Du pouvoir bienfaisant de la beauté

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Authentique Rembrandt restaué et visible sous surveillance électronique dans l'Eglise du Mas d'Agenais.

 

"La Libre Belgique" appelée souvent aussi « La Libre », est un journal quotidien belge de langue française qui s'intéresse à l'ensemble de l'actualité nationale et internationale. Sa lecture est estimée chaque jour à 225 830 lecteurs, versions papier et internet confondues. Il est imprimé à 33 600 exemplaires.

Son site internet a publié en 2020 une chronique de Laura Rizzerio, professeur de philosophie à l'Université de Namur qui a pour titre "La beauté sauvera-t-elle le monde?"

En voici quelques extraits:

"L’amour du beau conduit au ciel, affirme Platon. Non parce qu’il fait oublier la terre et la pénibilité de la vie, mais parce qu’il ouvre les yeux de l’âme à ce qui a de la valeur." (...)

"L’expérience de la beauté a en effet ceci de particulier qu’elle fait appel à la gratuité et au désintérêt. Et si elle est subjective, elle demande cependant à être partagée en créant entre ceux qui l’éprouvent un lien qui unit et libère." (...)

"C’est en cela que la beauté peut nous venir en aide. Car, à travers la gratuité et l’impérieux besoin de se communiquer qui la caractérisent, elle nous invite, nous qui sommes les seuls vivants à pouvoir la percevoir, à prêter attention à la réalité qui nous entoure de manière désintéressée, dans le respect de ce qu’elle est." (...)

" Ce n’est pas sans la beauté, ni sans l’art ni sans la spiritualité que l’humain pourra perdurer et s’accomplir. L’histoire nous l’a enseigné : les civilisations qui ont survécu aux catastrophes sont aussi celles qui ont été les plus spirituelles, celles qui ont laissé derrière elles une trace indélébile de beauté. Oui, la beauté sauvera le monde. Elle nous unit et nous rend plus résiliants, et nous devons en prendre soin." (...)

Source: https://www.lalibre.be/debats/opinions/2020/06/28/la-beaute-sauvera-t-elle-le-monde-227UQAPNCZDUNC42PN65NAOQ7I/

Voici ce que Laura Rizzerio dit d'elle-même sur son blog:

"Italienne d'origine, je suis arrivée en Belgique il y a désormais plus de 20 ans. J'ai adopté ce pays, où j'ai fondé une famille. Mes trois enfants y sont nés et se réjouissent d'avoir un papa belge et une maman italienne.

Mon métier, c'est d’enseigner la philosophie. C’est ma passion aussi, en même temps que la musique… Mais ce que j’aime le plus c’est …. l’amitié !

J'ai suivi ma formation de base à Gênes, j'ai étudié la philosophie à l'Université sous la direction du professeur Battegazzore qui m’a donné le goût pour la culture ancienne. Après ma licence, je suis arrivée en Belgique où j’ai poursuivi mes études de doctorat à l'Université Catholique de Louvain. Pendant la préparation de ma thèse, j’ai été engagée comme assistant et j’ai pu collaborer aux recherches du professeur Mc Evoy qui a été pour moi un maître et un professeur d’exception. Depuis 1996, j'enseigne à l'Université de Namur, Université fondée par les Jésuites, renommée pour ses recherches et son encadrement des étudiants. Là j'assure les enseignements d'histoire de la philosophie ancienne et médiévale, ainsi que d'esthétique et de philosophie de l'art.

Mon domaine de recherche concerne surtout l'histoire de la philosophie et plus particulièrement la philosophie ancienne et médiévale.

Depuis l'âge de l'adolescence, grâce à la rencontre avec une communauté chrétienne vivante et jeune, j'ai découvert dans la foi en Jésus un chemin d’accomplissement de ma personne, la source de toute énergie créatrice en moi, et le lieu de la paix du coeur. Jésus Christ est devenu pour moi un véritable ami, vivant, dont l'histoire n'a cessé de me toucher et de me faire accéder aux profondeurs de l'être, de mon être. Je l'ai suivi en suivant la communauté chrétienne dans la quelle il continue à être présent depuis les origines: son Église."

