Jean Debruynne (1925-2006)

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La paix aurait pu être une fleur sauvage, de ces fleurs des champs que nul ne sème ni ne moissonne. 

La paz podría haber sido una flor silvestre, una de esas flores silvestres que nadie siembra ni cosecha.

 

 La paix aurait pu être de ces fleurs des prés que l’on trouve toutes faites un beau matin au bord d’un chemin, au pied d’un arbre ou au détour d’un ruisseau. 

 La paz podría haber sido una de esas flores del prado que uno encuentra yacentes una hermosa mañana al borde de un camino, al pie de un árbol o en el recodo de un arroyo.

 

Il aurait suffi de ramasser la paix comme on ramasse des champignons ou comme on cueille la bruyère ou la grande marguerite. 

 Habría bastado con escoger la paz como se recogen las setas o el brezo o la margarita.

 

Au contraire ! La paix est un travail, c’est une tâche. 

De lo contrario ! La paz es un trabajo, es una tarea.

 

 

Il faut faire la paix comme on fait du blé. 

 Hay que hacer la paz como se hace el trigo.

 

Il faut faire la paix comme il faut des années pour faire une rose et des siècles pour faire une vigne. 

Hay que hacer la paz, como se necesitan años para hacer una rosa y siglos para hacer una vid.

 

La paix n’existe pas à l’état sauvage : il n’y a de paix qu’à visage humain.”

 La paz no existe en la naturaleza: sólo hay paz con rostro humano.

 

Jean Debruynne

La paix

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La paix aurait pu être une fleur sauvage, de ces fleurs des champs que nul ne sème ni ne moissonne. 

 

La paix aurait pu être de ces fleurs des prés que l’on trouve toutes faites un beau matin au bord d’un chemin, au pied d’un arbre ou au détour d’un ruisseau. 

 

Il aurait suffi de ramasser la paix comme on ramasse des champignons ou comme on cueille la bruyère ou la grande marguerite. 

 

Au contraire ! La paix est un travail, c’est une tâche. 

 

Il faut faire la paix comme on fait du blé. 

 

Il faut faire la paix comme il faut des années pour faire une rose et des siècles pour faire une vigne. 

La paix n’existe pas à l’état sauvage : il n’y a de paix qu’à visage humain.”

 

Jean Debruynne

 

https://www.jeunes-cathos.fr/actus/culture/jean-debruynne-quand-vous-saurez-que-je-suis-mort

Un chemin d'importanceS

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Avec une grande sensibilité, avec une écriture simple et facile à lire, Thierry Costes, né à Marmande en 1973, se souvient de son enfance à Casteljaloux. 

 

Il a été l'élève de l'école que nous appelions à l'époque l'école mixte 2. Aujourd'hui Jean François Samazeuilh. 

 

Dans son livre "Un chemin d'importanceS" il évoque ses plus jeunes années passées dans la ferme de ses grands-parents maternels située entre Poussignac et Casteljaloux. ll raconte le mode de vie traditionnel des femmes et des hommes qui vivaient à la campagne, des produits de la terre qu'ils cultivaient. Polyculture, fruits et légumes, élevage de vaches laitières mais aussi de canards, d'oies, de poulets. 

 

Les plus anciens qui liront ces lignes se souviendront d'eux en train de vendre leurs productions sur les marchés de Casteljaloux. 

"Un chemin d'importanceS" est en vente à la librairie Cosseron 84 Grand Rue 47700 Casteljaloux .

Le livre peut se commander par courrier postal à la maison d'édition de l'Oustal 114 chemin de Cadillac 47360 Saint Sardos.

Ou par mail à l'adresse suivante: editionsdeloustal@orange.fr

Jean Marie Vivier

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Vieillir c'est garder sa jeunesse comme un beau souvenir
C'est s'habituer à vivre un peu au ralenti
Réapprendre son corps pour pouvoir s'interdire
Ce que la veille encore on se savait permis
Se dire à chaque fois lorsque l'aube se lève
Que quoi que l'on y fasse on est plus vieux d'un jour
A chaque cheveux gris se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour

Vieillir c'est se résigner à rester sur le rivage
Espérer pour ses fils un avenir heureux
C'est vivre dans son coin sans devenir sauvage
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux

 

Et c'est pouvoir enfin apprivoiser l'amour
Faire une symphonie aux accords de sagesse
C'est aimer une femme pouvoir lui faire la cour
Pour d'autres raisons que la plastique de ses fesses

Vieillir ce n'est plus faire l'amour mais c'est faire la tendresse
Ce n'est plus dire encore c'est murmurer toujours
C'est sentir dans sa main une main qu'on caresse
Et trembler à l'idée qu'elle vous quittera un jour
Vivre dans un jardin où l'on peut s'attendrir
Se prendre par le cœur et lui dire je t'aime
Avouer qu'on l'a trompée mais osera-t-on lui dire
Quand on sait maintenant qu'on s'est trompé soi-même

 

Vieillir c'est s'inquiéter soudain du salut de son âme
Entrer dans une église sans bien savoir pourquoi
De tous les Saints Patrons devenir polygame
Et avoir des frissons en regardant la croix
C'est ignorer la fin d'un sketch qu'on a écrit
Vouloir rejouer encore devant ses spectateurs
En cherchant une réplique ou bien un mot d'esprit
Tout en sachant très bien qu'on en n'est pas l'auteur

Vieillir c'est s'en aller un jour sans jamais faire de vagues
En une heure, un endroit qu'on ne choisira pas
Sentir un soir quelqu'un qui souffle votre flamme
Disparaître doucement parce que c'est comme ça

 

Vieillir... Vieillir...

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