Haïkus

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"La tache noire
du mal triomphant
Soleil brisé."

B.P


"Aurore boréale
Tremblement involontaire
Mon coeur évanoui"


"Dans une rue glacée
Une geisha silencieuse
Dénoue son obi"


"Un flocon échoué
Sur une écume grisaille
Poudreuse d'or noir"

A de M.

 

Le haïku (俳句, haiku), terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694). Cela consiste en trois lignes à provoquer un choc esthétique, émotionnel, poétique, visuel en très peu de mots chez les personnes qui lisent ou entendent un haïku.

M.O.T

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Trois lettres. Seulement trois lettres. M.O.T


Mot: "Sons ou groupes de sons articulés, ou figurés graphiquement, qui conserve une certaine unité formelle et auquel est liée soit une fonction stable, soit un sens ( représentation d'une chose, d'une idée ou d'un être) et qui entre directement dans la production de la phrase."

( Dictionnaire Culturel Alain Rey)

Les mots, les mots, les mots... disent l'homme, disent l'humain et plus...Ils vont puiser au tréfonds de l'homme et s'élèvent jusqu'à l'indicible pour se rejoindre.

Mots écoutés respectés ruminés nomment ordonnent éclairent
commencement espace.

Mots chuchotés murmurés soufflés rassurent insufflent vivifient
respiration envol.

Mots effleurés énoncés chantés donnent relèvent justifient
dilatation ampleur.

Mots ressourcent désaltèrent aube fraîche.
Mots racontent révèlent dévoilent mystère.

Mots scandés proférés criés comptent obscurcissent abaissent
enfermement  ténèbres.

Mots  hurlés vociférés aboyés enferment angoissent anéantissent
étouffement effroi


Mots plaqués appuyés balancés condamnent blessent tuent
disparition fini.

Mots éructés poussés du coude jetés par-dessus bord

Mots avalés non digérés gémis  à l'aide.

Mots prononcés articulés déclamés écoutez-nous.

Mots détournés vidés de la substance à la remise avec.

Mots trimbalés galvaudés asservis   mieux vaut se taire.

Mots grandis mis sur piédestal intouchables.

Mots qui jouent mieux vaut en rire...

Brigitte Papleux.

Bûche toi de là.

Rédigé par yalla castel - - 10 commentaires

Comment parler à une bûche après une journée fatigante?

Ce n’était pas une bûche de Noël, moins goûtue. Je me suis pourtant trouvée là, à tenter de soulever une bûche pour entretenir un feu, à 21h33. La bûche était lourde, mes petits pieds, légers et tremblants à l’idée de mourir sous le poids de celle-ci (oui mes pieds ont rêvé de mourir autrement). Avec mes bras dépourvus de force, j’ai poussé la bûche en essayant de ne pas me brûler. Un amas de flammes et d’énormes étincelles ont propulsé une vague de chaleur sur mon visage. Saisie par une sueur froide, je me suis dit : « Oui, c’est la fin. Si cette bûche roule et se retrouve chaude, bouillante et lovée sur mes pieds. Ce sera la fin. Je vais hurler.»

Finalement la bûche s’est calée en se disant « Oh, je me ravise, pas trop envie d’embêter cet enfant aux soucis déjà multiples ».

De mon côté, je me suis mise à lui parler, au début c’était simplement pour lui rappeler sa fonction première, c'est-à-dire brûler pour me réchauffer. Mais après j’ai craché ce que je portais sur le cœur :

