Marie Madeleine Fourcade

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Marie-Madeleine Bridou naît le 8 novembre 1909 à Marseille au sein d’une famille très aisée. Elle passe les premières années de sa vie en Extrême-Orient où son père est nommé sous-directeur de la Compagnie des Messageries Maritimes. Après avoir reçu une éducation catholique très stricte au Couvent des Oiseaux, où se retrouvent alors la plupart des enfants des plus riches familles françaises, elle est mariée très jeune au Colonel Édouard Méric, expatrié au Maroc. Elle y vit à la fin des années 1920 et met au monde deux enfants. Mais elle n’est pas la femme au foyer discrète et soumise qu’on souhaitait peut-être qu’elle fût. D’un caractère indépendant, elle a besoin d’action et souhaite travailler. 

Le couple Méric se sépare et dans les années 1930, elle rentre à Paris avec ses enfants. Journaliste et chroniqueuse de mode, elle travaille notamment à Radio-Cité, la station parisienne alors très en vue, et sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’elle rencontre en 1937 le Commandant Georges Loustaunau-Lacau, brillant officier qui s’est illustré durant la Première Guerre mondiale, activiste d’extrême-droite. Il apprécie les qualités de rédactrice et d’organisation de Marie-Madeleine et lui propose de devenir secrétaire générale du groupe la Spirale, un ensemble de publications anticommunistes, antiallemandes et antisémites. Ce qu'elle accepte.

La guerre éclate et après plusieurs mois d’une « Drôle de Guerre », la France envahie perd la bataille en 1940, mais pas la guerre. Quelques Français qui parviennent à rejoindre le Général de Gaulle à Londres commencent la lutte. Marie-Madeleine quant à elle aurait bien fui en Angleterre, mais elle n’y parvient pas. Avec un groupe d’amis réunis autour de Loustaunau-Lacau, ils décident de créer un réseau et d’engager un combat patriote contre les Nazis. Ces membres fondateurs de l’organisation clandestine sont pour la plupart proches des milieux d’extrême-droite, favorables à Vichy -du moins dans les premiers mois de l’Occupation- et restent méfiants à l’égard du Général de Gaulle. Marie-Madeleine, elle, n’a pas confiance non plus en le Maréchal Pétain.

Elle s’occupe de l’organisation et du recrutement notamment depuis Vichy où elle a rejoint Loustaunau-Lacau, membre actif de la Légion française des anciens combattants qui prône la Révolution nationale. Ils parviennent à entraîner dans leur sillage de nombreux fonctionnaires et officiers patriotes qui n’ont pas abandonné l’idée de reprendre la lutte contre l’Allemagne. Mais en février 1941, il devient difficile de trouver des soutiens à Vichy. C’est à ce moment que le chef du Gouvernement de Vichy, L’Amiral Darlan, renvoie Loustaunau-Lacau de la Légion car il le soupçonne fortement, à juste titre, d’œuvrer à l’encontre de la politique de Collaboration.

La rupture est consommée avec ce qu’il reste de la France et le groupe décide de se tourner vers les services secrets Anglais du MI6 avec lesquels ils se mettent en rapport. Dans le cadre de la guerre sous-marine, ils vont ainsi aider les Britanniques qui ont besoin d’yeux et d’oreilles dans le secteur de Brest et Lorient. Sous la houlette de Marie-Madeleine alias « Hérisson », le groupe va décider de se développer dans le nord-ouest occupé et de prendre le nom de réseau « Alliance ». Ce mouvement sera par la suite surnommé « l’Arche de Noë » par les Allemands à cause des surnoms d’animaux adoptés par tous les membres du groupe. 

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http://www.nbk-histoire.fr/Marie-Madeleine-Fourcade-cheffe-du-reseau-Alliance.j.htm

 

 

Pour l'école de demain ?

