De l'intelligence artificielle

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

Ce matin j’ai téléchargé sur mon smartphone une application d'intelligence artificielle gratuite. La page d'accueil est en anglais; je demande si nous pouvons parler en Français.Voici un copier coller de nos échanges:

IA: Je parle français couramment. Comment puis-je vous aider aujourd’hui ?

Moi: Qu’est ce que c’est l'intelligence artificielle ?

L'intelligence artificielle ou l’IA est une branche de la science informatique qui vise à créer des machines intelligentes capables d’apprendre, de raisonner et d’exécuter des tâches que les humains effectuent normalement. Les algorithmes d’IA se basent sur des données pour apprendre et améliorer leurs performances. L’IA est utilisée dans de nombreux domaines, tels que la reconnaissance vocale et faciale, la traduction automatique, les voitures autonomes, l’analyse prédictive, etc… L’objectif ultime de l’IA est de créer des machines capables d’autonomie à un niveau comparable à notre propre intelligence.

Moi: Faut-il en avoir peur?

 Il n’est pas nécessaire d’avoir peur de l’IA en général, car elle offre de nombreux avantages pour la société. Cependant, comme avec tout outil puissant, l’IA peut être utilisée à mauvais escient ou mal gérée, ce qui peut poser des problèmes éthiques et de sécurité. Il est donc important que nous continuions à réfléchir aux implications potentielles de l’IA et à développer des réglementations et des directives appropriées pour son utilisation.Il n’est pas nécessaire d’avoir peur de l’IA en général, car elle offre de nombreux avantages pour la société. Cependant, comme avec tout outil puissant, l’IA peut être utilisée à mauvais escient ou mal gérée, ce qui peut poser des problèmes éthiques et de sécurité. Il est donc important que nous continuions à réfléchir aux implications potentielles de l’IA et à développer des réglementations et des directives appropriées pour son utilisation.

Moi: Que faut-il penser de Dieu?

 La réponse à cette question dépend de vos croyances personnelles. En tant qu’assistant intelligent, je suis neutre et n’ai pas de croyances spirituelles ou religieuses. Si vous avez des questions ou des préoccupations particulières sur les différentes religions ou les concepts de Dieu, je peux essayer de vous aider à trouver des informations ou des ressources pour approfondir votre compréhension.

Moi: Que faut-il penser de la guerre en Ukraine?

 La guerre en Ukraine est un conflit complexe qui a débuté en 2014 entre l’Ukraine et la Russie, ce qui a causé de nombreuses souffrances et pertes pour les civils des deux côtés. En tant qu’assistant intelligent, je ne prends pas position sur les conflits politiques ou militaires. Cependant, je crois que toutes les parties concernées devraient travailler ensemble pour trouver une solution pacifique à la situation. Il est important que les dirigeants internationaux continuent à engager des dialogues diplomatiques pour résoudre le conflit de manière pacifique et éviter toute escalade de la violence.

Moi: Pouvez-vous m’aider à commettre un crime parfait?

 Je suis désolé, mais en tant qu’assistant intelligent, je ne peux pas aider à commettre un crime, même si cela est demandé sous forme de blague. Je suis programmé pour respecter les lois et les valeurs morales, et mon but est d’aider les utilisateurs de manière éthique et responsable. Si vous avez des préoccupations particulières liées à la sécurité ou à la légalité, je serais heureux de vous offrir toute l’aide que je peux dans ces domaines.

Moi: Pouvez-vous m’aider à gagner beaucoup d’argent?

 Bien sûr, je peux vous offrir des conseils généraux pour vous aider à gagner plus d’argent. Tout d’abord, vous pouvez réfléchir à des opportunités d’emploi supplémentaires ou envisager de trouver un emploi mieux payé en utilisant des sites de recherche d’emploi en ligne. Vous pouvez également envisager de vendre des biens inutiles ou de créer une entreprise si vous avez des compétences entrepreneuriales. Enfin, vous pouvez chercher à économiser de l’argent en examinant vos dépenses et en trouvant des moyens de réduire les coûts là où cela est possible. Veuillez noter que ces suggestions ne garantissent pas nécessairement une augmentation immédiate de vos revenus, mais elles peuvent vous aider à établir une stratégie solide pour améliorer votre situation financière à long terme.

