Prière des Ânes

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Donnez-nous, Seigneur, de garder les pieds sur terre… et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de Votre Parole.

 Donnez-nous, Seigneur, un dos courageux… pour supporter les hommes les plus insupportables.

Donnez-nous, d’avancer tout droit, en méprisant les caresses flatteuses, autant que les coups de bâton.

Donnez-nous, Seigneur, d’être sourd aux injures et à l’ingratitude : c’est la seule surdité que nous ambitionnons.

Ne nous donnez pas d’éviter toutes les sottises,
car un âne fera toujours des âneries…

Mais donnez-nous simplement, Seigneur, de ne jamais désespérer de Votre miséricorde, si gratuite pour ces ânes si disgracieux que nous sommes,  d’après ce que disent les pauvres humains qui n’ont rien compris ni aux ânes, ni même à Vous, qui avez fui en Egypte avec un de nos frères, et qui avez fait Votre entrée messianique à Jérusalem sur le dos de l’un des nôtres.

Ainsi soit-il !

Père Christian Daleau

 

Corita Kent

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"Sœur Corita Kent, entrée à 18 ans au « Cœur immaculé de Marie », devient la présidente du département d’art de l’université que gère cet ordre. Avec ses sœurs, elle prend part aux mouvements sociaux, comme les marches de Selma pour les droits civiques des Afro-Américains (1965), et elles organisent avec leurs étudiantes des processions festives, les « Mary’s Day », qui mêlent codes de piété populaire et revendications sociales."

"Dans les années 1950, son médium artistique de prédilection devient la sérigraphie. Elle lui permet de reproduire et diffuser facilement ses œuvres. "

"Le travail de Corita Kent dérange l’évêché de Los Angeles. Mais c’est l’ensemble de sa communauté, engagée dans une réforme profonde de son charisme à la suite de Vatican II, qui entre en conflit avec l’Église locale. Corita demande une dispense de ses vœux en 1968. En 1970, la majorité des religieuses de sa communauté font de même et fondent une nouvelle communauté de laïcs, mixte et œcuménique, la communauté du Cœur immaculé, qui continue aujourd’hui de s’engager sur les questions de justice sociale."

Extraits de l'article de Anne Waeles dans Témoignage Chrétien  N°4084 du 12/12/2024

https://www.temoignagechretien.fr/corita-kent-1918-1986/

Pour avoir un aperçu des ses sérigraphies ouvrir le lien ci-dessous

https://www.corita.org/

 

Vivre, aimer, s'émerveiller

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"Il est possible que le monde moderne soit une sorte d'entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales - sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que ce monde moderne, que nous avons fait surgir et qui nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide. Les livres, la poésie, certaines musiques peuvent nous ramener à nous-mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d'éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister. Le grand mot est celui-là : résister. ''
"l'art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d'émerveillement et de sidération qui seul permet à l'âme de voir".

Christian Bobin

 

Alexandre Jollien

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Voici ce qu'Alexandre Jollien écrit de lui-même sur son site internet:

"C’est à Sierre (Suisse) que je pousse mes premiers cris le 26 novembre de l’an de grâce 1975. De 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées dans cette ville. A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule en effet par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques « dégâts ». S’en suit une infirmité motrice cérébrale.

A l’institut, je découvre la joie de vivre de solides amitiés avec mes camarades et malgré le contexte, un brin délicat, je constate que la vie gagne toujours du terrain. Tout y est motif d’étonnement et d’émerveillement. D’où peut-être très jeune, une vocation pour « les choses de l’esprit ».

Le weekend, je rentre à la maison pour savourer la tendresse de ma mère Louiselle, l’humour de mon papa Norbert et le soutien bienveillant de mon frère Franck.

Très tôt, la vie s’annonce sous le mode d’un parcours du combattant. C’est ainsi qu’à l’institut, je passe un à un les obstacles pour arriver à suivre une scolarité dite normale. Entre temps, j’apprends à l’âge de 8 ans à marcher. Mais la grande affaire est ailleurs.