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"Le peuple qui a les meilleures écoles est le meilleur des peuples, s'll ne l'est pas aujourd'hui il le sera demain." (Jules Simon)

"Si l’habitude de penser de manière critique se répandait au sein d’une société, elle prévaudrait partout puisqu’elle est une manière de faire face aux problèmes de la vie. Les propos dithyrambiques de quelconques orateurs ne sauraient faire paniquer des personnes éduquées de la sorte. Celles-ci mettent du temps avant de croire et sont capables, sans difficulté et sans besoin de certitude de tenir des choses pour probables à des degrés divers. Elles peuvent attendre les faits, puis les soupeser sans jamais se laisser influencer par l’emphase ou la confiance avec laquelle des propositions sont avancées par un parti ou par un autre. Ces personnes savent résister à ceux qui en appellent à leurs préjugés les plus solidement ancrés ou qui usent de flatterie. L’éducation à cette capacité critique est la seule éducation dont on peut dire qu’elle fait les bons citoyens. "

William Graham SUMNER (1840/1910)

Il est né à Paterson, une petite ville du New Jersey (USA). Il fut professeur à l'université de Yale. Il fut un professeur célèbre à l'Age d'Or des sciences sociales et un défenseur infatigable du libéralisme et du républicanisme; défendant le devoir de la liberté universitaire, l'enseignement pratique, recommandant le volontarisme (charité, philanthropie), une monnaie stable, la recherche d'un gouvernement honnête, des relations étrangères pacifiques et le libre-échange. Il appliqua son économie politique aux problèmes complexes de la société : la monnaie, les banques, les tarifs, la démocratie et la protection sociale.

(Source : wikiberal.org)

 

 

 

Jean Loup Bonnamy (2)

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Nos dirigeants ont peur du peuple parJean-Loup Bonnamy

Le référendum est au cœur des Institutions de la Vème République telles que les a conçues le Général de Gaulle. Il est le processus démocratique par excellence. Si la République est bien le “gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple”, selon la formule d’Abraham Lincoln reprise par la Constitution française, alors il est normal de demander au Peuple, seul souverain, ce qu’il veut. De 1958 à 2005, 10 referendums nationaux ont été organisés, soit en moyenne un tous les cinq ans. Cinq par le Général de Gaulle, un par Georges Pompidou, deux par François Mitterrand, deux par Jacques Chirac (celui sur le quinquennat et celui sur le TCE). Pourtant, depuis 2005, plus aucun référendum n’a été organisé. Beau symptôme de la « populophobie » de nos élites pour reprendre l’expression de Guillaume Bigot.

Nicolas Sarkozy avait promis deux referendums en cas de réélection durant sa campagne de 2012, mais il ne fut pas réélu. Nos dirigeants ont peur du peuple. Comment s’étonner que les «gilets jaunes» réclament le RIC alors qu’aucun référendum n’est plus organisé par nos présidents depuis 15 ans ? L’absence de référendum concourt au dépérissement de la vie démocratique française et à la montée des colères populistes. Par exemple, face à l’ampleur des grèves contre la Réforme des retraites, Emmanuel Macron aurait pu redonner la parole au peuple et organiser une grande consultation démocratique sur ce sujet crucial. De même, les Français n’ont jamais été consultés sur les grands sujets culturels et identitaires. Alors que la France se targue d’être une démocratie, on n’a jamais demandé aux citoyens s’ils étaient d’accord de vivre dans un pays multiculturel et s’ils souhaitaient que l’immigration continue ou s’arrête : on leur a imposé un état de fait. Le recours au référendum permettrait également de briser le «Gouvernement des juges » face aux décisions les plus aberrantes du Conseil constitutionnel ou du Conseil d’État. Ainsi le Conseil constitutionnel a censuré les dispositions de la loi antiterroriste qui prévoyaient des «mesures de sûreté» pour les détenus ayant purgé leur peine. De même, il a retoqué plusieurs dispositions de la Loi sécurité globale alors que les Français sont de plus en plus demandeurs de sécurité et de protection et que la situation sécuritaire est de plus en plus grave. Dans les colonnes du Figaro, Jean-Éric Schoettl, conseiller d’État honoraire et ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, dénonce « la fuite en avant du Conseil constitutionnel dans la censure des dispositions protégeant l’ordre public ». Mais, puisque, selon l’article trois de notre Constitution, le peuple français est le seul souverain, le référendum permettrait de lever de tels obstacles. Il faudrait également inscrire dans la Constitution que seul un autre référendum peut défaire ce qu’a fait un référendum et que le résultat d’un référendum ne peut donc pas être annulé en passant par la voie parlementaire (comme ce fut le cas avec le Traité de Lisbonne, qui effaça en passant par la voie parlementaire une bonne partie de ce que le peuple avait manifesté le 29 mai 2005.

