Revue de blogs 02/2021 suite et fin

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De Domenico GHIRLANDAIO (Florence, 1449 - Florence, 1494). Au musée du Louvre.

 

 

Gardons-nous de transformer les difficultés de l’heure en source de conflit intergénérationnel. 

 

L’épuisement d’une année de mobilisation tous azimuts contre la Covid19 et l’épée de Damoclès d’un nouveau confinement aux contours imprécis sont venus durcir le discours idéologique. Le parti pris, commun à la plupart des pays européens, de protéger les populations plutôt que l’économie avait déjà ses détracteurs plus ou moins avoués. Mais l’aggravation de la crise, l’incertitude sanitaire née des nouveaux variants, le désarroi de secteurs économiques entiers privés de toute perspective de reprise et la désespérance de la jeunesse qui se sent « sacrifiée » ont pour effet de libérer la parole. Quelques penseurs libéraux en viennent à poser directement la question : faut-il sacrifier l’avenir et la jeunesse pour sauver des vieux ? Sauf qu’ils ne vont pas au bout de l’audace qu’ils revendiquent et du courage de « parler vrai » dont ils se prévalent. Il existe une solution pour résoudre l’équation telle qu’ils nous la présentent. Elle est radicale ! Qu’ils le disent clairement !

Lire la suite sur le lien suivant:

https://www.renepoujol.fr/covid-vous-savez-ce-quils-vous-disent-les-vieux/

 

Revue de blogs de février 2021

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La liberté de ... se taire?

 

Trop c'est trop

Faut-il rappeler les noms de Nadine Devillers, Vincent Loquès, Simone Barreto Silva ? Tous trois assassinés dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption le 29 octobre 2020, eux qui étaient venus y prier. Ils ont payé de leur vie leur appartenance à ce pays et la vision islamiste d’une France nécessairement chrétienne. Faut-il rappeler que, dans cette affaire, les catholiques sont des cibles et non des menaces ?

Lire la suite ici: http://www.koztoujours.fr/trop-cest-trop

Laïcité de soupçon

Il y a quelques années, Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la Laïcité m’avait demandé un exemple des dégâts collatéraux de la lutte contre l’islamisme sur l’ensemble des religions. J’en ai un, et non des moindres : le projet de loi prétendant « conforter les principes de la République ». Loin de les conforter, il introduit une rupture inédite dans la conception française de la laïcité, passant d’une laïcité de liberté à une laïcité de contrainte – contrainte infligée à toutes les religions, alors que son exposé des motifs révèle évidemment que seul « l’islamisme radical » est visé.

Lire la suite ici: http://www.koztoujours.fr/laicite-de-soupcon

Revue de Blog août 2020

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Interroger le masque

Depuis le 18 juillet dernier, le gouvernement du Québec exige le port du masque dans les lieux publics fermés. En France, le premier ministre Jean Castex a évoqué, lui, la nécessité d’étendre le port obligatoire du masque en extérieur.  

Quand toutes les études indiquent qu’aucun foyer de contagion n’est à signaler en plein air, quand on enregistre sur le territoire, québécois comme français, peuplé de millions d’habitants, moins d’une vingtaine de morts par jour depuis plusieurs semaines, il y a en effet de quoi se demander : « Que se passe-t-il ? » 

Sommes-nous, comme ces organismes vaillants pourtant gravement touchés par le coronavirus, en train de faire une surréaction morbide ? Oui, morbide, car si les immunologues s’accordent à dire, contrairement aux médias, qu’il n’y a actuellement aucune seconde vague (mais une première vague où le virus n’était pas passé), on sait aussi que les admissions en Hôpital Psychiatrique ont explosé, comme les séparations et les suicides.

Lire la suite du texte de  Martin Steffens sur le lien suivant:

https://le-verbe.com/idees/interroger-le-masque/?fbclid=IwAR1-ScOXcRw9KYD6xbTpvY-KieI8GdcYjTxTf1oAEmodwEOEKcHiWlX3svs

 

 

 

Point de vue sur la situation présente

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Sur le blog de Maxime Tandonnet un commentateur à laissé un lien qui renvoie au texte suivant:

"Je fais souvent référence à l’émiettement de la société française ou encore à son archipellisation politique.

Pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour comprendre ce dont il s’agit. C’est très important, donc on n’en parle pas.

On en parle d’autant moins qu’il s’agit d’un processus de transformation de nos sociétés qui a été théorisé par les ingénieurs sociaux et les conseillers politiques afin soit de conquérir le pouvoir, soit de le conserver malgré l’absence de majorité pour le faire;

Le capital a dans les années 30 posé les bases de la protection de la propriété face a la poussée démocratique et il a établi la parade qui allait donner naissance au néo liberalisme, parade complétée par la prise de pouvoir des institutions internationales mondialistes.

