Bizarre, l'éclosion de la vie?

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Lundi. Début de la semaine et pourtant désir d'une pause. 

Cerisiers en fleurs, lilas mauve fleuri, flottement d'odeurs sucrées, mélodies d'oiseaux.

Ces derniers jours, des évènements de "pacotille" diront certains , au regard des affaires du monde , les vraies, celles qui le modèlent, le transforment, le secouent, le griffent, le lacèrent m'ont ramenée au b-a-ba de la vie.

Un soir, dans le jardin, alors que je m'apprêtais à donner sa nourriture à la chatte et que la nuit tombait, mon pied heurta quelque chose que je ne pus identifier. A la fois dur et mou.Presque inerte.J'ai approché ma main et là...Horreur! Je me piquai. La chose en question, immobile, était hérissée de piquants! Un hérisson! La dernière "chose" à laquelle je m'attendais! Et pourtant...Est-ce inconcevable un hérisson dans une touffe d'herbe au crépuscule?

Quelques jours après, alors que j'étais au lit en train de lire, vers minuit, apparut au-dessus de moi, une tache noire. Je ne fis pas vraiment attention. Calme et silence. Puis, la tache revint. Je levai enfin les yeux et là...Une nouvelle fois: horreur ! Une chauve-souris tournoyait rapidement au plafond, tournoyait et retournoyait pour finir par s'affaler par terre. Je m'approchai; elle palpita. Son pelage avait l'aspect d'un velours soyeux. D'où venait-elle celle-ci? Je me le demande encore! Etre visité dans sa chambre au milieu de la nuit par une chauve-souris, est-ce habituel? Est-ce normal? N'est-ce pas plutôt étrange, voire extraordinaire? N'a t-on pas le sentiment qu'elles, les chauves-souris , n'existent plus que dans notre imagination, les contes ou sous des formes incarnées comme Batman ou Dracula?

Enfin, un matin, alors que mon esprit était encombré d'informations provenant du monde et que j'allais en rajouter en ouvrant l'ordinateur, j'entendis un son très inhabituel. Ça ressemblait au bruit que peut faire une trompette d'enfant achetée sur une fête foraine. Intriguée, je me dirigeai vers l'endroit d'où venait, me semblait-il le son. Je ne vis rien hormis les deux chattes sur le qui-vive. Je me postais près d'elles derrière une baie vitrée, car c'était là que ça se passait.Et tout à coup, accompagnés du braillement de la trompette en jouet, surgirent, majestueux et colorés à souhait...deux paons! Stupeur et joie. Car, ces deux-là, je ne savais pas non plus d'où ils venaient ni pourquoi ils étaient là. Mais ce que je sais, c'est que pour un temps, débarrassée du fracas des nouvelles, je me suis mise, emportée par l'inattendu et la beauté des oiseaux, l’innocence du petit mammifère , à flâner, humer, sentir, musarder, le coeur allégé et pacifié.

Alors que je racontais ces deux histoires à deux amies, l'une m'avertit: " il se passe des choses bizarres chez toi." L'autre me fit remarquer, non sans ironie:" Tu sais, je crois que c'est le printemps. “ 

Eh oui, je crois bien que je l'avais oublié celui-là!

Bizarres, le frémissement et l'éclosion incessants de la vie? 

Brigitte Papleux. 

Toujours vivant!

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Source photo: http://eoline.over-blog.com/article-le-cancre-jacques-prevert-114932678.html

Jacques Prévert est un poète et scénariste français, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine, et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite (Manche). Après le succès de son premier recueil de poèmes, « Paroles », il devint un poète populaire grâce à son langage familier et ses jeux de mots.

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

“Le Cancre”, tiré du recueil “Paroles” paru aux éditions Gallimard
© Fatras/ Succession Jacques Prévert, pour les droits audiovisuels et numérique

Guéris vite ou va au ciel!

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

François a 17 ans. Un âge où on n'est pas sérieux, un âge où on a la vie devant soi, un âge où on ignore volontiers que la vie et la mort  se confondent. Le jour où il apprend qu'il est atteint d'une leucémie, on fête les 7 ans de la petite dernière de ses soeurs:"C'est mon anniversaire, et tout le monde est dans la peine" s'exclame la gamine. Agathe, la deuxième de cette famille catholique pratiquante de huit enfants, fait des études d'infirmière. Elle ne comprend que trop bien, elle, le calvaire qui commence pour les siens et dans lequel se raffermit leur foi.

Sans aucun pathos, ce récit poignant suit les longs mois d'hospitalisation de François: les rémissions, les espoirs, les rechutes, les élans, l'insouciance, l'obsession, la gaieté, l'angoisse et la prière. Agathe ne se tourne pas vers le Ciel pour lui demander pourquoi. Elle veut croire que Dieu n'envoie jamais d'épreuves insoutenables, qu'il faut avec Blaise Pascal implorer le bon usage des maladies, qu'il convient de se couler dans la Providence.

Ce livre est un témoignage lumineux à lire commme l'on prend un fortifiant. Un manuel de traversée des pires épreuves sans désespoir et ressentiment.

Quand il ne reste plus que quelques jours de vie il faut rajouter de la vie à ces quelques jours restants. Tous autour de François s'y sont employés.

 

Extrait sonore ci-dessous:

 

1001 souvenirs de Casteljaloux. (Suite et fin)

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Casteljaloux, c'est la ville où aujourd'hui mes enfants vont faire leurs activités sportives ou musicales. Je revois alors "certaines têtes" qui comme moi, 30 ans plus tard, sont restées vivre dans le secteur.

Alors parfois, quand je suis au stade, je nous revois collégiens, faisant des petites foulées pour relever le défi de courir la distance Paris-Séoul l'année des JO.

Quand j'amène mes enfants aux manèges au mois de Juin, je revois cette petite fille que j'étais qui tentait d'attraper la queue de Mickey  pour qu'elle et sa cousine puissent faire autant de tours chacune.

Parfois lorsque je suis au lac avec mes enfants, j'entends le feu d'artifice qui autrefois avait lieu là-bas.

Casteljaloux, c'est la seule ville où je ne me suis jamais perdue et pourtant, vu mon sens de l'orientation...

Aujourd'hui je n'y habite plus. Quelques petits kilomètres m'en éloignent mais tel un pin c'est pourtant là que j'ai mes racines.

Casteljaloux, ne deviens pas celle qu'ils voudraient que tu sois.! Reste telle que tu es: modeste et chaleureuse.

Yallah Casteljaloux! Mais pas trop quand même!

Guimaï.

Fil RSS des articles de cette catégorie