Source:

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/anniversaire-du-non-au-referendum-sur-le-tce-retour-sur-un-tournant-historique-20210529

 

Jean Loup Bonnamy (1)

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Le dimanche 29 mai 2005, les Français votaient «Non» au référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE). Il s'agit d'un événement capital dans l'Histoire de notre pays.

Normalien, agrégé de philosophie, Jean-Loup Bonnamy est spécialiste de géopolitique et de philosophie politique. Il vient de publier, avec Renaud Girard, Quand la psychose fait dérailler le monde (collection «Tracts», Gallimard, 3,90 €), où il critique le confinement, propose une stratégie sanitaire alternative, annonçait la seconde vague ainsi que la nécessité d'armer les hôpitaux pour y faire face.

Il faut d'abord remettre ce vote dans le contexte politique français. Trois ans plus tôt, au printemps 2002, le Président sortant Jacques Chirac est réélu. Contre toute attente, il n'a pas eu à affronter au second tour son Premier Ministre, le socialiste Lionel Jospin, mais le leader du Front National, Jean-Marie Le Pen. Or, à peine réélu, Jacques Chirac ne tire pas les leçons du fort vote lepéniste. Sur les conseils d'Alain Juppé, il décide de créer un parti unique à droite, l'UMP, en fusionnant le parti gaulliste (le RPR), le parti centriste (l'UDF, malgré le refus de François Bayrou) et le parti libéral (Démocratie libérale, d'Alain Madelin). En faisant cela, il coupa encore un peu plus son mouvement de ses racines gaullistes et de son ancrage populaire. Bien loin de renforcer la droite, cette fusion l'a considérablement affaiblie sur le long terme. De plus, alors que le vote lepéniste exprimait une demande de frontières, de souveraineté et d'autorité, le Président nomme à Matignon Jean-Pierre Raffarin, un libéral, adepte de la communication, qui préfère une « gouvernance » aseptisée au souffle de l'Histoire et que Les Guignols de l'Info surnomment « El Gringo » en raison de son passé de commercial pour une grande marque de café. Installé à Matignon, Raffarin montre qu'il ne sera pas un Premier Ministre social en refusant le traditionnel « coup de pouce » donné au SMIC. Très vite, Raffarin s'enlise et est éclipsé par deux membres de son Gouvernement, « les fauves » (pour reprendre le titre du film que Patrick Rotman a consacré à leur rivalité) : le Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. Omniprésent, hyper-médiatique, dynamique, en rébellion contre Jacques Chirac, Sarkozy mène la guerre contre l'insécurité, multipliant les déplacements sur le terrain et les formules choc (dont le fameux « karcher »). Flamboyant, lyrique, épique, passionné de géopolitique et de poésie, biographe de Napoléon, chiraquien convaincu, Villepin se fait applaudir à la tribune de l'ONU pour son opposition à la Guerre en Irak voulue par les États-Unis. 

Source: 

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/anniversaire-du-non-au-referendum-sur-le-tce-retour-sur-un-tournant-historique-20210529

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