Il y en a qui aime le peuple quand il vote Hugo Chavez ou Fidel Castro. Il y a en a qui n’aime pas le peuple quand il vote Hugo Chavez ou Fidel Castro. Il y a en a qui aime le peuple quand il vote Trump ou Franco ou Pinochet, il y en qui n’aime pas le peuple quand… etc… etc…
Le peuple français voterait mal affirment des blogueurs, des chroniqueurs, des déçus des élections présidentielles qui ont vu leur candidat éliminé dès le premier tour. Les mots de massification de la bêtise, crétinisation de masse s'entendent, se lisent ici et là.
Personnellement je n’aime pas du tout l’idée que nous serions tous devenus des crétins. Ce n’est pas la réalité de notre pays.
Notre pays c’est aussi plus de 20 000 000 de bénévoles qui font un boulot énorme aux restos du coeur, au secours populaire, au secours catholique, à la banque alimentaire, chez Emmaüs, dans les clubs de foot, de rugby, de hand, de basket, dans les chorales, les bibliothèques, le soutien scolaire.
Je découvre en ce moment avec respect et admiration les bénévoles de l’UNA et de l’ADMR qui se dévouent pour permettre aux personnes âgées et malades de vivre encore un peu chez elles.
J’ai du respect et de l’admiration pour les bénévoles qui me permettent de donner encore mon sang chez moi et de ne pas devoir aller à Bordeaux, Agen ou Toulouse pour le faire.
J’ai du respect et de l’admiration pour tous ces bénévoles qui de Bordeaux à Toulouse ont créé des associations pour expliquer pourquoi ils ne voulaient pas de la Ligne à Grande Vitesse.
Aux derniers élections présidentielles, à gauche et à droite, ce n’est pas le peuple de France qui a été mauvais : ce sont les candidats qui l’ont été. Les onze millions d’électeurs FN n’ont pas été mauvais, la candidate oui. Elle n’a pas été la seule dans ce cas.
Nous ne sommes pas un peuple de crétins.
... de nous parler de politique et de re-construire le Monde.
Je regrette que la droite et la gauche s’intéressent très peu pour ne pas dire du tout aux encycliques Rerum novarum et Laudato si, et au personnalisme d'Emmanuel Mounier.
J’ai découvert sur le blog de Koz un homme du siècle dernier: William Chesterton. Il se convertit au catholicisme à 40 ans et crée un courant politique qui existe toujours et qui a toujours autant de mal à percer et à se faire connaître : le distributisme. En gros il y a trop de capitalisme et pas assez de capitalistes. Celles et ceux qui créent des richesses doivent pouvoir rester maître des richesses qu’ils ont créées. Ce qui n’est pas le cas quand le capitalisme règne en maître ni dans les économies communistes.
Dans quelques jours j’aurai 65 ans. J’ai fait l’essentiel de mon parcours professionnel en campagne et de ma vie hors des grandes villes.
Je regrette la disparition de petits producteurs de lait, de cochons, de volailles, de fromages parce que pas aux normes européennes. Ils nous empoisonnaient pas tant que ça en définitive.
Je regrette les concentrations urbaines ingérables.
Je regrette les millions de femmes et d’hommes et d’enfants qui vivent dans des conditions de plus en plus difficiles parce qu’il n’y a pas partage des richesses créées , mise en commun des richesses collectives existantes bien réelles.
Je regrette la multiplication des guerres dont ni vous ni moi ne sommes responsables.
L’accueil des migrants n’est pas si bon que ça dans notre pays. Je n’aimerais pas pour mes enfants et petits enfants qu’il y ait à nouveau dans notre pays des foyers de peste, de choléra, de lèpre, de sida et de tuberculose.
J’aimerais et j’appelle de tous mes voeux une écologie humaine c’est à dire une écologie qui en priorité sauve l’homme.
Je regrette les zones de non droits dans le capitalisme mondialisé qui porte en lui la guerre comme le ciel porte l’orage.
Colibri Cx
Voici le point de vue de Jean-Claude Guillebaud, journaliste, écrivain et essayiste publié le 19/12/2017 sur l'adresse suivante:
http://www.lavie.fr/debats/bloc-notes/l-entourloupe-du-nouveau-siecle-19-12-2017-86910_442.php
L’extraordinaire explosion des inégalités dans le monde, soulignée la semaine dernière par tous les experts internationaux, devrait nous inviter à poser une question dérangeante. Celle-ci : depuis l’effondrement du communisme, en 1991, pourquoi tout s’est-il passé comme si le néocapitalisme avait repris à son compte, en les durcissant, les principaux dogmes marxistes, souvent absurdes ?
(...)
On reprend, sous une autre forme, les expressions en usage dans l’ancien monde communiste : avenir radieux, lendemains qui chantent et autres turlupinades. Elles devaient convaincre les peuples de consentir aux sacrifices du présent. Aujourd’hui, les néolibéraux nous répètent que les souffrances sociales sont le prix à payer pour atteindre la compétitivité, c’est-à-dire le bonheur. Sous ce déguisement se cache bien le slogan menteur de l’avenir radieux.
(...)
Dans l’ancienne vulgate marxiste, on expliquait l’échec des économies centralisées de l’Est en répétant qu’elles n’étaient « pas assez » communistes. Tu parles ! On procède pareillement aujourd’hui : les défaillances, les injustices et les blocages de nos économies prouveraient que ces dernières ne sont « pas assez » privatisées et déréglementées.
(...)
Nous risquons ainsi d’être gouvernés par les adeptes de cette étrangeté idéologique que je propose d’appeler le « marxisme blanc ».
Lire l'intégralité du texte ici...
Après une journée bien remplie, Evan s’ allongea voluptueusement sous sa couette. Il s’ étira, éteignit la lumière et respira profondément. Il allait s’endormir rapidement.
La journée d’Evan fut harassante. Le soir, il fut bien heureux de retrouver son lit chaud, couette épaisse, silence de la chambre et faible lumière, apaisante et propice à la rêverie. Il allait s’ endormir tranquillement.
Evan rentra assez tard ce soir-là. Sa journée fut longue, épuisante. Conduire, marcher, rencontrer, parler, parlementer, faire du chiffre. Aussi, quand il se coucha après un dîner arrosé d’ un vin de qualité, il jouit de la profondeur du lit, de l'épaisse couette et de l atmosphère ouatée de sa chambre. Il écouta un morceau de musique classique puis s’endormit doucement.
C’ est un Evan épuisé mais satisfait de lui qui rentra ce soir-là. Sa journée fut particulièrement rude. Il lui avait fallu parcourir des kilomètres, honorer ses rendez-vous, discuter, argumenter, gagner, faire du chiffre. Mais tout avait tourné comme il l’ avait désiré. Il se prépara un repas à base de produits frais et se servit un vin de qualité. Il savoura le tout et le silence. Puis, il écouta un morceau de musique classique, la lune lui adressa un clin d’oeil, il sourit; reflétés par un faisceau de lumière émis par des phares, quelques flocons de neige dansaient, ses mains rougies les effleuraient, il s’ endormit.
Evan replaça le carton qui était sous sa tête, il se cala contre son baluchon et se renfrogna sous la couverture salie.
Brigitte Papleux