« Quoi toi, là-bas ? Roule pour voir !! Toi tu n’as pas grand-chose à faire, tu es née, tu as poussée, stoïque au milieu d’une forêt à profiter de la bise, de la pluie rafraichissante à regarder les randonneurs gambader ! Autrefois, tu portais des feuilles, tu étais recouverte de belles feuilles vertes, c’était le bon vieux temps hein ? Mais après quoi ? Toi aussi aujourd’hui tu es dans la mouise et tu finiras poussière ! Mais moi, vois-tu je finirai également poussière, et moi aussi mon cycle de vie n’est pas simple ! Tu as grandi dans la pollution que ces hommes ont créée ! Mais figure toi que les choses et les gens me polluent la vie, beaucoup trop ! Moi aussi, chaque jour, je ne sais plus comment avancer, je ne sais plus comment grandir et sortir de cette panade incroyable ! Que tu sois un morceau de bois ou de chair, il y a toujours quelqu’un qui tentera de te pourrir la vie! Alors mademoiselle la bûche ? On fait moins la maline ? »

La bûche a fumé, était-ce un soupir de compassion, un « Qu’est- ce que tu veux que j’y fasse ? Peut-être te réchauffer le cœur avec les flammes que j’alimente ? »

J’ai répondu: "Oui Bûche, réchauffe moi le cœur, je vais te raconter de belles histoires, pour nous réconforter."

Inés Bourgeois.

1001 souvenirs de Casteljaloux. (3 ième partie)

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

La place Gambetta de Casteljaloux c'est la fête foraine avec tous ses manèges où je pouvais aller seule avec ma jeune cousine pour attrapper encore et encore la queue de Mickey. Une espèce de liberté, limitée vous vous en doutez puisque depuis le pas de la porte du magasin Mamie vieillait!!! Mais je ne m'en rendais pas compte.

Puis Casteljaloux ce sont les années collège. Les tours de Chappy en ville avec les copines. Les bonbons achetés chez Queyroux avant d'aller en cours...

Casteljaloux c'est son parc, lieu de retrouvailles avec mon premier amour mais chut, ça c'est mon jardin secret!...

Casteljaloux c'est aussi son lac où nous aimions nous retrouver entre copains, ou sur le sable des plages en journée ou sous les pins à la nuit tombée.

Adulte, Casteljaloux, c'est la ville où je suis revenue vivre mais c'est devenu aussi pour moi la ville qu'il faut fuir dès les beaux jours arrivés qui entrainent un afflux de vacanciers qui m'agacent.

Guimaï.

 

Nouvelle année.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Chaque année, au  douzième coup de minuit, fusent les voeux de bonne et heureuse année. Nous nous embrassons, nous nous souhaitons mutuellement la réalisation des désirs et des projets; une belle santé, beaucoup de bonheur. Nous échangeons des sms, des mails. Nous envoyons de jolies cartes. Nous sablons le champagne peut-être, nous pouvons faire la fête, nous pouvons être joyeux...

Pourtant, aucune fée à minuit n'exaucera d'un seul coup d'un seul de sa baguette magique les souhaits exprimés. Et Tolstoï nous met en garde : « Tous les hommes font la même erreur, de s'imaginer que le bonheur veut dire que tous les voeux se réalisent » Demain sera la continuité d'hier. Mais,  rêver ou se laisser aller à l'illusion ou à la conviction que demain autre chose peut recommencer,  permet de faire le point et de prendre des résolutions qui s'ancreront dans le réel.


Pas un magicien ne fera que les combats violents dans les pays en guerre cesseront , que la bêtise et la haine disparaîtront, que la famine et les maladies ne seront que souffrance.

Après comme avant minuit, le monde continuera de tourner toujours aussi laborieusement, difficultueusement.

Mais nous serons présents. Parce que ne laissant rien à l'improviste, continuant d'emprunter et de suivre nos chemins propres, nous ferons oeuvre collective en participant à l'évolution du monde.
 

Alors, que nos compagnons de route s'appellent audace, courage, attention, écoute, sérénité, espérance, amour!
 

C'est ce que je souhaite à tous pour 2017.




Le 1er janvier est Journée mondiale de la paix, instituée par le pape Paul VI le 1er janvier 1968. Y avons-nous pensé ?

Brigitte Papleux.

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