Là-bas si j'y suis
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireLà-bas si j'y suis
La lettre hebdo de Daniel Mermet
Dieu reconnaîtra les chiens
Le
Gaza, situation apocalyptique. Quinze responsables des agences de l’ONU lancent un appel au monde. C’est un peuple qui meurt de violence, de maladie et de famine.
Le même jour, il y a 70 ans, un autre peuple colonisé, l’Algérie, lançait sa lutte pour son indépendance, la « Toussaint rouge ».
Lire la suite:
https://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/dieu-reconnaitra-les-chiens
Dans le journal La Vie
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire"Nombreux sont-ils à s’envoler vers l’Orient compliqué avec des idées simples. Ne feignons pas d’envier ces soutiens inconditionnels d’Israël ou ces propalestiniens enfiévrés : quand le Proche-Orient nous semble simple, c’est que nous sommes dans l’erreur. Il faut accepter d’y trouver non pas une vérité, mais des vérités concurrentes et concomitantes."
"C’est démocratiquement qu’Itamar Ben-Gvir, condamné pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme, admirateur assumé de l’auteur du massacre d’Hebron, en 1994, est devenu ministre de la Sécurité nationale : ça n’en fait pas un allié. Pourquoi, désormais, accorderions-nous un soutien inconditionnel à un gouvernement d'extrême droite ?"
Deux brefs extaits de l'article d'Erwan Le Morhedec dans le journal La Vie du 29 octobre 2024.
https://www.lavie.fr/idees/chroniques/proche-orient-lepreuve-de-verites-96675.php
Peurs croisées
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireAvec la sanglante incursion du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien et les terribles massacres commis par ses troupes, immédiatement suivis par une riposte israélienne d’une ampleur, d’une durée et d’un coût humain inédits, le conflit israélo-palestinien a changé d’échelle et de nature. Il a peut-être aussi changé d’avenir. Davantage que dans toute autre situation coloniale, la dimension passionnelle de cet affrontement reste, depuis la création de l’État d’Israël en 1948, une donnée politique. On a beaucoup cité la haine. C’est souvent la peur qui l’engendre. Des deux côtés, israélien comme palestinien, la seconde plus que la première structure les mémoires collectives et leurs récits.
Lire l'intégralité du texte de Sophie Bessis sur le lien ci-dessous:
https://www.monde-diplomatique.fr/2023/12/BESSIS/66369
Des nouvelles d'Alep
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireChers amis, vous voudrez bien trouver ci-joint la Lettre 49 d’Alep rédigée par Frère Georges. Merci infiniment de votre soutien sans faille.
En toute amitié. Françoise Parmentier
Lettre d’Alep No 49 (1er octobre 2024)
Tenir notre lampe allumée
Chers Amis
Vers la fin du printemps, toutes les nouvelles concernant la situation au Moyen –
Orient, annonçaient un été très chaud ; chaud par son climat mais surtout chaud par un
possible éclatement d’une guerre au Sud du Liban et qui irait de pair avec la situation
dramatique de Gaza. Israël promettait de bombarder le Liban et donc l’aéroport de
Beyrouth.
Pour beaucoup de Syriens émigrés qui comptaient venir en visite au pays, c’était une
menace réelle avec plein de questions : « Est-il raisonnable d’acheter à l’avance des
billets à destination de la Syrie via l’aéroport de Beyrouth ? »
Il faut dire que les compagnies aériennes n’atterrissent pas à Damas, à cause des
sanctions internationales contre la Syrie. Cela signifie qu’un voyageur qui veut venir
en Syrie doit passer par l’aéroport de Beyrouth puis prendre un taxi vers la Syrie. Et de
même pour le retour. Donc toute menace contre l’aéroport de Beyrouth représente une
inquiétude très grande.
Il nous fallait beaucoup de dialogue avec nos amis syriens ou des représentants
d’associations internationales amies qui avaient l’intention de nous visiter pour les
convaincre d’aller de l’avant dans leur décision. Mais, il restait encore une autre
menace, celle des bombardements effectués par Israël contre des villes syriennes. Là
aussi, il nous fallait tranquilliser et inviter à prendre le risque de venir.
Malheureusement, les opérations militaires de la semaine dernière ont donné raison
aux pronostics les plus pessimistes : Un automne chaud, très chaud, un enfer… Un
automne qui se prolonge et qui est en train de changer la configuration du Moyen
Orient. Un automne qui nous laisse dans un sable mouvant de souffrance, de peur, de
destruction et surtout un sentiment d’inquiétude pour l’avenir.
Un million de déplacés internes en une semaine. Voici les premières estimations
provenant du Liban. Certains ont préféré traverser la frontière pour passer en Syrie.
D’autres cherchent à rejoindre leurs pays de résidence par voie maritime…
Sommes-nous condamnés à être une population en exode ? Sommes-nous condamnés
à perdre nos biens, nos foyers, nos territoires pour être à la merci des autres ?
Nos enfants sont-ils condamnés à être des sans-logis, sans classes, sans amis,
condamnés à vivre dans l’insécurité ?
Une question qui nous traverse et que je veux partager avec vous….
