Bonsoir à vous tous. Merci d'avoir répondu nombreux à l'invitation de votre radio locale. Au nom de tous les membres de Cfmradio47 je vous souhaite bonne année et bonne santé.
Pour aller un peu plus loin que cette formule d'usage je vous propose les voeux de nouvel an de Madame de Sévigné née en 1626 et morte en 1696. Elle aurait écrit 800 lettres à sa fille unique et préférée dont 600 ont été publiées. Je vous avoue que je n'en ai lues aucune. Voici pour vous tous ses voeux de nouvel an:
"Que cette année vous soit heureuse: que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune."
Sur Facebook la semaine dernière a circulé un texte de Charly Chaplin extrait de son film "Le Dictateur". Le film date de 1940 et n'a été projeté en France qu'en 1945. En voici un bref extrait:
"Nous pensons trop et nous ressentons trop peu. Plus que de machines nous avons besoin d'humanité. Plus que d'intelligence nous avons besoin de douceur et de gentillesse. Sans ces qualités la vie perd de son sens."
Et 84 ans plus tard cette affirmation me semble être toujours d'actualité. Sur le lien suivant l'intégralité du discours de Charlot:
Mon père et ma mère ont été instituteurs de campagne en classe unique préparant au certoch.
J'ai gardé le souvenir des jours d'école qui commençaient par une phrase de Morale inscrite au tableau noir à la craie blanche sous la date du jour. J'ai gardé l'habitude de noter dans la mémoire de mon ordinateur des phrases qui ont retenu mon attention. En voici une que je voudrais partager avec vous ce soir:
"Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne pense à se changer lui-même." (Léon Tolstoï)
Je terminerai ma prise de parole devant vous ce soir par quelques mots de George Clémenceau (1841/1929) que j'aimerais voir se réaliser un jour:
"Le gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles et que les mauvais ne le soient pas."
Merci de m'avoir prêté attention. Souhaitons-nous d'être tous là l'an prochain.
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.
En 2019, le Pape François a écrit ou fait écrire un livre qui a pour titre "Quand vous priez, dites notre père"(1). Le Pape Benoît XVI y est cité page 76.
"Donner à manger aux affamés est un impératif éthique pour l'Eglise universelle. Le droit à l'alimentation de même que le droit à l'eau revêtent un rôle important pour l'acquisition d'autres droits. Il est donc nécessaire que se forme une conscience solidaire qui considère que l'alimentation et l'accès à l'eau comme des droits universels de tous les êtres humains, sans distinction ni discrimination."
Nous pouvons y ajouter le droit au logement.
Plusieurs associations françaises affirment que plus de 2000 mineurs dorment dans les rues de nos grandes villes. Il arrive que des enfants de deux/trois ans dorment avec leurs parents dans des voitures. C'est peu pour un pays de 67 000 000 d'habitants. Mais c'est beaucoup trop dans un pays où il y a plus de trois millions de logements inoccupés selon l'Inesee.( Institut national de la statistique et des études économiques. )
Plusieurs associations en France s'efforcent de venir en aide aux mineurs qui dorment dehors.
En région parisienne "Hors la Rue" existe depuis 2004. L'objectif est d'accompagner les enfants et adolescents étrangers en danger dans le but de « favoriser et rendre effectif l’accès au droit des mineurs étrangers en danger dans un contexte migratoire ». Association de terrain avant tout, Hors la rue mène des tournées dans les rues de Paris et de proche banlieue pour repérer les jeunes en situation de danger (mineurs non accompagnés, primo-arrivants, jeunes en famille en mendicité, mineurs présumés victimes de traite des êtres humains (TEH) et créer un lien de confiance. En complément de cette action, Hors la rue dispose d’un centre de jour situé à Montreuil, dans lequel les jeunes disposent d’un accompagnement socio-éducatif et d’un suivi dans leurs démarches vers le droit commun : protection de l'enfance par les services départementaux, scolarisation, logement, accès à la santé. L'association mène également des actions de sensibilisation et de plaidoyer afin de favoriser une meilleure prise en charge des enfants étrangers en danger par les pouvoirs publics, afin que tous les enfants aient enfin le droit à une vie d'enfant.
En Lot-et-Garonne existe l'association "Entr'aidetoit".
Les bénévoles aident et accompagnent des personnes, des familles en situation de précarité pour leur permettre d'accéder à un logment, à des soins de santé, à l'éducation. Cette association type loi 1901déclarée en préfecture participe aux réseaux de solidarité déjà existants et contacte tous les partenaires compétents pour améliorer les conditions de vie des personnes et des mineurs en difficultés.
Containers de bateau.
Plusieurs entreprises en France transforment des containers de bateaux en logement. Il y a aussi dans les grands villes des bureaux, des friches industrielles qui peuvent être transformés en logements. Vivre dans la rue et de la rue n'est pas une fatalité. Il y a urgence de lutter conter les nouvelles formes de misère et de détresses. Nous pouvons le faire.