Le marché de Noël s’installe partout… « C’est normal », dira une population qui se laisse grignoter son patrimoine spirituel. Non, pour moi, « Noël est ailleurs.»
Ne rêvons pas, et d’abord ne rêvons pas « Noël », l’Evénement Unique où Dieu s’est révélé, bien plus que par les patriarches, dans Son Fils, Jésus, « né Homme de la Vierge Marie».
Moment unique de l’Histoire des hommes où « le Verbe s’est fait chair » ! (Jean 1, 14) Et cela, devinez pourquoi : « pour que nous devenions enfants de Dieu ! » Oh, certes, « par participation. » Et voici qu’est semée en notre humanité JESUS, fils de Dieu. Cela, on ne le célébrera jamais assez : c’est la merveille des Merveilles, le plus beau cadeau de Dieu. Frères et Sœurs, Hommes et Femmes, chantez !
Souvenez-vous : on en a fait le départ d’un nouveau calendrier, celui de la « nouvelle création » (Ap 21), document indispensable et irremplaçable même dans l’économie de notre temps.
2024… « Après quoi ? », questionnent beaucoup de nos contemporains, surtout les enfants.
Humblement, dans le silence de notre amour, laissons nos cœurs et notre personne tout entière s’unir à l’hymne entonné la nuit de Noël par les anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » (Luc 2, 14)
Que tous, dans la joie et les chants, ou dans le silence, exultent ! Il vient nous sauver !
Père Christian Daleau, décembre 2024.
"Il est possible que le monde moderne soit une sorte d'entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales - sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que ce monde moderne, que nous avons fait surgir et qui nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide. Les livres, la poésie, certaines musiques peuvent nous ramener à nous-mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d'éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister. Le grand mot est celui-là : résister. ''
"l'art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d'émerveillement et de sidération qui seul permet à l'âme de voir".
Christian Bobin