Les vêpres marseillaises

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"1861 marque l’unité de la peninsula italienne jusque-là divisée. Au même moment, et dans un apparent paradoxe, une partie de la population quitte la Péninsule. Ils sont 14 millions lors de cette "Grande émigration" qui s’étend jusqu’à la veille du premier conflit mondial. Ils seront environ 26 millions, entre les années 1860 et les années 1960. Difficultés économiques, archaïsme social et tensions politiques sont les causes de cet "Ulysse collectif", un des plus importants mouvements migratoires de l’époque contemporaine."

"Les "Vêpres marseillaises" (17-20 juin 1881) posent l’immigration italienne comme un problème au sein de la société française. Dans un climat d’exacerbation nationaliste, cette "chasse aux Italiens" se traduit par trois morts et vingt-et-un blessés. Quelques années plus tard, le bilan est plus lourd encore lors des affrontements d’Aigues-Mortes (16 août 1893 - en savoir plus) avec huit morts et plus de cinquante blessés. Ces deux événements sont l’expression spectaculaire de manifestations xénophobes plus quotidiennes. L’immigration italienne est perçue comme une "invasion",  défavorable aux travailleurs français et souvent associée à la criminalité ou au terrorisme anarchiste."

Source: https://www.histoire-immigration.fr/1860-1960-l-immigration-italienne-en-4-grandes-periodes

 

 

Revue de blogs d'octobre 2021

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Lu sur le blog de Maxime Tandonnet:

Marie-Dominique Ledent dit :

25 octobre 2021 à 12:44

Connaissez-vous « le menticide »? ce meurtre de l’esprit qui arrive quand une « psychose de masse » se déchaine? Une psychose de masse est une épidémie de folie et elle se produit quand une grande partie de la société perd le contact avec la réalité et sombre dans l’illusion.
C’est ce qui s’est passé entre autres avec la chasse aux sorcières en Amérique et en Europe aux 17è et 18è siècles, avec la montée des totalitarismes en Allemagne et en Extrême-Orient au 20è siècle. C.Jung le décrit très bien quand il écrit que  » il devient de plus en plus évident que ce n’est pas la famine, les tremblements de terre, les microbes ou le cancer mais bien l’homme qui est le plus grand danger pour lui-même, pour la simple et bonne raison qu’il n’existe pas de protection efficace contre les épidémies psychiques qui sont infiniment plus dévastatrices que la pire des catastrophes naturelles pour la vie symbolique. »
Le drame est que ceux qui en sont victimes ne s’en rendent pas compte car un individu devenu fou ne peut sortir de son esprit pour observer les erreurs qu’il commet ; il n’y a pas de poussée d’Archimède qui permette à ceux qui vivent une psychose de masse d’observer leur propre folie collective.
La peur se transforme peu à peu en panique au fur et à mesure que la charge mentale des émotions répétitives provoquées par des menaces réelles ou imaginaires, annoncées de façon à être dosées de plus en plus fort par des discours officiels, devienne insupportable et déclenche le besoin de réguler le flot émotionnel par une rupture psychotique, devenue la manière réactive « normale » pour faire face à un état anxiogène extrême.
Hannah Arendt l’a très bien théorisé et expliqué. La transformation sociale qui s’établit sous le totalitarisme est construite et soutenue par des illusions car les hommes et les femmes trompés régressent vers des statuts infantiles de sujets obéissants. Celui qui peut apporter l’illusion d’une vérité simple et rassurante est facilement leur maître. Leur soif de vérité est détournée des évidences qui ne sont pas à leur goût et glorifient l’erreur si l’erreur les séduit.
Arrive alors la phase d’intégration psychotique au cours de laquelle l’individu parvient à assembler les choses en conservant une manière pathologique de voir la réalité, mais qui lui permet d’expliquer ses expériences anormales. Il voit enfin du sens et des liens dans ses expériences et cette intégration est psychotique parce qu’elle est basée sur des illusions et non sur des modes de relation adaptatifs.
Jamais auparavant dans l’Histoire, des moyens aussi efficaces n’avaient existé pour mener la société dans la psychose du totalitarisme.
Les smartphones et les médias sociaux, la télévision et internet, le tout associé à des algorithmes qui censurent rapidement le flux d’informations indésirables, permettent aux détenteurs du pouvoir d’attaquer facilement l’esprit des masses.
De plus la nature addictive de ces technologies signifie que de nombreuses personnes se soumettent volontairement à la propagande de l’élite dirigeante avec une fréquence remarquable.
La technologie moderne éduque l’homme à prendre pour acquis le monde qu’il regarde. Il ne prend pas le temps de se retirer et de réfléchir ; la technologie l’attire, l’entraîne dans ses rouages… dans ses mouvements : pas de repos, pas de méditation, pas de réflexion, pas de conversation ; les sens sont continuellement surchargés de stimuli.
L’homme n’apprend plus à questionner son monde, l’écran lui offrent des réponses toutes faites.
Et c’est encore plus facile quand il est isolé, comme les animaux en laboratoire qu’on cherche à conditionner. Ça permet de perturber les interactions sociales normales. En perdant contact avec le monde réel, il est beaucoup plus facilement la proie des délires encouragés par la propagande et les machinations de l’élite dirigeante. C’est Pavlov qui a démontré que l’abaissement des stimuli rendait le conditionnement plus facile.
Malheureusement, en imposant une stricte conformité et en exigeant une obéissance aveugle de la part des citoyens, le totalitarisme prive le monde de sa spontanéité qui produit des joies de la vie et la créativité qui fait avancer la société. L’ordre d’un monde totalitaire est un ordre pathologique qui contient en lui les germes de son déclin mortifère.
Il est donc nécessaire, selon Carl Jung, pour ceux d’entre nous qui souhaiteraient aider à retrouver la raison dans un monde insensé, de commencer à mettre de l’ordre dans notre propre esprit et de vivre d’une manière qui serve d’inspiration pour les autres.
Puis de tenir bon en ayant un discours et des actes qui fassent advenir et entretiennent des lueurs d’espoir dans l’esprit de nos proches, en proclamant notre foi en l’humain, notre espérance en l’avenir et notre besoin de trouver à rassembler ce qui semble s’opposer; il est essentiel de privilégier et encourager ce qui est semblable sans être opposé, et va dans le sens d’une complémentarité des talents.
De même que l’élite dirigeante ne reste pas passive mais prend des mesures délibérées pour accroître son pouvoir, de même des efforts engagés et concertés doivent être faits pour amener le monde à une délivrance irréversible.

