Mal entendus

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"Mal entendus" est un livre écrit par Nina Fasciaux publié par les éditions Payot. Le sous-titre de la page de couverture est "Les Français, les médias et la démocratie."  Sur la page de couverture du livre entre le titre et le sous titre figure le texte suivant: 

"Les récits qui sont faits de nous par les médias façonnent le monde dans lequel nous vivons. Or, ce dernier apparaît toujours plus polarisé: nul n'a besoin d'être journaliste pour constater que nous sommes confrontés à de grandes difficultés pour nous comprendre les uns les autres. Et ce pour une raison évidente: nous ne nous écoutons pas, tout occupés que que nous sommes à nous positionner. Ecouter est un talent rare - et que l'on n'a pas l'occasion d'acquérir - quels que soient notre cursus scolaire et l'éducation que nous avons reçue. Ce livre entend explorer plusieurs causes  de cette impuissance collective à nous comprendre, avant de proposer des pistes pour sortir le journalisme - et avec lui le vivre ensemble - de l'impasse.

Qui est Nina Fasciaux? 

C'est une professionnelle des médias. Elle est responsable en Europe de "Solutions Journalism Network"(1)  depuis octobre 2016. Diplômée de l'École Supérieure de Commerce et Développement, elle fut d'abord engagée professionnellement dans la sphère humanitaire, elle a  ensuite travaillé comme journaliste en Russie de 2011 à 2015.

Pourquoi a-t-elle écrit ce livre?

Pour soigner le monde en soignant le récit que les médias en font. Car l'information divise les Français alors qu'elle devrait offrir des clefs de compréhension et proposer un socle commun de réalité. Par quel mal entendu en est-on arrivé là ? Quel impact cela a-t-il sur nos démocraties et  sur notre capacité à vivre ensemble? 

Qu'est-ce que j'ai aimé dans ce livre? 

La dénonciation du mal qui caractérise notre époque: le rejet de l'autre. La recherche des moyens de retrouver de la confiance par le dialogue, par l'écoute de l'autre pour rétablir la démocratie. Ce que j'ai aimé aussi ce sont les deux pages sur la Russie d'aujourd'hui et sur Poutine. Et enfin la manière de Nina Fasciaux de voir les Français. Elle voit notre société en groupes humains qu'elle nomme ainsi: 

Les désabusés

Les identitaires

Les élites

Les stabilisateurs

Les libéraux optimistes

Les attentistes

Les laissés pour compte.

Comment j'ai découvert ce livre?

Par l'intermédiaire de Léo Fillon de la librairie Libellule de Marmande qui est venu le présenter aux micros de CFM Radio dans le cadre de l'émission "L'atelier de lecture".

https://soundcloud.com/user-907284570/cfm-radio-latelier-de-lecture-mal-entendus-emission-du-15012025-podcast335

jfs

(1) "Solutions Journalism Network" regroupe des femmes et des hommes qui veulent un changement mondial dans le journalisme par la promotion de reportages rigoureux sur la manière dont les gens tentent de résoudre les problèmes et sur ce que nous pouvons apprendre de leurs succès et de leurs échecs.

Pourquoi l'écologie perd toujours

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Il nous arrive d’entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C’est évident dans le cas de l’écologie, puisque rien ou si peu n’est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n’est (presque) plus à prouver.

Clément Sénéchal s’attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l’écologie politique à l’échec : celles qui s’enracinent dans son propre camp. Structurellement, l’écologie, fruit de l’environnementalisme, s’est constituée comme une cause des élites. Dès les années 1970, ses militants, les ONG et certains politiques ont fait d’elle un objet de lutte pour privilégiés, morcelable, négociable et, surtout, profitable. Et, ce faisant, ils et elles ont réduit la lutte à une mise en scène, une morale abstraite, éloignée des citoyens et des citoyennes.

Ces acteurs de l’écologie B.C.B.G., s’ils ne cessent de marteler les constats scientifiques, se montrent nettement moins diserts sur leur propre échec. Pour construire les victoires de demain, il est pourtant nécessaire de regarder les impasses de cette « écologie du spectacle » bien en face. Un essai fort, qui pose enfin des mots sur une évidence politique.

Diplômé de sociologie et de philosophie politiques, expert des enjeux climatiques, Clément Sénéchal a été porte-parole dans une grande ONG environnementale pendant plusieurs années.

