Météo politique de la France

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Les droites françaises sont plurielles. Les gauches aussi. 

Les affrontements de personnes candidates aux élections à venir donnent lieu à des prises de paroles parfois éloignées des réalités du quotidien des peuples de France. 

Les migrant ne sont pas responsables des difficultés de notre pays et des difficultés de nombreux pays autour de nous. 

Les attaques contre l’Education Nationale, la police, la gendarmerie et la Justice affaiblissent notre pays. 

La guerre Russo-Ukrainienne est une guerre civile entre blancs. Les morts ne feront pas d'enfants qui ne feront pas d'enfants.

Le conflit israélo palestinien est une catastrophe que personne ne parvient à arrêter. 

Des sémites s’entretuent depuis 1948. 

Pas d’eau pas d’électricité pas de nourriture: pas d’humanité. 

Allons-nous vers une nouvelle crise sociale?

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

"La soif d'innovations qui depuis longtemps s'est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l'économie sociale. En effet, l'industrie s'est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d'un petit nombre et la multitude a été laissée dans l'indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d'eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des moeurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit.

Partout, les esprits sont en suspens et dans une anxieuse attente, ce qui seul suffit à prouver combien de graves intérêts sont ici engagés. Cette situation préoccupe à la fois le génie des savants, la prudence des sages, les délibérations des réunions populaires, la perspicacité des législateurs et les conseils des gouvernants. En ce moment, il n'est pas de question qui tourmente davantage l'esprit humain. (...)

Le problème n'est pas aisé à résoudre, ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D'autre part, le problème n'est pas sans danger, parce que trop souvent d'habiles agitateurs cherchent à en dénaturer le sens et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.

Quoi qu'il en soit, Nous sommes persuadé, et tout le monde en convient, qu'il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu'ils sont pour la plupart dans une situation d'infortune et de misère imméritées.

Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d'une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Eglise, elle n'a cessé d'être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d'une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l'industrie et du commerce devenus le partage d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires."

Ce texte n'a pas été écrit par Jean Luc Mélanchon ou Marine Le Pen ni aucun leader syndical contemporain. Il a été écrit par le pape Léon XIII et publié le 15 mai 1891 dans l'encyclique "Rerum Novarum".

 

 

Dom Hélder Câmara

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« Je nourris un pauvre, on me dit que je suis un saint ; je demande pourquoi le pauvre ne peut pas se nourrir, on me dit que je suis un communiste ».

Dom Hélder Câmara (1909-1999), évêque de Recife au Brésil.

Surnommé « l’évêque des bidonvilles », Dom Helder Camara demeure une figure de l’action non violente et d’une nouvelle façon de vivre l’Eglise à travers la création des communautés ecclésiales de base.


La pauvreté pour Dom Helder n’était pas une fatalité. Il la voyait comme une injustice, reposant sur un système qu’il fallait changer. Pour autant, ce n’était pas une considération idéologique. Dom Hélder avait fait des pauvres de Recife et du monde leurs frères. Ainsi, dans cette fraternité, il les accueillait, les écoutait, et éventuellement dans ses voyages autour du monde, il leur prêtait sa voix. C’était un engagement qui prenait source dans l’évangile.

Source:

https://ccfd-terresolidaire.org/vingt-ans-apres-la-mort-de-dom-helder-camara-son-message-continue-de-nous-inspirer/

A la rencontre d'un happy apiculteur

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

A gauche Gonzo F. Romero, à droite Florian Duffau

 

Rencontre avec un Happy apiculteur.

La France est le pays le plus consommateur de miel en Europe. Environ 45 000 tonnes de miel sont consommées en France par an. La France importe en moyenne 35 000 tonnes de miel par an. Certains miels importés sont frauduleux: ils contiennent du sirop de glucose et/ou les abeilles sont « nourries » avec de l’eau sucrée. 

C'est en Occitanie que l'on a produit le plus de miel en 2021 (3681 tonnes) devant la Nouvelle-Aquitaine (3554 tonnes) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (2778 tonnes).

Avec Gonzo Fuenzalida Romero de l’association UIDD/Chiloé nous avons rencontré Florian Duffau happy apiculteur du Lot-et-Garonne.

Jean-François Sadys : Florian Duffau, bonjour.

Florian Duffau: Bonjour Jean-Francois Sadys.

JFS: Quel âge avez-vous?

FD: J'aurai 44 ans cet été.

JF: Depuis combien d’années êtes vous apiculteur?

FD: J'ai ouvert ma première ruche en 2015, losque j'ai rencontré une apicultrice à la retraite qui cherchait un coup de main. Elle m'a offert ma première ruche en fin de saison.

JFS: Quels miels produisez-vous?

FD: Je tâche de faire uniquement des miels du cru, comme le miel de tilleul, d'acacia, de forêt ou de châtaignier, mais je produis aussi des poly-floraux, l'explosion de la biodiversité est tellement grande pour le miel de printemps par exemple que l'on ne peut pas avoir un miel mono-floral, et heureusement, ça prouve qu'il en reste encore à sauvegarder !

JFS: Quel est votre rayon d’action pour installer vos ruches par rapport à votre domicile?

