Demain la polarisation du monde?

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La polarisation politique est un processus se déroulant au sein d'une démocratie ou d'une société, par lequel la population, l'opinion publique tend à se diviser entre deux pôles structurant la vie politique et les visions du monde, et qui pousse une partie de plus en plus significative de cette population à se diriger davantage vers les points de vue les plus radicaux ou les partis extrêmes au détriment du centre. (Définition donnée par Wikipédia)

Le 28 novembre 2022, dans un entretien accordé à  "América magazine" le pape François répond à la question du journaliste qui l'interroge:

Aux États-Unis, nous avons assisté à une polarisation croissante, non seulement dans la politique mais aussi dans la vie de l'Église. Comment l'Église peut-elle répondre à la polarisation en son sein et aider la société?

La polarisation n'est pas catholique. Un catholique ne peut pas penser «pour ou contre» et tout réduire à la polarisation. Le catholique unit le bon et le moins bon. Le peuple de Dieu est un. La polarisation vient d’une mentalité de division qui privilégie les uns et laisse de côté les autres. Le catholique pense toujours à l'harmonie entre les différences. Si nous regardons comment le Saint-Esprit agit, il crée d'abord du désordre: pensez au matin de la Pentecôte, au désordre qui s'y est créé. Et puis il crée de l'harmonie. L'Esprit-Saint dans l'Église ne réduit pas tout à une seule valeur, mais crée une harmonie entre les différences des opposés. Et c'est cela l'esprit catholique.

Plus il y a de l'harmonie entre les différences et les opposés, plus c'est catholique. Plus on se polarise, plus on perd l'esprit catholique et on tombe dans des esprits sectaires. 

L'entretien entier peut se lire sur le lien suivant:

https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-11/la-polarisation-n-est-pas-catholique-dit-le-pape.html

Hier

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Machiavel naît et meurt à Florence (1469 – 1527). Si on lit le Prince avec attention, ou verra que Machiavel, en se fondant sur des considérations d'intérêt, de sécurité, et surtout de puissance militaire, incite le Prince à créer les conditions de la république où il faut lutter contre les puissants, protéger les humbles, armer le peuple et non s'armer contre lui. On pourra découvrir dans le Prince les fruits d'une réflexion sur les conditions réelles de la liberté.

Source: Préface du livre de Machiavel « Le Prince » écrite par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie

En voici un bref extrait:

"Le prince devant donc agir en bête, tâchera d'être tout à la fois renard et lion : car, s'il n'est que lion, il n'apercevra point les pièges ; s'il n'est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d'être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups. Ceux qui s'en tiennent tout simplement à être lions sont très malhabiles."

Source: Chapitre XVIII du livre « Le Prince » de Machiavel.

 

N'ayons pas peur

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 Les mots du pape polonais lors de sa première messe en 1978 : 

« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice. Ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! »

Source: messe solennelle d’intronisation du Pape Jean Paul II place Saint Pierre à Rome le dimanche 22 octobre 1978. Homélie de Jean Paul II.

Pour lire le texte entier:

https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1978/documents/hf_jp-ii_hom_19781022_inizio-pontificato.html

Mal entendus

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"Mal entendus" est un livre écrit par Nina Fasciaux publié par les éditions Payot. Le sous-titre de la page de couverture est "Les Français, les médias et la démocratie."  Sur la page de couverture du livre entre le titre et le sous titre figure le texte suivant: 

"Les récits qui sont faits de nous par les médias façonnent le monde dans lequel nous vivons. Or, ce dernier apparaît toujours plus polarisé: nul n'a besoin d'être journaliste pour constater que nous sommes confrontés à de grandes difficultés pour nous comprendre les uns les autres. Et ce pour une raison évidente: nous ne nous écoutons pas, tout occupés que que nous sommes à nous positionner. Ecouter est un talent rare - et que l'on n'a pas l'occasion d'acquérir - quels que soient notre cursus scolaire et l'éducation que nous avons reçue. Ce livre entend explorer plusieurs causes  de cette impuissance collective à nous comprendre, avant de proposer des pistes pour sortir le journalisme - et avec lui le vivre ensemble - de l'impasse.

Qui est Nina Fasciaux? 

C'est une professionnelle des médias. Elle est responsable en Europe de "Solutions Journalism Network"(1)  depuis octobre 2016. Diplômée de l'École Supérieure de Commerce et Développement, elle fut d'abord engagée professionnellement dans la sphère humanitaire, elle a  ensuite travaillé comme journaliste en Russie de 2011 à 2015.

Pourquoi a-t-elle écrit ce livre?