En 1993, je m’inscris dans une école de commerce pour « assurer mes arrières » et apprendre un métier. Par hasard, j’entre dans une librairie pour accompagner une amie et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. Je rentre donc au Lycée au Collège de la Planta à Sion en 1997 qui m’ouvre ensuite les portes de l’Université de Fribourg où j’obtiens une licence en lettres au printemps 2004. Mon mémoire porte sur la thérapie de l’âme dans la Consolation de la Philosophie de Boèce. Juste avant, j’étudie le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.

Parti pour y parfaire mon anglais, j’y rencontre Corine, elle aussi valaisanne, avec qui j’ai la joie de me marier et d’avoir trois enfants, Victorine, née en 2004, Augustin qui voit le jour en 2006 et Céleste, née en 2011. 

Aujourd’hui, j’essaie de vivre à fond les trois vocations que m’a données l’existence : père de famille, personne handicapée et écrivain."

 

Voici un court extrait d'un texte d'Alexandre Jollien:



« La vie est bien trop courte pour perdre son temps à se faire une place là où l’on n’en a pas, pour démontrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est là, pour prouver un amour à celui qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le goût à ça, pour s’adapter à ce qui n’épanouit pas.

La vie est bien trop courte pour la perdre à paraître, s’effacer, se plier, dépasser, trop forcer.

Quand il nous suffit d’être, et de lâcher tout combat que l’on ne mène bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, être en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprès de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en étant qui nous sommes, Vraiment ».

 Trouver la beauté, la joie, là où elles se donnent : dans ce corps, dans cet être, dans cette vie et non une vie idéalisée. C’est dans le quotidien, dans le banal que la joie réside.»

 

Voici quelques uns des livres d'Alexandre Jollien:

  • La Sagesse espiègle

  • Trois amis en quête de sagesse

  • Vivre sans pourquoi

  • Petit traité de l’abandon

  • Le philosophe nu

  • La construction de soi

  • Le métier d’homme

  • Eloge de la faiblesse

  • La philosophie de la joie

 

Paysan de Dieu

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"Paysan de Dieu" est un livre que je n'ai pas lu. Il m'a été conseillé par un paroissien de Notre Dame de l'Avance. (Lot-et-Garonne). Voici ce qu'écrit la maison d'édition Albin Michel qui l'a publié:

"François Cassingena-Trévedy, retiré au cœur de l’Auvergne après des décennies de vie monacale en abbayes bénédictines, nous livre ici un journal de bord singulier, rythmé autant par "les  travaux et les jours " d’un peuple de hautes terres – celui du plateau du Cézallier dans le Cantal – que par la succession des fêtes de l’année liturgique. 

Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il y a ici adéquation, sinon équivalence, entre le temps ordinaire des tâches les plus humbles, soumises aux aléas des saisons et des bêtes, et le temps liturgique qui élève l’âme par ses rites et ses chants. L’étable apparait alors "aussi sacrée que l’église", la traite devient un "exercice cultuel", et la bouse "la matière d’un poème"

Aucune provocation dans ces formules surprenantes, seulement le vécu d’un moine qui a choisi de s’engager dans la condition paysanne, comme jadis la philosophe Simone Weil avait voulu embrasser la condition ouvrière. Ce faisant, il participe par son écriture poétique à la promotion d’un monde rural aujourd’hui éprouvé, et à la réhabilitation du nom de "paysan" qu’il va jusqu’à attribuer à ce "Dieu caché" auquel il destine quotidiennement ses mélodies grégoriennes."

Pour celles et ceux qui peuvent se connecter sur internet il est possible de voir et d'écouter frère François Cassingena-Trévedy sur You tube en version courte sur le lien suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=YeLFWu86w4s

En version plus longue sur le lien suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=kSoAT0YBfiY

 

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