Hommage à Danielle Lafage (3)

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Nous voici donc, pour beaucoup d'entre nous, de nouveau réunis. Aujourd'hui, il s'agit de rendre un dernier hommage à Danielle qui vient de nous quitter.    
    
Je voudrais d'abord exprimer ici un sentiment très profond de sidération douloureuse. Comment comprendre, comment accepter les drames qu'a connu cette famille ? Il est possible de faire référence aux lois de la biologie et de lagénétique. On peut aussi faire appel aux règles mystérieuses des probabilités. Mais cela ne résoud évidemment pas totalement cette question apparemment simple mais en réalité vertigineuse : Pourquoi eux ?    
    
Dans cette histoire en partie douloureuse, Danielle m'a toujours profondément impressionné par son calme. Je ne la connaissais pas suffisamment pour savoir comment elle a vécu intimement ces longues années. Mais je l'ai vu comme une force, présente dans le monde non dans la plainte mais davantage dans la joie et la vie.    
    
Pour terminer, s'il nous faut penser aux morts, il faut aussi penser aux vivants. Je voudrais dire à Agnès qu'il est probable que nous n'avons pas une véritable idée de la souffrance qui est la tienne. Mais parce que nous t'aimons, nous serons le plus possible à tes côtés dans ce présent difficile et dans un futur plus lumineux.

Serge

Soigner les corps et les âmes

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« Aux Captifs la libération » est une association humanitaire au service des personnes de la rue et des personnes en situation de prostitution. Créée en 1981 par le Père Patrick Giros, prêtre du diocèse de Paris, et agréée par les pouvoirs publics, cette association est implantée à Paris. Elle vient en aide aux personnes exclues vivant de la rue et dans la rue : personnes sans domicile fixe, personnes en situation de prostitution, migrants, jeunes en errance, victimes de la drogue ou de l’alcool. Patrick Giros est né en 1939. Il a été ordonné prêtre en 1968. Il est décédé en 2002.

 

Jean-Guilhem Xerri et Pierre-Olivier Boiton ont écrit un livre sur l’association « Aux Captifs la libération ».

 

En voici le titre et les références : « A la rencontre des personnes de la rue », aux éditions « Nouvelle Cité » collection « Vie des hommes ». (ISBN : 9782853 135269). Il est préfacé par le Cardinal Jean-Marie Lustiger.

 

En voici des extraits :

 

« « Aimez-vous les uns uns les autres comme je vous ai aimés… Aimez vos ennemis. » Ce livre témoigne de ce miracle qui jusqu’à présent se poursuit parmi toutes celles et tous ceux qui s’associent au travail de « Aux Captifs, la libération ».  » (pages 9/10)

 

« Patrick Giros était un prêtre du diocèse de Paris. C’est important pour comprendre l’ancrage paroissial et diocésain des « Captifs ». Il est donc d’abord prêtre, et prêtre d’une ville. Il relevait cette qualité, dans le sens où l’évangélisation autrefois , passait par les curés de campagnes, alors que maintenant l’essentiel de la vie étant urbaine, il lui paraissait impératif de développer une pastorale de la ville. Il considérait Paris comme une terre de mission. » (Pages 13 /14)

 

« D’abord, des réalités s’imposent aux yeux de Patrick Giros. Il fait connaissance avec ce qui étaient à l’époque la rue et les populations qu’il y rencontre : loubards, délinquants… et il est le témoin de leur évolution. Ensuite il acquiert une bonne expertise du travail social qui l’amène à reconsidérer ce dernier de façon profonde. A l’époque les loubards vivent en bandes. Patrick disait qu’il y avait là un phénomène de socialisation très important. Certes ils faisaient « pétarader leurs mobylettes », ils étaient paumés, mais ils étaient ensemble. Il y avait de véritables expériences amicales ou relationnelles. Ils entretenaient entre eux des liens structurants, qui contribuaient à lutter contre l’isolement et la solitude. Mais cette socialisation par la bande a été détruite avec l’arrivée de la drogue durant les années 1970. Elle a tout cassé, faisant éclater l’unité de groupe et apportant la mort avec elle. On peut vraiment identifier l’arrivée de la drogue comme le facteur cassant et désintégrateur en terme de socialisation. » (Pages 14/15)

 

« Patrick Giros dresse deux constats. D’une part « le travail social est à réinventer ». Du travail social idéologique, conceptualisé, politisé il faut passer à un projet pleinement centré sur la personne, et pas réduit à des déterminismes sociaux. D’autre part, à côté des injustices sociale, économique ou psychologique, il y a, beaucoup moins dénoncée, « l’injustice spirituelle ». Selon lui, la dimension de l’homme est complètement niée, en particulier dans l’approche sociale. Son expérience personnelle d’abord, et l’analyse qu’il fait des problèmes de toxicomanie (d’origine existentielle) ensuite, l’amènent à constater que tout le monde n’a pas la même « égalité de chances » pour accéder à cette dimension spirituelle. Selon lui c’est à l’Église de nourrir cette dimension. Selon son diagnostic, la rue crie et personne ne l’entend. » (Pages 18/19)

 

« La géopolitique des conflits mondiaux des années 1990-2000 se lit aussi sur les trottoirs : filles de l’Est après l’explosion du bloc soviétique ; Madédoniennes, Kosovares et Bosniaques au moment de la guerre en ex-Yougoslavie ; Africaines au gré des crises locales : Ivoiriennes, Cap-Verdiennes, Nigérianes… D’une prostitution dite « traditionnelle », on est passé à des formes d’exploitation – esclavage sexuel et traites des êtres humains- menées par des organisations mafieuses multiples et interconnectées. » (Page 27)