Qui décide de notre sort ? Quelles sont ces forces du mal qui décident de notre Moyen
Orient ? Nous avons beaucoup de difficultés à planifier, à établir un calendrier précis et prévoir à long terme. Il nous faut accueillir quotidiennement les évènements tels qu’ils se
présentent en acceptant, s’il le faut, de changer les projets programmés.
L’argument principal pour oser prendre des décisions est le « VIVRE AU
QUOTIDIEN ».
La flexibilité et la résilience sont deux facultés importantes pour toute personne vivant
en Syrie ; s’ingénier à s’adapter aux circonstances qui viennent, essayer de voir le bon
côté des choses ; il nous arrive de nous plaindre, d’être fatigués et de nous dire jusqu’à
quand pouvons-nous supporter cette situation qui n’a pas d’issue et qui est sans aucun
horizon. Mais, souvent, l’on entend « Nechkor Allah, Hamdullillah ». Une expression
de gratitude et de confiance… D’où vient cette force intérieure qui permet à la personne
de dire Merci quand sa propre situation est critique. Ce n’est pas une résignation mais
un acte de Foi. Ce n’est pas une indifférence mais une acceptation de la réalité dans
une totale confiance en Dieu. Demain sera meilleur Inchallah.
Cette Foi inébranlable est un héritage reçu de nos parents qui nous ont éduqués à faire
confiance à Dieu et à avancer.
Heureusement que cette dynamique vitale permet aux Maristes Bleus de réaliser toutes
leurs activités avec sérénité et enthousiasme, comptant sur la Providence qui nous
comble de ses grâces. Nous croyons profondément que le Seigneur nous a toujours
précédés sur le chemin de la solidarité. Nous sommes témoins que l’amour de Dieu, sa
volonté et sa tendresse veillent sur nous et nous bénissent. Nous pouvons répéter avec
Marie, notre Bonne Mère : « Le Seigneur fit pour nous des merveilles. »
Cette année a été marquée par la formation des cadres et des futurs cadres des Maristes
Bleus. Ils ont suivi plusieurs sessions de formation organisées au niveau local ou en
collaboration avec les Maristes du Liban, Un groupe de 7 responsables de projet a
participé à des formations sur le thème du leadership que ça soit en présentielle au
Liban ou par internet.
De même, en vue de discerner l’avenir et de prendre les décisions nécessaires pour
assurer la relève, les responsables des projets ont réalisé une analyse SWOT de la
réalité des Maristes Bleus.
Assurer la relève, voilà bien un thème qui nous a demandé beaucoup de réflexion, de
partage et de prière.
Nous sommes tous convaincus que la Mission des Maristes Bleus à Alep est plus
qu’actuelle. Les besoins sont énormes et à tous les niveaux. Les Maristes Bleus
assurent un service de solidarité exemplaire et qui mérite de continuer.Nous sommes tous convaincus qu’il est temps de réaliser cette relève qui est un acte de foi en Dieu et en de nouvelles générations de leaders qui maintiendraient l’esprit de la Mission des Maristes Bleus et animeraient les différents projets.
Ce fut un choix de continuité qui demande une symbiose entre l’hier et le demain.
Ce fut un temps de lecture de ce qui a été vécu depuis la fondation des Maristes Bleus
en 2012.
Ce fut un temps pour confier l’avenir en le mettant entre les mains de Marie, notre
Bonne Mère ; avec beaucoup de sérénité et d’espérance.
Cette sérénité et cette espérance nous ont conduit à choisir trois personnes pour
constituer la nouvelle équipe de direction des Maristes Bleus. En effet, depuis le
premier septembre 2024, Adel JANJI, Bahjat AZRIEH et Lina LAWAND ont pris la
relève. Nous avons confiance en leur esprit Mariste, leur sens de la solidarité et leur
capacité d’agir en équipe. Nous, Leyla, Nabil et moi, continuerons à les accompagner
pour un temps de transition.
Certains de nos programmes ont déjà commencé depuis le 1er septembre. Les
programmes éducatifs débuteront aujourd’hui le mardi 1er octobre. Ainsi, les Maristes
Bleus continuent d’être cette lueur d’Esperance, en choisissant de mettre toutes nos
capacités au service d’une population en plein désarroi.
Il y a quelques jours, je postais sur Facebook cette prière :
Qui suis-je pour t'héberger, toi l’étranger ?
Qui suis-je pour que mon cœur déborde de sympathie pour ta condition humaine, toi
l’étranger ?
Qui suis-je pour perdre mon temps précieux à écouter les sombres soupirs de ta vie,
toi l’étranger ?
Qui suis-je pour accepter que toi l’étranger, tu partages avec moi l'espace de ma
stabilité et de ma tranquillité...
Qui suis-je, Seigneur, pour que tu traverses ma vie d'étranger, de faible, de réfugié,
d'opprimé, de jeté sur le bord de la route de ce monde fou ?
Une voix en moi murmure :
“Tu es mon fils bien-aimé...”
Ce n’est qu’un au revoir !
Alep le 1er octobre 2024
Fr. Georges Sabe
Pour les Maristes Bleus
https://oeuvre-orient.fr/les-lettres-dalep-de-nabil-antaki-et-georges-sabe/