Source: http://www.laurarizzerio.be/a-propos-de-l-auteur-de-ces-pages

Il restera de toi ce que tu as donné

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Il restera de toi ce que tu as donné

Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret

Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.

Ce que tu as donné

en d'autres fleurira

celui qui perd sa vie

un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert

Entre tes bras ouverts un matin au soleil.

Il restera de toi ce que tu as perdu

Que tu as attendu plus loin que tes réveils.

Ce que tu as souffert

en d'autres revivra

celui qui perd sa vie

un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée

Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.

Il restera de toi ce que tu as semé

Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.

Ce que tu as semé

en d'autres germera

celui qui perd sa vie

un jour la trouvera.

Simone Weil est une philosophe humaniste française, née à Paris le  et morte à Ashford (Angleterre) le .

Aimez-vous les uns les autres

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

"Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé."

 Notre époque donne trop souvent l'impression que nous sommes surtout dans la détestation des uns et des autres. Voici quelques morceaux choisis de ce qu'écrit André Comte-Sponville sur l'Amour dans son livre "Le plaisir de penser".

"L'amour est le sujet le plus intéressant. D'abord, par le bonheur qu'il promet ou semble promettre,  voire par celui, parfois, qu'il menace ou fait perdre. (...)"

"Il faut donc aimer l'amour ou n'aimer rien - il faut aimer l'amour ou mourir; c'est pourquoi l'amour, non le suicide, est le seul problème philosophique vraiment sérieux. (...)"

" C'est l'amour qui sauve; c'est donc lui qu'il s'agit de sauver. (...)"

" On peut aussi aimer Dieu, si l'on y croit. Et croire en soi, si l'on s'aime aui moins un peu. (...) "

"Il y a l'amour selon Platon: "Je t'aime, tu me manques, je te veux". Il y a l'amour selon Aristote ou Spinoza: "Je t'aime: tu es la cause de ma joie, et cela me réjouit." Il y a l'amour selon Simone Weil ou Jankélévitch: "Je t'aime comme moi-même, qui ne suis rien ou presque rien; je t'aime comme Dieu nous aime, s'il existe; je t'aime comme n'importe qui : je mets ma force au service de ta faiblesse, mon peu de force au service de ton immense faiblesse." Il y a l'amour qui prend ou qui convoite, qui ne sait que jouir ou souffrir, que posséder ou perdre; l'amour qui se réjouit et partage, qui veut du bien à celui qui nous en fait; enfin l'amour qui accepte et protège, qui donne et s'abandonne, qui n'a même plus besoin d'être aimé, l'amour sans possession et sans rivage. Je t'aime de toutes ces façons. (...) Je me donne et m'abandonne doucement. (...) Merci d'exister et de m'aider à exister. (...)"

"Aimer c'est se réjouir." (Aristote)

"L'amour consiste plutôt à aimer qu'à être aimé. Ce qui le montre bien, c'est la joie que les mères ressentent à aimer leurs enfants.  Certaines ont beau les mettre en nourrice, elles les aiment en sachant  qu'ils sont leurs enfants, sans chercher à en être aimées en retour, si cela n'est pas possible. Il leur paraît suffisant de les voir heureux; et elles aiment leurs enfants même si ces derniers ne leur rendent rien de ce qui est dû à une mère, à cause de l'ignorance où ils se trouvent." (Aristote)

"Aimer, c'est vouloir pour quelqu'un ce qu'on croit lui être un bien, eu égard à son intérêt et non au nôtre, et aussi être disposé, dans la mesure de notre pouvoir, à réaliser ce bien. (...)" (Aristote)

"Aimer, cela aussi il faut l'apprendre." (Fiedrich Nietzsche)

 

Source: André Comte-Sponville dans "Le plaisir de penser" aux éditions Vuibert, 555 pages. ISBN: 978-2-311-15008-7. Prix:19,90 €. Extraits des pages 103/104/105/113/115/125/126/127/129.

 

 

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