Il y a cinquante ans

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 Il y a 50 ans, le 28 avril 1973, mourrait Jacques Maritain. Né en 1882, à Paris, dans une famille protestante, il se convertit au catholicisme en 1906 avec son épouse Raïssa d'origine slave et juive. Ami de Charles Péguy, disciple du philosophe Henri Bergson, filleul de Léon Bloy,  il enseigne à l'Institut Catholique de Paris de  1914 à 1939. Puis il vit aux USA de 1940 à 1944. Il est en contact avec des personnes qui ont choisi de soutenir De Gaulle et la France libre. De 1945 à 1948, le Général De Gaulle le nomme ambassadeur de France au Vatican.

Jacques Maritain apparaît dans plusieurs romans de François Mauriac. Il fait partie de ces femmes et de ces hommes critiques à l'égard du communisme, du socialisme, du national socialisme, du capitalisme. Il voulait une troisième voie passant par la démocratie-chrétienne.Une démocratie chrétienne inspirée des valeurs sociales portées  par la doctrine de l'église catholique, en vue d'incarner l'Évangile dans les réalités politiques, économiques et sociales de notre pays. Jacques Maritain voulait aider les catholiques à faire le lien entre la vie de foi et l'engagement dans la vie sociale.

Certaines personnes ont adhéré à sa démarche avec enthousiasme. D'autres l'ont critiqué car dans sa jeunesse il avait été proche de l'Action Française et parce que plus tard dans sa vie il en a été très critique. Sa condamnation du national catholicisme de Franco a plu à certains mais en a agacé d'autres. 

A la mort de son épouse Raïssa en 1960, il se retire à Toulouse chez "Les Petits frères de Jésus". Où il meurt le 28 avril 1973. Il y a 53 ans.

Il n'y a jamais eu en France de Parti Démocrate Chrétien de masse. 

 

Quelques livres de Jacques Maritain

"Trois réformateurs", 1925.

"Du Régime temporel et de la liberté", 1935.

"De la guerre sainte", 1937.

"L'impossible antisémitisme", 1937.

"A travers le désastre", 1941.

"L'Homme et l'Etat", 1951.

"La philosophie morale", 1960.

 

Quelques extraits d'écrits de Jacques Maritain

"Si la victoire n’apportait pas les bases d’une réorganisation mondiale engageant l’effort des hommes dans une œuvre commune dominée par un tel idéal, la civilisation n’aurait échappé à un péril imminent de destruction que pour entrer dans une période de chaos."

"Une grande cause de l’échec des démocraties modernes à réaliser la démocratie est le fait que cette réalisation exigeait inéluctablement de s’accomplir dans l’ordre social comme dans l’ordre politique, et cette exigence n’a pas été satisfaite. Les antagonismes irréductibles inhérents à une économie fondée sur la fécondité de l’argent, l’égoïsme des classes possédantes et la sécession du prolétaria ont empêché les affirmations démocratiques de passer dans la vie sociale ; et l’impuissance des sociétés modernes devant la misère et devant la déshumanisation du travail, leur impossibilité à surmonter l’exploitation de l’homme par l’homme ont été pour elles une amère faillite."

"La question n’est pas de trouver un nom nouveau pour la démocratie, mais de découvrir sa véritable essence ; de passer de la démocratie bourgeoise, desséchée par ses hypocrisies et par manque de sève évangélique, à une démocratie intégralement humaine ; de la démocratie manquée à la démocratie réelle."

"C’est une réalité concrètement et entièrement humaine, qui tend vers un bien concrètement et entièrement humain, le bien commun. C’est une œuvre de raison, née des obscurs efforts de la raison dégagée de l’instinct, et impliquant essentiellement un ordre rationnel. Le corps politique est fait de chair et de sang, il a des instincts, des passions, des réflexes, un dynamisme et des structures psychologiques inconscientes — tout cet ensemble étant soumis, au besoin par contrainte légale, au commandement d’une Idée et de décisions rationnelles. La justice est la condition première de l’existence du corps politique, mais l’amitié est sa forme animatrice elle-même."

 

Sources consultées:

Le site de Cairn.info et le site France mémoire.

 

 

 

Maïté Bortoletto

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Maïté Bortoletto est décédée. Lors de la cérémonie religieuse du mardi 25 avril 2023 en l'Eglise Notre Dame de l'Avance de Casteljaloux l'hommage suivant lui a été rendu:

 

Maïté

 

c'est une sainte femme

une vraie chrétienne

la générosité en acte 

l'humilité

la confiance en Dieu

la prière

le pardon

le travail de femme de ménage pour nourrir ses enfants

les élever avec René,

élever aussi les enfants des autres 

surtout s'ils ont du mal, des difficultés

après avoir élevé ses frères et sœurs.

Le don de son temps, la patience

le jardin que cultive aussi

René avec tant de talent 

les fleurs, ses grandes amies,

amie aussi des voisins 

et de toute personne qui franchit le seuil de sa maison

et à qui aussitôt ils donnent leurs légumes.

