Sous la vague au large de Kanagawa
© Bibliothèque nationale de France
Universellement connu pour sa Vague et ses Trente-six vues du Mont Fuji, Hokusai incarne, à travers ses estampes, l’âme du Japon.
Génie protéiforme, créateur audacieux, Katsushika Hokusai (1760-1849) incarne la spiritualité et l’âme japonaises. « Fou de dessin » (gakyôjin) tel qu’il aime à s’appeler lui-même, doué d’une curiosité artistique insatiable et d’un élan créateur durable et fécond tout au long d’une carrière prolifique, longue de soixante-dix années, servi par une extraordinaire capacité de travail, il laisse une production monumentale, comprenant des milliers d’œuvres remarquables tant par leur qualité esthétique que par leur variété stylistique : peintures, dessins, gravures, livres illustrés, manuels didactiques. Il pratique tous les genres traditionnels, – portraits de geishas, d’acteurs de kabuki et de lutteurs de sumo, scènes de la vie quotidienne, cartes de vœux raffinées (surimono), illustrations de romans et de poésies –, mais c’est dans les années 1830, avec la publication de ses grandes séries de paysages, où il traite pour eux-mêmes les sites naturels, qu’il donne une vigoureuse impulsion à l’estampe japonaise. Adoptant un style tout à fait original, il réalise une synthèse entre son acquis oriental et l’assimilation des influences occidentales pour composer des paysages inattendus, d’une saisissante beauté.
Lire la suite sur le lien suivant:
https://essentiels.bnf.fr/fr/focus/e6ee7188-2044-418c-91a4-1140f88dd8d6-hokusai
Le Christ du Mas d'Agenais, Lot-et-Garonne, Authentique Rembrandt restauré.
Oser la paix et la fraternité
Dimanche 9 avril 2023, cathédrale de Lavaur, 10h30 midi.
J’assiste à la messe chantée et accompagnée par le magnifique orgue de la cathédrale de Lavaur, Tarn.
La cathédrale est remplie remplie remplie de monde: des bébés, de jeunes enfants, de jeunes parents, des familles venues à plusieurs générations, des personnes âgées encore en couple, des personnes âgées seules.
J’écoute ce qui se dit, ce qui se chante, je regarde ce qui se vit . Je laisse mon esprit vagabonder, sauter d’une idée à l’autre.
A 70 ans passés je ressens la situation présente de la manière suivante:
Si Poutine gagne en Ukraine cela ne sera pas bon pour les Ukrainiens et pour nous aussi. S’il perd cela ne sera pas bon pour nous non plus.
La ceinture noire judo qu’il est ne m’a pas l’air d’être imprégné du code moral du judoka. Je le crains mauvais gagnant mais aussi mauvais perdant.
Je trouve normal qu’un pays veuille contrôler son immigration. Mais je trouverai normal aussi que quiconque est en danger de mort dans son pays puisse le quitter légalement.
Il y a de mon point de vue trop de crimes impunis en France et encore plus hors de France. Je ne le verrai sans doute jamais mais tout chef qui ordonne de massacrer des civils et toute personne qui obéit à cet ordre devrait finir sa vie en prison.
Je suis pour une laïcité qui accepte les autres et pas pour une laïcité d’exclusion.
Je ne le verrai sans doute jamais mais j’aimerais que nous osions la paix et la fraternité.
Trop de Christ se font crucifier tous les jours de par le vaste monde.
Je me demande enfin ce que va devenir le monde du travail de demain: métros sans conducteur, tramways et trains sans conducteur? Poids lourds et cars sans conducteur? Tracteurs dans les champs sans conducteur? Ecole sans enseignants?
En ce dimanche de Pâques j’espère un monde à venir qui ne soit pas un monde à la Robocop ou à la Mad Max. J’espère un monde à venir qui ne soit pas un monde d’indifférence.
Etty Hillesum est née en 1914 dans une famille juive hollandaise athée. Alors que sa famille, ses frères, elle-même n'étaient pas des juifs religieux, ne se sentaient pas vraiment juifs, alors que par trois fois elle aurait pu quitter la Hollande - pour l'Angleterre, pour le Canada, pour l'Australie - au fur et à mesure des persécutions des "siens", elle va rejoindre dans des camps de transit celles et ceux qui vont partir vers la mort. Elle a décidé en conscience de les accompagner vers les chambres à gaz et les fours crématoires. Elle va alors se comporter comme si elle n'allait jamais mourir. Elle va s'identifier au Christ. Ne pas tuer, ne pas faire tuer, témoigner par écrit, résister. Répondre au mal par le bien a été son choix de 1940 à 1943.
L'Histoire a retenu le nom d'Etty Hillesum et pas ceux de ses bourreaux.
Elle n'avait pas d'autres armes que son âme, une belle âme.
"La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire une monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemne de corps et d'âme, d'âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j'aimerais bien avoir un tout petit mot à dire."
Etty Hillesum est décédée en 1943 à Auschwitz à l'âge de 29 ans.
Pour déclencher une guerre il ne faut pas en donner les vraies raisons.
Il faut cacher l’Histoire, la déformer, la tordre pour justifier la guerre.
Il faut diaboliser l’adversaire.
Il faut toujours se présenter comme le défenseur des victimes et présenter la guerre comme « humanitaire ».
Il faut empêcher les opposants à la guerre de s’exprimer et les faire disparaître du débat politique.