La violence est-elle l'avenir de l'homme?

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

"Si la mal répond au mal quand s'arrêtera le mal?"

 

La violence est-elle justifiable, excusable, inévitable ou condamnable?

 

Il se trouve toujours de bonnes raisons pour avoir recours à la violence. L'Histoire est pleine d'exemples où la violence a été nécessaire, vitale pour vivre et survivre. Mais le plus souvent la violence reste tout de même une plaie humaine qui nous pourrit la vie.

 

Parfois aujourd'hui encore naître c'est violent, vivre c'est violent, mourir c'est violent.

 

La liste des violences que nous pouvons subir tout au long d'une vie est longue.

 

Violence politique, violence économique, violence culturelle, violences dans les manifestations de certains manifestants et des "forces de l'ordre", violences faites aux enfants, aux personnes âgées, aux malades, violences conjugales, violence auto-routière, violence dans les rues, les stades, les lieux publics, les grands magasins, violences verbales, violences physiques pour un oui pour non, violence du terrorisme, violence des tueries de masse. La liste est incomplète et chacun pourra la compléter selon son expérience de vie.

 

Est-ce que ce sont les êtes humains qui sont violents dans leur ADN et qui rendent la télé violente ou bien est-ce la télé qui nous rend violents?

 

Y a-t-il aujourd'hui plus ou moins de violence qu'avant? Ou bien sommes-nous plus informés par les télés, les radios, les smartphones des violences commises de par le vaste monde?

 

Pourquoi nous intéressons nous si peu à la non-violence?

 

La violence cessera-t-elle un jour d'être l'avenir de l'Homme?

De l'Algérie d'aujourd'hui

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

"Au désastre de la guerre des années 1990 se sont ajoutées des catastrophes naturelles dans les années 2000; des séismes à répétition, dont l'un a provoqué plus de 2000 morts, et des inondations tout aussi destructrices. Ces éléments sont importants, puisque chaque catastrophe se trouve reliée à la précédente, bien que de nature différente. Ces catastrophes sont associées par une commune appartenance à la sphère du tragique. (...)

Dans les discours des personnes en analyse se retrouve tel quel cet aspect du tragique, au point d'entendre parler "d'acharnement du sort", de "condamnation à la catastrophe" voire de "punition divine", ce qui évoque "la colère des dieux" dans la mythologie grecque. Cette collusion entre les monstruosités humaines des années de guerre et les ravages de la nature a eu pour effet une accentuation de la religiosité: prières, re-voilement des femmes, etc..., pour tenter de limiter "la colère des dieux".

Dans les deux cas, entre ciel et terre, Dieu était de mise: un Dieu obscur contre une nature peu clémente qui conduisait à faire appel à la protection du divin. Les cris silencieux de détresse lors des massacres et des meurtres durant ce que nous qualifions de "guerre intérieure" sont restés sans fin. Ils furent relayés par d'autres pertes humaines liées au dérèglement du ciel et de la terre. L'insensé de la barbarie des hommes se renforçait et se consolidait par les imprévus de la nature. Une étrange puissance de l'aléatoire régnait, alors que les sources et les causes échappaient à l'entendement.

Les questions relevant du "comment en sommes-nous arrivés là? " et "pourquoi ce déferlement de pertes hémorragiques?" - les morts, les disparus, les massacres et la barbarie - restaient lettres en souffrance.

Un désarroi massif s'est répandu, à partir de la dimension collective d'une détresse envahissante et insaisissable. Les bords du dedans et du dehors, si protecteurs habituellement, devenaient fragiles et poreux. Le tissu social s'est fragmenté et cela a propulsé les sujets dans des sentiments d'insécurité et de danger permanents. Cette situation nous conduit à penser que nous avons affaire à des subjectivités qui véhiculent un grave "trauma social" dont les causes et les remèdes se cherchent encore."

Source: "Le trauma colonial" de Karima Lazali aux Editions la découverte pages 19/20.

Karima Lazali est psychologue clinicienne et psychanalyste à Paris depuis 2002 et à Alger depuis 2006.

Morceaux choisis

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

« Ma conviction est que nous restons pleinement humain, que nous soyons âgés ou malades. Je forme le vœu que notre monde se donne les moyens d’accompagner, avec le plus de délicatesse et de compassion possible, la vie humaine jusque dans ses derniers moments. Gardons-nous de la tyrannie de la normalité qui voudrait que nous soyons tous beaux, capables, forts. Ce n’est pas la réalité ! Apprenons à ne plus avoir peur de la différence et de la fragilité. J’ai confiance en notre époque pour oser un chemin d’espérance et redonner le goût de vivre à ceux qui l’ont perdu. »

Jean Vannier dans « Panorama » de novembre 2018 en page 8.

 

« Ce que nous voudrions faire, c’est changer le monde – faire en sorte que les gens puissent plus facilement se nourrir, se vêtir et avoir un toit, selon le projet même de Dieu. Il s’agit de se battre pour de meilleures conditions, s’insurger sans trêve pour honorer les droits des travailleurs, des pauvres, des indigents – les droits des pauvres quels qu’ils soient, qu’ils soit jugés « digne » ou « indigne » - afin de changer le monde, jusqu’à un certain point. Nous pouvons oeuvrer pour une oasis, une petite cellule de joie et de paix dans un monde tourmenté. Nous pouvons jeter notre petit caillou dans la mare, convaincus que chaque cercle, en s’élargissant pourra atteindre le monde. Je le répète, il n’y a rien d’autre que nous puissions faire que d’aimer et prier Dieu pour qu’il creuse nos coeurs afin de nous aimer les uns les autres, aimer notre voisin, notre ennemi comme notre ami. »

Dorothy Day le 2 juin 1946 citée dans « Panorama » de novembre 2018 page 46.

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