Pour soigner le monde en soignant le récit que les médias en font. Car l'information divise les Français alors qu'elle devrait offrir des clefs de compréhension et proposer un socle commun de réalité. Par quel mal entendu en est-on arrivé là ? Quel impact cela a-t-il sur nos démocraties et  sur notre capacité à vivre ensemble? 

Qu'est-ce que j'ai aimé dans ce livre? 

La dénonciation du mal qui caractérise notre époque: le rejet de l'autre. La recherche des moyens de retrouver de la confiance par le dialogue, par l'écoute de l'autre pour rétablir la démocratie. Ce que j'ai aimé aussi ce sont les deux pages sur la Russie d'aujourd'hui et sur Poutine. Et enfin la manière de Nina Fasciaux de voir les Français. Elle voit notre société en groupes humains qu'elle nomme ainsi: 

Les désabusés

Les identitaires

Les élites

Les stabilisateurs

Les libéraux optimistes

Les attentistes

Les laissés pour compte.

Comment j'ai découvert ce livre?

Par l'intermédiaire de Léo Fillon de la librairie Libellule de Marmande qui est venu le présenter aux micros de CFM Radio dans le cadre de l'émission "L'atelier de lecture".

https://soundcloud.com/user-907284570/cfm-radio-latelier-de-lecture-mal-entendus-emission-du-15012025-podcast335

jfs

(1) "Solutions Journalism Network" regroupe des femmes et des hommes qui veulent un changement mondial dans le journalisme par la promotion de reportages rigoureux sur la manière dont les gens tentent de résoudre les problèmes et sur ce que nous pouvons apprendre de leurs succès et de leurs échecs.

A la rencontre de Bernadette Lacroix

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Jean-François Sadys : Bernadette Lacroix quel est votre métier ?

Bernadette Lacroix: Je suis agricultrice productrice de légumes cultivés en plein champ.

JFS: Depuis quand l'exercez-vous?

BL: Depuis 2012 en double activité (formatrice en mathématiques dans un Centre de Formation Apprentis Agricoles) et agricultrice sur la propriété de mes parents. Depuis 2020 je me consacre uniquement à la production de légumes.

JF: Où l'exercez-vous?

BL: A Antagnac aux lieux dits « Jacquet »  et « La tapy de bas ».

JF: Que produisez-vous?

BL: Principalement tomates, haricots filets et grains, asperges, aubergines, poivrons, courgettes, melons à confiture, potirons à peaux vertes, butternut, courges spaghettis, citrouilles galeuses, citrouilles longues. Tomates, citrouilles et melons et certaines variétés de haricots grains sont issues de mes propres graines  .

JF: Sur quelle surface?

BL: 6000 m2. 

JF: Organisée comment?

BL: Je n’ai pas de serres ni de tunnel plastique je travaille en plein champ.

JF: Sur quels principes?

BL: Je n’ai pas d’agrément Bio mais je n’utilise pas de produits chimiques de synthèse. J’utilise la bouillie bordelaise sur les tomates et pommes de terre. Je fume la terre avec le fumier de vache du voisin, avec les fientes de nos volailles (canards poules oies).  Parfois je complète avec de l’engrais organique bio.

JF: Quel regard portez-vous sur l'année 2024?

BL: Une année compliquée. Trop de pluie au printemps et trop longtemps. Un été sec et court.

JF: Quelle politique agricole souhaitez-vous pour notre pays dans les années à venir?

BL: Une politique qui reconnaisse le travail fait par les agriculteurs paysans qui respectent la terre.

JF: De quels syndicats agricoles vous sentez-vous proche?

BL: Je suis adhérente à la Confédération Paysanne. 

JF: Comment voyez-vous l’avenir?

BL: Pour moi dans deux ans je suis à la retraite, je continuerai un peu en tant que cotisante solidaire. Plus généralement comme je constate qu’il y de plus en plus de jeunes qui s’installent sur des surfaces à taille humaine et avec une conscience écologique,  j’espère qu’il y aura des femmes et des hommes politiques pour les aider et pour encourager ce mouvement de retour à la terre, de préservation de la nature et du vivant. 

JF: Comment peut-on vous rencontrer pour de vrai?

BL: Sous la halle du marché de Casteljaloux le mardi et le samedi matin. En me laissant un message vocal ou écrit sur mon téléphone portable professionnel : 07 68 04 16 47. Vous pouvez aussi consulter mon site commun avec ma soeur fait par mon mari Bruno Lacroix (graphiste illustrateur à la main mais aussi assisté par ordinateur). 

https://www.porcs-et-jardin.fr/

JF: Merci de votre accueil.

BL: Merci à vous de votre visite.

 

Jean-François Sadys

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