Revue de blog février 2020
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire![](https://yallahcastel.fr/Blog/data/medias/clown.jpg)
"Il faut se représenter ce jeune garçon frêle et discret de quatorze ans, parti un matin de chez lui sans rien dire de sa ferme résolution et de son fol espoir, attendre le bon avion, courir, grimper dans le train d’atterrissage. "
"Parfois, les actualités s’entrechoquent de manière particulièrement tragique. Le dernier lundi de décembre, Carlos Ghosn, notre nouvel Arsène Lupin national, ancien grand patron industriel accusé de détournements de fonds, préférait se soustraire à la justice d’un pays démocratique en jouant les filles de l’air dans un jet privé. Quelques jours plus tard, à des milliers de kilomètres de là, Laurent, 14 ans, se glissait dans la pénombre de la nuit africaine dans le train d’atterrissage d’un Boeing, sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan."
Le paragraphe sur l’immigration m’interpelle : Macron voit le problème de l’immigration à travers le prisme de l’économie. Peut-être s’est-il inspiré de l’étude du cabinet américain Mac Kinsey qui dit que les migrants contribuent à près de 10% de la richesse nationale (très exactement 9,4% du produit intérieur brut mondial, soit l’équivalent de ceux de la France et du Japon réunis, alors que les migrants ne représentent que 3,4% de la population mondiale). Ainsi, en quittant leur pays, ils deviennent plus productifs que s’ils étaient restés dans leur patrie d’origine et apportent environ 3.000 milliards de dollars de plus que s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. Toujours selon cette étude, les migrations transfrontières sont, malgré les inquiétudes et controverses qui les entourent, le résultat normal d’un monde plus interconnecté et d’un marché mondial du travail. En quittant leur patrie, ils contribuent tout de même à sa richesse : les envois de fonds à leur famille par les émigrés constituent la première forme d’aide au développement, loin devant l’aide publique au développement. Alors, dans ces conditions, Macron peut faire preuve de souplesse vis-à-vis des migrants….
Vincent Arpoulet a été élève du primaire à Labastide Castel Amouroux puis au Grézet Cavagnan ; ensuite collégien au Mas d'Agenais, lycéen à Val-de-Garonne. Il est actuellement élève en Master de relations internationales à la Sorbonne.
Voici son premier article pour le média "Le vent se lève":
"Le 20 février 2019, Lenín Moreno, président de l’Équateur, annonce avoir obtenu 10,2 milliards de dollars de crédits de la part d’organismes internationaux tels que le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale, entre autres. « Nous allons recevoir plus de 10 milliards de dollars à des taux inférieurs à 5 % en moyenne et sur des durées jusqu’à 30 ans », précise-t-il. Moreno justifie cet accord par la mauvaise gestion des dépenses publiques dans le cadre des politiques publiques mises en place par son prédécesseur, Rafael Correa. Anna Ivanova, chef de mission du FMI pour l’Équateur, explique ainsi que cet accord vient encourager les principaux objectifs du gouvernement équatorien, à savoir créer une économie « plus dynamique », par le biais de mesures visant à favoriser la compétitivité entre les entreprises, assouplir la fiscalité et renforcer les structures de l’économie dollarisée."
Hervé Le Bras est démographe, spécialiste des migrations. Chercheur émérite à l’Institut national d’études démographiques (INED) et historien à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est l’auteur d’une œuvre abondante, dont récemment L’Âge des migrations et Malaise dans l’identité. Aussi soucieux de la rigueur des chiffres que de l’attention aux réalités du terrain, il n’a pas de peine à démonter les théories en vogue : " appel d’air ", " ruée vers l’Europe ", " bombe démographique " et autre " grand remplacement ".
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