Mais, on peut faire mieux et au lieu d’imposer la discipline aux peuples par les organisations internationales, on peut les forcer, en les manipulant, à l’auto discipline, à l’auto exploitation, à la résignation  et à l’impuissance.

Pour cela il suffit d’empêcher les peuples de constituer politiquement des blocs majoritaires capables de gouverner. Il faut pulvériser leurs représentations entre par exemple celles qui sont pour l’immigration et celles qui sont contre, celles qui sont pour la féminisation de la société et celle qui sont contre, celles qui sont pour la transgression sexuelle généralisée  et celles qui sont contre, je pense que vous avez compris.

L’émiettement de la société , sa pulvérisation , son archipellisation politique est une stratégie de long terme non explicitée et donc encore très efficace; elle supplante à notre époque la stratégie de contrôle des peuples par le biais des organisations internationales."

Lire la suite ici...

Pour en savoir plus sur l'auteur de cette vision de la situation présente c'est ici...Bruno Bertez.

Et si Madame Bovary avait eu Tinder…? (2)

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Source photo: Page Facebook de Clic Cloc

 

Aujourd’hui les journaux ne parlent plus d’amour. Et si l'on n’a pas le moral, aux prises d’une humeur morose sous les mauvaises étoiles d’un horoscope amoureux à zéro, les pouces quand à eux, toujours plus mobiles, agiles, continuent de glisser à la surface des relations virtuelles de Tinder, Happen, Grindr, eDarling ou autres plateformes de rencontres en ligne, surfant sur les vagues des répercussions affectives des conjonctures actuelles et des nouveaux codes, peut être un peu utopistes, du poly-amour. Sans trop vouloir dramatiser cependant, on aurait désormais tendance à penser qu'on ne pourrait plus dire comme Gustave Flaubert: "Madame Bovary, c'est moi! » ; quand peut-être…

 

Pourtant loin des grandes aspirations passionnelles de Madame Bovary, … toute femme actuelle notamment, aux antipodes même de l’image de cette Don Quichotte de la passion, perdue dans (les névroses) des nouveaux modernismes et du libertinage de pensée de la littérature romantique du XIXème, et à la fois soumise au code de son siècle et de son mariage forcé, pourrait aujourd’hui se trouver quelque peu irritée par cette lecture.

 

C'est que Madame Bovary, grande héroïne du roman de Flaubert, fait immédiatement référence à cette recherche d'un amour exclusif et absolu, tout comme elle incarne aussi la fin de tout espoir dans le domaine amoureux. Maintes et maintes fois, la vie d'Emma Bovary nous ramène à l'histoire d’un échec personnel et à une idée de l’amour directement liée à la défaite, à la déroute. Bloquée entre romantisme et réalisme, elle représente l'impossibilité de l'amour dans une société régie par les conventions catholiques et les codes bourgeois du dit «monde moderne», peut être pas si éloigné du notre finalement. Plusieurs philosophes et critiques contemporains notent et s’accordent aujourd’hui à dire que nous reviendrions à une perception pré-romantique de l’amour, proche de celle de la fin du XVIIIe siècle.

 

Plus d'un siècle et demi après la première publication du roman de Flaubert dans La Revue de Paris en 1858, un lien, presque intrinsèque, subsisterait encore entre ces deux versions de l’amour passé et futur, reconduisant éternellement au même désespoir et à l'étrange « sensation Bovary » de perdre sa vie dans des amours impossibles. Ou comme l'a souligné le philosophe américain Allan Bloom, à la fin, « les femmes comme les hommes se sentent emprisonnés par deux sentiments prédominants que sont l'ennui et l’érotisme ». En ce sens, ce roman nous ferait encore trembler…, trembler à l’instant même de cliquer à nouveau sur l’installation de quelques applications mobiles de site de rencontre.

 

«Au-delà d'une union amoureuse, il s’agit d’une découverte de l'autre, une découverte progressive, parfois difficile, mais le plus important ne se trouverait-il pas précisément dans cette surprise de l'autre? », déclare et interroge le philosophe et sociologue français Alain Badiou. «Sans cela, sans cette surprise de l'autre,… ne serait-ce pas là, à ce moment précis où l'on se retrouve à naviguer dans les eaux troubles du grand marché et du capitalisme de l'amour? »

 

Au final, à quel moment choisissons-nous de ne plus être surpris?! Parmi les facilités et les opportunités relatives proposées par certains algorithmes envoyés par les machines, parmi les règles du speed dating, les forfaits vacances tout compris pour célibataires et la bureaucratie des agences matrimoniales, comment ou depuis quand choisissons-nous de vivre l'amour sans avoir à vivre aucun événement contingent? Sans tomber irrévocablement dans le sentiment d'avoir trouvé un lien si spécial qu'il ne peut exister qu'entre deux personnes?

