Une triste nouvelle

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Serge Labadie a participé activement à la construction de l'hôpital H.S.A. à Manajary. (Madagascar)

Dès la première heure ce matin mardi 1er septembre, je recevais un message de Danielle Labadie qui m'apprenait la mort accidentelle de Serge, son époux.
 
Serge qui était un passionné de parapente, sky surf, ULM et planeur a eu un accident au décollage avec son planeur hier lundi à Condom dans le Gers en début d'après-midi. Il est mort sur le coup.
 
Ce 31 août au matin, je l'avais appelé au téléphone pour lui demander un renseignement. La communication n'étant pas très bonne, je lui disais que je le rappellerai plus tard...
 
Serge attendait avec impatience la fin du confinement à Madagascar et l'ouverture des liaisons aériennes pour revenir continuer et terminer les installations complexes de la distribution électrique de l'hôpital. Il était tout à son affaire avec compétence et précision.
 
Combien de fois n'est t-il pas venu chaque année et plusieurs mois! Du beau travail! Il savait combien je comptais sur lui! Il aimait le projet HSA. Il savait qu'il devait être là au moment de l'ouverture car j'avais besoin de ses compétences lorsque l'ensemble de l'hôpital fonctionnerait et prévenir ainsi d'éventuels désagréments de fonctionnement de départ.
 
Serge était un grand bricoleur et savait faire beaucoup de choses. Que n'a t-il pas fait fait à l'hôpital que je lui demandais.
 
Toute mon affection à son épouse Danielle, à ses enfants, à ses amis, à nos amis de l'ADRAR d'Anzex à laquelle il appartenait et par qui il avait connu le projet HSA.
 
Serge, un immense merci avec ces simples mots pour te rendre hommage et l'assurance de notre souvenir.
 
Reposes en paix!
 
Le père Jean-Yves

 

La France de notre enfance (3)

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" Tout ce qui se trouvait dans les maisons avait été acheté avant la guerre. Les casseroles étaient noircies, démanchées, les cuvettes désémaillées, les brocs percés, colmatés avec des pastilles vissées dans le trou.  Les manteaux étaient retapés, les cols des chemise retournés, les vêtements du dimanche passés au tous-les-jours. Qu'on arrête pas de grandir désespérait les mères, obligées de rallonger les robes d'une bande de tissu, d'acheter des chaussures une pointur au-dessus, trop petites un an après. Tout devait faire de l'usage, le plumier, la boîte de peinture Lefranc et le paquet de petits-beure Lu. Rien ne se jetait. Les seaux de nuit servaient d'engrais au jardin, le crottin ramassé ddans la rue après le passage d'un cheval à l'entretien des pots de fleurs, le journal à envelopper les légumes, séchèr l'intérieur des chaussures mouillées, s'essuyer aux cabinets. On vivait dans la rareté de tout."

"Les Années", pages 38/39 d'Annie Ernaux.

La France de notre enfance (1)

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Voici une description de la France de notre enfance dans les années 50/60:

"La France était immense et composée de populations distinctes par leur nourriture et leurs façons de parler, arpentée en juillet par les coureurs du Tour dont on suivait les étapes sur la carte Michelin punaisée au mur de la cuisine. La plupart des vies se déroulaient dans le même périmètre d'une cinquantaine de kilommètres. Quand s'élevait à l'église le grondement vainqueur du cantique Chez nous soyait reine on savait que chez nous désignait là où l'on habitait, la ville,L'exotisme commençait à la grande ville la plus proche. Le reste du monde était irréel. Les plus instruits ou qui aspiraient à l'être s'inscrivaient aux conférences de Connaissance du monde. Les autres lisaient Sélection du Reader's Digest  ou Constellation , "le monde vu en français". La carte postale envoyée de Bizerte par un cousin qui y faisait son service militaire plongeait dans une sidération rêveuse.

Paris représentait la beauté et la puissance, une totalité mystérieuse, effrayante, dont chaque rue figurant dans journal ou citée par la réclame, boulevard Barbès, rue Gazan, Jean Mineur 116 avenue des Champs Elysées, excitait l'imagination. Les gens qui y avaient vécu, ou qui s'y étaient seulement rendus en excursion, avaient vu la tour Eiffel, étaient auréolés de supériorité. Les soirs d'été, à la fin des longues journées poussiéreuses des vacances, on allait à l'arrivée du train express regarder ceux qui étaient allés ailleurs et descendaient avec des valises, des sacs d'achats du Printemps, les pèlerins rentrant de Lourdes. Les chonsons évoquant les régions inconnues, le Midi, les Pyrénées, les Fandango du pays basque, Montagnes d'Italie, Mexico donnaient du désir. Dans les nuages du couchant bordés de rose, on voyait des maharadjahs et des palais indiens. On se plaignait aux parents, "on ne va jamais nulle part!", ils répondaient avec étonnement "Où veux-tu aller, tu n'es pas bien là où tu es?"

Annie Ernaux, "Les années", pages 37/38, édition Gallimard NRF.

ISBN 978-2-07-077922-2

Partage

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Je partage le point de vue de Koz sur le fond et la forme et je le partage concrètement sur Facebook et dans mon carnet d'adresses mails. Il jette un caillou dans la mare de l'indifférence et je souhaite qu'il fasse beaucoup de cercles dans l'eau des réseaux sociaux.

Voir lien suivant: http://www.koztoujours.fr/ceux-qui-se-tournent-vers-la-terre-francaise

Cet été je me suis trouvé nez à nez avec un camp de migrants dans le centre ville de Nantes. (Voir lien ci-dessous) Je suis resté sans voix et sans trop savoir que faire, que dire, que penser.

En 1981 j'ai participé à l'ordination d'un jeune prêtre qui m'a emmené par la suite au camp de réfugiés indochinois de Bias en Lot-et-Garonne. Nous y avons reçu un accueil chaleureux. Il y a aussi à Bias un camp de harkis. Je n'y suis jamais allé mais je sais qu'il existe. (Voir lien ci-dessous)

En tant que bénévole aux Captifs la Libération de Bordeaux  je ne suis pas dans le découragement, le désespoir, l'indifférence mais certains jours j 'ai l'impression de vider  l'océan de misères et de détresses humaines au dé à coudre.

http://yallahcastel.fr/Blog/index.php?article263/nantes-3

http://www.harkisdordogne.com/article-harkis-de-bias-47-au-carrefour-de-l-histoire-101779400.html

Colibri Cx

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