Coup de coeur Août 2017.

Rédigé par yalla castel - - 6 commentaires

Photo prise avec un téléphone portable Samsung Galaxy Grand Prime sur le chemin qui mène aux Jardins partagés de Castelajaloux.

Ce matin, tout à fait par hasard si le hasard existe vraiment, je suis "tombé" sur le texte suivant que je partage avec qui voudra bien le lire:

« Je te souhaite de vivre autrement que les gens arrivés. Je te souhaite de vivre la tête en bas et le cœur en l'air, les pieds dans tes rêves et les yeux pour l'entendre. Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l'argent. Je te souhaite de vivre debout et habité. Je te souhaite de vivre le souffle en feu, brulé vif de tendresse. Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d'autre nom que l'humain. Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu quelqu'un victime de toi-même. Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner, même du bout des lèvres. Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même. Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté, sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié. Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain. Un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole, du droit d'apprendre à lire et de savoir écrire. Je te souhaite de vivre dans un monde sans croisade, ni chasse aux sorcières. Je te souhaite de vivre libre, dans un monde libre, d'aller et de venir, d'entrer et de sortir, libre de parler librement dans toutes les églises, dans tous les partis, dans tous les journaux, à toutes les radios, à toutes les télévisions, à toutes les tribunes, à tous les congrès, à toutes les assemblées, dans toutes les usines, dans tous les bureaux, dans toutes les administrations. Je te souhaite de parler non pour être écouté mais pour être compris. Je te souhaite de vivre l'inespéré, c'est dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie. Amen. »

Père Jean Debruynne (1925-2006)

 

Mise en ligne: Colibri Cx.

 

 

 

 

L'Algérie de Camus.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Albert Camus est né le et mort le 4 janvier 1960 en France dans  un accident de voiture. Engagé dans la résistance française pendant la second guerre mondiale, il est cependant resté toute sa vie très attaché à son pays natal. La guerre d'indépendance de l'Algérie sera pour lui une déchirure et un tourment jusqu'à la fin brutale de sa vie. 

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«A Alger, pour qui est jeune et vivant, tout est refuge et prétexte à triomphes : la baie, le soleil, les jeux en rouge et blanc des terrasses vers la mer, les fleurs et les stades, les filles aux jambes fraîches»

Il évoque aussi « le soupir odorant et âcre de la terre d’été en Algérie », et la « campagne noire de soleil ».

Il se souvient de son enfance: «Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer.»

«Ce soleil, cette mer, mon cœur bondissant de jeunesse, mon corps au goût de sel et l’immense décor où la tendresse et la gloire se rencontrent dans le jaune et le bleu»

«Singulier pays qui donne à l’homme qu’il nourrit à la fois sa splendeur et sa misère »

L'Algérie: « Une fraîcheur, une source de joie, aimer le jour qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière conquise»

«Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible. »

Source: http://www.la-croix.com/Journal/Camus-soleil-brulant-dAlger-

 

Le temps des vacances.

Rédigé par yalla castel - - 11 commentaires

Mer. Montagne. Campagne.

Ces trois mots évoquent le temps des vacances.

Si vous cherchez un endroit où passer vos vacances, il vous sera demandé de choisir d'abord un lieu déterminé géographiquement. C'est net. Il est incontestable que le vacancier doit trouver le repos et le détachement de son quotidien là où la nature est visible et le paysage authentique. Dans une ville, vous faites du tourisme, vous marchez entre des murs et visitez. Un musée, un château, une "production" humaine. Et si des vacanciers s'agglutinent dans des villes-stations, celles-ci sont balnéaires ou de montagne. C'est que la halte, l'entracte et la détente ne se conçoivent pas sans un contact avec les éléments naturels. Comme si ceux-ci étaient nécessaires au ressourcement et à la vitalité. 

L'être humain n'est-il pas fait de poussières d'étoiles?

Aller au-devant  du soleil, du vent, de la mer, de la terre, des sommets, de la végétation, c'est aussi sans bien s'en rendre compte chercher à renouer avec ses origines, à  retrouver la source de toute création, à vivre en plénitude avec le monde.

Lumière, chaleur, souffle, eau, terre s'unissent pour ordonner, rythmer, organiser, vivifier l'obscur chaos primitif. A l'image d'un orchestre où chaque instrument joue sa partition à l'instant précis et en concorde, les éléments naturels s'ajustent avec rigueur pour célébrer le vivant et harmoniser le monde.  Eden ou jardin paradisiaque dans lequel l'homme en vacances désire se poser et se retrouver. Car non seulement, il se sent à l'unisson avec les vibrations du milieu qui l'entoure, mais selon un mouvement réflexif, il reconnait dans les symboles produits par les éléments ce qui s'agite en son tréfonds, là où se mêlent lumières et ténèbres. Il lui semble s'approprier le soleil qui éclaire, resplendit, mais peut réchauffer jusqu'à l'intense brûlure, s'enivrer de l'air indispensable à sa respiration, et tant qu'il va s'en étourdir ou en manquer, se désaltérer jusqu'à plus soif de l'eau qui désencombre, purifie et submerge et inonde, se rassasier de la terre féconde et nourricière aux profondeurs pourtant tourmentées. 