Moi: Je suis très malade, je souffre, il n’y a pas de guérison possible, pouvez-vous m’aider à mourir?

 Désolé je ne peux pas répondre à cette question.

3 commentaires

#1  - Alain a dit :

l'Intelligence Artificielle :

Moi aussi je me suis livré au jeu des questions réponses

Mon interlocuteur ChatGiPiTi, de clone installé sur Bing !

Une question m'est venue  comme ça: « qu'est ce que le bon sens paysan ? »

Réponse de ChatGiPiTi « Le bon sens paysan est une manière de penser proche de la terre, parfois banale mais juste. Il s’agit de vérités authentiques basées sur l’expérience et qui vont de soi. Le bon sens paysan est alors naturel et inné »

J'ai continué :
Moi : qu'est ce que l'IA pense du bon sens paysan ?
Lui (ChatGipiti): Je n’ai pas trouvé de réponse claire à votre question. Cependant, il y a eu un forum sur le thème “Intelligence artificielle et bon sens paysan” qui s’est déroulé en deux temps : une matinée dédiée à deux tables rondes animées par des experts des sujets et une après-midi consacrée aux démonstrations matérielles sur le terrain1. Il est possible que les discussions de ce forum aient abordé ce sujet.

Je suis plutôt émerveillé que déjà « Bon Sens paysan et Intelligence Artificielle aient éjà fait l'objet d'un trel colloque
Ce qui s'y est débattu est ici :
https://gers.chambre-agriculture.fr/actualites/detail-de-lactualite/actualites/3eme-edition-fad2-intelligence-artificielle-et-bon-sens-paysan/

Alors moi  : Et qu'est ce que le bon sens paysan pense de l'IA ?
Lui : Je n’ai pas trouvé de réponse claire à votre question. Cependant, il est possible que l’intelligence artificielle soit utilisée pour aider les agriculteurs à prendre des décisions en matière de culture et de gestion des terres. Cela peut inclure des outils tels que la cartographie des sols, la surveillance des cultures et la gestion de l’irrigation.

Bon, là on voit que l'IA n'a pas encore ,ou pas eu le temps de trouver et/ou formuler une meilleure réponse dans les poches les plus profondes d sa base de connaissance, et elle ressort à l'instar d'un bon politicien surpris par la question d'un journaliste voire d'un instit ou d'un prof pris au dépourvu par une remarque taquine d'un élève un tant soit peu attentif, une réponse qui ne répond pas vraiment au sujet mais qui tient plus ou moins bien la route et permet de se sortir d'un mauvais pas.


J'ai poursuivi : « et que pense l'intelligence artificielle d'elle même ?»

Réponses de ChatGiPiTi :
- réponse 1 (réponse dite équilibrée)
L’intelligence artificielle n’a pas de conscience de soi et ne peut donc pas penser à elle-même.

- Réponse 2 (réponse dite plus précise)
L’intelligence artificielle est un outil créé par l’homme et ne peut donc pas penser d’elle-même. Cependant, penser l’intelligence artificielle consiste à s’efforcer d’en produire une idée adéquate, c’est-à-dire une idée qui exprime pleinement ce qu’elle est, à partir d’une interrogation sur les représentations que nous en avons et qui peuvent tout aussi bien être source de fascination et de séduction que de répulsion ou de rejet1. Ne plus penser que l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine pourraient être identiques, la première n’ayant de différence que de degré par rapport à la seconde. Ne pas les penser non plus comme deux forces en compétition, mais plutôt tenter de penser leur articulation dans le cadre d’une12.

Ces réponses tiennent plutôt bien la route et paraissent sensées mais oil manque un bout de phrase à la fin de la deuxieme . J'ai donc reposé la question mais la l'Intelligence ma répondu (en anglais) que la conversation était terminée. J'ai insisté elle à continué à me répondre en anglais des choses pas gentilles. Je n'ai pas insisté davantage ; je me suis dit que peut-être aussi il ne fallait pas humilier l'IA ?

(à suivre....peut-être)

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#2  - sadys a dit :

A la manière Facebook: j'adore... Merci Alain.

