Samedi 17 mai 2025

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

  La droite Républicaine gravement malade, par Gérard Bayon

 

Depuis maintenant plus de 10 ans nous constatons un affaissement spectaculaire de la droite républicaine française, naguère force centrale de l’échiquier politique. 

Sur le plan politique d’abord, ce choix relève d’un calcul à courte vue. En s’alignant sur les thématiques populistes — immigration, insécurité, identité nationale — la droite républicaine ne fait que confirmer son impuissance à proposer une lecture originale du réel. Au lieu de reconstruire une pensée structurée et d’apporter des réponses concrètes aux fractures sociales, économiques et écologiques qui traversent la société française, elle se contente d’imiter les outrances verbales et les simplismes d’extrême droite, voire de les exagérer comme le fait L. Wauquiez. Ce mimétisme n’a qu’un effet : banaliser des idées autrefois considérées comme incompatibles avec les valeurs républicaines. Or, quand la droite classique court derrière l’extrême droite, elle ne la rattrape pas , elle la légitime.

Incapable de formuler un projet clair, cohérent et adapté aux défis contemporains, cette droite, en quête désespérée d’existence électorale, semble de plus en plus tentée par une stratégie de rapprochement idéologique avec les partis populistes, au premier rang desquels le Rassemblement national et Reconquête, avec notamment les récents appels du pied à Sarah Knafo. Une telle orientation soulève une double interrogation : est-elle politiquement intelligente, et est-elle moralement, voire démocratiquement, pertinente ? Il est permis d’en douter. Pis : cette dérive pourrait s’avérer dangereuse pour l’équilibre républicain et pour les Français eux-mêmes.

Sur le plan intellectuel et moral, ce rapprochement est une abdication. Historiquement, la droite républicaine se réclamait du gaullisme, du libéralisme politique, d’un conservatisme éclairé. En flattant les instincts les plus primitifs d’un électorat en colère, peur de l’étranger, rejet du multiculturalisme, fascination pour l’autorité, elle tourne le dos à cette tradition. Elle ne propose plus, elle copie.
Elle ne rassemble plus, elle segmente. En adoptant les mots, les obsessions et parfois même les provocations de l’extrême droite, elle brouille les repères, affaiblit la culture démocratique et prépare le
terrain à une normalisation de l’illibéralisme.

Mais les conséquences les plus préoccupantes sont à chercher du côté des citoyens eux-mêmes. En validant une vision anxiogène, simplificatrice et excluante de la société, cette droite populiste contribue à fracturer davantage un corps social déjà fragilisé. Elle détourne l’attention des véritables urgences : crise climatique, jeunesse et éducation nationale, pouvoir d’achat, réforme indispensable et urgente de l’État, politique industrielle. Elle alimente une guerre culturelle sans fin, où l’émotion l’emporte sur la raison, et le ressentiment sur la responsabilité. Pire encore, en brouillant la frontière entre droite républicaine et extrême droite, elle rend possible demain ce qui semblait impensable hier :
l’accession au pouvoir de partis aux méthodes autoritaires et aux valeurs antidémocratiques.

Ainsi, loin d’être un choix stratégique « intelligent », le rapprochement entre la droite républicaine et les partis populistes sans aucune vision intelligente est une impasse politique, un reniement moral et un risque démocratique. Si cette droite veut renaître, ce ne sera pas en s’agenouillant devant l’extrême droite, mais en retrouvant le courage d’inventer un projet exigeant, fondé sur l’autorité républicaine, le
combat contre l’idéologie et cette gauche devenue infréquentable, la justice sociale et la confiance dans la raison.

Cette droite dite républicaine est à mon avis devenue incapable de remporter les élections présidentielle et législatives et d’autres dégâts risquent même de survenir lors des prochaines élections municipales.

Gérard Bayon

Lu sur le blog de Maxime Tandonnet.

 

Météo politique de la France

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Les droites françaises sont plurielles. Les gauches aussi. 

Les affrontements de personnes candidates aux élections à venir donnent lieu à des prises de paroles parfois éloignées des réalités du quotidien des peuples de France. 

Les migrant ne sont pas responsables des difficultés de notre pays et des difficultés de nombreux pays autour de nous. 

Les attaques contre l’Education Nationale, la police, la gendarmerie et la Justice affaiblissent notre pays. 

La guerre Russo-Ukrainienne est une guerre civile entre blancs. Les morts ne feront pas d'enfants qui ne feront pas d'enfants.

Le conflit israélo palestinien est une catastrophe que personne ne parvient à arrêter. 

Des sémites s’entretuent depuis 1948. 

Pas d’eau pas d’électricité pas de nourriture: pas d’humanité. 

Allons-nous vers une nouvelle crise sociale?

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

"La soif d'innovations qui depuis longtemps s'est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l'économie sociale. En effet, l'industrie s'est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d'un petit nombre et la multitude a été laissée dans l'indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d'eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des moeurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit.

Partout, les esprits sont en suspens et dans une anxieuse attente, ce qui seul suffit à prouver combien de graves intérêts sont ici engagés. Cette situation préoccupe à la fois le génie des savants, la prudence des sages, les délibérations des réunions populaires, la perspicacité des législateurs et les conseils des gouvernants. En ce moment, il n'est pas de question qui tourmente davantage l'esprit humain. (...)

Le problème n'est pas aisé à résoudre, ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D'autre part, le problème n'est pas sans danger, parce que trop souvent d'habiles agitateurs cherchent à en dénaturer le sens et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.

Quoi qu'il en soit, Nous sommes persuadé, et tout le monde en convient, qu'il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu'ils sont pour la plupart dans une situation d'infortune et de misère imméritées.

Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d'une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Eglise, elle n'a cessé d'être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d'une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l'industrie et du commerce devenus le partage d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires."

Ce texte n'a pas été écrit par Jean Luc Mélanchon ou Marine Le Pen ni aucun leader syndical contemporain. Il a été écrit par le pape Léon XIII et publié le 15 mai 1891 dans l'encyclique "Rerum Novarum".

 

 

Dom Hélder Câmara

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

« Je nourris un pauvre, on me dit que je suis un saint ; je demande pourquoi le pauvre ne peut pas se nourrir, on me dit que je suis un communiste ».

Dom Hélder Câmara (1909-1999), évêque de Recife au Brésil.

Surnommé « l’évêque des bidonvilles », Dom Helder Camara demeure une figure de l’action non violente et d’une nouvelle façon de vivre l’Eglise à travers la création des communautés ecclésiales de base.


La pauvreté pour Dom Helder n’était pas une fatalité. Il la voyait comme une injustice, reposant sur un système qu’il fallait changer. Pour autant, ce n’était pas une considération idéologique. Dom Hélder avait fait des pauvres de Recife et du monde leurs frères. Ainsi, dans cette fraternité, il les accueillait, les écoutait, et éventuellement dans ses voyages autour du monde, il leur prêtait sa voix. C’était un engagement qui prenait source dans l’évangile.

Source:

https://ccfd-terresolidaire.org/vingt-ans-apres-la-mort-de-dom-helder-camara-son-message-continue-de-nous-inspirer/

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