 

« Les personnes de la rue, ce sont tout simplement des personnes qui vivent de et dans la rue, même si la frontière entre les « exclus » et les « inclus » devient de plus en plus difficile à définir. (…) Le phénomène de l’urbanisation et des grandes villes génère de l’exclusion. Cette problématique se retrouve d’ailleurs dans toutes les villes du monde. (…) On identifie trois grands types de population : les personnes en précarité, les personnes en situation prostitutionnelle et les enfants des rues. La crise économique et la mondialisation ont fait voler en éclats la typologie des personnes de la rue. On constate une explosion démographique de ces populations et une diversification. Cette dernière rend l’accompagnement de plus en plus difficile par la multiplicité des problématiques auxquelles sont confrontées les associations : papiers, langue, logement, culture, travail, santé, origine ethnique, religieuse... » (Pages 30/31)

 

« L’injustice est un arbre mort encore solide mais sans avenir. »

Colibri Cx

Aux Captifs la libération-Bordeaux

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Eglise Saint Jean Belcier qui abrite le local de l'association 
"Aux Captifs la libération".

 

Un groupe de bénévoles bordelais qui faisaient déjà depuis des années régulièrement des tournées-rue a décidé de s’aligner sur le travail des équipes parisiennes de l’association « Aux captifs la libération ». 

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, des bénévoles n’ont cessé de rencontrer des personnes prostituées sur Bordeaux. Depuis 1994, le père Arnaud De Vaujuas - actuellement Curé de Talence, Diocèse de Bordeaux, Professeur de Théologie Morale au séminaire Saint-Joseph et à l’Institut Pey-Berland - a participé à des « maraudes » (1) auprès des personnes en prostitution dans un groupe qui dépendait d’une autre association. En 2014,  ils ont décidé de se rapprocher de l’association « Aux Captifs la libération » de Paris. Plusieurs rencontres ont eu lieu. Elles ont premis d’ aboutir sur le dépôt de statuts d’une nouvelle association : « Aux captifs, la libération – Bordeaux ». Le groupe de bénévoles a également suivi une journée de formation animée par le coordinateur du pôle prostitution et de l’aumônier de l’association parisienne en janvier 2016. L’association « Aux captifs, la libération - Bordeaux » est née et a été déclarée au Journal Officiel le 8 mars 2016.

L’équipe de Bordeaux fonctionne avec une douzaine de bénévoles en lien avec la paroisse Saint-Jean-Belcier et son curé le père Thomas Brenti. Les personnes rencontrées sont celles en situation de prostitution sur les territoires de ce même quartier tout proche de la gare Saint-Jean mais aussi sur d’autres territoires dans Bordeaux. Les bénévoles se réunissent une fois par mois pour une réunion de suivi. En dehors des maraudes hebdomadaires, des permanences d’accueil ont lieu au local de l’association tous les jeudis, de 18h à 20h. 

« Aux Captifs la libération - Bordeaux » ne reçoit pas de subventions et fonctionne grâce aux dons qui lui sont faits.

Pour nous aider, vous pouvez adresser vos dons à « Aux Captifs la libération - Bordeaux » 10 rue de la Seiglière 33800 BORDEAUX.

Colibri Cx

(1) maraude : ronde, tournée dans les rues pour aller à la rencontre des personnes qui vivent dans la rue et de la rue.

 

Bref aperçu de la prostitution en France

La prostitution n'est pas illégale en France mais le proxénétisme, l’établissement de maisons closes, la prostitution de mineurs sont des activités illégales.

Sous Napoléon 1er, la prostitution est surveillée et contrôlée par l’état. Le changement politique intervient en 1946 quand les maisons closes deviennent illégales et que la France signe en 1960 la Convention internationale contre la traite des êtres humains et leur prostitution. Depuis avril 2016, la France a voté une loi qui pénalise le client.

La France compterait environ 20 000 personnes prostituées, dont 85 % de femmes, mais c’est très difficile d’ estimer exactement la prostitution, activité traditionnellement cachée. Ce chiffre est peut-être sous évalué. La prostitution se développe également sur Internet.

La prostitution reste le plus vieux métier du monde mais aussi le plus vieux esclavage du monde. La crise économique et la mondialisation de l’économie ont favorisé l’arrivée de jeunes femmes du monde entier dans les rues de nos villes. C’est une économie parallèle et souterraine dont il est difficile de chiffrer avec exactitude les profits.

Sources consultées :

http://www.captifs.fr/accueil/qui-sommes-nous/association-sdf/captifs-a-bordeaux/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Prostitution_en_France

 

Lu sur le blog de Koz

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Porter secours aux migrants en danger de mort va-t-il devenir un délit? Une faute morale? Une faute politique?

Sur son blog Koz donne son point de vue:

 

"L’idée de reprocher aux secours une complicité active avec les réseaux de passeurs a eu ses partisans. Moins radicale, l’idée d’une complicité objective  a refait son chemin à l’occasion de la dérive de l’Aquarius, y compris dans des milieux que l’on aimerait voir épargnés. Ainsi, les navires de secours seraient le maillon irresponsable entre le continent européen et les passeurs pour permettre à ces derniers de se livrer à la traite des migrants. On peut certes penser que si ces navires n’étaient pas là, les migrants n’arriveraient pas. Mais cesseraient-ils pour autant de partir ? Suffirait-il de laisser la mer faire son office pour dissuader les migrants de partir ?"

Lire la suite sur le lien suivant: http://www.koztoujours.fr/migrations-la-faute-aux-secours

 

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