socratedefrance dit :

26 octobre 2021 à 00:15

Oui vous avez parfaitement raison.
A force d’état providence, à force de légiférer pour tout et n’importe quoi, l’individu ne se sent plus personnellement investi d’une responsabilité dans l’harmonie collective.
Il doit réapprendre à s’investir dans la communauté.
L’individu ne sait plus qui il est, il ne connaît de sa propre personne que ce que ses émotions lui en disent, nos élites jouent de cela.
Le problème c’est que bien souvent la révolte du peuple envers ses élites n’est en fait qu’une sorte de jalousie. Changer le monde ce n’est pas changer de camps, c’est plutôt l’ambition de revoir une nouvelle façon de faire l’harmonie entre nous, quelques soient les places que nous occupons: la révolution, c’est en nous qu’il faut l’opérer.

Jean-Luc dit :

26 octobre 2021 à 00:30

@ M-D Ledent
Remarquable analyse sur la manipulation et psychologie des masses et sur les moyens à mettre en œuvre pour y échapper.
Merci à vous pour cette contribution et sa conclusion qui apporte des raisons d’espérance et d’optimisme.

Source: 

https://maximetandonnet.wordpress.com/2021/10/25/passe-sanitaire-au-bout-de-la-nuit/comment-page-1/#comments

 

Assez mentir

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https://www.lantieditorial.fr/episode/avec-la-chine-la-guerre-grise-a-commence/

" En l'an 740 avant notre ère, l'armée de Sparte envahit la petite Messénie. Ce fut une guerre acharnée, sans pitié, où les deux petites nations perdirent dans les massacres le tiers de leur population, le reste étant décimé par les famines et les épidémies. Après vingt ans de guérilla dans les montagnes, les derniers Messéniens se rendirent, épuisés. Mais Sparte ne valait guère mieux.

Sur leurs terres ravagées, il s'ensuivit un demi-siècle de paix fourbue, pendant laquelle les deux nations lentement relevaient leurs ruines. "Plus jamais ça!", disaient les survivants, qui conservaient de trop d'horreurs un souvenir atterré. La vie dans l'archipel redevenait aimable et douce. La guerre fut oubliée. Les jeunes nés après elle, et qui n'en avait rien connu, refusaient d'y penser: pour eux c'était le Déluge, la préhistoire. Ils plaisantaient ce qui restait des anciens combattants parce que, borgnes, boiteux ou perclus, ils devenaient vieux et radoteurs.

 Il y avait eu, après la saignée, énormément de naissances. La Messénie put se refaire une armée, nombreuse et dynamique. Quand elle fut assez forte, elle trouva l'appui d'Argos et de l'Arcadie et, par surprise, fondit sur Sparte. Ce fut une guerre acharnée, sans pitié, où les deux nations perdirent dans les massacres le tiers de leur population, le reste étant décimé par la famine et les épidémies. Après quelques années de carnages mutuels, les Messéniens, épuisés, durent se rendre. Mais Sparte était ravagée.

Il s'ensuivit un demi-siècle de paix dans l'archipel. "Plus jamais ça!", disaient les survivants qui conservaient de trop d'horreurs un souvenir atterré. La vie redevint aimable et douce. La guerre fut oubliée. Les jeunes, nés après elle et qui n'en avaient rien connu, refusaient d'y penser. Pour eux c'était le Déluge. Ils plaisantaient les radotages des anciens combattants et préféraient commenter, de loin, la révolte des Perses contre les Mèdes, leurs victoires sur l'empire lydien, sur Babylone, sur l'Egypte, sur l'Inde et admiraient ses conquérants farouches. Lesquels fondirent sur eux sans prévenir. Ce fut une belle tuerie. La guerre dura quarante ans, acharnée, sans pitié. Les armées fondaient comme du beurre, ruinant les populations, que décimèrent les famines et les épidémies. A la fin toutefois, les Perses épuisés renoncèrent, vaincus successivement à Marathon, à Salamine et à Platée. Athènes était glorieuse, mais non moins épuisée.

Il s'ensuivit, avec Périclès, vingt ans de paix dans l'archipel. La vie y redevint aimable et douce. On oublia la guerre, ses désastres et ses dévastations. "Plus jamais ça!", disaient encore les vieux, mais les jeunes, qui n'en avait rien connu, refusaient d'y penser et s'en moquaient éperdument. Salamine et Platée, pour eux c'était le Déluge. Ils plaisantaient les anciens combattants - avant de se précipiter, à leur tour, dans une nouvelle tuerie.

 Et caetera. Et caetera et caetera.

Vercors in "Assez mentir" aux Editions Ramsay 

La fête des jardins partagés

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La fête des jardins partagés a eu lieu le samedi 9 octobre sur le parking devant la salle des fêtes de La Bartère de Casteljaloux.

La fête était belle et réussie.

Beaucoup de belles choses à voir, beaucoup de belles choses à entendre, beaucoup de belles rencontres à faire.

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