FD: Ma transhumance la plus longue est celle du châtaignier où je vais jusqu'au sud de la Dordogne, j'aime tellement ce miel ! Sinon, je reste à une vingtaine de kilomètres de chez moi sur des ruchers sélectionnés pour leur flore environnante afin de minimiser les déplacements de ruches.

JFS: Combien avez-vous de ruches?

FD: Cette année je suis redescendu à 30. Les conditions météorologiques de l'année dernière m'avaient décourag, je n'ai pas produit comme je l'aurais souhaité.

JFS: Comment êtes-vous devenu apiculteur?

FD: Je tiens à préciser que je ne suis qu'un apiculteur de loisirs, mais comme je l'ai dit plus haut, on m'a offert ma première ruche fin 2015 ; l'année d'après, il a fallu que je divise pour ne pas qu'elle essaime et me voilà déjà à 2 ruches. Connaissant du monde, on m'appelle pour retirer des essaims, je donne un peu de miel autour de moi, puis au bout de quelque temps, on me demande où on peut l'acheter et voilà comment j'ai créé ma petite entreprise, simplement, en prenant le temps.

JFS: Existe-t-il des écoles, des centres de formation pour apprendre ce métier?

FD: Oui, il existe un rucher école dans presque tous les départements français, il me semble. Pour chez nous, c'est au lycée agricole de Sainte-Livrade. C'est un bon début pour apprendre le métier ou pour quand on veut avoir des ruches à la maison. Ils sont généralement gérés par des apiculteurs bénévoles via un syndicat et on y trouve toutes les façons de s'occuper des abeilles. Là aussi, la biodiversité est intéressante je trouve. Et sinon, il existe des diplômes dans certains centres de formation agricole me semble-t-il mais je ne suis pas bien renseigné sur ce sujet, j'ai appris sur le tas avec des pros.

JFS: Est-ce un métier à plein temps ou un travail saisonnier?

FD: Les 2 mon capitaine ! C'est un métier saisonnier car nous sommes rythmés par la vie de l'abeille, de Mars à Août dans nos latitudes, l'hiver elles hivernent, contrairement à l'apiculteur qui va préparer sa saison. On en parle pratiquement jamais, mais l'hiver, on nettoie les ruches, on les peint, les répare, prépare les futurs cadres, les hausses etc.... Ce métier peut être à mi- temps comme pour moi, mais il peut aussi être à plein temps, c'est en fonction du nombre de ruches essentiellement. Il faut 200 ruches pour être considéré comme apiculteur professionnel à la chambre d’agriculture. 

JFS: Quel regard portez-vous sur l'année 2024?

FD: Une mauvaise saison... Une pluie printanière interminable qui a empêché aux abeilles leur explosion du printemps, des essaimages en série dès les premiers rayons de soleil et des taux de fécondation sur les reines pas top. Certains ont réussi à éviter le drame en se rattrapant sur les récoltes de fin de saison mais j'avais un peu baissé les bras. Heureusement les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas.

 JFS: Quelle politique agricole souhaitez-vous pour notre pays dans les années à venir de la part de la France? De la part de l’Europe? Quelles sont vos attentes concernant votre activité? 

FD: J'aimerais que l'on retrouve une souveraineté alimentaire  et que les produits paysans soient payés au prix juste. Il ne peut y avoir de pays sans ses paysans, et un paysan n'est pas chasseur de prime ! Pour l'Europe, c'est difficile d'en parler, nous n'avons pas tous les mêmes développements, pas tous les mêmes attentes, pas tous les mêmes contraintes etc... Je ne comprends pas comment on peut uniformiser tout ça, peut-être que j'ai un souci avec l'uniformisation, ou peut-être que je me rappelle qu'on avait pas voulu de cette Europe aussi ! Dans tous les cas, j'aimerais qu'une certaine conscience collective se développe pour que nous revenions à une agriculture plus respectueuse des êtres vivants dans sa globalité, elle n'est pas si loin.

JFS: Existe-t-il un syndicat des apiculteurs?

FD: Oui, dans le Lot-et-Garonne c'est L'abeille gasconne qui est la partie départementale de l'Unaf pour le national.

JF: Comment voyez-vous l’avenir de votre activité ?

FD: L'avenir est assez incertain, tout dépendra des politiques agricoles qui seront adoptées dans le futur, mais ce qui est sûr c'est que nous ne pourrons pas continuer longtemps sur ce modèle de libre échange qui ne respecte ni les paysans ni la terre ni les consommateurs.

JF: Comment peut-on vous rencontrer pour de vrai?

FD: Je ne fais pas de marchés hebdomadaires car je n'ai pas encore la production nécessaire pour fournir tout au long de l'année. J'ai privilégié pour le moment la vente sur quelques dépôts sur le département, mais on peut me trouver sur des marchés de Noël, à la fête de l'asperge à Fargues sur Ourbise ou à la fête des fleurs le 1er Mai à Tonneins, et sinon, le mieux, c'est de me passer un coup de fil au 06 75 68 16 88

JFS: Florian Duffau merci de votre accueil.

FD: Merci à vous de nous donner la parole.

 

 

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