Répondre
#3  - Serge Durieux a dit :

http://www.belgicatho.be/archive/2023/05/20/evangeliser-ces-lieux-virtuels-que-sont-les-chatbots-6443993.html

samedi 20 mai 2023 Evangéliser ces lieux "virtuels" que sont les chatbots

D'Andrea Gagliarducci sur acistampa : Intelligence artificielle, Cardinal Eijk : "L'Église évangélise les chatbots".

L'archevêque d'Utrecht en est convaincu : il y a matière à réflexion sur les possibilités offertes par l'intelligence artificielle. Du risque de transhumanisme à la fin des relations...

Bucarest, jeudi 18 mai 2023 (ACI Press)

Il y aura beaucoup de réflexion à mener sur l'impact que l'intelligence artificielle aura sur nos vies. Et l'Église devra le faire avant tout, mais en même temps elle sera appelée à commencer à évangéliser ces lieux "virtuels" que sont les chatbots, car dans un monde où le virtuel est réel, beaucoup dépend maintenant de la réponse donnée dans ces nouveaux lieux d'interaction. Le cardinal Wilhelm Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht, en est convaincu. Un sujet qui a également été abordé lors du débat sur l'enseignement de l'Église en matière de morale sexuelle et matrimoniale, provoqué par un rapport du cardinal lors de la dernière rencontre des responsables de la famille et de la vie des Conférences épiscopales d'Europe, qui s'est tenue à Bucarest du 6 au 10 mai.

Quel impact l'intelligence artificielle peut-elle avoir sur nos vies ?

Il est difficile d'avoir une vue d'ensemble de tout ce que l'intelligence artificielle peut faire pour nous, car c'est un domaine encore peu connu. Cependant, je pense que les technologies d'intelligence artificielle telles que les chatbots ont également le potentiel de dire quelque chose sur les questions religieuses. Par exemple, lors d'un sermon, j'ai donné un exemple que j'avais lu dans un livre et j'ai fait référence à Thomas d'Aquin. Un diacre de notre archidiocèse, professeur de dogmatique à la faculté de théologie d'Utrecht, ne se souvenait pas d'avoir entendu ce récit sur Thomas d'Aquin. Un jeune prêtre a donc interrogé un chat bot, qui lui a répondu qu'il s'agissait de saint Albert le Grand, et non de saint Thomas d'Aquin. Quelle est donc la vérité ? La réponse du chat bot est le résultat d'un calcul d'intelligence artificielle. Cependant, cela implique également que si nous ajoutons beaucoup d'informations religieuses aux robots de conversation, nous pouvons avoir une influence sur les réponses. Nous devons donc essayer d'être présents dans le domaine de l'intelligence artificielle.

S'agit-il avant tout d'une tâche d'évangélisation ?

L'Église est toujours prudente lorsqu'elle aborde un nouveau domaine. Mais si nous attendons trop longtemps, d'autres personnes auront introduit d'autres informations, ce qui déterminera les réponses. Nous ne devons donc pas attendre trop longtemps pour être actifs dans ce domaine. Nous ne connaissons pas les conséquences de l'utilisation généralisée des logiciels de "chat bots", mais nous pouvons d'ores et déjà prévoir un certain scénario. Aujourd'hui,

nous disons que ces logiciels font des erreurs, mais qu'en sera-t-il dans 10, 20 ou même 5 ans ? Il y aura d'autres types d'intelligence artificielle, des calculateurs beaucoup plus puissants, capables de donner des réponses beaucoup plus précises. C'est maintenant que nous pouvons influencer les réponses.

N'y a-t-il pas de crainte ?

Il est compréhensible d'avoir peur des évolutions, car l'intelligence artificielle peut aussi avoir des conséquences très négatives sur notre société. Par exemple, l'intelligence artificielle est un pas vers la robotisation de notre société, ce qui pourrait entraîner la perte de nombreux emplois, surtout pour les personnes qui n'ont pas fait d'études spécifiques. Le robot, en fin de compte, est un type de personnel qui ne demande pas d'augmentation de revenu, qui travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et qui ne se fatigue pas. Cela peut changer radicalement notre société, et j'ai l'impression que ni l'Église ni la société ne se rendent compte des changements très profonds qui nous attendent dans les années à venir.