 

À cette question, le très controversé philosophe slovaque Slavoy Zizek, dans une conférence intitulée "L'amour comme catégorie politique", donnée en 2013(et toujours disponible sur YouTube), avance un commentaire intéressant: « nous voulons désormais les choses gratuitement, sans avoir à payer le prix pour celles-ci, pour ce que cela coûte et/ou vaut vraiment,… on veut du sucre sans calories, du café décaféiné, on veut de la bière sans alcool, des relations et du sexe sans risquer de tomber amoureux ». Selon le penseur, nous serions en train d’évoluer dans une société au sein de laquelle l'amour sans tomber est une offre possible, permettant maintenant de choisir de ne pas vivre cette rencontre soi-disant si dramatique ou violente émotionnellement car imprévisible.

 

Bref, l’amour en soi semble pourtant projeter à la fois une rencontre et une validation de l'autre dans sa diversité; deux événements où, comme le disait Simone de Beauvoir, « il ne s'agit peut-être que d'absurdité des idéologies mais, en somme, toute jouissance est projet! ». C'est peut-être en cela qu’Emma Bovary avait tort, car la littérature romantique relie l'amour au moment de la rencontre et de la mort, alors qu'en réalité, il représente avant tout ce qui se passe entre les deux.

 

Pour le français Alain Badiou, avec l'explosion d'Internet et des sites de rencontres, l'idée vendue est que les gens peuvent désormais concevoir ou modéliser l'amour à leur guise, sans inconvénient et selon des critères précis comme avoir les mêmes intérêts, les mêmes goûts, les mêmes orientations politiques, les mêmes références, etc. En fin de compte, ce serait là une version assez commerciale de la chose, comme s'il s'agissait d'un produit. Peut-être que Mme Bovary n'aurait pas beaucoup aimé que Tinder ne propose seulement qu’un bouton "intéressé" VS "pas intéressé", car entre ces deux options relativement extrêmes, il ne reste que peu de place au hasard et à l’inconnu.

 

Au sein du marketing généralisé de nos modernités qui cherche à structurer la vie des individus, le mot "intérêt" ainsi associé à l'amour pourrait peut-être représenter un certain risque d'installer et de normaliser une version absolument égocentrique de ce sentiment ; ce risque de transformer peu à peu la relation à l'autre en une espèce de contrat entre des intérêts personnels échangés. Cependant, et pour ne parler que de Tinder, l'Uber du date en ligne, en 2017 et 2018 les chiffres étaient éloquents: plus de 110 millions de téléchargements de l'application, 50 millions de nouveaux clients hebdomadaires dont plus de 2 millions d'abonnés payants et le résultat, 1,5 million de rendez-vous par semaine. Malgré un marché très concurrentiel, en moins d’une demi-décennie, la plateforme de rencontres est devenue une référence mondiale.

 

Pour finir, aujourd’hui le plus triste demeure peut-être en ce que Zizek exprime ironiquement comme "un bouddhisme hédoniste pseudo occidental » qui, selon cette idéologie du New Age, dicterait et/ou permettrait de justifier de nouveaux modes de pensée tels que: « croyez en vous-même - vivez votre vie - ne vous liez pas aux choses ou pas trop aux gens - la vie est un jeu d'apparence et d’illusions, ne la prenez pas si au sérieux - réalisez votre vrai potentiel ... », etc. Une lecture du monde qui semble donc accompagner parfaitement nos sociétés modernes et nos attitudes consuméristes. Dans un univers où tout a un prix, ce qui est gratuit est suspect. Et comme on dit sur Internet, «si c'est gratuit, c’est que le produit c'est vous! ».

 

Si de nos jours ouvrir Tinder sur son smartphone pourrait presque s’assimiler à la chasse aux Pokémons par géolocalisation, l'amour lui-même ne semble toujours pas être un jeu, et l’autre pas non plus un jouet. L’amour peut aussi se montrer très violent, se convertir en une mise à l’épreuve voire parfois, devenir une zone à risque. Beaucoup de gens meurent encore par amour. le fait est que dans nos sociétés occidentales tous les effets les plus néfastes de la passion amoureuse représentent une catégorie entière du Droit et de la Justice Civile.

 

Mais à ce jour, après Mme Bovary et Mme de Beauvoir, après avoir lutté durant des décennies pour la libéralisation sexuelle puis le droit au mariage pour tous, nous vivons une époque où l’idée de « rencontrer l’amour de sa vie » serait davantage attribué aux conservatismes d'une bourgeoisie vieillissante, où le seul acte d'amour véritablement passionné semble presque avoir été reformulé comme un acte subversif en soi, voire même dangereux pour la société d’aujourd’hui, cette modernité du tout prévisible, basée sur des algorithmes.

M. Caroline Magnien

Source:

https://regiamag.com/silicon-modern-lovers/?fbclid=IwAR15An5xth5jLvIm_z7j1T3g3p4I5m8oGp460ffq_-SgJicQBgC4hB7BnQQ

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