Quand tu ne sais pas où tu vas...

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

"Quand tu ne sais pas où tu vas souviens-toi d'où tu viens" dit un proverbe africain. 

 

Et bien aujourd'hui je reviens de Saint Michel de Murato. Haute Corse.

 

Saint Michel de Murato serait une église piévane, de la Pievanie de Bevinco. Au XII ème siècle, après avoir chassé les Sarrazins, Pise entreprend de doter l'île de véritables structures institutionnelles, religieuses, administratives et judiciaires.

La Corse est alors divisée en entités géographiques et religieuses, les "Pieve".

C'est à travers cette organisation que Pise exerce son pouvoir administratif et ses responsabilités économiques.

Pendant environ 200 ans, temps de la "Pax Pisana", des ports sont ouverts, la liberté du commerce rétablie, le littoral sécurisé et les Corses quittent les hauteurs pour occuper et mettre la plaine en culture.

Période heureuse au cours de laquelle la Corse connaît la prospérité.

San Michele di Muratu est sans aucun doute une magnifique illustration de l'art roman pisan et, problablement, un exemple de l'organisation  sociale et politique des XII et XIII èmes siècles où l'église assure aux populations des Pieves sécurité, développement et justice.

 

 

 

 

 

Revue de blog du mois de Mars.

Rédigé par yalla castel - - 11 commentaires
Depuis un an je lis régulièrement le blog des Pioggiolais. C'est donc un blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent. Voici la présentation qui en est faite sur la page d'accueil: "Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO."
Le blogon du 5 mars 2018 a particulièrement retenu mon attention. Il donne la parole à Edmond Simeoni sur la visite d'Emmanuel Macron en Corse. J'ai trouvé l'analyse intéressante et juste. Elle est à mon avis à lire avec attention et à partager. Sur le lien suivant:
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Comparaison n'est pas raison mais...

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

"Comparaison n'est pas raison" avons-nous l'habitude de dire. Mais quand je suis tombé par hasard sur l'article ci-dessous je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce qui est dit de la Corse pourrait être dit aussi du Lot-et-Garonne. D'autant plus que le Front National s'il fait de très bons résultats aux dernières élections présidentielles en Corse en fait aussi en Lot-et-Garonne. Voici un extrait d'une analyse de la situation présente en Corse:

Depuis 40 ans que Jean-Yves Torre travaille la terre de l’île de Beauté, il a vu les campagnes tomber dans l’abandon. Alors que la Corse nationaliste est secouée de soubresauts racistes, le paysan rappelle que l’indépendance se conquiert d’abord par la souveraineté alimentaire.

- Vico (Corse-du-Sud), reportage

Les montagnes verdoyantes plongent dans le bleu azur de la Méditerranée. Sous le soleil d’hiver, la mer scintille comme la neige sur les sommets. Jean-Yves Torre habite dans le creux de la pente, sur des terres squattées qu’il a défrichées à la main après 130 ans d’absence humaine. Autour de la ferme, la broussaille partout, mêlée de buis et de chênes verts. « Ah, ça ! on ne peut pas imaginer que des personnes vivaient ici auparavant », s’exclame le paysan au milieu de son champ.

Pourtant, sous les ronces, il a retrouvé d’antiques aires à blé, des ruines, « en bas, il y avait une école de 80 gamins au début du XXe siècle. Depuis mon installation, j’en ai vu, des gens partir, abandonner la terre ». Les Corses ont déserté les campagnes pour les villes, répétant l’inexorable refrain de l’exode rural. 80 % d’entre eux vivent dans les grandes agglomérations et, sur les 20 % restants qui s’agrippent aux montagnes, la plupart sont des personnes âgées.

 « Le Corse ne fait plus vivre la campagne »

C’est un credo pour Jean-Yves, une certitude. « On a déjà été autonomes, l’île ne dépendait pas de la métropole en 1760 », affirme t-il. Des centaines d’hectares de seigle étaient cultivés, la Castagniccia, dans le nord du pays, comptait 80 personnes au kilomètre carré, vivant de châtaignes et d’élevage. Aujourd’hui, cette zone est complètement vide, atteignant tout juste six habitants au kilomètre carré. Les Agriates, à l’ouest de Bastia, constituaient aussi un immense verger où poussaient figuiers, oliviers, citronniers depuis des siècles, avant de devenir une garrigue désolée, battue par les vents.

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Colibri Cx

Saint Michel de Murato.

Rédigé par yalla castel - - 9 commentaires

Photo de jfs47 prise le 29/06/2017 à 17h15 avec un téléphone portable Samsung. Traitement de la photo avec l'éditeur d'image GIMP.

Saint Michel de Murato est une église située dans la montagne entre Bastia et Saint Florent.

"Au XII ème siècle , après avoir chassé les Sarrazins, la ville italienne de Pise entreprend de doter la Corse de véritables structures institutionnelles, religieuses, administratives et judiciaires.

L'île est alors divisée en entités géographiques et religieuses: les "Pieve".

C'est à travers cette organisation que Pise exerce son pouvoir administratif et ses responsabilités économiques.

Pendant environ deux cents ans, temps de la "Pax Pisana", des ports sont ouverts, la liberté du commerce rétablie, le littoral sécurisé et les Corses quittent les hauteurs pour occuper et mettre la plaine en culture.

Période heureuse au cours de laquelle la Corse connaît la prospérité.

L'Eglise San MIchele de Murato est sans aucun doute une magnifique illustration de l'art roman pisan et, probablement, un exemple de l'organisation sociale et politique des XII  et XIII èmes siècles où l'Eglise catholique assure aux populations de la Pieve sécurité, développement et justice."

C'est ce que peut lire le visiteur en pénétrant dans l'enclos qui entoure l'Eglise de Saint Michel de Murato.

Pour en savoir plus: http://murato.fr/les-eglises/l-eglise-saint-michel-r3-p4.html

 

 

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