunérations des soignants est également un préalable à toute autre évolution compte tenu des difficultés de recrutement. La France se situe au 23e rang sur 33 parmi les pays de l’OCDE pour la rémunération des infirmiers : un infirmier français est payé 42 400 dollars par an, contre 49 000 en moyenne OCDE, 50 800 au Royaume-Uni, 53 600 en Allemagne et 56 300 en Espagne. Il est donc essentiel de revaloriser par étapes les rémunérations des professionnels hospitaliers, en augmentant notamment les infirmiers de 500 euros par mois pour atteindre la moyenne de l’OCDE.

Enfin, pour lutter contre les déserts médicaux, il faudra instaurer le conventionnement sélectif pour les médecins (pas de remboursement par la sécurité sociale si les médecins s’installent dans des zones déjà trop dotées), comme c’est déjà le cas pour les infirmiers, les sages-femmes et les masseurs-kinésithérapeutes.

Source: https://gael-giraud.fr/12-mesures-pour-les-candidats-a-la-presidentielle/

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