 

 

Voici le contenu du livre:

Introduction

PARTIE 1 : L'environnementalisme moderne : naissance d'un spectacle

Chapitre 1 – Mythologie d’un échec
Chapitre 2 – Baleines grandeur nature
Chapitre 3 – L’arche des bobos
 

PARTIE 2 : L’environnementalisme contemporain, ou l’impuissance organisée
 

Chapitre 4 – L’écologie contre elle-même
Chapitre 5 – Les écocitoyens face aux insurgés
Chapitre 6 – Le monde d’après pour plus tard
Chapitre 7 – Dilettantisme électoral
 

PARTIE 3 : La mort de l’environnementalisme
 

Chapitre 8 – La stratégie perdante de la transition
Chapitre 9 – Les nouveaux victorieux

Conclusion 

Pour regarder et écouter Clément Sénéchal:

Clément Sénéchal

Le livre de l'intranquilité

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Court extrait de ce livre que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu parler:

"Vivre, c’est être autre. Et sentir n’est pas possible si l’on sent aujourd’hui comme l’on a senti hier : sentir aujourd’hui la même chose qu’hier, cela n’est pas sentir – c’est se souvenir aujourd’hui de ce que l’on a ressenti hier, c’est être aujourd’hui le vivant cadavre de ce qui fut hier la vie, désormais perdue.

  Tout effacer sur le tableau, du jour au lendemain, se retrouver neuf à chaque aurore, dans une revirginité perpétuelle de l’émotion – voilà, et voilà seulement ce qu’il vaut la peine d’être, ou d’avoir, pour être ou avoir ce qu’imparfaitement nous sommes.

  Cette aurore est la première du monde. Jamais encore cette teinte rose, virant délicatement vers le jaune, puis un blanc chaud, ne s’est ainsi posée sur ces visages que les maisons du côté ouest, avec leurs vitres comme des milliers d’yeux, offrent au silence qui s’en vient dans la lumière naissante. Jamais encore une telle heure n’a existé, ni cette lumière, ni cet être qui est le mien. Ce qui a été, demain sera autre, et ce que je verrai sera vu par des yeux recomposés, emplis d’une vision nouvelle.

Collines escarpées de la ville ! Vastes architectures que les flancs abrupts retiennent et amplifient, étagements d’édifices diversement amoncelés, que la lumière entretisse d’ombres et de brûlures – vous n’êtes aujourd’hui, vous n’êtes moi que parce que je vous vois, vous êtes ce que vous ne serez plus demain, et je vous aime, voyageur penché sur le bastingage, comme un navire en mer croise un autre navire, laissant sur son passage des regrets inconnus."

                                                                                                                             

(28 mai 1930)

 

Fernando António Nogueira Pessoa

Poète portugais (Lisbonne 1888-Lisbonne 1935).

Fernando Pessoa est le plus illustre poète portugais de la première moitié du xxe siècle et l'une des personnalités les plus complexes de la littérature européenne moderne. Il n'a, de son vivant, publié que fort peu et son influence ne s'est affirmée qu'après sa mort.

Source: 

https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Fernando_Ant%C3%B3nio_Nogueira_Pessoa/137760

 

La vie de Fernando Pessoa n'a pas été un long fleuve tranquille...

Paysan de Dieu

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

"Paysan de Dieu" est un livre que je n'ai pas lu. Il m'a été conseillé par un paroissien de Notre Dame de l'Avance. (Lot-et-Garonne). Voici ce qu'écrit la maison d'édition Albin Michel qui l'a publié:

"François Cassingena-Trévedy, retiré au cœur de l’Auvergne après des décennies de vie monacale en abbayes bénédictines, nous livre ici un journal de bord singulier, rythmé autant par "les  travaux et les jours " d’un peuple de hautes terres – celui du plateau du Cézallier dans le Cantal – que par la succession des fêtes de l’année liturgique. 

Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il y a ici adéquation, sinon équivalence, entre le temps ordinaire des tâches les plus humbles, soumises aux aléas des saisons et des bêtes, et le temps liturgique qui élève l’âme par ses rites et ses chants. L’étable apparait alors "aussi sacrée que l’église", la traite devient un "exercice cultuel", et la bouse "la matière d’un poème"

Aucune provocation dans ces formules surprenantes, seulement le vécu d’un moine qui a choisi de s’engager dans la condition paysanne, comme jadis la philosophe Simone Weil avait voulu embrasser la condition ouvrière. Ce faisant, il participe par son écriture poétique à la promotion d’un monde rural aujourd’hui éprouvé, et à la réhabilitation du nom de "paysan" qu’il va jusqu’à attribuer à ce "Dieu caché" auquel il destine quotidiennement ses mélodies grégoriennes."

Pour celles et ceux qui peuvent se connecter sur internet il est possible de voir et d'écouter frère François Cassingena-Trévedy sur You tube en version courte sur le lien suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=YeLFWu86w4s

En version plus longue sur le lien suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=kSoAT0YBfiY

 

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