Elle sourit, elle aime rire

elle ne perd pas une minute,

tricote de merveilleux lainages pour ses petits enfants

qu'elle aime de tout cœur

puis tricote plus tard des carrés de laine

pour faire des couvertures

qu'elle a la grande joie d'offrir.

Maité

une belle vie de couple, de famille, de paroisse et d'amis

la vraie vie, 

celle que l'on gagne en la donnant totalement aux autres

cette belle vie, ce paradis que, malgré ses chagrins,

elle distribuait 

ce Paradis où elle est maintenant

sans vraiment nous quitter.

mc

 

 

Lavaur (1)

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Le Christ du Mas d'Agenais, Lot-et-Garonne, Authentique Rembrandt restauré. 

Oser la paix et la fraternité

Dimanche 9 avril 2023, cathédrale de Lavaur, 10h30 midi.

J’assiste à la messe chantée et accompagnée par le magnifique orgue de la cathédrale de Lavaur, Tarn.

La cathédrale est remplie remplie remplie de monde: des bébés, de jeunes enfants, de jeunes parents, des familles venues à plusieurs générations, des personnes âgées encore en couple, des personnes âgées seules.

J’écoute ce qui se dit, ce qui se chante, je regarde ce qui se vit . Je laisse mon esprit vagabonder, sauter d’une idée à l’autre.

A 70 ans passés je ressens la situation présente de la manière suivante:

Si Poutine gagne en Ukraine cela ne sera pas bon pour les Ukrainiens et pour nous aussi. S’il perd cela ne sera pas bon pour nous non plus.

La ceinture noire judo qu’il est ne m’a pas l’air d’être imprégné du code moral du judoka. Je le crains mauvais gagnant mais aussi mauvais perdant.

Je trouve normal qu’un pays veuille contrôler son immigration. Mais je trouverai normal aussi que quiconque est en danger de mort dans son pays puisse le quitter légalement.

Il y a de mon point de vue trop de crimes impunis en France et encore plus hors de France. Je ne le verrai sans doute jamais mais tout chef qui ordonne de massacrer des civils et toute personne qui obéit à cet ordre devrait finir sa vie en prison.

Je suis pour une laïcité qui accepte les autres et pas pour une laïcité d’exclusion.

Je ne le verrai sans doute jamais mais j’aimerais que nous osions la paix et la fraternité.

Trop de Christ se font crucifier tous les jours de par le vaste monde.

Je me demande enfin ce que va devenir le monde du travail de demain: métros sans conducteur, tramways et trains sans conducteur? Poids lourds et cars sans conducteur? Tracteurs dans les champs sans conducteur? Ecole sans enseignants?

En ce dimanche de Pâques j’espère un monde à venir qui ne soit pas un monde à la Robocop ou à la Mad Max. J’espère un monde à venir qui ne soit pas un monde d’indifférence.

 

 

La BD de Bendo

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Le lundi 3 avril 2023 à 18h une personne m'a remis en main propre la BD de Bendo qui a pour titre "Un carnet de tendresse". Il m'a été demandé de l'offrir au père Gérard Cousin qui vient de prendre sa retraite à Agen lors de la prochaine visite que je lui rendrai. Comme il n'y avait pas de papier cadeau autour j'ai pris le temps de la lire et de la relire. 

En fait j'ai tort d'utiliser le mot BD. L'auteur et sa maison d'édition qualifient son livre de récit graphique. Il est fait de deux dessins par page et de quelques phrases. Parfois il n'y a qu'un dessin par page. Tous les quatre cinq pages il y a des extraits de textes évangéliques. Les dessins n'envahissent pas les pages. Les écrits n'envahissent pas les pages. Les dessins illustrent les écrits. Les écrits complètent les dessins. Le format d' "Un carnet de tendresse"  (17cm x 22 cm) le rend maniable et facile à lire. Dans chaque page une grande place est laissée à du blanc. Cela donne à l'ouvrage de la clarté et cela met en valeur les textes et les dessins. Ce livre est agréable à toucher, agréable à regarder, agréable à lire, agréable à partager. 

Voici ce qu'en  dit la maison d'édition : 

"Dans ce récit graphique, Bendo. reparcourt son itinéraire de vie spirituelle, depuis les tâtonnements de l'enfance et les doutes de l'adolescence, pour en arriver au visage de Jésus que ses dessins croquent avec profondeur et sympathie. Il s'en étonne lui-même: comment Dieu, qui lui semblait si lointain, s'est-il fait si proche, avec tendresse et délicatesse, dans sa vie de tous les jours.? 

A l'occasion du confinement, l'auteur publie des dessins sur les réseaux sociaux. Le succès est immédiat, devant ses situations de la vie où beaucoup se reconnaissent. Dans ce carnet où l'auteur se livre, il revisite les grands moments de la construction de sa relation à "son ami de chaque jour".

Une expérience touchante et vivifiante, accessible à tous."

Bendo a fait des études d'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre et des études des sciences religieuses. Il est artisan encadreur et ... dessinateur.

Ses dessins sont visibles sur Facebook et Instagram en tapant sur un moteur de recherche : bendo dessins. 

"Un carnet de tendresse" de Bendo aux éditions Nouvelle cité. ISBN: 9782375822890.

Au prix de 16,90 €

 

 

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