Un enfant

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Jean Antoine Watteau . 1684 / 1721

Un enfant n’est pas un cadeau.

Ce n’est pas un compagnon attribué à un frère ou une sœur.

Ce n’est pas un petit-enfant que les grands-parents réclament avec insistance.

Un enfant n’est pas une mission en suspens.

Il ne vient pas accomplir ce que nous aurions voulu faire et n’avons pas pu.

Il ne vient pas donner un sens à notre vie.

Elle ou lui est une vie en soi.

Un enfant n’est pas le substitut d’un projet abandonné, ni d’une personne perdue.

Il n’est le sauveur de personne, ni d’un individu, ni d’un couple.

Un enfant ne vient pas pour combler, remplir ou compléter quoi que ce soit.

Ce n’est ni un pansement, ni un compagnon de route, ni un messie.

Un enfant ne naît pas d’un caprice, mais d’un désir profond.

Il est un être à part entière dès le départ, venu vivre sa propre vie.

Il arrive avec son empreinte, son caractère, son élan d’être.

Nous l’accompagnerons à se découvrir,

Nous lui permettrons de s’exprimer librement, de choisir qui il veut être, ce qu’il aime faire.

Nous accepterons dès le début qu’il ne peut pas correspondre à notre idéal,

ni combler nos manques, ni incarner nos attentes.

Il n’est pas notre reflet.

Nous le prendrons dans nos bras,

nous lui prêterons notre corps,

nous lui tendrons la main,

et nous garderons la distance nécessaire pour qu’il ose marcher seul et explorer le monde.

Et même si son éloignement nous fait mal,

nous l’attendrons à notre place,

afin que, s’il revient,

il trouve notre étreinte,

sans reproches, sans culpabilité.

Pleine de liberté.

Mon fils, ma fille :

je te libère de l’obligation de me sauver,

de me protéger,

de me rendre heureux,

ou de croire que "tu me dois quelque chose.”

(Lu sur Facebook, signé Carolina Mora)

 

Rencontres inattendues

Rédigé par yalla castel - - 5 commentaires

 Eglise Saint-Christophe d'Allons construite en 1803

Je suis né en 1953 à Mont-de-Marsan, Landes. En 1970 je suis arrivé à Casteljaloux, Lot-et-Garonne,  et j'y suis resté. 

Samedi 2 août 2025 j'ai décidé d'aller travailler chez l'un de nos enfants qui vit à Roquefort (dans les Landes). J'y suis allé en prenant la nationale Marmande/Mont-de-Marsan. De `Casteljaloux à Saint-Justin c'est pratiquement une ligne droite. A 80 kms heure c'est une lente traversée dans la forêt landaise que j'aime faire et refaire au fil des saisons et des années.

En fin d'après-midi j'ai choisi de rentrer à Casteljaloux par les petites routes communales. 

J'ai pris la direction de Saint Gor. Peu avant ce village où jeune homme j'emmenais mon grand père paternel assister tous les ans à de vraies courses landaises traditionnelles,  j'ai aperçu un groupe de jeunes scouts tout de bleu vêtus marchant sur le côté gauche de la route se dirigeant vers le village. J'ai ralenti mais je ne me suis pas arrêté. Intrigué par l'absence de moniteurs, monitrices, d'adultes j'ai poursuivi ma route en direction de Vielle-Soubiran, Lussolle, Losse. 

A Losse je me suis arrêté au restaurant "La cote à Losse" ouvert avec quelques personnes encore attablées. Sur les marches en bois qui mènent au restaurant il y avait 6 jeunes scouts assis en mode "repos" après une longue marche. J'ai engagé la discussion avec eux. 

Je leur ai demandé s'ils faisaient parti du même groupe aperçu avant Saint Gor. La réponse a été oui. Ce groupe avait dormi à Roquefort et se dirigeait vers "Chicoy" (1) pour y dormir. Eux avaient dormi à Chicoy et marchaient en direction d'Allons. Ils venaient d'Angoulême. 

Je leur ai raconté ma mère jeune institutrice débutante en 1948 à Losse. J'ai évoqué mon enfance à Lussolle et à Vielle Soubiran. Je leur ai dit surtout mon étonnement de les voir marcher dans la forêt sans moniteur, sans adulte, sans encadrement. Mon étonnement les a étonné. Le plus jeune avait 11 ans. Le plus âgé 14. Ils avaient une carte et un téléphone à clapet. Je leur ai souhaité bonne route et bonne marche.