Alors, le vacancier bien sage,  tout à son désir de se ré-enraciner, de s'installer, de retrouver sa source dont il est coupé tout le restant de l'année,  peut avec Saint-François louer notre Seigneur pour "frère soleil", "frère vent, pour l'air et les nuages et le ciel pur", "pour soeur eau", "pour frère feu", "pour soeur notre mère la terre". (1)

Seulement, bien que ces éléments soient ramenés à sa propre mesure et sa proximité, "frère" et "soeur", il sait que l'Eden n'est pas réellement de ce monde et lui reste partiellement inaccessible. L'appel à la louange exprime cette distance qui le sépare du Jardin qu'il ne possède pas mais qu'il reçoit. Acceptant de ne pas être dans la puissance et l'accaparement, c'est dans l'amour de celui "dont nul homme n'est digne de prononcer Ton Nom" qu'il consentira à la contemplation, au respect et à l'humilité. 

Humilité dont la sonorité du mot nous mène à humus. Glaise, création, vie.

Brigitte Papleux.


(1) "Cantique des créatures" de   Saint François d'Assise.


Note de lecture:

Sur le blog de Mohammed Taleb ( Le Monde des Religions), je lis: " Ce n’est pas par hasard qu’on appelle les versets du Coran signes, ou prodiges (ayat), au même titre que les phénomènes de la nature et les événements intérieurs de l’âme humaine. "

A deux mains.

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires
Elle appuyait sa tête contre l’épaule de Léo, les yeux plein de larmes, regard brouillé, perdu dans le vide. Elle avait un air triste, accablé sous le poids d’un malheur trop grand. Et ce chagrin immense…une immensité aux contours imperceptibles, à la profondeur d’un océan.
 
J’avais envie de lui dire combien les mots pouvaient soulager ses maux. Je voulais lui souffler, non pas un remède miracle mais un chemin de réconfort sur lequel elle trouverait un peu de force, un peu de douceur au long périple qui l’attendait.
 
J’ai pensé qu’au fond de cette cuisine il y avait peut être un bol pour récolter ses larmes. J’ai pensé qu’au fond de ce tiroir il y avait peut être un couteau pour trancher sa peine en morceaux et la distribuer aux oiseaux. J’ai pensé qu’il y avait sans doute une fourchette pour défaire les nœuds de colère face à l’injustice. J’ai pensé qu’un éplucheur aurait pu retirer sa peau de chagrin si solide et résistante.
 
J’aurais aimé qu’il soit possible de concocter une recette contre cette tristesse, j’aurais aimé lui faire boire ce remède puis croquer un biscuit miracle pour qu’elle reprenne joie. Je n’avais ni bol ni couteau, ni fourchette et encore moins d’éplucheur.
 
Je lui ai simplement tendu ma main, elle l’a prise et m’a souri.
 
Inès Bourgeois.
 
 

Revue de blog de Juillet.

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Nous nous arrêterons un instant ce mois-ci sur le blog "De la même étoile". En voici son fil conducteur:

"Portraits de gens rencontrés par hasard, ceux qui font mon quotidien ou qui comme moi, croient en l'amour avec un grand A ! Voici leurs plus belles rencontres, leurs rêves et leur histoire. Ces gens merveilleux qui ont trouvé l'âme sœur ou qui la cherche encore, leurs vocations, leur quotidien... avec des souvenirs magnifiques du temps qui passe (trop vite)... Bonne lecture! "

Et en voici maintenant un extrait:

"Puy L'Evêque, petit village du Lot à 40 minutes de Cahors.

Ici chaque pierre vous murmure une histoire, chaque fleur vous raconte un poème...
C'est un village que j'aime profondément.
La moindre rue est un passage secret qui vous emporte hors du temps et des soucis.
C'est d'ailleurs lors d'une jolie ballade, un matin de mai que les pierres m'ont conduite sur une petite place au cœur du village.
Ici on trouve une cascade souterraine qui vous chante le bruit de l'eau et des trompes l'œil tapissent les murs des maisons ❤️
Il y a un café du pays "Le Mercadial" c'est là que notre histoire commence...
 
Le Mercadial c'est le genre de café-restaurant où les gens viennent pour prendre leur petit café du matin mais finalement restent jusqu'à la tisane du soir !
Un merveilleux sourire vous accueille sur le pas de la porte (toujours ouverte), c'est celui de Françoise.
Elle sourit beaucoup Françoise, elle a du caractère aussi.
Darwin le chien de la maison ne dit rien lui, il veille. Il veille à ce que les gens soient biens et tranquilles.
Avec ses 8 ans 3/4 il déambule calmement entre les tables du café et regarde le temps passer.
 
Françoise c'est la Patronne, la "mama" comme l'appelle les clients.
Elle vous fait des salades avec amour et vous les récite comme des poésies...
Elle porte toujours un chignon gris qui relève ses yeux noirs pétillants et aussi son tablier bien noué dans le dos.
Il y a des plantes vertes, des meubles anciens et beaucoup de livres, comme si on entrait dans sa maison et que la chambre d'amis n'était pas un problème.
Françoise c'est une belle rencontre, une personne comme je les aime, qui parle avec le cœur et qui vous prend comme vous êtes.
Elle a dans le regard et le son de sa voix la convivialité de nos mères et de nos grands-mères du sud.
C'est mon premier portrait, je l'ai rencontrée par hasard grâce aux murmures des pierres...
Voici son histoire."
 
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