Quand la chute du sable dans le sablier s'accélère...

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Lu ce matin sur Messenger:

J’ai compté mes années et j’ai découvert qu’à partir de maintenant, j’ai moins de temps à vivre que ce que j’ai vécu jusqu’à présent.


Je me sens comme ce petit garçon qui a gagné un paquet de friandises: la première il la mangea avec plaisir, mais quand il s’aperçut qu’il lui en restait peu, il commença réellement à les savourer profondément.


Je n’ai plus de temps pour des réunions sans fin où nous discutons de lois, des règles, des procédures et des règlements, en sachant que cela n’aboutira à rien.


Je n’ai plus de temps pour supporter des gens stupides qui, malgré leur âge chronologique n’ont pas grandi.


Je n’ai plus de temps pour faire face à la médiocrité.


Je ne veux plus assister à des réunions où défilent des égos démesurés.


Je ne tolère plus les manipulateurs et opportunistes.


Je suis mal à l´aise avec les jaloux, qui cherchent à nuire aux plus capables, d’usurper leurs places, leurs talents et leurs réalisations.


Je déteste assister aux effets pervers qu’engendre la lutte pour un poste de haut rang.


Les gens ne discutent pas du contenu, seulement les titres.


Moi, mon temps est trop précieux pour discuter des titres.


Je veux l’essentiel, mon âme est dans l’urgence… il y a de moins en moins de friandises dans le paquet.


Je veux vivre à côté de gens humains, très humains, qui savent rire de leurs erreurs, qui ne se gonflent pas de leurs triomphes, qui ne se sentent pas élu avant l’heure, qui ne fuient pas leurs responsabilités, qui défendent la dignité humaine, et qui veulent marcher à côté de la vérité et l’honnêteté.


L’essentiel est ce que tu fais pour que la vie en vaille la peine.


Je veux m’entourer de gens qui peuvent toucher le cœur des autres, des gens à qui les coups durs de la vie leurs ont appris à grandir avec de la douceur dans l’âme.


Oui, je suis pressé de vivre avec l’intensité que la maturité peut m’apporter.


J’ai l’intention de ne pas perdre une seule partie des friandises qu´il me reste.


Je suis sûr qu’elles seront plus exquises que toutes celles que j´ai mangées jusqu’à présent.


Mon objectif est d’être enfin satisfait et en paix avec mes proches et ma conscience.


J’espère que la vôtre sera la même, parce que de toute façon, vous y arriverez.


"Le temps précieux de la maturité" de Mário Raul De Morais Andrade, (1893 – 1945) Poète, Romancier, Musicologue Brésilien.

Le sac à malheurs

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Extrait du livre "Le chemin des estives" de Charles Wright:

« Jour après jour, Parsac et moi mesurons à quel point le besoin de vider son sac est grand chez les gens que nous rencontrons. Chaque soir, c’est la même litanie de souffrances; en longues vagues, les peines et les difficultés de nos hôtes déferlent. Notre voyage est aussi cela: une longue-vue plongée dans le coeur de cette France de l’intérieur que nous découvrons épuisée,  à bout de forces. Dans les années 1950, le philosophe Emmanuel Mounier avait perçu que la société de consommation, alors balbutiante, allait faire naître de nouveaux types de souffrance. Aux « maladies de la misère », avec lesquelles l’humanité se coltinait depuis toujours, s’ajouteraient bientôt « les maladies du bonheur », ces maux inédits liés au bien-être, à l’opulence, à la consommation effrénée. La question de demain, prophétisait-il, serait la suivante: comment survivre spirituellement à toute cette richesse matérielle? De nombreuses personnes croisées lors de notre traversée du Massif Central semblent avoir contracté cette maladie des temps nouveaux. Ils souffrent de  solitude, de dépression, se sont enlisés dans l’ornière d’une vie sans goût. Ils ne trouvent plus de sens à vivre constamment sur la brèche, traqués par les téléphones portables, les e-mails, dans une société de l’urgence qui les soumet à des conditions d’incertitude constante et à une guerre économique dont ils ont l’impression d’être la chair à canon. L’injonction d’être performant, de réussir, les consume de l’intérieur. Ils aspirent confusément à sortir de cette société frénétique et de l’atonie spirituelle, à retrouver le goût de vivre, à renouer avec des choses simples. » (Pages 100/101)

 

Souvenirs

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Photo d'époque du Journal Sud-Ouest.

Août 1990 : les 13 et 14 août 1990, un incendie dû à la foudre ravage la Haute Lande, aux confins de la Gironde, du Lot-et-Garonne et des Landes. Bilan : 3.000 hectares dévastés par le feu, des dizaines de communes sinistrées dans les trois départements et une douzaine de pompiers blessés. Le pire est évité, grâce à la mobilisation de tous les moyens disponibles, et celle de la population.

C'est le dernier incendie auquel j'ai participé bénévolement sur le GMC de la commune de Vielle Soubiran conduit ce jour là par Gérard Nadeau. Nous sommes intervenus bénévolement sur la commune de Losse. Nous n'étions pas des professionnels mais nous défendions une forêt que nous connaissons bien et que nous aimons. Qui nous tient à coeur. 

C'est aussi le plus grand incendie que j'ai vu, senti, combattu. Il annonçait ceux d'aujourd'hui. 

Pour en savoir plus sur le GMC des pompiers que possédait le commune de Vielle Soubiran:

http://camionclubdefrance.a.free.fr/gmc_saulet.php

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