Je suis rentré au bar du restaurant prendre un rafraîchissement. 

Et j'ai repensé à mon enfance à Lussolle et Vielle Soubiran dans les années 50/60. Mes parents dès l'âge de 7 ans m'ont laissé aller et venir dans le village à ma guise puis dès 8/9 ans dans la forêt. 

Je n'ai pas laissé cette liberté à mes enfants qui aujourd'hui parents ne laissent pas ciruculer librement nos petits enfants. 

 

J'ai trouvé la "démarche" des responsables de ces scouts intéressante et j'ai pensé à la  confiance des parents qui leur confient leurs enfants.

JFS

 

Chicoy (1) : C'est un lieu dit entre Saint Gor (2) et Vielle Soubiran où s'est installée une pisciculture de truites depuis 1983. A Roquefort, Landes, depuis 1981, une ancienne usine de résine est devenue Aqualande qui au fil des ans est aujourd'hui le leader européen de l’aquaculture. Le groupe Aqualande s’est développé dans l’ensemble des activités de la filière aquacole, de l’élevage à la transformation de la truite, via trois pôles d’activités : le pôle sélection et reproduction, le pôle élevage de truites et le pôle transformation de truite. A Sarbazan, à peu de killomètres du Roquefort des Landes, depuis  2003, s'est installée Ovive,  la 1re marque à proposer et revendiquer une truite 100% française. Toutes les piscicultures Ovive se trouvent dans le Grand Ouest et les  ateliers de transformations des truites sont situés à Sarbazan, au cœur des Landes.

 Saint Gor (2): La commune de Saint Gor est située dans le département des Landes. Superficie: 53,84 km2. Densité : 6 habitants au km2.

 

Bernadette et Claire Saint Marc

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    – le jeudi avant 20h pour passer prendre votre commande à la ferme le vendredi soir ou le samedi matin au marché de Casteljaloux 

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Suggestions pour vivre heureux

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Peinture de Paul Signac. 1893.   Source: https://histoire-image.org/etudes/visions-bonheur

Offrir spontanément son aide sans jamais rien attendre en retour.

Applaudir sans envier. 

Savoir se réjouir pour les autres.

Déclencher un sourire par un petit geste pour un grand mieux.

Privilégier les moments partagés avec ses proches.

S'engager pour une cause qui fait sens.

Gislhain de Haut de Sigy

Le poison nationaliste

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Marc Chagall 1947

Il y a tout juste trente ans, entre le 11 et le 15 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et garçons bosniaques étaient exécutés à Srebrenica par les forces du général serbe Ratko Mladić, sous les yeux de Casques bleus privés des moyens et des ordres qui leur auraient permis d’intervenir. En mai 2024, les Nations unies adoptaient une résolution, soutenue par la France, qui fait du 11 juillet une « Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de Srebrenica ». Encore une fois, le travail de mémoire bute sur une impuissance : alors qu’il enjoint à l’humanité, en lui rappelant le pire, de ne pas renoncer à ce qui la constitue, il échoue à empêcher son retour.

En effet, les guerres en ex-Yougoslavie et les crimes qui y ont été commis ont été largement oubliés, quand bien même ils annonçaient, à bien des égards, nombre de conflits contemporains, caractérisés par l’abandon du droit humanitaire et du droit international, le retour des guerres de conquête et les massacres de civils. Les bombes et les drones pleuvent aujourd’hui sur l’Ukraine, ayant fait pour le mois de juin 2025 un nombre record de victimes civiles. Des dizaines de morts s’accumulent chaque jour à Gaza, sous les bombardements et au cours de distributions d’aide alimentaire menées sous le feu de l’armée israélienne.

De nombreux dirigeants européens paraissent naviguer à vue dans ces champs de ruines, en ayant jeté par-dessus bord la boussole de la mémoire du XXe siècle. Parmi les multiples leçons qu’il aurait fallu retenir de Srebrenica, il en est une que les sociétés civiles démocratiques doivent leur rappeler avec insistance : que le nationalisme, en particulier quand il se pare de justifications ethniques et religieuses, aboutit toujours à la négation de l’autre sous couvert d’affirmation identitaire. La démocratie se construit dans une tension entre la souveraineté des peuples et l’universalité des droits. Si la première prend le pas sur la seconde, plus aucun horizon démocratique n’est possible.

La rédaction de la revue Esprit du vendredi 11 juillet 2025

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