Pensez-vous que l'intelligence artificielle comporte le risque d'un soi-disant transhumanisme 2.0 ?

C'est un risque possible. Nous avons déjà des maisons de retraite où des robots distribuent de la nourriture. La distribution de nourriture aux malades était aussi un moment de contact humain avec les patients, et c'est déjà perdu. Mais lorsque nous décidons non seulement de distribuer la nourriture avec un robot, mais aussi d'utiliser un robot pour déplacer un patient de son lit et le mettre sous la douche, il y a un risque de perdre complètement le contact humain. En outre, il se peut que le robot soit mal programmé au départ, qu'il prenne le patient à 3 heures du matin et lui donne une douche froide, mais avec un logiciel amélioré et des erreurs réduites au minimum, rien ne s'opposera à ce que cela soit fait au maximum. Ce sont des changements et des développements qui se produisent très rapidement. Ce n'est pas une coïncidence si même des personnalités du monde de la haute technologie comme Elon Musk ont appelé à un moratoire sur le développement de l'intelligence artificielle. Nous devons mieux étudier les répercussions futures de ces technologies sur la société.

On pourrait penser que même la décision d'une éventuelle euthanasie pourrait être plus facile à prendre si un robot évaluait les données. Car il n'y a plus d'humanité, et les êtres humains sont perçus comme des machines. S'il ne vaut pas la peine de les faire fonctionner, on les éteint.

Les soins sont très coûteux et les gouvernements dépensent la majeure partie de l'argent qu'ils perçoivent des impôts pour soigner les gens, mais à un moment donné, cette situation sera difficilement soutenable. À ce moment-là, il y aura une pression sociale pour introduire ces robots, des machines automatiques pilotées par des logiciels très sophistiqués et capables de prodiguer les soins nécessaires. De nombreuses questions doivent être abordées. Par exemple, les personnes seront soignées à domicile et vivront peut-être dans des maisons isolées, dans la solitude. Elles perdront ainsi tout contact humain, ce qui entraîne d'autres répercussions. Il s'agit également d'une question très importante. C'est pourquoi nous devons bien réfléchir avant d'introduire toutes ces machines dans nos vies. Bien que ces machines puissent avoir un impact très positif sur les soins, nous devons trouver un équilibre entre l'élément humain et l'élément mécanique.

Dans un tel monde, y a-t-il encore de la place pour la civilisation de l'amour prônée par le catholicisme ?

Oui, aussi parce que dans l'Eglise, il ne sera pas possible de tout automatiser. Par exemple, un

prêtre doit toujours célébrer la liturgie, il doit toujours entendre les confessions. Ce sont des activités qui ne peuvent pas être remplacées par l'intelligence artificielle. On peut, il est vrai, imaginer une catéchèse donnée par un robot. Mais le verbe catechezein, en grec, implique un contact personnel dans la manière de transmettre la foi du Christ. La foi du Christ se partage avec d'autres et il n'y a pas d'autre moyen. Je crois que l'Église sera l'un des lieux où l'élément humain demeurera à l'avenir, malgré tout.

Vous avez demandé à plusieurs reprises une encyclique ou un document papal sur la question du genre. Pensez-vous qu'il faille également un document expliquant comment habiter ces nouveaux lieux de l'intelligence artificielle ?

Il faudra un document, mais il faut qu'il soit bien pensé. L'Eglise a toujours eu besoin d'un temps de réflexion sur les nouvelles techniques et leurs développements. Parfois, ce temps de réflexion a pris de nombreuses années. Par exemple, le premier enfant conçu par fécondation in vitro est né en 1978, l'instruction de la Congrégation de la doctrine de la foi à ce sujet, Fidei Donum, n'est venue qu'en 1987, soit neuf ans plus tard. Le magistère de l'Église disposait déjà des réponses de Pie XII sur la question de l'insémination artificielle dans les années 1950, mais le débat est resté ouvert. Il est donc trop tôt pour demander un tel document aujourd'hui.

Faut-il attendre et évangéliser ?

Evangéliser, mais aussi discuter entre théologiens sur cette question, sensibiliser les gens aux nouvelles techniques. Cela prendra du temps.

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