De la tentation d'idolâtrer

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«Saint Paul exhorte les chrétiens de Corinthe à fuir le culte des idoles » (1 Co 10, 14). Idoles très présentes à Corinthe. Les erreurs du paganisme devaient être dénoncées car elles constituaient une puissante aliénation et détournaient l'homme de sa véritable destinée.

Cet appel à fuir les idoles reste pertinent aujourd'hui. Le monde contemporain ne s'est-il pas créé ses propres idoles ? N'a-t-il pas imité, peut-être à son insu, les païens de l'Antiquité, en détournant l'homme de sa fin véritable, du bonheur de vivre éternellement avec Dieu ? C'est là une question que tout homme, honnête avec lui-même, ne peut que se poser. Qu'est-ce qui est important dans ma vie ? Qu'est-ce que je mets à la première place ? Le mot « idole » vient du grec et signifie « image », « figure », « représentation », mais aussi « spectre », « fantôme », « vaine apparence ». L'idole est un leurre, car elle détourne son serviteur de la réalité pour le cantonner dans le royaume de l'apparence. Or n'est-ce pas une tentation propre à notre époque? Tentation d'idolâtrer un passé qui n'existe plus, en oubliant ses carences, tentation d'idolâtrer un avenir qui n'existe pas encore, en croyant que, par ses seules forces, l'homme réalisera le bonheur éternel sur la terre. L'argent, la soif de l'avoir, du pouvoir et même du savoir n'ont-ils pas détourné l'homme de sa Fin véritable, de sa propre vérité ? 

Benoit XVI, à Paris 14 septembre 2008

 

https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080913_parigi-esplanade.html

N'ayons pas peur

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 Les mots du pape polonais lors de sa première messe en 1978 : 

« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice. Ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »

Source: messe solennelle d’intronisation du Pape Jean Paul II place Saint Pierre à Rome le dimanche 22 octobre 1978. Homélie de Jean Paul II.

Pour lire le texte entier:

https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1978/documents/hf_jp-ii_hom_19781022_inizio-pontificato.html

L'importance du coeur

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On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur.

Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?

Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.

La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).

Extrait de lettre encyclique  « DILEXIT NOS » (Il nous aime) du Pape François sur l’amour humain et divin de Jésus Christ. 

Source: 

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/20241024-enciclica-dilexit-nos.html

Erwan Le Morhedec, également connu sous son pseudonyme de Koz (pour koztoujours), est un avocat, blogueur et essayiste français.Il est également chroniqueur pour l'hebdomadaire La Vie depuis janvier 2018. Il a ouvert sur Messenger un groupe de paroles appelé Conclave où chacun peut s’exprimer et échanger avec les personnes qui y laissent leurs remarques. Voici un bref échange qui a retenu mon attention: « Le pape François est aux catholiques ce que Gorbatchev a été aux communistes: aimé par ceux qui ne sont pas cathos, détestés par certains cathos; aimé par ceux qui ne sont pas communistes, détesté par certains communistes. Et quelqu’un a ajouté: « De même pour le Christ. Aimé par beaucoup, détesté par quelques uns au point de le faire tuer. » 

C’est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité mais aujourd’hui avec l’importance prise par les chaînes de télévision et les réseaux sociaux sur internet ça se voit et ça s’entend davantage: beaucoup de chefs d’Etat ne sont pas dans l’Amour du Christ ni dans l’Amour du prochain ni dans l’Amour tout court. C’est dommage pour eux, pour nous, pour nos enfants et petits enfants.

 

Prière des Ânes

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Donnez-nous, Seigneur, de garder les pieds sur terre… et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de Votre Parole.

 Donnez-nous, Seigneur, un dos courageux… pour supporter les hommes les plus insupportables.

Donnez-nous, d’avancer tout droit, en méprisant les caresses flatteuses, autant que les coups de bâton.

Donnez-nous, Seigneur, d’être sourd aux injures et à l’ingratitude : c’est la seule surdité que nous ambitionnons.

Ne nous donnez pas d’éviter toutes les sottises,
car un âne fera toujours des âneries…

Mais donnez-nous simplement, Seigneur, de ne jamais désespérer de Votre miséricorde, si gratuite pour ces ânes si disgracieux que nous sommes,  d’après ce que disent les pauvres humains qui n’ont rien compris ni aux ânes, ni même à Vous, qui avez fui en Egypte avec un de nos frères, et qui avez fait Votre entrée messianique à Jérusalem sur le dos de l’un des nôtres.

Ainsi soit-il !

Père Christian Daleau

 

Noël est ailleurs

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    Le marché de Noël s’installe partout… « C’est normal », dira une population qui se laisse grignoter son patrimoine spirituel. Non, pour moi, « Noël est ailleurs.»

    Ne rêvons pas, et d’abord ne rêvons pas « Noël », l’Evénement Unique où Dieu s’est révélé, bien plus que par les patriarches, dans Son Fils, Jésus, « né Homme de la Vierge Marie».

    Moment unique de l’Histoire des hommes où « le Verbe s’est fait chair » ! (Jean 1, 14) Et cela, devinez pourquoi : « pour que nous devenions enfants de Dieu ! » Oh, certes, « par participation. » Et voici qu’est semée en notre humanité JESUS, fils de Dieu. Cela, on ne le célébrera jamais assez : c’est la merveille des Merveilles, le plus beau cadeau de Dieu. Frères et Sœurs, Hommes et Femmes, chantez !

    Souvenez-vous : on en a fait le départ d’un nouveau calendrier, celui de la « nouvelle création » (Ap 21), document indispensable et irremplaçable même dans l’économie de notre temps.

     2024… « Après quoi ? », questionnent beaucoup de nos contemporains, surtout les enfants.

    Humblement, dans le silence de notre amour, laissons nos cœurs et notre personne tout entière s’unir à l’hymne entonné la nuit de Noël par les anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » (Luc 2, 14)

     Que tous, dans la joie et les chants, ou dans le silence, exultent ! Il vient nous sauver !

Père Christian Daleau, décembre 2024.

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