Si tu savais c'est merveilleux

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Marie-Christine Barrault est une actrice française née à Paris en 1944. Elle est la nièce de Jean-Louis Barrault et de Madeleine Renaud. Elle a été mariée à Daniel Toscan du Plantier. Ils ont eu ensemble un garçon et une fille. Puis elle s'est ensuite mariée avec Roger Vadim. Ils ont vécu ensemble de 1990 à 2000. Elle était présente au dernier souffle de vie de Roger Vadim. Elle affirme que cette mort d'un être cher qu'elle a pu accompagner jusqu'au bout a été pour elle vécue comme une grâce reçue de Dieu.

"Les vivants ferment les yeux des morts. Les morts ouvrent les yeux des vivants." (Père Jean Moubourquette *)

"Si tu savais c'est merveilleux" est le titre du dernier livre écrit par Marie-Christine Barrault. En voici un extrait:

"J'ai quatorze ans lorsque mon père meurt. Mon frère Alain, seize. Abasourdie, je regarde le cercueil descendre en bringuebalant dans cette fosse au Père Lachaise. Une fosse aussi triste et tellement moins profonde que celle qui se creuse chez moi depuis l'enfance. Rectangulaire et bien dessinée, la sépulture du cimetière parisien ne déborde ni à droite ni à gauche, les pompes funèbres ont bien fait les choses. La béance qui m'habite depuis toujours, elle, n' a ni contour ni forme. c'est le manque cruel de mon père.Cette crevasse ne s'est pas ouverte au décès de Max-Henri Barrault, tant s'en faut: sa mort n'est que le dernier coup de pioche dans une terre déjà fouillée jusqu'aux entrailles.

Il faut avouer qu'en la matière, ma mère a bien fait les choses.

Elle était si belle, Marthe. Toujours élégante. Devant nos yeux éblouis, elle descend de l'autocar comme une reine, chaque jeudi en fin de matinée. Avec notre grand-mère, Alain et moi l'attendons à l'arrêt de Yerres. La déesse descend des cieux parisiens pour venir en banlieue s'enquérir de ses enfants, lèvres effleurées sur notre joue ou notre front, regard noisette, effluves d'un parfum délicat. J'ai trois ans. Puis cinq, puis huit. Et toujours le même rituel. Celle que nous appelons maman, avec laquelle je n'ai aucun souvenir de vie commune, déjeune avec nous, soupire d'un air agacé sous les reproches larvés de sa mère, écoute patiemment nos récitations. Après le goûter, nous retournons à l'arrêt de bus en tenant sa main blanche. Elle remet à sa mère quelques billets. Puis remonte dans sa calèche, vers une vie dont nous ignorons tout."

Alain et Marie-Christine ont peu connu leur père. Elle écrit plus loin dans le livre:

"Mais qui comblera le mal du père?"

"Qui comblera l'absence vertigineuse de nos pères?"

 

Jean-François Sadys

 

* Prêtre, psychologue, auteur et conférencier de renommée internationale, le père Jean Monbourquette s’est fait particulièrement connaître grâce à ses écrits en matière de développement personnel et de deuil, ayant rédigé une vingtaine de livres.

Décédé le 28 août 2011 à l’âge de 77 ans, Jean Monbourquette a abondamment contribué à l’évolution des mentalités à l’égard de la spiritualité. Ayant suscité beaucoup de scepticisme au départ, ses travaux sur les rapports entre la psychologie et la spiritualité, notamment la dynamique du deuil et l’accompagnement des mourants, sont désormais largement reconnus.

(Source: https://chairemonbourquette.umontreal.ca/a-propos/jean-monbourquette/)

L'image humilie la parole

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Auto portrait d'Albretch Dürer

Le protestantisme français, de Jean Calvin (1509-1564) à Jacques Ellul (1912-1994), a toujours manifesté une réticence forte vis-à-vis de l’image. Ellul n’hésite pas à proclamer que le règne triomphant de l’image dans la société contemporaine « humiliait » la parole et, par conséquent, la Parole elle-même.

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Carte postale hivernale du Tarn

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

 Source photo: https://www.paysantarnais.com/le-tarn-sous-la-neige

Il neige ce matin à Saint Anatole, Tarn. Une temps idéal pour rester au coin du feu à lire et écrire:

« Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent (…) j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. » (Blaise Pascal)

« Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être: nous voulons vivre dans l’idée des autres d’une vie imaginaire et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable. » (Blaise Pascal)

« D’où vient donc cet écoeurement, ce mal-être qui se loge aussi bien dans la tête, dans la sensibilité, dans les tripes et qui emplit notre bouche de nausée? (…) On ne voit partout que corruption, injustice, odeur de mort. L’amour? Un mensonge vide de sens. La haine habite la planète, et jusque dans mon propre coeur. » (Soeur Emmanuelle)

« Que le coeur de l’homme est creux et plein d’ordure. » (Blaise Pascal)

« Je ne connais pas le coeur d’un criminel mais celui d’un honnête homme et ce que j’y vois m’épouvante! » (Joseph de Maistre)

"Les trois démons humains selon les Romains: libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi. L'envie de sentir, l'envie de savoir, l'envie de dominer. " (Soeur Emmanuelle)

« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci)

La continuité de l'humanité

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Source photo: google images cartes postales d'il y a de ça 100 ans.

"L'homme a un accomplissement qui est presque matériel ou idéologique. C'est l'aventurier de la vie et le fabricant d'un monde. Il passe et s'en va. Alors, reste la femme, la veuve, avec tout sur les épaules: les chagrins, les charges, les enfants, la succession.C'est elle la continuité de l'humanité dont elle a la charge par nature, c'est elle qui en est la sensibilité la plus profonde. "

"De Gaulle, mon père" par Philippe De Gaulle et Michel Tauriac aux Éditions Plon page 233.

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